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La télévision est un fléau / TV Lobotomie.

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Mr.G
  • Date de début Date de début
On est d'accord qu' un tour sur wikipédia nous fait rapidement réaliser qu'il manque beaucoup trop de films, séries et reportages à notre culture pour gaspiller le temps qu'on consacre à l'audiovisuel à de la merde télévisée.

Mais entre sélectionner ce que je regarde, en me renseignant et en téléchargeant, et donc d'un certain point de vue me brider (même si je m'applique à être autant ouvert d'esprit que je peux) ; et foutre Arte à deux heures du matin pour tomber sur quelque chose qui a 80% de chances d'être enrichissant et dont j'aurais p'têt pas entendu parler sinon… Ben j'trouve ça bien d'alterner quoi. 'Fin la spontanéité du concept de télé (et de radio) a quelque chose d'intéressant je trouve, même si personnellement ça me touche pas plus que ça et que j'ai tendance à rester sur mon ordi. J'vois pas pourquoi il faudrait se priver de télé sous prétexte qu'elle est squattée par une majorité de grosse diarrhée, faut juste avoir assez de recul pour avoir conscience de ce qu'elle apporte de positif concrètement
 
J'ai la même utilisation de la télé que toi quand je la branche donc je comprends où tu veux en venir. Simplement je me rends compte qu'on passe vite trop de temps dessus à se faire exploiter notre "temps de cerveau disponible" et qu'on dérive vite vers une lobotomie insidieuse même avec la meilleure des volontés.
 
Wahou, un petit up pour ce documentaire que je viens de découvrir, vraiment interéssant, avec des chiffres venant de recherches scientifiques :)
 
Je démarre ce commentaire sans trop savoir quoi dire, mais avec l'envie d'y exprimer des idées qui me sont tellement anciennes et évidentes que je n'ai jamais cherché à les exprimer, aussi, excusez d'avance la faible qualité littéraire de ce qui va suivre.

Je n'ai pas regardé le reportage en question et ne le ferai pas. Pour avoir déjà lu les arguments et chiffres "scientifiques" des anti TV, j'ai pu constater une médiocrité égale à ce qu'ils combattent.
Prendre ce qui les arrange, sans chercher d'autre explication aux chiffres que celle qui les arrange, méthode typique des médias de masse.

Je suppose que vous connaissez tous le concept de l’œuf et de la poule, l’œuf a besoin de la poule pour être fabriqué, la poule ne peut naitre que dans un œuf. Qui est antérieur à l'autre?
C'est un peu le même principe pour toutes les études sociologiques à la con que l'on peut voir. Des chiffres, des chiffres, pas de réflexion.
Par exemple, il est probable que le reportage plus haut parle du fait que les enfants ayant visionné des dessins animés violents en bas âge ont une tendance plus forte à la violence une fois adulte.
Quid de l’œuf ou de la poule? Ces enfants ont été rendu violents par les dessins animés ou es ce parce qu'ils avaient une envie de violence en eux qu'ils aimaient regarder ce genre de choses?

Une fois, j'ai entendu un mec, scientifique je crois, dire que l'humain était un mélange d'inné et de social, et qu'avoir des explications uniquement basées sur le social ou sur l'inné était tout aussi stupide. Il estimait également que les explications uniquement sociales étaient plus dangereuses, plus perverses que celles sur l'inné.
Je suis en complet accord avec cet homme.
Des explications basées sur l'inné bloqueront toute recherche de solution alors qu'une explication basée sur le social va prétendre des solutions fausses, aux conséquences imprévisibles.
Sans parler de la déresponsabilisation totale de l'individu, responsable de rien, au détriment d'une société responsable de tout. L'on remarque ce phénomène en France où le tout social est allé de pair avec ce transfert des responsabilités, n'engendrant que toujours plus de problèmes.


Ensuite, d'autres personnes en ont parlé, mais il ne faut pas confondre une chose et ce que l'humain en fait, ni en avoir une vision manichéenne du résultat final.
Une large partie de l'humanité a toujours cherché et cherchera toujours à manipuler les autres. Les plus intelligents, charismatiques ou motivés y arrivent. Que ça soit les médias de masse, la religion, la littérature, le cinéma ou même la science, il y aura toujours des personnes portées par l'amour du domaine, sincères, et d'autres n'y voyant qu'un moyen détourné pour arriver à une fin bien éloigné du but original.

Tout s'est fait souiller par l'humain, tout s'est fait magnifier par l'humain. En supprimant une chose, vous ne règlerez pas le problème mais le déplacerez vers un autre domaine pas trop souillé pour le moment.
Par contre, vous supprimerez cette magnificence, même noyée sous une horde de médiocrité, qui existait, apportait une petite lueur à des gens qui valent bien plus que le troupeau de moutons que vous souhaitez aider.

Les choses médiocres rendent encore plus médiocres leurs utilisateurs, mais ne l'étaient ils pas déjà?
C'est bien plus facile à dire qu'à faire, mais je préfère me concentrer sur les choses qui en valent la peine plutôt que d'affronter un monstre qui finira par m'avaler.
 
tiens c'est marrant ! une vidéo anti TV à voir
quelle ironie et une boucle sans fin ! ;)
 
Un petit déterrage pour mettre quelques liens qui vont dans le sens du sujet:

Déjà, ce documentaire: http://preuves-par-images.fr/#/le-temps-de-cerveau-disponible


Ensuite, dans le bouquin de Mc Kenna, ce passage est assez intéressant:

Mc Kenna a dit:

Drogues électroniques

Dans son roman de science-fiction Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick a recréé un monde alternatif dans lequel la Seconde Guerre mondiale a été gagnée par les Japonais et le Troisième Reich. Dans le monde fictif de Dick, les autorités d'occupation japonaises introduisent et légalisent le cannabis comme l'un des premiers pas pour la pacification des Californiens. Les choses ne sont guère moins étranges ici que ce que la sagesse conventionnelle réfère gaiement comme “réalité”.

Dans “ce monde” aussi, les vainqueurs introduisent une drogue ultra-puissante, omniprésente et formant la société. Cette drogue a été la première d'un groupe croissant de drogues de haute technologie, qui offrent à l'utilisateur une réalité alternative en agissant directement sur son sensorium, sans introduire de produits chimiques dans le système nerveux. C'est la télévision .
Aucune épidémie, aucun engouement addictif et aucune hystérie religieuse n’ont jamais été plus rapides en faisant autant de convertis dans un temps si court.

En fait, ce qui est vu est les surfaces “cosmétiquement” améliorées de produits. La télévision, bien que non invasive chimiquement, est néanmoins tout aussi addictive et physiologiquement détériorante que toute autre drogue : Comme les drogues ou l'alcool, l'expérience de la télévision permet au spectateur d'effacer le monde réel et d'entrer dans un état d'esprit agréable et passif. Les inquiétudes et les angoisses de la réalité sont aussi efficacement reléguées au second plan lors de l’absorption par un programme de télévision qu'en faisant un “trip”, induit par la drogue ou l'alcool.

Et tout comme les alcooliques qui ne sont que vaguement conscients de leur dépendance, car ils pensent qu'ils contrôlent leur “envie de boire plus” alors qu’ils ne le font pas réellement.... les gens surestiment de manière similaire leur contrôle sur la télévision... Finalement, c'est l'effet défavorable de la télévision sur la vie de tant de personnes, qui la définit comme une dépendance grave. L'habitude de la télévision déforme le sens du temps. Elle rend d'autres expériences vagues et curieusement irréelles, tout en prenant une plus grande réalité pour elle même. Elle affaiblit les relations en réduisant et, parfois, en éliminant toute possibilité de conversation et de communications normales.

Les persuasifs cachés

Le plus troublant de tout cela et le suivant : le contenu de la télévision n'est pas une vision, mais un flux de données qui peut être aseptisé pour “protéger” ou imposer des valeurs culturelles. Ainsi, nous sommes confrontés à une drogue addictive et omniprésente qui offre une expérience dont le message est tout ce que ceux qui vendent cette drogue souhaitent qu'il soit. Autre chose que cela pourrait fournir un terrain plus fertile pour favoriser le fascisme et le totalitarisme ?

Aux États-Unis, il y a beaucoup plus de téléspectateurs par foyers, la télévision est allumée en moyenne six heures par jour, et la personne moyenne la regarde plus de cinq heures par jour - près d'un tiers de son temps d'éveil. Nous sommes tous conscients de ces simples faits, mais nous semblons incapables de réagir à leurs implications. L'étude sérieuse des effets de la télévision sur la santé et la culture a seulement commencé récemment. Pourtant, aucune drogue dans l'histoire n'a si rapidement et si complètement isolé toute la culture de ses utilisateurs du contact avec la réalité. Et aucune drogue dans l'histoire n'a réussi aussi bien à refaire à sa propre image les valeurs de la culture qu'elle a infectée.

La télévision est, par nature, la drogue dominatrice par excellence. Le contrôle du contenu, l'uniformité du contenu et la répétition du contenu font d'elle inévitablement un outil de coercition, de lavage de cerveau et de manipulation. La télévision induit un état de transe chez le consommateur, qui est la condition nécessaire pour le lavage de cerveau. Comme avec toutes les autres drogues et technologies, le caractère fondamental de la télévision ne peut pas être changé ; la télévision n'est pas plus réformable que la technologie qui produit des fusils d'assaut automatiques.

Un p'tit clip pour finir:
 
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