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LA PARANOÏA 5 - LE CARACTÈRE PARANOÏAQUE EN GÉNÉRAL (SUSCEPTIBILITÉ, JALOUSIE ET MÉFIANCE)
Article conseillé : Empathie VS Sympathie
LA PARANOÏA 6 - L'ENVIE ET LA PEUR D'ÊTRE UNIQUE, UNE PROBLÉMATIQUE EMPATHIQUE ET SYMPATHIQUE
Article conseillé : Empathie VS Sympathie
L'empathie et la sympathie sont omniprésentes dans les relations sociales. Sans rentrer dans les différences entre empathie et sympathie que vous trouverez dans l'article proposé juste au dessus, attardons nous sur le fait que chacune s'exprime dans trois dimensions qui sont d'ordre imitative, émotionnelle et cognitive :
- La dimension imitative est totalement spontanée, physique et inconsciente (par exemple lorsque malgré soi l'on se positionne et se tient comme son interlocuteur, pour lui manifester une écoute attentive et compréhensive, ou lorsqu'un tel baille, et que l'on baille à son tour).
- La dimension émotionnelle est en partie inconsciente et consciente, selon que l'on comprend et éventuellement ressent ce qu'éprouve d'autrui, dans une réflexion émotionnelle de ses états affectifs (par exemple quand une personne sourit, l'on comprend qu'il est content en ressentant un certain bien-être, et possiblement l'on peut à son tour sourire en imitant physiquement l'expression de ses affects, perçus par sympathie ou empathie émotionnelle).
- Dans le cas précis d'une empathie de dimension cognitive, l'on comprend l'état affectif de l'autre, mais sans pour autant le ressentir en l'éprouvant émotionnellement, ni en l'imitant (bien que cela puisse arriver aussi, les trois dimensions étant imbriquées les unes dans les autres). Il s'agit alors de conscientiser l'état affectif d'autrui en l'intellectualisant (par exemple l'on comprend en pensée qu'il est comme ceci parce qu'il lui est arrivé cela, en rapport avec cet autre évènement expliquant les causes de son état affectif, mais sans nécessairement partager les émotions et sentiments de la personne dont on aurait comprit par la pensée l'état affectif).
Effrayantes sympathies et empathies inconscientes d'ordre imitative, que le paranoïaque ne peut pas contrôler consciemment
Le problème lorsqu'un paranoïaque a un besoin impérieux et total de contrôle, c'est qu'en se confrontant à ses forces intérieures inconscientes et incontrôlables, il se rend compte qu'il ne peut les maitriser, donc ni se dominer lui-même par la pensée, ni dompter autrui en exerçant sur lui une forte pression psychologique. Cela se remarque d'autant plus dans les jeux naturels et spontanés d'imitations, lorsque malgré eux les individus alternent à tour de rôle des comportements, des postures égotiques qu'ils reproduisent momentanément par mimétisme, ou parce qu'ils se retrouvent dans des situations les poussant à agir de telle façon à tel instant, puis d'une autre manière à un autre moment, selon comment la situation relationnelle évolue.
Distinguons trois principales formes d'imitation dans les relations, qui peuvent effrayer le paranoïaque (dimension imitative) :
1 - Lorsqu’il imite autrui malgré lui, le paranoïaque s'en rendant compte peut avoir peur de sa propre réaction empathique ou sympathique, en se montant tout un délire d'interprétations farfelues. Par exemple, le paranoïaque pourrait avoir peur qu'autrui ne se rende compte à son tour de ses propres états d'âme, au travers d'imitations posturales ou verbales leur permettant de reconnaitre l'état affectif du paranoïaque. Autrui pourrait ainsi penser que le sujet paranoïaque le copierait pour diverses raisons, qui n'existent que dans l'imagination délirante du paranoïaque, dans ses surinterprétations. Autrement, toujours dans la peur du jugement d'autrui (donc de ses propres jugements), le paranoïaque pourrait s'effrayer du fait qu’il y est trop de ressemblance entre sa personne et une autre. Notamment s'il n’éprouverait pas d'affinité particulière ou ne se sentirait pas en symbiose avec cette autre personne, mais qu'au contraire il préfèrerait ne voir aucune ressemblance entre elles, pour satisfaire son propre besoin d'être unique et omnipotent (tout puissant). Par exemple, si lors d'une soirée une paranoïaque exigeait au fond d'elle d'être la seule habillée avec une robe rouge flamboyante, dans l'éventualité où une autre femme se présenterait vêtue de la même façon, cela pourrait entrainer des susceptibilités, et susciter des jalousies et autres médisances chez la paranoïaque.
On comprend donc que dans ce cas, le paranoïaque a peur de ses propres réactions, lorsqu'il en vient à éprouver ou témoigner de l’affection pour autrui, par sympathie ou empathie. Peu enclin à éprouver ses propres affects qu'il dénie et refoule lorsque ceux-ci se manifestent à sa conscience, le paranoïaque clivé d'une part de lui-même et se retrouvant à imiter autrui malgré lui, peut avoir peur d’être mis à nu, d’être découvert sur le plan émotionnel, alors qu'il s'efforçait jusque là de cacher ses affects, ses sensibilités. S'il se découvre en autrui, autrui peut le découvrir en lui dans un jeu de réciprocité empathique ou sympathique (d'où le fait que plus l'on se connaisse, plus l'on connaisse autrui, et inversement).
Voyons maintenant les réactions du paranoïaque lorsque c'est autrui qui l'imite par sympathie ou empathie (dimension imitative et émotionnelle) :
2 - Lorsque autrui imite le paranoïaque, ce dernier peut en avoir peur pour diverses raisons. Par exemple il peut s'effrayer d'imiter à son tour autrui en répondant de manière identique à la situation, par une posture ou une mimique qui révèlerait des points communs, comme on l'a vu dans l'exemple précédent. Pour aller plus loin dans le délire d'interprétations lié à ces imitations réciproques, l'on comprend que dans ces jeux d'imitations, le paranoïaque perd le contrôle de la situation, et que cela peut entrainer chez lui une grande méfiance du fait d'une affectivité se mettant à bouillonner au fond de lui. Son émotion submerge sa raison et il se met alors à surinterpréter ce qu'il perçoit de la réalité, c'est à dire qu'il peut se mettre à voir des ressemblances partout entre les gens. Le délire de relation pouvant aussi prendre des formes de persécution, le paranoïaque objectiverait ses peurs sur des apparences cachant des intérêts égoïstes partout, mais encore d'éventuels complots contre lui, ou contre l'humanité toute entière si celui-ci se perd à une échelle galactique. Et plus le paranoïaque chercherait à justifier son délire en se focalisant sur les formes imitatives de sympathie et d'empathie omniprésentes dans les relations sociales, plus il s'enfoncerait dans son délire, dans ses croyances et interprétations en ruminant qu'un tel aurait dit tel mot pour ceci, ou fait tel geste pour cela, toujours en rapportant les faits à sa personne.
La troisième forme de paranoïa s'effectuerait au contraire lorsque le sujet cherche à contrer ses délires dont il aurait prit conscience, dans une autocritique (dimension cognitive):
3 - Comprenant qu'il est en plein délire de relation, de revendication et/ou de persécution, selon la forme que prend sa paranoïa, le sujet peut chercher à se raisonner en calmant son imagination et ses surinterprétations. C'est donc en ayant identifier un objet à ses angoisses que le paranoïaque peut travailler sur une peur concrète et saisissable, qu'est le fait de calculer quels effets auront ses propres mots, ses propres gestes dans sa relation avec autrui (et inversement), mais encore si ce qu'il dit ou est dit par autrui, peut être prit comme une parole sous entendant ceci ou laissant croire cela. Bref il se préoccupe beaucoup de son image, cherchant à se rassurer lui-même au travers du regard d'autrui, qu'il tente de comprendre par empathie tout en s'en effrayant, vis à vis de ce qu'il pourrait y découvrir sur lui-même. Cette peur du jugement venant d'autrui et de soi fait que le paranoïaque tourne en boucle dans sa tête, dans ses illusions narcissiques tout en restant bloqué dans son mental, dans son intellect qui s'emballe plus son imagination lui fait croire en des hypothèses plus ou moins (in)vraisemblables.
On comprend donc à partir de ces trois formes que peut prendre le délire dans les trois dimensions sympathiques et empathiques de ses relations, que si la situation devient socialement intenable, le paranoïaque se replie sur soi en évitant tout contact, en refusant toute forme de partage, notamment si cela suscite en lui des affects qu'il ne pourra maitriser, et qui alimenteront ses délires. En fuyant toute altérité et toute réciprocité dans des comportements d’évitement, le paranoïaque s’isole ou est rejeté, refoulant ou déniant toujours plus ce qui le dérange, à savoir ses émotions et ses sentiments qu'il n'arrive pas à gérer, tout comme ceux de ses pairs. Au travers de ses jeux d'identifications et de projections incessants, le paranoïaque se cherche au travers de l'autre tout en se voulant unique, et il y a là une contradiction évidente, pouvant entrainer déception et frustration au delà de l'angoisse latente sous-tendant ses structures psychiques. Toujours le paranoiaque est dans l'attente d'une rpéonse de l'autre, mais sans le reconnaitre pour ne pas s'avouer dépendant des avis d'autrui.
Stupeflip : « Je me dis ils sont pas comme moi, mais ils sont comme moi c'est un peu rageant. »
- La dimension imitative est totalement spontanée, physique et inconsciente (par exemple lorsque malgré soi l'on se positionne et se tient comme son interlocuteur, pour lui manifester une écoute attentive et compréhensive, ou lorsqu'un tel baille, et que l'on baille à son tour).
- La dimension émotionnelle est en partie inconsciente et consciente, selon que l'on comprend et éventuellement ressent ce qu'éprouve d'autrui, dans une réflexion émotionnelle de ses états affectifs (par exemple quand une personne sourit, l'on comprend qu'il est content en ressentant un certain bien-être, et possiblement l'on peut à son tour sourire en imitant physiquement l'expression de ses affects, perçus par sympathie ou empathie émotionnelle).
- Dans le cas précis d'une empathie de dimension cognitive, l'on comprend l'état affectif de l'autre, mais sans pour autant le ressentir en l'éprouvant émotionnellement, ni en l'imitant (bien que cela puisse arriver aussi, les trois dimensions étant imbriquées les unes dans les autres). Il s'agit alors de conscientiser l'état affectif d'autrui en l'intellectualisant (par exemple l'on comprend en pensée qu'il est comme ceci parce qu'il lui est arrivé cela, en rapport avec cet autre évènement expliquant les causes de son état affectif, mais sans nécessairement partager les émotions et sentiments de la personne dont on aurait comprit par la pensée l'état affectif).
Effrayantes sympathies et empathies inconscientes d'ordre imitative, que le paranoïaque ne peut pas contrôler consciemment
Le problème lorsqu'un paranoïaque a un besoin impérieux et total de contrôle, c'est qu'en se confrontant à ses forces intérieures inconscientes et incontrôlables, il se rend compte qu'il ne peut les maitriser, donc ni se dominer lui-même par la pensée, ni dompter autrui en exerçant sur lui une forte pression psychologique. Cela se remarque d'autant plus dans les jeux naturels et spontanés d'imitations, lorsque malgré eux les individus alternent à tour de rôle des comportements, des postures égotiques qu'ils reproduisent momentanément par mimétisme, ou parce qu'ils se retrouvent dans des situations les poussant à agir de telle façon à tel instant, puis d'une autre manière à un autre moment, selon comment la situation relationnelle évolue.
Distinguons trois principales formes d'imitation dans les relations, qui peuvent effrayer le paranoïaque (dimension imitative) :
1 - Lorsqu’il imite autrui malgré lui, le paranoïaque s'en rendant compte peut avoir peur de sa propre réaction empathique ou sympathique, en se montant tout un délire d'interprétations farfelues. Par exemple, le paranoïaque pourrait avoir peur qu'autrui ne se rende compte à son tour de ses propres états d'âme, au travers d'imitations posturales ou verbales leur permettant de reconnaitre l'état affectif du paranoïaque. Autrui pourrait ainsi penser que le sujet paranoïaque le copierait pour diverses raisons, qui n'existent que dans l'imagination délirante du paranoïaque, dans ses surinterprétations. Autrement, toujours dans la peur du jugement d'autrui (donc de ses propres jugements), le paranoïaque pourrait s'effrayer du fait qu’il y est trop de ressemblance entre sa personne et une autre. Notamment s'il n’éprouverait pas d'affinité particulière ou ne se sentirait pas en symbiose avec cette autre personne, mais qu'au contraire il préfèrerait ne voir aucune ressemblance entre elles, pour satisfaire son propre besoin d'être unique et omnipotent (tout puissant). Par exemple, si lors d'une soirée une paranoïaque exigeait au fond d'elle d'être la seule habillée avec une robe rouge flamboyante, dans l'éventualité où une autre femme se présenterait vêtue de la même façon, cela pourrait entrainer des susceptibilités, et susciter des jalousies et autres médisances chez la paranoïaque.
On comprend donc que dans ce cas, le paranoïaque a peur de ses propres réactions, lorsqu'il en vient à éprouver ou témoigner de l’affection pour autrui, par sympathie ou empathie. Peu enclin à éprouver ses propres affects qu'il dénie et refoule lorsque ceux-ci se manifestent à sa conscience, le paranoïaque clivé d'une part de lui-même et se retrouvant à imiter autrui malgré lui, peut avoir peur d’être mis à nu, d’être découvert sur le plan émotionnel, alors qu'il s'efforçait jusque là de cacher ses affects, ses sensibilités. S'il se découvre en autrui, autrui peut le découvrir en lui dans un jeu de réciprocité empathique ou sympathique (d'où le fait que plus l'on se connaisse, plus l'on connaisse autrui, et inversement).
Voyons maintenant les réactions du paranoïaque lorsque c'est autrui qui l'imite par sympathie ou empathie (dimension imitative et émotionnelle) :
2 - Lorsque autrui imite le paranoïaque, ce dernier peut en avoir peur pour diverses raisons. Par exemple il peut s'effrayer d'imiter à son tour autrui en répondant de manière identique à la situation, par une posture ou une mimique qui révèlerait des points communs, comme on l'a vu dans l'exemple précédent. Pour aller plus loin dans le délire d'interprétations lié à ces imitations réciproques, l'on comprend que dans ces jeux d'imitations, le paranoïaque perd le contrôle de la situation, et que cela peut entrainer chez lui une grande méfiance du fait d'une affectivité se mettant à bouillonner au fond de lui. Son émotion submerge sa raison et il se met alors à surinterpréter ce qu'il perçoit de la réalité, c'est à dire qu'il peut se mettre à voir des ressemblances partout entre les gens. Le délire de relation pouvant aussi prendre des formes de persécution, le paranoïaque objectiverait ses peurs sur des apparences cachant des intérêts égoïstes partout, mais encore d'éventuels complots contre lui, ou contre l'humanité toute entière si celui-ci se perd à une échelle galactique. Et plus le paranoïaque chercherait à justifier son délire en se focalisant sur les formes imitatives de sympathie et d'empathie omniprésentes dans les relations sociales, plus il s'enfoncerait dans son délire, dans ses croyances et interprétations en ruminant qu'un tel aurait dit tel mot pour ceci, ou fait tel geste pour cela, toujours en rapportant les faits à sa personne.
La troisième forme de paranoïa s'effectuerait au contraire lorsque le sujet cherche à contrer ses délires dont il aurait prit conscience, dans une autocritique (dimension cognitive):
3 - Comprenant qu'il est en plein délire de relation, de revendication et/ou de persécution, selon la forme que prend sa paranoïa, le sujet peut chercher à se raisonner en calmant son imagination et ses surinterprétations. C'est donc en ayant identifier un objet à ses angoisses que le paranoïaque peut travailler sur une peur concrète et saisissable, qu'est le fait de calculer quels effets auront ses propres mots, ses propres gestes dans sa relation avec autrui (et inversement), mais encore si ce qu'il dit ou est dit par autrui, peut être prit comme une parole sous entendant ceci ou laissant croire cela. Bref il se préoccupe beaucoup de son image, cherchant à se rassurer lui-même au travers du regard d'autrui, qu'il tente de comprendre par empathie tout en s'en effrayant, vis à vis de ce qu'il pourrait y découvrir sur lui-même. Cette peur du jugement venant d'autrui et de soi fait que le paranoïaque tourne en boucle dans sa tête, dans ses illusions narcissiques tout en restant bloqué dans son mental, dans son intellect qui s'emballe plus son imagination lui fait croire en des hypothèses plus ou moins (in)vraisemblables.
On comprend donc à partir de ces trois formes que peut prendre le délire dans les trois dimensions sympathiques et empathiques de ses relations, que si la situation devient socialement intenable, le paranoïaque se replie sur soi en évitant tout contact, en refusant toute forme de partage, notamment si cela suscite en lui des affects qu'il ne pourra maitriser, et qui alimenteront ses délires. En fuyant toute altérité et toute réciprocité dans des comportements d’évitement, le paranoïaque s’isole ou est rejeté, refoulant ou déniant toujours plus ce qui le dérange, à savoir ses émotions et ses sentiments qu'il n'arrive pas à gérer, tout comme ceux de ses pairs. Au travers de ses jeux d'identifications et de projections incessants, le paranoïaque se cherche au travers de l'autre tout en se voulant unique, et il y a là une contradiction évidente, pouvant entrainer déception et frustration au delà de l'angoisse latente sous-tendant ses structures psychiques. Toujours le paranoiaque est dans l'attente d'une rpéonse de l'autre, mais sans le reconnaitre pour ne pas s'avouer dépendant des avis d'autrui.
Stupeflip : « Je me dis ils sont pas comme moi, mais ils sont comme moi c'est un peu rageant. »
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