Canin
le Hutin (EEEEEHeh)
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La Lyre Souterraine du Post-Situationnisme Existentialiste
Une lyre dédiée à l'ici et maintenant, mais ailleurs.
Juste l'existence, les formes qu'elle prend, les lieux qu'elle investit. Espaces mentaux décentrés et exploration des concepts oubliés avant même d'exister.
Pour introduire cette Lyre, un album que j'ai déjà posté ailleurs sur le forum, mais qui dit tout ça parfaitement :
L'idée, relativement simple, n'en est pas moins puissante : notre présent, et sa construction mentale internalisée par chacun, est hanté par les futurs radieux promis au siècle dernier et jamais réalisés. L'époque actuelle s'en trouve habitée, hantée, par des spectres conceptuels, des idéaux morts nés, un désespoir réaliste et désabusé. Cela forme le terreau d'une nouvelle forme de nihilisme, plus moderne, empreinte d'un regard lointain sur l'avenir et le passé, et qui se contente de voir ce qui est là comme une matérialisation forcenée des rêves humain ; incapables de réaliser quoi que ce soit, seulement de maintenir en marche un système qui meurt à petit feu, les hommes ne tomberont pas mais finirons par être absorbés par leurs propres fantasmes, noyés dans des vagues de ciment inarrêtables.
Musicalement parlant, cet album explore tout ce qui se passe entre le black-métal, le post-black, et parfois l'ambient. Une touche volontairement lo-fi dans le traitement du son permet de rapprocher le black-métal (genre musical de daron un peu) avec quelque-chose de plus contemporain. L'aspect post-black est finalement ce qui, à mon sens, touche au plus proche de cette réalité, où la sombrance et le nihilisme ne sont plus une finalité dans le son mais seulement un prérequis. Sans ça, on ne peut pas comprendre de quoi l'album traite : on monde hanté, malade, mais là, seule matérialisation de tout ce que l'espèce humaine a essayé de faire sans jamais vraiment réussir.
Psychonautiquement, c'est de la dissociation que traite ce son. La dissonance continue entre idées et réalité physique, l'exploration des mondes connus seulement sous leur forme de plan de réalité alternative, des plans de consistance n'ayant rien de consistant dans le réel. Finalement, même dans cette cover, s'exprime ce cheminement intellectuel : le monde qu'on voit n'est porteur que d'illusions.
Une lyre dédiée à l'ici et maintenant, mais ailleurs.
Juste l'existence, les formes qu'elle prend, les lieux qu'elle investit. Espaces mentaux décentrés et exploration des concepts oubliés avant même d'exister.
Pour introduire cette Lyre, un album que j'ai déjà posté ailleurs sur le forum, mais qui dit tout ça parfaitement :
Hauntologist - Hollow
Le nom du groupe est une référence directe au travail de Mark Fisher, qui lui même reprend et popularise un concept de Derrida, l'hantologie. L'idée, relativement simple, n'en est pas moins puissante : notre présent, et sa construction mentale internalisée par chacun, est hanté par les futurs radieux promis au siècle dernier et jamais réalisés. L'époque actuelle s'en trouve habitée, hantée, par des spectres conceptuels, des idéaux morts nés, un désespoir réaliste et désabusé. Cela forme le terreau d'une nouvelle forme de nihilisme, plus moderne, empreinte d'un regard lointain sur l'avenir et le passé, et qui se contente de voir ce qui est là comme une matérialisation forcenée des rêves humain ; incapables de réaliser quoi que ce soit, seulement de maintenir en marche un système qui meurt à petit feu, les hommes ne tomberont pas mais finirons par être absorbés par leurs propres fantasmes, noyés dans des vagues de ciment inarrêtables.
Musicalement parlant, cet album explore tout ce qui se passe entre le black-métal, le post-black, et parfois l'ambient. Une touche volontairement lo-fi dans le traitement du son permet de rapprocher le black-métal (genre musical de daron un peu) avec quelque-chose de plus contemporain. L'aspect post-black est finalement ce qui, à mon sens, touche au plus proche de cette réalité, où la sombrance et le nihilisme ne sont plus une finalité dans le son mais seulement un prérequis. Sans ça, on ne peut pas comprendre de quoi l'album traite : on monde hanté, malade, mais là, seule matérialisation de tout ce que l'espèce humaine a essayé de faire sans jamais vraiment réussir.
Psychonautiquement, c'est de la dissociation que traite ce son. La dissonance continue entre idées et réalité physique, l'exploration des mondes connus seulement sous leur forme de plan de réalité alternative, des plans de consistance n'ayant rien de consistant dans le réel. Finalement, même dans cette cover, s'exprime ce cheminement intellectuel : le monde qu'on voit n'est porteur que d'illusions.