Message à tous ceux qui s'en roule un avec le café du matin, qui se couchent avec et qui se demandent s'il est possible de s'endormir sans.
L'idée de faire ce topic m'est venue suite à une discussion que j'ai eu avec un de mes employés. J'ai bien vu que le matin il était dans le gaz, qu'il a des problèmes de mémorisation et qu'il zappe pas mal de conneries jusqu’à midi environ et que l'après midi il est plus clair. Je ne lui ai pas fait la morale, mais après quelques bourdes qui me reviennent assez cher, je lui ai dit que je n'était pas dupe et qu'il valait mieux qu'il arrête de poker au moins le matin, l'histoire que je puisse compter sur sa vivacité d'esprit et d’exécution.
Il m'a répondu qu'il ne se sentait pas capable d’arrêter ou de diminuer, qu'il était bien trop accroc et que le simple fait de savoir qu'il allais bientôt être a court le stressait. Il achète en suffisamment grande quantité pour ne pas connaitre de trous dans sa conso depuis des années et que cela lui était impossible de revenir en arrière.
Alors je lui ai expliqué que moi aussi j'avais été un gros gros consommateur et qu'après presque 20 ans de fume quotidienne je m'en suis passé beaucoup plus simplement que je n’aurais pu le croire.
Moi qui fumais des douilles avant de prendre le bus quand j'étais jeune, moi qui plus tard au boulot fumais mes deux trois splifs avant l'embauche (bheu indoor bien puissante), moi qui, à l'époque ou j'étais commercial profitais de mes trajets entre deux clients pour m'en fumer un, moi qui m'endormais toujours avec, bref moi qui comme lui, ne pouvais imaginer un arrêt ne serait ce qu'une journée, et cela durant de très longues années, j'ai arrêté sans vraiment m'en forcer ou même m'en rendre compte.
Soyons clair, dépendance physique, y' en a pas, enfin si, mais au tabac qui est à l'intérieur du joint, et la dépendance psychologique du THC vient s'y mêler. Pour quelqu'un qui ne fume plus de clope seule, l’amalgame est possible, ce qui renforce nettement l'impression de ne pas pouvoir arrêter.
La dépendance psychologique c'est quoi en fait? Une envie? se dire que cette béquille est indispensable? Le thc donne la flème, la flème nuit a la motivation d'élaborer des projets, et sans motivation externe, entraine la consommation. En gros moins t'as de projets motivant, plus tu fume, plus tu fume, moins t'as de projets, le cercle vicieu est lancé.
J'ai arrété sans faire de mon arrêt un objectif, suite à un déménagement, j'ai du stopper mes cultures, j'ai emménagé avec des bocaux pleins, peut être 1kg de têtes et j'avais gardé les feuilles du "curring".
Après 15 ans d'autoproduction, aller acheter une boulette me paraissait délirant, trop habitué à fumer gratos, pas envie de tracer, la maison était en travaux et comme le beau père bossait dessus, faire pousser était impossibe.
Par dessus tout ce qui m'a permis de m'en passer c'est une nouvelle aventure sentimentale (époque ou je me suis mis avec ma femme actuelle) et un projet professionnel (je montais ma boite).Le meilleur moyen d'arrêter le canabis, c'est d'avoir son attention captée par autre chose et que le fait d'être plus vif, plus entreprennant devienne plus important que de s'éploser le ciboulot.
Me forcer à un seuvrage pour arrêter sans motivation externe ou pour faire plaisir a un autre n'aurait pas fonctionné pour moi, ça j'en suis certain, il a fallut que mon attention soit entièrement captée par autre chose.
Mes bocaux de têtes finis, j'entamais les bocaux de manucure que j'ai fait durer au maximum, mes doses diminuait donc jusqu'a ne plus rien avoir.
Dès le début, j'ai dormi comme un bébé, aucun souci d'irritabilité, rien, c'est passé comme une lettre à la poste.Pendant une période je me rappelais de mes rêves plus intensément qu'aujourd'hui, j'ai l'impression, ou je m'y suis habitué depuis peut être, avant je ne m'en rappelais jamais.
Jai passé des périodes de plusieurs mois sans fumer une seule taf, j'aime toujours cette plante dont j'avais fait ma religion, si on me tend un pet, je tire dessus avec plaisir (je me prend une bonne cartouche en général), mais je ne cherche pas à en avoir et c'est très bien ainsi.
Je dirais même que maintenant si je fume, j'y prends beaucoup plus de plaisir et je n'ai jamais d'envie vicieuse qui me traverse l'esprit. Même en croisant des potes fumeurs, je n'attends même pas à ce qu'il sortent la boulette, si ils passent le splif, je fume dessus, sinon j'y pense même pas.
Je suis beaucoup plus dynamique aujourd'hui, j'ai récupéré pas mal de mémoire, j'ai plus de facilité à m'intéresser aux autres et ne reviendrais pour rien au monde à mes anciennes habitudes.
Pour conclure avec mon expérience et si je devais donner un conseil à ceux qui voudraient arrêter, je leur dirais:
-Si vous vous croyez dépendant, demandez vous d'abord si, ce n'est pas vous même qui vous en persuadez, si le cana n'aurait pas été là, ne seriez vous pas accroc a autre chose de toute façon? Si c'est le cas, confrontez vous à vos peurs et angoisses plutôt que de les fuir.
-Ce n'est pas en fixant comme objectif d'arrêter que vous le ferez aisément, pour moi c'est en prenant le problème à l'envers que j'ai réussi, je me suis fixé des objectifs. Mes objectifs étant prioritaires, j'ai évité les comportements qui pouvaient m'en écarter.
Comme m'a toujours dit ma sainte-mère, "Choisir c'est renoncer", si je m'étais interdit, je me serais frustré, cela m'aurait conduit à l’échec.
EN conclusion, pour arrêter de fumer il vous suffit de vouloir faire autre chose que vous exploser la tronche, squatter le canap' ou autre glandage, trouver des intérêts ailleurs tout simplement. Courage la sortie du brouillard et toute proche^^!
peace all!