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Not For Human
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Le cannabidiol est à la mode et les fleurs sont définitivement autorisées suite à la décision du Conseil d’État, mais c’est un peu la jungle dans les CBD shops. Pour obtenir une fleur en dessous des taux de THC autorisés (0.3%), certains n’hésitent pas à se fournir dans des pays où le taux est plus élevé et à les « laver » avec des solvants comme le pentane. Ensuite, rajout de terpènes et éventuellement de CBD (isolat) ou ce genre de « bricolage ».
Le problème des taux inexactes n’est pas récent, aussi présent en Suisse (ou cette industrie est bien développée) les analyses ont par ailleurs détectées des fongicides et pesticides dans certaines fleurs.
En France, 60 millions de consommateurs avait aussi publié quelques résultats qui montraient des écarts entre les taux annoncés par les shops et la réalité. Certains e-liquides CBD en circulation, peuvent parfois contenir des cannabinoïdes de synthèse (aussi ce bulletin plus récent qui confirme cette tendance).
C’est notamment en observant l’état de ce marché (et l’arrivée des cannabinoïdes semi-synthétiques comme le HHC) que Not For Human a décidé après une longue pause, de reprendre ses actions de RDR en ligne.
Il y a quelques mois, nous avions analysé un échantillon en provenance d’un grossiste européen (Espagne), qui commercialise du CBD mais aussi du HHC / delta-8-thc. L’analyse n’était pas conforme à ce qui était attendu.
Pour réduire les risques, beaucoup conseillent de se tourner vers des petits producteurs locaux (chanvriers), qui sont censés vendre un produit de meilleur qualité et moins cher qu’en CBDshop. Nous avons voulu nous en assurer.
Un usager nous a contacté pour faire analyser une fleur d’un petit producteur – l***************r.fr – bio (il n’a pas le label mais revendique une culture sans intrants chimiques), car il ressentait des effets plus forts que ce à quoi il était habitué. Vu les pratiques actuelles du marché, nous avons donc envoyé un échantillon en laboratoire.
Voici les résultats ci dessous :
Pas de HHC ou autre cannabinoïde semi-synthétique, mais par contre les chiffres annoncés par le producteur sont faux : il affichait sur son site un produit inférieur à 0,3% de thc et entre 8 et 10% de CBD. La variété annoncée à dominance indica, aurait été obtenue par sélection et croisement de plantes issues du marché récréatif (Super Skunk). Voici un commentaire du labo à ce sujet :
Donc même si à priori, il n’y a rien d’alarmant, on peut tout de même constater que les chiffres annoncés n’ont rien à voir et que le produit est au dessus du taux légal de THC autorisé en France (prêt du double). En d’autres termes, si le client se fait contrôler avec ça, ce sera considéré comme stupéfiant au même titre que du cannabis « classique ». Par ailleurs les effets du THC peuvent être perceptibles sur un usager sensible ou naïf (= pas de tolérance) à ce dernier.
En creusant un peu du côté des producteurs, nous avons obtenu certaines infos : il est visiblement très difficile d’obtenir des fleurs avec un taux inférieur ou égal à 0,3% de THC, d’autant plus avec les variétés autorisées au catalogue européen. Ces variétés étant à la base conçues pour obtenir de la fibre, elles ne sont pas prévues pour la production de fleurs. Les producteurs sont donc obligés d’adopter des pratiques borderline : soit en cultivant des graines non autorisées mais plus adaptées (certains breeders US spécialisés ont des années d’avance et un savoir faire), soit ils passent leurs fleurs au tamis (pollinator, etc.) pour retirer de la résine et faire baisser les taux, ou certains envoient en analyse un échantillon sous dosé ou récolté précocement pour s’assurer de passer l’analyse. Concernant les hash CBD, un « assemblage » avec une variété CBG est généralement réalisé pour permettre aux taux de rester suffisamment bas (les variétés riches en cannabigérol sont généralement très faibles en THC).
Résultat : l’usager sait rarement ce qu’il consomme.
Gros ou petits producteurs, nous conseillons de favoriser ceux qui font preuve d’un maximum de transparence et affichent leurs résultats d’analyse sur leur site (à noter que tous les laboratoires ne se valent pas et qu’il faut là aussi bien se renseigner).
D'autres analyses suivront (on se concentre pour l'instant sur les fleurs car c'est la forme la plus populaire qui représente plus de 50% du chiffre d'affaire des shops, mais possible qu'on se penche également sur les huiles, résines, etc.)...
Le problème des taux inexactes n’est pas récent, aussi présent en Suisse (ou cette industrie est bien développée) les analyses ont par ailleurs détectées des fongicides et pesticides dans certaines fleurs.
En France, 60 millions de consommateurs avait aussi publié quelques résultats qui montraient des écarts entre les taux annoncés par les shops et la réalité. Certains e-liquides CBD en circulation, peuvent parfois contenir des cannabinoïdes de synthèse (aussi ce bulletin plus récent qui confirme cette tendance).
C’est notamment en observant l’état de ce marché (et l’arrivée des cannabinoïdes semi-synthétiques comme le HHC) que Not For Human a décidé après une longue pause, de reprendre ses actions de RDR en ligne.
Il y a quelques mois, nous avions analysé un échantillon en provenance d’un grossiste européen (Espagne), qui commercialise du CBD mais aussi du HHC / delta-8-thc. L’analyse n’était pas conforme à ce qui était attendu.
Pour réduire les risques, beaucoup conseillent de se tourner vers des petits producteurs locaux (chanvriers), qui sont censés vendre un produit de meilleur qualité et moins cher qu’en CBDshop. Nous avons voulu nous en assurer.
Un usager nous a contacté pour faire analyser une fleur d’un petit producteur – l***************r.fr – bio (il n’a pas le label mais revendique une culture sans intrants chimiques), car il ressentait des effets plus forts que ce à quoi il était habitué. Vu les pratiques actuelles du marché, nous avons donc envoyé un échantillon en laboratoire.
Voici les résultats ci dessous :
Pas de HHC ou autre cannabinoïde semi-synthétique, mais par contre les chiffres annoncés par le producteur sont faux : il affichait sur son site un produit inférieur à 0,3% de thc et entre 8 et 10% de CBD. La variété annoncée à dominance indica, aurait été obtenue par sélection et croisement de plantes issues du marché récréatif (Super Skunk). Voici un commentaire du labo à ce sujet :
« Nous avons passé l’échantillon en HPLC-DAD ainsi qu’en GCMS pour détecter la présence d’éventuels contaminants et/ou molécules indésirables ou psychotropes. Nous n’avons rien trouvé d’anormal si ce n’est le taux de THC à 0,57% (plutôt habituel dans les fleurs françaises). Je peux même vous dire la variété dont ces fleurs sont issues, c’est de la KOMPOLTI inscrite au catalogue (la présence de CBC est un indicateur) »
Donc même si à priori, il n’y a rien d’alarmant, on peut tout de même constater que les chiffres annoncés n’ont rien à voir et que le produit est au dessus du taux légal de THC autorisé en France (prêt du double). En d’autres termes, si le client se fait contrôler avec ça, ce sera considéré comme stupéfiant au même titre que du cannabis « classique ». Par ailleurs les effets du THC peuvent être perceptibles sur un usager sensible ou naïf (= pas de tolérance) à ce dernier.
En creusant un peu du côté des producteurs, nous avons obtenu certaines infos : il est visiblement très difficile d’obtenir des fleurs avec un taux inférieur ou égal à 0,3% de THC, d’autant plus avec les variétés autorisées au catalogue européen. Ces variétés étant à la base conçues pour obtenir de la fibre, elles ne sont pas prévues pour la production de fleurs. Les producteurs sont donc obligés d’adopter des pratiques borderline : soit en cultivant des graines non autorisées mais plus adaptées (certains breeders US spécialisés ont des années d’avance et un savoir faire), soit ils passent leurs fleurs au tamis (pollinator, etc.) pour retirer de la résine et faire baisser les taux, ou certains envoient en analyse un échantillon sous dosé ou récolté précocement pour s’assurer de passer l’analyse. Concernant les hash CBD, un « assemblage » avec une variété CBG est généralement réalisé pour permettre aux taux de rester suffisamment bas (les variétés riches en cannabigérol sont généralement très faibles en THC).
Résultat : l’usager sait rarement ce qu’il consomme.
Gros ou petits producteurs, nous conseillons de favoriser ceux qui font preuve d’un maximum de transparence et affichent leurs résultats d’analyse sur leur site (à noter que tous les laboratoires ne se valent pas et qu’il faut là aussi bien se renseigner).
D'autres analyses suivront (on se concentre pour l'instant sur les fleurs car c'est la forme la plus populaire qui représente plus de 50% du chiffre d'affaire des shops, mais possible qu'on se penche également sur les huiles, résines, etc.)...