S
Styloplume
Guest
Salut les poteaux.
Donc on a tous eu un premier joint, et, oui j'avait tenté de tirer une ou deux lattes étant plus jeune, mais jamais un truc sérieux (la toux et le dégoût était sérieux). Alors, on s'y met quand!
Voilà, c'était un peu avant la re-découverte du fofo et du DXM. TR adapté d'un TR plus large fait sur la religion.
Lundi 8 mars 2010. Pour la première fois de ma vie je fume du cannabis.
Je suis chez Zoulou, ai beaucoup parlé avec lui. Nous avons très bien mangé et un peu bu du vin, toutefois pas tant que je le sente. Nous écoutons de la musique qu'il me fait découvrir: du stoner rock essentiellement. Je suis marqué par le groupe Om. Il me propose de fumer un joint. Je ne réfléchit pas bien longtemps. Je me sens en sécurité, rempli d'amour, en confiance.
Alors on est parti. Je fume en m'appliquant, une latte. Ca plombe le cerveau. Mais j'ai l'intelligence de pas tirer à fond mais de respirer de l'air pour être sûr de faire rentrer la fumée sans cracher. Wow. Ca remplit c'est pas de l'air ça me tue de l'intérieur, wow. Je fume trop, cette fois-ci je ne veux pas rater mon coup comme les dernières fois. La musique transperce ma tête, sa beauté est douloureuse, mon visage se tord d'extase sans nom, complètement dépassé par cette sensation nouvelle et cette musique. Puis l'intoxication est si forte que je vais vomir. Je me sens pas très bien, mais finit par recracher une partie du délicieu repas. Zoulou se tient auprès de moi. La musique continue et elle est d'une beauté qui console ma peine. Mon ami est très attentionné.
L'album God is good, de Om.
Voir la pièce jointe 4436
Dans la soirée je vomit plusieurs fois. Puis, je me met debout pour lutter contre l'abîme. La musique me soutient et me porte. Mon esprit est relaxé par la drogue et par la musique. Je laisse mon esprit flotter, porté par le son qui est si beau et nouveau. Après un temps je commence à énoncer mes pensées: "Je marche et c'est le vent c'est moi qui suis lent le sable est incapable j'ai la musique comme un déclic dans mon coeur avec bonheur je part le long de cette athmosphère de sentiments tournés vers le firmament vers le mur de pensées qui m'isole et me défait mais j'en décolle et je suis et je suis et je suis délivré". Il est difficile de trouver les mots juste, d'ouvrir la porte des pensées. En quête de mots forts, j'énonce:
"Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié"
Difficile de décrire et de justifier tout ce qui s'est passé à ce moment. Mon éducation chrétienne m'a dit: Dieu est Amour. Je me suis approprié: Aime ton prochain comme toi-même. Donc, imaginez-vous penser "Notre Amour, que ton nom soit sanctifié" et imaginez celà en ayant prit de la drogue. Cet amour qui circule vient de moi, vient de l'autre, mais au moment de circuler entre nous, il se passe quelque chose dans la dimension subtile, dans ce quelque chose qui nous constitue, qui nous entoure, ce quelque chose qu'il convient d'appeller Tout, ou prâna, ou ki (sans faire de parallèle direct, car l'important est de sentir autre chose). Ce Tout, donc, est influencé par nos actes et nos pensées. C'est ce qui nous entoure et auquel je suis relié quand j'expérimente l'amour en tant que don et réception gratuite et sans condition. Je l'appelle, amour, je l'appelle, Dieu. Et c'est précisément avec cette dimension subtile que je me suis connecté en récitant les mot: "Notre Père, qui êtes aux cieux". Traduit: Ô Amour présent dans la dimension subtile. "que ton nom soit sanctifié" Traduit: je me déclare humble serviteur de l'amour pur.
A ce moment je passe dans une euphorie qui va plus loin que la drogue, plus loin que la musique. Je récite les mots les plus beaux du monde.
"Que ton règne vienne, sur la Terre comme au ciel."
Puisse l'amour régner sur ma vie matérielle aussi sûrement que Dieu régit les lois dans la dimension subtile.
"Donne-nous notre pain de ce jour"
A ce moment je ne le comprenait peut-être pas encore. C'est une prière, j'en parle plus bas.
"Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés."
Essence même de la délivrance ressentie en juillet, où j'avais réussi à résoudre un conflit, ce qui m'avait apporté une rédemption terriblement forte. J'ai pardonné, Dieu me pardonne. Je suis libéré.
"Ne nous soumet pas à la tentation, mais délivre-nous du mal".
Cela va de soi et je n'ai pas trop réfléchit à celà alors.
"Amen".
Pendant toute la prière j'était pris d'une ecstase percue par tous les usagers de drogue, intensifiée cependant par les mots, par le sens, par le fait que je connaissait cette prière par coeur depuis l'enfance et donc que tout à coup tout s'éclairait.
Zoulou casse tout: "Ah, t'es croyant?"
Je répète le Notre Père et récite le Je vous salue Marie. Sentiment légèrement similaire, cepandant, l'ectase de l'Erkenntnis, du gain de connaissance, et partie. La soirée se termine bien, je reste à dormir chez Zoulou. Le lit dans lequel je dort est dans un angle entre deux mur, et contre un armoire que me pieds touchent. Je m'éverveille: ce lit est comme le lit que j'avait en Allemagne! Je me love de bonheur dedans, je suis heureux d'être sur terre, vraiment!
Dans ma vie, il y a un avant et un après, un vide de Dieu, et le savoir de son existence. Et j'ai beau réfléchir, fouiller, trouver des étapes, aucune n'est aussi forte que celle vécue en fumant mon premier joint, qui a séparé ma vie en deux. Avant et après, essence de l'expérience, que je n'ai par la suite pas cherché à répéter.
Ca se présente une fois, et j'ai gardé cette connaissance de Dieu en moi. Je récite le Notre-Père et presque chaque fois c'est le même frisson, pour peu que je m'y prépare un minimum. Cette connaissance de Dieu m'apporte une confiance en la vie qui est transposable au quotidien très facilement. Un pas à franchir pour s'éloigner de son égo et s'avancer vers Dieu, vers la lumière, vers le Tout.
Donc on a tous eu un premier joint, et, oui j'avait tenté de tirer une ou deux lattes étant plus jeune, mais jamais un truc sérieux (la toux et le dégoût était sérieux). Alors, on s'y met quand!
Voilà, c'était un peu avant la re-découverte du fofo et du DXM. TR adapté d'un TR plus large fait sur la religion.
Lundi 8 mars 2010. Pour la première fois de ma vie je fume du cannabis.
Je suis chez Zoulou, ai beaucoup parlé avec lui. Nous avons très bien mangé et un peu bu du vin, toutefois pas tant que je le sente. Nous écoutons de la musique qu'il me fait découvrir: du stoner rock essentiellement. Je suis marqué par le groupe Om. Il me propose de fumer un joint. Je ne réfléchit pas bien longtemps. Je me sens en sécurité, rempli d'amour, en confiance.
Alors on est parti. Je fume en m'appliquant, une latte. Ca plombe le cerveau. Mais j'ai l'intelligence de pas tirer à fond mais de respirer de l'air pour être sûr de faire rentrer la fumée sans cracher. Wow. Ca remplit c'est pas de l'air ça me tue de l'intérieur, wow. Je fume trop, cette fois-ci je ne veux pas rater mon coup comme les dernières fois. La musique transperce ma tête, sa beauté est douloureuse, mon visage se tord d'extase sans nom, complètement dépassé par cette sensation nouvelle et cette musique. Puis l'intoxication est si forte que je vais vomir. Je me sens pas très bien, mais finit par recracher une partie du délicieu repas. Zoulou se tient auprès de moi. La musique continue et elle est d'une beauté qui console ma peine. Mon ami est très attentionné.
L'album God is good, de Om.
Voir la pièce jointe 4436
Dans la soirée je vomit plusieurs fois. Puis, je me met debout pour lutter contre l'abîme. La musique me soutient et me porte. Mon esprit est relaxé par la drogue et par la musique. Je laisse mon esprit flotter, porté par le son qui est si beau et nouveau. Après un temps je commence à énoncer mes pensées: "Je marche et c'est le vent c'est moi qui suis lent le sable est incapable j'ai la musique comme un déclic dans mon coeur avec bonheur je part le long de cette athmosphère de sentiments tournés vers le firmament vers le mur de pensées qui m'isole et me défait mais j'en décolle et je suis et je suis et je suis délivré". Il est difficile de trouver les mots juste, d'ouvrir la porte des pensées. En quête de mots forts, j'énonce:
"Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié"
Difficile de décrire et de justifier tout ce qui s'est passé à ce moment. Mon éducation chrétienne m'a dit: Dieu est Amour. Je me suis approprié: Aime ton prochain comme toi-même. Donc, imaginez-vous penser "Notre Amour, que ton nom soit sanctifié" et imaginez celà en ayant prit de la drogue. Cet amour qui circule vient de moi, vient de l'autre, mais au moment de circuler entre nous, il se passe quelque chose dans la dimension subtile, dans ce quelque chose qui nous constitue, qui nous entoure, ce quelque chose qu'il convient d'appeller Tout, ou prâna, ou ki (sans faire de parallèle direct, car l'important est de sentir autre chose). Ce Tout, donc, est influencé par nos actes et nos pensées. C'est ce qui nous entoure et auquel je suis relié quand j'expérimente l'amour en tant que don et réception gratuite et sans condition. Je l'appelle, amour, je l'appelle, Dieu. Et c'est précisément avec cette dimension subtile que je me suis connecté en récitant les mot: "Notre Père, qui êtes aux cieux". Traduit: Ô Amour présent dans la dimension subtile. "que ton nom soit sanctifié" Traduit: je me déclare humble serviteur de l'amour pur.
A ce moment je passe dans une euphorie qui va plus loin que la drogue, plus loin que la musique. Je récite les mots les plus beaux du monde.
"Que ton règne vienne, sur la Terre comme au ciel."
Puisse l'amour régner sur ma vie matérielle aussi sûrement que Dieu régit les lois dans la dimension subtile.
"Donne-nous notre pain de ce jour"
A ce moment je ne le comprenait peut-être pas encore. C'est une prière, j'en parle plus bas.
"Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés."
Essence même de la délivrance ressentie en juillet, où j'avais réussi à résoudre un conflit, ce qui m'avait apporté une rédemption terriblement forte. J'ai pardonné, Dieu me pardonne. Je suis libéré.
"Ne nous soumet pas à la tentation, mais délivre-nous du mal".
Cela va de soi et je n'ai pas trop réfléchit à celà alors.
"Amen".
Pendant toute la prière j'était pris d'une ecstase percue par tous les usagers de drogue, intensifiée cependant par les mots, par le sens, par le fait que je connaissait cette prière par coeur depuis l'enfance et donc que tout à coup tout s'éclairait.
Zoulou casse tout: "Ah, t'es croyant?"
Je répète le Notre Père et récite le Je vous salue Marie. Sentiment légèrement similaire, cepandant, l'ectase de l'Erkenntnis, du gain de connaissance, et partie. La soirée se termine bien, je reste à dormir chez Zoulou. Le lit dans lequel je dort est dans un angle entre deux mur, et contre un armoire que me pieds touchent. Je m'éverveille: ce lit est comme le lit que j'avait en Allemagne! Je me love de bonheur dedans, je suis heureux d'être sur terre, vraiment!
Dans ma vie, il y a un avant et un après, un vide de Dieu, et le savoir de son existence. Et j'ai beau réfléchir, fouiller, trouver des étapes, aucune n'est aussi forte que celle vécue en fumant mon premier joint, qui a séparé ma vie en deux. Avant et après, essence de l'expérience, que je n'ai par la suite pas cherché à répéter.
Ca se présente une fois, et j'ai gardé cette connaissance de Dieu en moi. Je récite le Notre-Père et presque chaque fois c'est le même frisson, pour peu que je m'y prépare un minimum. Cette connaissance de Dieu m'apporte une confiance en la vie qui est transposable au quotidien très facilement. Un pas à franchir pour s'éloigner de son égo et s'avancer vers Dieu, vers la lumière, vers le Tout.