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Expérience pour mesurer la fiabilité de la mémoire épisodique

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion forêt
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forêt

Sakura
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14/5/23
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958
Bonjour,

Plusieurs de mes ami·e sont confrontés au problème des faux-souvenirs et souvenir induits.

À cause de cela, iels n'ont plus la possibilité de déposer plainte en cas d'agression. La police les renvoie vers leur psychiatre sans jamais les interroger et leur psychiatre leur rabâche qui ne doivent pas essayer de comprendre car leur mémoire et déformée et qu'y réfléchir ne leur procurera qu'angoisses et autres troubles.

Pourtant, aucun indices, encore moins de preuves formelles n'a été produit·es. Ainsi, mes ami·es se voient informé·es de leur défaillance sans jamais obtenir d'éléments convaincants leur permettant d'y croire ou encore mieux d'en être sûr·es.

C'est pour cela que j'ai pensé au protocole suivant pour vérifier la validité de la mémoire épisodique d'un individu :

- Faire porter une caméra et un micro en permanence par l'individu pendant six mois et l'empêcher d'y avoir accès pendant toute l'expérience. L'expérimentatorice ne doit pas y avoir accès non-plus

- Lui faire écrire ou dicter sous dictaphone les évènements marquants de sa journée chaques soirs. Conserver les données de façon scellée de manière à ce que ni le sujet ni l'expérimentatorice ne puisse connaître ces infos avant la fin le l'expérience.

- Six mois plus tard, faire écrire ou dicter les événements marquants des six derniers mois par le sujet, en lui demandant de dater ses souvenirs, sans la présence de l'expérimentatorice.

- Réunir l'expérimentatorice et le sujet pour comparer et croiser toutes ces données.

L'expérience devra être menée sur l'indivu qui cherche à connaître sa production de souvenirs induits et sur une personnes dont les souvenirs semblent fiables en parallèle pour comparaison des taux de différences entre les deux.

Le but de l'expérience est de mettre en exergue une différence entre toutes ces données, de déterminer quand cette différence a été produites et éventuellement à cause de quel facteur.

Par exemple, si les souvenirs écrits six mois plus tard correspondent avec le souvenir détaillé le soir même mais pas avec l'enregistrement perpétuel, alors le faux-souvenir aura été produit le jour même et les évènements de la journée seront un indice précieux sur l'élément déclencheur.
Si un souvenir écrit six mois plus tard ne correspond pas avec un souvenir détaillé le soir-même, lequel pourtant correspond avec l'enregistrement perpétuel, alors le souvenir a été créé à posteriori.

Comment puis-je améliorer la méthodologie ?

Quels sont les biais que vous percevez (j'ai des idées mais j'attends les votre pour ne pas influencer vos réponses) ?

Avez-vous des remarques concernant l'éthique ?

Connaissez vous des moyens plus simple d'arriver au même résultat ?

Des études pratiquant des expériences du même type ?

Un autre forum plus axé sur mes besoin à me conseiller ?

Je ne sais trop s'il est légal de tout enregistrer comme ça, mais les données ne seront jamais publiées. D'autres part, ces gens sont en dangers, j'ai donc le droit d'enfreindre quelque petites lois pour leur porter assistance. Je serais dans l'illégalité si je ne le faisais pas.

Merci :)
 
Dernière édition:
J'ai une première remarque concernant l'efficacité légale de la démarche. S'il s'agit de permettre aux personnes de déposer plainte, une démarche bricolée et qui doit rester opaque aux institutions (les données n'étant pas publiées) risque de ne pas fonctionner ^^ s'il s'agit de leur redonner confiance en elles, pourquoi pas...

Ensuite, on ne connaît pas la tendance à produire des faux souvenirs d'une personne "normale", si ? Etant donné que tout le monde en produit, est-ce que ça ne risque pas de décourager les personnes justement, en leur confirmant qu'elles y sont sujettes ?

Et enfin, si la personne s'avère produire beaucoup de faux souvenirs, est-ce que ça invalide pour autant le souvenir précis d'une violence reçue ? Comme si certaines personnes n'avaient pas droit à la justice d'une enquête... je sais que tu veux aller contre ça justement, mais une approche scientifique m'a presque l'air de delégitimer le simple droit de chacun à recevoir l'aide de la police pour enquêter sur les violences reçues, peu importe son état mental.
J'ai l'impression qu'un soutien juridique serait plus efficace... non ?
 
Les points soulevés me semblent très pertinents, cependant la justice française admet depuis un an l'utilisation judiciaire d'enregistrements illégaux dans certains cas. En gros, s'il n'y a pas d'autres moyens de prouver un tort qu'on a subi, et si le fait d'enfreindre le droit des personnes illégalement et/ou déloyalement enregistrées constitue une atteinte proportionnée aux torts qu'on a subi soi-même.

 
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