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Est-on moins créatif·e sans drogue ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion PSYCHOCRACK
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"Le terme tachypsychie provient des mots grecs « tachy », qui signifie rapide et « psyche » qui signifie âme. Il s'agit non pas d'une maladie, mais d'un symptôme psychopathologique caractérisé par une accélération anormale du rythme de la pensée et des associations d'idées créant un état de surexcitation "
 
bbas les stims heads aussi!
 
Biquette a dit:
D'accord pour les idées moyennes, voire carrément nazes des fois. Parfois brillantes. Pas d'accord pour l'illusion, les 3/4 de mes notes sur mon tel viennent de flashs créatifs sous prods. Je suis juste dans un autre état de conscience avec les pensées qui fusent, qui mélangent des choses éloignées. Quand je suis sobre j'ai l'impression d'avoir l'encephalogramme plat - d'ailleurs on me fait souvent la remarque que je m'amène pas beaucoup de conversation, en effet c'est parce que j'ai pas grand chose qui me passe par le crâne.

L'illusion pour moi c'est justement la sensation d'eurêka, où tu crois avoir eu une révélation, puis quand tu reviens dessus sobre ça paraît plus aussi bien. Mais ça ne veut pas dire que je n'ai pas fait preuve de créativité pour amener cet eurêka.

Peut-être que c'est juste mon cas après. Ca fait tellement d'années que je m'exerce plus sur ces choses là, forcément j'ai l'impression de devoir aller chercher super loin. L'ébullition mentale sous prod fait juste remonter à la surface des idées que j'ai déjà, juste ça vient tout seul quoi

C'est surement très personnel ouais. Après c'est aussi quelque chose qui s'entraine la "créativité" a mon sens. L'avantage des prods chez moi, c'est d'oser plus en ayant une plus faible inhibition, mais pareil je pense que ça se travaille (en tout cas j'en ai l'imrpession pour moi)
 
A l’époque où je prenais de la codéine j’écrivais de meilleurs dialogues. Et j’ai écris de chouettes poésies sous zolpidem. Parfois, en retournant mentalement dans le headspace de ce dernier, j’écris des trucs qui s’en rapprochent. Ça me rend bien plus fièr·e.
 
Ecrire sous downer aussi c'est un cheat code ... que ce soit opi, alcool ou benzo chez moi ...
Juste avec l'alcool et les benzo ça peut etre difficile de se relire ^^
 
Je pense que chaque produit a son utilité dans le processus créatif mais il faut apprendre à s'en servir quoi.

Je sais que j'ai déjà noté des trucs franchement intelligents sous psyché mais il fallait que je développe le reste de la pensée une fois sobre pour que ça ressemble à quelque chose de vraiment intéressant.
Je sais aussi que si je prend mon appareil photo pendant un trip je vais obligatoirement en ressortir 3/4 photos vraiment sympa que j'aurais jamais faites sobre. Pareil avec la penture, parfois les étoiles s’alignent (bon ok c'est rare mais ça arrive).
Je sais que sous zolpi ou forte dose de benzo ça brise beaucoup de barrière chez moi mais il faut réécrire le lendemain pour que ce soit compréhensible le lendemain.
Mais pour moi le top (si on peut vraiment dire ça) c'est les fameuses "rêveries opiacés", sans déconner si j'étais scénariste ou écrivain je serais surement jamais à court d'idées.

Bref comme d'hab faut voir ça comme des outils et apprendre à s'en servir/ les apprivoiser. SI tu y arrives tu deviens une sorte de Stephen King 2.0 j'imagine.
 
Puisque c'est devenu le sujet du moment :

"D’une manière tout à fait conventionnelle, le cannabis me provoque une sensation physique agréable, une certaine euphorie, et surtout une accélération de la pensée, qu’on nomme paraît-il tachypsychie. Ce mélange a tendance à donner lieu à une certaine inspiration artistique, dans tous les domaines ; cependant, elle s’oriente pour ainsi dire toujours dans une direction spécifique, celle du grotesque. Pas de l’élégance baroque, ni même du kitsch assumé, mais bien dans la surenchère continuelle, dans l’excès sans fin qui s’aventure sans vergogne au-delà des frontières de l’écœurant. Une sorte de comedia dell’arte où les archétypes récurrents sont de l’ordre du nazi pédophile qui torture des chatons trisomiques. La boîte à outils narrative et stylistique se limite plus ou moins à la caricature, au crescendo de crescendos, et à l’absurde sans subtilité. Les bons jours, il peut y avoir un sens caché plus profond, mais celui-ci est inévitablement que “IL N’Y A PAS DE SENS CACHÉ, HAHAHA !” … Hilarant, n’est-ce pas ?

D’une manière assez évidente, cette forte compulsion au burlesque sied assez peu à l’usage dans le cadre d’une relation sexuelle. Cependant, le caractère profondément agréable de l’ivresse cannabique décuple très bien les plaisirs masturbatoires, donnant ainsi tout son sens à l’expression “branlette intellectuelle”. Le résultat, selon la dose, a tendance à être un peu déroutant, continuant sans surprise dans le domaine de l’érotisme tous les travers auxquels on peut s’attendre. L’orgie spectaculaire d’une multitude de corps androgynes difformes s’y étale comme un Kajuraho conçu par Sade.

L’ivresse cannabique me donne un goût immodéré pour le trop : trop de syllabes dans les mots-valise façonnés à la volée, trop de très dispensables adjectifs antéposés avant chaque nom (et trop de pléonasmes), trop de parenthèses et de propositions incisées dans chaque phrase, trop de double-sens et de parodies nases à base de paronomases, trop de phrases dans chaque paragraphe, trop de paragraphes dans chaque chapitre, jamais assez de chapitres pour donner un début d’intrigue à ces romans qui finissent inévitablement avortés aux premiers stades fœtaux. Je les conserve parfois quelque temps dans des bocaux de formol, pour les observer avec un mélange de honte et de dégoût, avant de finir par m’en débarrasser."
 
J’peux j’peux j’peux fractionner la discussion sur le rôle des drogues dans l’inspiration ? :3
 
Dans mon infinie bonté je t'y autorise
 
Trickster a dit:
Dans mon infinie bonté je t'y autorise

Que grâce te soit rendue ! C’est fait.
 
Perso je trouve que la drogue et surtout, surtout le LSD m'a fait vivre des grandes choses avec la musique et en particulier dans les raves, teuf et trucs du genre. Du coup ca a dû pas mal influencer ma perception de la musique que je compose (tribe). Donc même si composer trippé à jamais été concluant, le LSD a nourri ma musique. Je sais pas si c'est vraiment la même chose qu'aumgenter la créativité mais en tout cas l'acide m'a fait ressentir la musique d'une manière unique, donc je l'ai aussi comprise d'une autre manière. C'est une chose d'entendre une boucle de synthé et de la kiffer, c'en est une autre de se faire retourner le crâne par cette boucle, d'entrer en transe.

Pareil avec la beuh et aussi un peu la k, ca m'aide pas à être un meilleur compositeur/producteur mais ca me fait apprécier la musique d'une manière bien particulière.

Sinon quand je fumais pas mal je composais aussi sous beuh et j'étais juste moins efficace. Pour moi le meilleur moment pour composer c'est le matin, bien reposé et bien frais. Après avec la compo sur ordi ou machines il faut expérimenter, écouter, bidouiller des sons... C'est moins viscéral qu'un poème. Ca par contre je peux en écrire défoncé et c'est plutôt cool.

En fait je pense que si tu as tellement maitrisé l'activité créative que tu peux le faire sans trop réfléchir et assez instinctivement alors ca marche bien de la pratiquer défoncé. Par exemple j'ai un pote qui kiff mixer sur vinyl sous acide, mais c'est par ce qu'il à 20 ans d'expérience donc sobre ca lui demande autant d'effort que de faire ses lacets. Par contre moi j'y arrive pas du tout par ce que mixer sur vinyl me demande un effort conscient.
 
C'est moins viscéral qu'un poème. Ca par contre je peux en écrire défoncé et c'est plutôt cool.

Et ils sont cools !
 
grivois a dit:
Ne doute pas sur ta capacité de création, ça reste toujours là, quelque part dans ton cerveau. Une fois que les neurones dédiés à ta pratique se remettrons en route, tu redeviendra créatif comme dans le passé.
 

PSYCHOCRACK a dit:
c'est revrssible j'en suis sur,

Effectivement, plus les jours passent plus je retrouve ma créativité. Et en plus c'est plus linéaire et moins confus qu'avec du thc. Les films et les musiques me refont "plongé dedans". Bon, c'est pas encore revenu à la ligne de base mais ça reviens doucement... Demain est un autre jour chaque fois plus créatif que la veille !
 
Biquette a dit:
Le truc badant c'est que sans beuh faut la travailler la créativité. Depuis que j'ai arrêté j'ai l'impression d'avoir tout le temps la tête vide, et que je dois aller chercher super loin en moi-même pour trouver des idées nouvelles, et plus généralement cet état de flow poétique où les concepts se combinent à volonté

Sans la beuh souvent faut que je me force au début pour faire un truc, genre de la musique, et après la créativité vient.

Avec, j'ai cette énergie qui me pousse à m'exprimer d'une manière ou d'une autre
 
Effectivement, plus les jours passent plus je retrouve ma créativité. Et en plus c'est plus linéaire et moins confus qu'avec du thc.

ta tolérance baisse, quand tu recommenceras le cannar bis je suis sur que tu serras encore plus créatif qua jeune.

j'éplique ça par le fait que l'effet n'est pas le même avec tolérance et sans surtout qu'il n'y à pas que du thc dans un cannabis.
 
Comment tu as su que j'allais reprendre la cannabis ?

En tout cas tu t'es pas planté, j'ai repris... Et grosse parano de la mort qui tue qui c'est calmé toutes seul en trois heures puis GROSSE créativité mais j'oubliais tout seconde après seconde.... Je me souviens juste d'une cev partuiculièrement réaliste dans laquelle je pouvais me promener. C'était une jolie forêt de mélèzes.

Et avec la tolérance finalement, maintenant que je peux comparer avec un mois de sobriété, je trouve que la creativité est certe plus intense mais plus confuse en terme de cohérence. Donc la sobriété est plus productive.
 
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