Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Empathie VS Sympathie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Deleted-1
  • Date de début Date de début
D

Deleted-1

Guest
Dans le langage courant, l’empathie se définit comme un moyen permettant de se mettre à la place de l'autre. Cette définition n’éclairant pas vraiment la notion d’empathie, qui possède en réalité plusieurs facettes, la confusion entre empathie et sympathie est souvent faite, comme les termes semblent proches lorsqu’il s’agit de ressentir les émotions d’autrui. Mais si sur le plan affectif, ces deux notions peuvent opérer de manière similaire, les théories modernes y voient des distinctions évidentes. La différence entre empathie et sympathie se préciserait donc au niveau cognitif, et je vous propose de voir plus en détails les champs d’action de ces deux concepts, présents au quotidien dans nos relations sociales.

Sympathie :

Attrait naturel, spontané et chaleureux qu'une personne éprouve pour une autre.
Concordance entre deux ou plusieurs personnes que rapprochent certaines affinités, certains goûts ou jugements communs.
Fait de s'associer aux sentiments d'autrui, de ressentir la joie ou, le plus souvent, la douleur d'autrui.

Empathie :

Compréhension des sentiments et des émotions d'un autre individu, et de ses états non-émotionnels, comme ses intentions et ses croyances.
Capacité de décentration par rapport à soi, pour percevoir et se représenter les ressentis et états mentaux d’autrui, mais sans nécessairement s’en préoccuper.

Partager et comprendre de manière empathique, les états émotionnels et affectifs des autres, et se sentir des affinités avec autrui en étant sympathique, est essentiel lors de nos interactions sociales. Mais si la sympathie est orientée vers le bien-être d'autrui, en ressentant et partageant leurs états affectifs, l’empathie semble plus neutre dans sa finalité. La proximité des deux notions venant du fait que l’empathie s’enracine dans la notion plus ancienne de sympathie, si le fait de ressentir les émotions est leur principale caractéristique commune, l’empathie peut adopter un caractère plus intellectuel en interprétant et comprenant l’émotion de nos paires, sans pour autant la partager. De plus, l’individu empathique est capable d’effectuer une distinction entre soi et autrui, et de réguler ses émotions. De fait, l’empathie favoriserait une observation objective d’un état émotionnel, contrairement à la sympathie où le partage affectif serait inter-subjectif.

L’empathie revête trois dimensions qui sont d’ordre imitative, émotionnelle et cognitive. L’empathie peut donc s’aborder comme une simple contagion émotionnelle, une manière de ressentir et partager émotionnellement les états affectifs d’autrui, et une manière de percevoir les émotions et états mentaux, en les comprenant de manière rationnelle. Une écoute attentive est donc primordiale dans le processus empathique cognitif, afin d’interpréter au mieux les points de vue extérieurs et actes isolés de ses contemporains. Aussi se représenter leurs intentions et affections, n’implique pas nécessairement de jugement de valeur ou un partage émotionnel, néanmoins un témoignage affectif peut s’opérer dans la relation. Mais ce partage affectif ne sera pas forcément identique à l’émotion d’autrui, comme nous gardons notre identité lorsque nous faisons preuve d’empathie. En d’autres termes, l’affect partagé sera ressenti avec une moindre intensité qu'autrui, et sans que nous nous oublions dans son émotion, comme lorsque nous sommes sympathique. C’est pourquoi nous ne rigolerons ou pleurerons peut-être pas comme autrui, autant que lui, en gardant une certaine mesure de l’émotion perçue, ainsi qu’une distance avec cette même émotion que nous partagerions. Si le partage émotionnel et la compréhension intellectuelle peuvent s’articuler dans l’empathie, ils sont opposés à la tendance comportementale mécanique de cette dernière. Le fait de reproduire par contagion émotionnelle dite empathique, les postures, les mimiques, ou plus largement les expressions verbales et faciales d’autrui, en mimant automatiquement son comportement sans nécessairement s’en rendre compte ou le vouloir, échappe à la dimension cognitive et à toute mesure des affects. Mais un premier mimétisme permettrait une éventuelle compréhension ultérieure des états émotionnels observés, dans le cas où l’imitation serait le vecteur initiatique de l'affectivité dans l'empathie. Et si la perte identitaire momentanée dans le processus mimétique empêcherait donc la tendance objective de l’empathie, une individualité suffisamment constituée, serait capable de réguler son oubli de soi, en ne s’immergeant que partiellement dans l’émotion d’autrui, partageant alors un affect sans mettre de côté sa propre identité.

Ainsi de l’aptitude consciente à s’imaginer ce que ressent autrui, tout en pouvant éprouver ses ressentis, jusqu’à la tendance inconsciente de reproduire par contagion les émotions que nous percevons, l’empathie intervient dans un large spectre de nos capacités de communication, toujours en conservant une distance entre soi et autrui. Il est alors important de préciser que l’empathie n’est ni bonne ni mauvaise, et que son éthique repose sur la manière dont on l’utilise. Par exemple, un acte cruel nécessite une disposition empathique pour connaitre le ressenti d’autrui, afin de tirer plaisir de sa souffrance en la mesurant, quand un acte altruiste, nécessite aussi une disposition empathique, pour reconnaitre la souffrance d’autrui, et l’aider à la surmonter en sachant quoi faire à sa place, si celui-ci est trop épris par son émotion pour s’en sortir.

A l’opposé, la sympathie est plus orientée dans son but, en nous faisant adopter une attitude bienveillante à l’égard d’autrui. Et ce en cherchant à réduire ses souffrances, quitte à partager une émotion qui n’est pas la sienne. Effectivement en rencontrant l’affection d’un autre par sympathie, si celle-ci est perçue comme désagréable, nous nous y identifierons tout en cherchant à s’en détacher, comme nous ne voudrions plus voir autrui en pâtir, et ainsi retrouver une émotion plus agréable en nous, alors qu’autrui continuerait de souffrir. On atteindrait ici la limite du processus sympathique quand il s’agit d’entraide, parce que si rire avec quelqu’un pour le soutenir permet de l’aider à ne pas rester seul dans une discussion, dans un cas plus grave, partager la douleur d’autrui pour ensuite la fuir afin de ne plus la ressentir soi-même, ne l’aidera aucunement à ne plus souffrir. Être sympathique ne revient donc pas toujours à exactement refléter l’émotion partagée, il s’agit en fonction de la situation, d’adopter plus ou moins l'affection d'autrui, si celle-ci est jugée bonne ou mauvaise. Dans le cas où l’on perçoit l’émotion comme négative, nous chercherions à nous en détacher pour nous sentir en sécurité, ne partageant ainsi plus la même émotion qu’autrui, quand dans le cas où l’émotion perçue serait positive, nous pourrions nous y identifier et y participer en l’imitant, et ce sans garder de distance entre l’affection partagée et soi-même.

Comme pour l’empathie, la reproduction des comportements est un vecteur moteur de la sympathie, aussi on distingue trois formes de sympathie qui sont de l’ordre de l'identification, de l'aspiration et de la participation sociale. La sympathie permet donc de respectivement se retrouver en autrui, comme dans une âme-sœur par exemple, de trouver en autrui des qualités que l’on souhaiterait avoir, et de s’en inspirer, et d’individuellement se trouver des affinités sociales ou groupales dans un système ou une collectivité, ou vis à vis d'objet inanimé. La sympathie opère donc consciemment, de la simple acceptation et compréhension des sentiments et capacités du prochain, jusqu'à la pleine identification à ses affections, amenant à les reproduire inconsciemment au point de perdre toute mesure de l’émotion quand à sa propre individualité. Il ne s’agit pas ici de contagion émotionnelle, mais d’une reproduction comportementale en mettant sa personne de côté, pour mieux accepter et mimer les caractères de ses contemporains, ce qui peut grandement faciliter les relations sociales. Alors qu’en situation d’empathie, si l’émotion ressentie est similaire à l’émotion vécu par autrui, l’expression de l’émotion ressentie se situe entre l’absence de réponse émotionnelle, pouvant s’apparenter à de la froideur, et une réponse émotionnelle trop intense, pouvant déstabiliser l’individu, et le mener à un état de stress ou de panique.

Il peut en résulter une coupure émotionnelle, suite à la difficulté de réguler ses émotions. Cette réaction est caractérisée par le souci égoïste de réduire la souffrance naissante en l’individu, comme lorsqu'en étant sympathique l'individu ressentant la douleur d'autrui, change son affection pour se sentir lui-même mieux. Il faut bien comprendre que la coupure émotionnelle peut s’opérer face à n’importe quelle émotion, lorsque l’individu se retrouve en détresse, devant un sentiment de tristesse ou de joie. Face à un sentiment qui le dépasse, nous en venons à nous couper de nos émotions pour ne pas nous faire submerger par celles-ci, allant jusqu’à refouler l’émotion d’origine empathique ou sympathique. La coupure émotionnelle est donc un processus pour se mettre à distance d’affects que l’on redoute et de la souffrance qu’ils occasionneraient, le plus souvent inconsciemment, mais aussi pour prévenir d’une perte de contrôle, faute de trouver un équilibre entre nos émotions et notre raison. A notée qu’en situation d’urgence, se couper de ses émotions permet de se parer de toute contagion émotionnelle jugée dangereuse, et rester lucide face à un danger peut nous sauver la vie, quand d’autres la perdront, paralysés par la peur.


EXEMPLES

On retrouve l’empathie dans la culpabilité, lorsqu'une fois sorti de notre affection nous empêchant une vision claire de la situation, nous estimons que nous n’aurions pas du faire ceci, ou que nous regrettons d’avoir dit cela. Autrement nous pouvons nous représenter la tristesse de quelqu’un sans pour autant la ressentir, comme lorsque nous regardons un journal télévisé, montrant des gens malheureux parce qu’ils ont subi un bombardement massif, et face à l’effroi sur leur visage nous comprenons qu’ils vivent des heures tristes. Aussi de l’empathie à la coupure émotionnelle il n’y a qu’un pas, puisqu’à force de voir des images terribles sur un écran, nous les banalisons sans ne plus percevoir la tristesse d’une situation dramatique, et ce d’autant plus que l’action se passe loin de chez soi.

Pour aborder plus gaiement la convergence entre sympathie et empathie, intéressons nous de nouveau au rire, quand nous ressentons ensemble un sentiment de gaieté en partageant un fou rire lors d’une contagion émotionnelle,où pour cela il suffit qu’une personne à côté de nous rie sincèrement, pour susciter en nous un rire nerveux. De manière sympathique nous répondrions à un rire pas forcément sincère par un autre rire plus ou moins sincère selon son degré de crédulité.
Plus différemment, nous serons toujours à même de rire en étant sympathique qu’empathique. De fait lorsqu’un tiers fait une blague, que celle-ci nous soit réellement drôle ou pas, en étant sympathique nous allons en rire afin de ne pas laisser l’humoriste seul avec son humour, ou nous retrouver face à un humour auquel nous n’avons pas dit oui, ce qui peut faire naitre un malaise entre nous et autrui, ainsi qu'en nous même. Cette gêne se faisant, pour combler un certain vide anticipé, ou parce que nous sommes vraiment touchés par la blague, nous rions sympathiquement.
En faisant preuve d’empathie, nous ne nous identifierons pas sans réflexion à la blague énoncée, en mesurant au préalable l’effort fourni par l’humoriste. Si celui-ci propose un humour qui ne nous plait pas, ou que nous jugeons trop naïf ou simpliste, nous ne feindrons pas forcément de rire afin de le soutenir, ce qui n’aide pas toujours à entretenir un échange social fluide et sans prise de tête. Je ne dis pas qu’être sympathique revient à mentir, mais que témoigner de la sympathie peut ne pas refléter réellement ce que nous pensons, comme nous donnons du crédit à autrui en nous mettant de côté momentanément. Dans ce sens être empathique reviendrait à n’adhérer qu’à ce qui nous correspond comme nous restons nous-même dans ce processus mental, tout en comprenant ce que veux autrui, mais ne pouvant toujours être en relation avec des individus partageant les mêmes affinités que nous, il peut être utile de savoir être sympathique pour faciliter ses échanges, et ainsi ne pas paraitre socialement froid et distant lorsque nous sommes amenés à évoluer en communauté. Selon notre humeur, nous sommes plus apte à être sympathique qu'empathique, ou inversement.

Autre exemple révélant notre nature à nous identifier aux choses avec plus ou moins de recul sur soi, les types de film qui nous intéressent. Notre nature sympathique nous amènera plus facilement à regarder des blockbusters, nous identifiant alors à des héros animant notre soif d’aventure et de conquête, de justice et de combats mémoriaux. Nous y perdrions notre individualité en plongeant dans l’univers du héros, sauvant le monde de grands dangers, ou de torts que nous souhaitons redresser, parce que comme notre héros, nous sommes gentils, œuvrant pour le bien des gens. Ainsi nous pouvons nous fondre dans toutes sortes d’univers plus ou moins fantastiques, métaphores politiques et sociales de notre société, et apprécier agir comme par magie, ou conduire des bolides en défouraillant sur tout ce qui bouge, comme si nos actes étaient dépourvus de conséquences, du moment que le héros à qui tout est permis, s’en sort vivant. A l’opposé, notre nature empathique nous amène à regarder des films romançant les histoires de quelques individus, sans excentricité, ou dualité entre bien et mal, annonçant des déflagrations et autres excès cinématographiques. S’identifiant donc moins à un imaginaire nous sortant de notre quotidien, nous nous retrouvons alors confronté à la réalité des protagonistes, comprenant et interprétant leurs faits et gestes en leur témoignant plus ou moins d’affection.

Si faire preuve d’empathie est socialement moins sexy qu’être d'humeur sympathique en s’identifiant à tout et n’importe quoi tant que ça nous fait sortir de notre vide existentiel, l’empathie nous permet d’accepter la dure réalité quand la sympathie nous propose d’adhérer à tout ce qui n’est pas réel, voire insensé, mais pourrait le devenir dans notre imaginaire si nous y croyons assez fortement, ou que nous ne réfléchissions pas plus loin que les apparences présentées. L’achat de goodies aidant, on comprend que les lobbyistes ont suivi des programmes de formation visant à utiliser leur empathie, afin de mieux cerner les intérêts de futurs clients, et de leur proposer des produits susceptibles de les intéresser, selon leur style émotif et cognitif. Cette démarche cynique reste une compétence sociale marchande, basée sur le caractère innée de la sympathie et de la contagion émotionnelle des consommateurs. Mais si notre aptitude à rêver en s’identifiant à des icônes imaginaires est innée, qu’en est-il de notre faculté à réfléchir au lieu de naïvement nous réjouir ?


ACQUISE OU INNÉE ?

Initialement l’empathie est une disposition innée et inconsciente à ressentir les émotions d’autrui, pour progressivement et au fil d’un apprentissage basé sur le mimétisme, devenir une tendance consciente à nous mettre mentalement à la place d’autrui. Cette acquisition d'expériences se faisant en deux temps, la première composante apparaissant lors des premiers stades du développement de l’enfant, est l’activation de neurones miroirs nous permettant de partager les émotions de nos paires, et de reproduire les ressentis que nous percevons autour de nous. La seconde composante se développe vers quatre ou cinq ans, nous permettant des manipulations et des représentations mentales en interprétant les émotions perçues, et comprenant de manière rationnelle les intentions d’autrui. Nos capacités d’empathie sont influencées par notre attention et notre motivation, et sont en lien direct avec l’enseignement de celles-ci. Si notre empathie dépend des conditions environnementales de notre milieu, modulant la plasticité de notre cerveau et favorisant les connexions entre affection et raison, un enseignement pédagogique de règle de vie en société est nécessaire à son bon développement. Effectivement en apprenant à un enfant à se décentrer pour se mettre à la place d’autrui, afin de saisir les différences de son raisonnement avec ceux des autres, parents et professeurs peuvent aider les enfants à élargir les représentations de leur environnement, optimisant leur altérité et inhibant leur agressivité.

Si la sympathie sert de base affective au développement moral de l’enfant, l’empathie est nécessaire à une coexistence harmonieuse, parce qu’elle permet des comportements prosociaux. Empathie et sympathie recouvrent donc des états affectifs spécifiques, issus de circuits neuronaux en partie indépendants, et présentant des trajectoires neuro-développementales distinctes. Au fur et à mesure de son développement, l’enfant passe de la contagion émotionnelle dite empathique, à une attitude sympathique d’identification, pour ensuite se différencier des autres via une réflexion dite d’empathie cognitive. Ainsi, les conduites altruistes et prosociales observables à l'âge adulte, dépendent d’interactions et de situations complexes, selon des facteurs motivationnels, caractériels, sociaux et culturels. L’empathie peut autant entraîner de la sympathie envers autrui, qu’une détresse personnelle, de l’indifférence ou même le plaisir de voir quelqu’un souffrir. Mais chez les individus normaux, le spectacle de la souffrance d’autrui incite à des conduites d’aide ou de compassion, pouvant être motivées par le seul désir égoïste de supprimer la gêne que la vue de la souffrance suscite, ou être motivées, par l’effet positif de l’approbation sociale, physiologiquement gratifiante. Nous en venons aussi à aider autrui sans en attendre aucun bénéfice, ne cherchant pas de reconnaissance en racontant nos bienfaits à qui nous en félicitera.

Autrement dit, l'empathie, contrairement à la sympathie qui est spontanée, est une pratique relationnelle qui s'enseigne et s'apprend. Les parents ont un rôle essentiel dans son développement, en parlant d’émotions avec les enfants, en facilitant leur identification et leur verbalisation, et en expliquant les situations et ressentis vécus selon différents points de vue et approches. Ce pourquoi l’empathie est qualitative et quantitative selon chaque individu, comme chacun a grandi dans un milieu différent, avec des aptitudes cérébrales innées, ayant été plus ou moins développé par la suite. Et si il est plus difficile de reconnaitre que de s’identifier, on peut espérer que les futures recherches sur l’empathie et l’effort de certains chercheurs à proposer de nouvelles méthodes d’enseignement, favorisera son développement parmi les populations en réduisant les grands maux de nos sociétés.
 
Bordel de merde t'as torché un topax pour ça ! Ouais je sais ça te tenait à cœur dans ton autres topax.

Mais t'en veux encore, tu t'épuise jamais ????

J'sais pas ce que tu fait dans la vie mais à mon avis t'as abandonné tes études et t'es carrément frustré de l'avoir fait.
Allez je lâche un like parce que le courage ça se récompense.

Ou alors t'aime vraiment ça... Pauvre fou !

Plus sérieusement, j'ai lu et c'est intéressant mais j'aimerais avoir des sources neuro (de préférence), socio ou psycho. Si t'as ça sous le coude pour appuyer ton histoire. Ouais c'est chiant, mais la tu parle de définir des ressentis, des émotions et même si c'est une belle preuve d'intelligence et de sensibilité, la crédibilité qu'on peut apporter à ça est variable si tu ne peux décrire les mécanisme sous-jacents à ce genre de perceptions.
 
J'ai 26 ans gars, si je me sens épuisé à cet âge là, c'est que j'ai merdé quelque part ou que j'ai un problème de santé lol...

Mais oui j'ai foiré mes études, pour aujourd'hui faire des photocopies dans un lycée en étant illustrateur en free lance à côté (je galère quoi), et j'ai bien le seum ! et plus le temps passant, plus je me demande vraiment ce que je fichais dans une filière scientifique alors que j'ai toujours kiffé le domaine littéraire...m'enfin, j'ai envie d'apprendre à écrire, donc j'écris pour apprendre ahah. Cela me permet aussi de fixer quelques idées dans mon esprit et de voir ce dont je suis capable, pour au final partager mes écrits, même si c'est fait à l'arrache. Après je ne peux pas garantir l'entière véracité de ce que j'avance, ne serait-ce parce que dans le monde scientifique les mecs ne sont pas d'accord entre eux arf...donc je me contente de synthétiser mes lectures en trois pages A4, dans l'idée d'aller au delà des savoirs populaires qui sont souvent trompeurs dans leur généralité, et puis ça peut me donner des idées pour la suite.

Je ne pense pas que ça intéresse beaucoup de gens, mais ça fait toujours plaisir d'avoir en like en reconnaissance :D, prochain topic je le fais sur le narcissisme lol

Voila les liens sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie
Qu'est-ce que l'empathie ? Le blog des Rapports Humains
Definition du mot empathie |
https://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2009-3-page-28.htm
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2004-3-page-981.htm
https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2004-3-page-863.htm
Boris Cyrulnik : Vous avez dit "Ontogenèse de l'empathie" ?

Il manque quelques liens que je n'arrive pas à retrouver, sinon en plus j'ai écouté quelques interviews et maté le peu de documentaire que j'ai trouvé sur l'empathie, mais le problème c'est que si la portée du doc n'est pas scientifique, t'es sur d'avoir une vulgarisation disant que l'empathie c'est se mettre à la place d'autrui...bref une fois avoir cerné le concept global sur Wikipédia, je vais chercher des retours de conférence ou des articles résumant des recherches scientifiques...et là je me rends compte que la définition du dico veut tout et surtout rien dire au vu de la complexité du phénomène...
 
Merci Laura j'vais lire tout ça.

Tiens en parlant de Boris Cyrulnik ça à l'air intéressant cette vidéo:

[video=vimeo;122587282]https://vimeo.com/122587282[/video]

Pouvez zapper vers les 3mn pour pas vous taper la présentation. Il parle de l'aspect neurologique notamment. Y'a de la socio et de la psycho aussi. Bref c'est du cyrulnik quoi.
 
Merci pour le partage Laura, du lourd comme d'hab. :)

Tu t'en doute, il y a un truc que j'ai pas compris par contre :
Initialement l’empathie est une disposition innée et inconsciente à ressentir les émotions d’autrui, pour progressivement et au fil d’un apprentissage basé sur le mimétisme, devenir une tendance consciente à nous mettre mentalement à la place d’autrui.
Cette empathie innée ressemble vachement à un "pot-pourri" des deux systèmes de connexions émotionnelles que tu décris, ou alors seulement à de la sympathie. Surtout que tu ne précise pas après si la sympathie est elle aussi innée, j'imagine que c'est le cas dans la mesure où tu précise que c'est spontané. Bref, du coup cette phrase m'intrigue, ça ressemble pas trop à l'empathie que tu décris avant.

Sinon je pense que l'empathie ne peut se substituer à la sympathie, dans la mesure où cette dernière n'est pas nécessairement une réponse émotionnelle identique à la façon dont autrui affiche ses émotions, mais une appropriation sentimentale contagieuse qui trouve écho chez la personne qui reçoit l'émotion, sans pour autant afficher exactement le même comportement, ayant un background psycho-physiologique différent de celle qui la transmet of course ; et dans la mesure où je doute que quelqu'un puisse vraiment se détacher émotionnellement d'autrui en ne faisant des sentiments qu'un objet d'analyse mentale, voir s'en détacher complètement, ô pseudo-naïveté chronique.

Je comprend ce que tu dis, je distingue bien les deux grâce à ta définition ou tout du moins je le pense, mais j'ai du mal à faire la différence dans une situation sociale, ou alors je suis carrément empathique voir apathique ^^. D'ailleurs comme tu l'as souligné, c'est vrai que du coup l'empathie peut se rapprocher dangereusement de l'apathie dans ce raisonnement. J'avais toujours vu l'empathie comme une vulgarisation du concept de sympathie abordé, à savoir "ressentir ce que l'autre ressent (par mimétisme émotionnel)". Ça me fait penser au concept de deux empathies dont m'avait parlé un mec qui faisait de la socio, je crois qu'il était question d'une empathie "sentimentale" et d'une empathie "mentale". Malheureusement je n'ai jamais retrouvé d'article dessus.
 
MydriHaze a dit:
Merci pour le partage Laura, du lourd comme d'hab. :)

Tu t'en doute, il y a un truc que j'ai pas compris par contre :

Cette empathie innée ressemble vachement à un "pot-pourri" des deux systèmes de connexions émotionnelles que tu décris, ou alors seulement à de la sympathie. Surtout que tu ne précise pas après si la sympathie est elle aussi innée, j'imagine que c'est le cas dans la mesure où tu précise que c'est spontané. Bref, du coup cette phrase m'intrigue, ça ressemble pas trop à l'empathie que tu décris avant.

Dans cette phrase je dis indirectement que la sympathie est innée, mais pas des plus clairement je te l'accorde, j'y ferais plus attention !

Cette démarche cynique reste une compétence sociale marchande, basée sur le caractère innée de la sympathie et de la contagion émotionnelle des consommateurs. Mais si notre aptitude à rêver en s’identifiant à des icônes imaginaires est innée

Sinon j'ai expliqué ici et ici que la sympathie et l'empathie avait une base commune qui est d'ordre émotionnelle.

Mais si sur le plan affectif, ces deux notions peuvent opérer de manière similaire, les théories modernes y voient des distinctions évidentes. La différence entre empathie et sympathie se préciserait donc au niveau cognitif, et je vous propose de voir plus en détails les champs d’action de ces deux concepts, présents au quotidien dans nos relations sociales.
La proximité des deux notions venant du fait que l’empathie s’enracine dans la notion plus ancienne de sympathie, si le fait de ressentir les émotions est leur principale caractéristique commune, l’empathie peut adopter un caractère plus intellectuel en interprétant et comprenant l’émotion de nos paires, sans pour autant la partager.



MydriHaze a dit:
Sinon je pense que l'empathie ne peut se substituer à la sympathie, dans la mesure où cette dernière n'est pas nécessairement une réponse émotionnelle identique à la façon dont autrui affiche ses émotions, mais une appropriation sentimentale contagieuse qui trouve écho chez la personne qui reçoit l'émotion, sans pour autant afficher exactement le même comportement, ayant un background psycho-physiologique différent de celle qui la transmet of course ; et dans la mesure où je doute que quelqu'un puisse vraiment se détacher émotionnellement d'autrui en ne faisant des sentiments qu'un objet d'analyse mentale, voir s'en détacher complètement, ô pseudo-naïveté chronique.

Concernant l'intrication entre la sympathie et l'empathie, sur fond de contagion émotionnelle je ne saurais t'en dire plus que c'est leur socle commun, leur point de ressemblance au départ de l'interaction émotionnelle lors d'un échange. Peut-être que la différence entre empathie et sympathie s'approcherait dans la finalité de l'action menée par l'émotion, ou son détachement, qui amènerait soit à une forme de sympathie où l'on partagerait l'affection, soit à une forme d'empathie où l'on interpréterait l'émotion d'autrui, sans pour autant la partager, voir jusqu'au point de se couper émotionnellement, si l'émotion d'autrui nous indispose. Mais si à ce niveau là je ne peux pas te dire si on peut parler d'apathie, je suis sur que l'on peut se détacher émotionnellement d'autrui en ne faisant des sentiments qu'un objet d'analyse mentale...et c'est là que je me rends aussi compte que l'empathie peut faire froid dans le dos, comparé à la chaleureuse sympathie, qui évite de se confronter aux significations des émotions d'autrui, et surtout des siennes.

J'essaye de voir au quotidien comment je réagis et comment réagissent les autres, mais c'est pas évident de différencier les deux notions dans le flot des échanges sociaux, enfin si c'est clair et net quand les gens sont très sympas (affectif) ou très empathique (distant), ça l'est moins quand ils sont empathiques et partage l'émotion en même temps...à voir !
 
Ok ba va pour 3 trucs que j'ai pas pigé ^^', j'avais zappé désolé :ninja:.

c'est pas évident de différencier les deux notions dans le flot des échanges sociaux, enfin si c'est clair et net quand les gens sont très sympas (affectif) ou très empathique (distant), ça l'est moins quand ils sont empathiques et partage l'émotion en même temps...à voir !
Ça vient peut-être du fait que c'est peut-être comme les 2 extrémités d'un segment, que chacun se situe plus ou moins à tel ou tel degré entre les deux (suivant ses humeurs ou sa nature - en partant du principe que ce n'est pas de la sympathie ou de l'empathie "chronique") et qu'on ne peut pas s'empêcher de voir une part des deux caractéristiques dans chacun des faits et gestes d'autrui et de soi-même.
 
J'ai trouvé cette petite vidéo expliquant vite fait la fonction des neurones miroirs, en lien avec l'empathie :

[video=youtube;iZ1P7NjY4hA]
 
Salut, j'ai lu la première partie de ton texte (je me suis arrêté juste avant les exemples).
C'est intéressant, je ne connaissais pas ou mal cette distinction, et je saurai mieux la faire maintenant.
Néanmoins certains passages sont un peu obscures pour des raisons de grammaire, par exemple celui-ci: "Cette réaction est caractérisée par le souci égoïste de réduire la souffrance naissante en l’individu, comme lorsqu'en étant sympathique l'individu ressentant la douleur d'autrui, change son affection pour se sentir lui-même mieux."
Déjà je n'arrive pas à savoir si le "comme" est dans le sens de "à l'instar de" ou "puisque". Ensuite la virgule entre "autrui" et "change" coupe la phrase en plein milieu d'une proposition (c'est comme si j'écrivais: "la souris, court" au lieu de "la souris court").
La place des virgules est importante pour savoir quel sujet se rapporte à quel verbe, etc. En résultat je n'arrive pas trop à savoir si on parle là d'empathie, de sympathie, des deux ou d'autre chose.
Plusieurs passages comme ça brouillent la frontière entre ces deux notions, alors même que le texte vise à la rendre plus claire: c'est dommage.
Mais je continuerai ma lecture demain car c'est très intéressant.
 
Yes en relisant mon article j'ai vu que la rédaction n'était pas optimale (trop dense et complexe) ! je t'avoue qu'au moment de l'écriture je galérais à comprendre les deux concepts en essayant de biens distinguer là où ils se rejoignent et là où ils diffèrent !

-

"Cette réaction est caractérisée par le souci égoïste de réduire la souffrance naissante en l’individu, comme lorsqu'en étant sympathique l'individu ressentant la douleur d'autrui, change son affection pour se sentir lui-même mieux."

Pour réécrire et mieux expliquer la phrase de manière plus compréhensible :

Quand on perçoit la souffrance d'autrui, on peut réagir de manière sympathique pour réduire la souffrance naissante chez soi, parce qu'au moment où l'on ressent cette souffrance (par sympathie), on chercherait alors de manière égoïste a s'en éloigner, sans se soucier plus que ça de la souffrance d'autrui, l'idée étant de retrouver un état harmonieux et plaisant.

L'exemple le plus probant que j'ai trouvé, c'est lorsque quelqu'un va mal, et que tu lui dis "ça va aller". Tu es confronté à sa douleur, et en lui disant que ça va aller, tu repars l'esprit tranquille en te disant que c'est bon il ne ressent plus de douleur, ou plus de manière affichée en tout cas, et donc ça va pour toi. Alors que pour autrui ça peut continuer d'aller mal.

On voit là les limites de la sympathie, quand une personne empathique va plutôt comprendre la souffrance d'autrui que la ressentir en cherchant à s'en défaire, et donc pouvoir lui proposer une solution.

 
Yes en relisant mon article j'ai vu que la rédaction n'était pas optimale (trop dense et complexe) !
Non ça va t'inquiètes.

Quand on perçoit la souffrance d'autrui, on peut réagir de manière sympathique pour réduire la souffrance naissante chez soi, parce qu'au moment où l'on ressent cette souffrance (par sympathie), on chercherait alors de manière égoïste a s'en éloigner, sans se soucier plus que ça de la souffrance d'autrui, l'idée étant de retrouver un état harmonieux et plaisant.
C'est ce qui s'appelle perdre son temps, et bouffer celui d'autrui au passage. Les sentiments ne sont pas quantitatifs je pense, et se projeter dans la souffrance d'autrui, pour la ressentir et s'en détacher, dans le seul but d'aller mieux, ne ferait à priori pas disparaître cette souffrance. On se retrouverait donc face à un cas de parasitage émotionnel ni plus ni moins.
 
MydriHaze a dit:
On se retrouverait donc face à un cas de parasitage émotionnel ni plus ni moins.

T'entends quoi par parasitage émotionnel ? il provient de chez autrui ou de chez soi ?
 
Dans l'exemple présent, de la part de la personne qui vient chercher la souffrance chez autrui, dans... le seul but de s'en libérer ?
Sinon j'entend que c'est se nourrir des sentiments de l'autre sans mener nul part, sans but et finalité réelles autre que ce partage.
 
Ah d'accord c'est plus clair, si j'ai bien compris le parasitage émotionnel ça serait l'art du troll d'apparence sympathique, mais qui en fait sans but et finalité réelles autre que partager son avis, se nourrit des sentiments de l'autre sans mener nul part...?
 
Non, le troll il cherche la polémique avec des propos simples ou complexes, s'il y a connexion avec les sentiments elle est indirecte.
Là tu parle de se nourrir des sentiments d'autrui directement et sans tenir compte de l'aspect psychique, spirituel, ça exclu donc toute réflexion ou polémique.
 
Alors c'est toi qui a initialement parlé de se nourrir des sentiments d'autrui, et je vois que ta définition du troll est très limitée. Pour moi un troll c'est un mec qui commente pour commenter, quitte à polémiquer mais surtout raconter n'importe quoi comme tu sais le faire, parce que sa vie est merdique et qu'il s'ennuie au point de devoir se nourrir des sentiments d'autrui.

Et comme j'ai l'impression que l'on ne parlera ni d'empathie, ni de sympathie dans les commentaires qui auraient pu suivre, je vais arrêter de te répondre pour ne pas que tu m'embrouilles à me faire croire que je parle de ce dont tu parles pour en parler sans parler de rien, parce que si c'est ta routine que de brasser du vent, fais ça avec tes amis virtuels dans le topic à flood stp.
 
Oh, pour en revenir au sujet !
Quand on t'insulte pas, alors que t'es un peu con, c'est de l'empathie ou de la sympathie ?
 
Je crois Laura que t'as très mal cerné le bonhomme. Mais bon c'est mon avis, ça s'trouve je me fait troller hein ;)

Qu'est-ce qui te gêne chez Midry ? Le fossé naturel entre vous, qui fait que quoi que tu fasses, tu resteras quelqu'un de froid et calculateur tandis que lui est un être très sensible et spontané ?
 
Alors c'est toi qui a initialement parlé de se nourrir des sentiments d'autrui, et je vois que ta définition du troll est très limitée. Pour moi un troll c'est un mec qui commente pour commenter, quitte à polémiquer mais surtout raconter n'importe quoi comme tu sais le faire, parce que sa vie est merdique et qu'il s'ennuie au point de devoir se nourrir des sentiments d'autrui.
C'est une métaphore, tournure de mots tout ça... bref, je t'invite à te relire si tu trouve pas ça trop complexe : la sympathie pour reprendre les termes qui te sont chers c'est le fait de partager le sentiment d'autrui non ? D'une manière intrinsèque et non distante, une projection somatique limite. Alors dans le cas de la souffrance d'autrui, ou même de tout autre sentiment, se les approprier pour les rejeter dans le seul but d'en gros se sentir différent d'avant, je trouve que ça mène nulle part oui, et j'appelle ça se nourrir des sentiments d'autrui oui, et je rajouterais même que tu les dégueules après.

Et comme j'ai l'impression que l'on ne parlera ni d'empathie, ni de sympathie dans les commentaires qui auraient pu suivre, je vais arrêter de te répondre pour ne pas que tu m'embrouilles à me faire croire que je parle de ce dont tu parles pour en parler sans parler de rien, parce que si c'est ta routine que de brasser du vent, fais ça avec tes amis virtuels dans le topic à flood stp.
Très bien ignore moi il y a pas de soucis, à la base c'était pour ouvrir la discussion, t'as choisis le ton, très bien. Et pour infos j'ai pas l'impression de troller, juste de délirer et de partager mes délires - pas avec des amis non plus non t'y es pas du tout là - ça te rappel rien ? Question potentiellement rhétorique étant donné que t'as décidé de me snober.

Qu'est-ce qui te gêne chez Midry ? Le fossé naturel entre vous, qui fait que quoi que tu fasses, tu resteras quelqu'un de froid et calculateur tandis que lui est un être très sensible et spontané ?
Euh c'est vachement réducteur quand même pour moi et pour Laura Zerty, me dit pas que tu cerne pas... Ou dit plutôt avec franchise que je suis un paranoïaque dans le déni...
 
Retour
Haut