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Ego & rapport au monde

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sludge
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Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17/9/11
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ton être profond dénué d'ego
Qu'est-ce que ça veut dire ? L'égo c'est soi-même. Donc qu'est-ce que c'est mon être profond sans moi-même ? Je ne comprends pas. Ou alors ça veut dire soi-même libéré quelques instants de son bagage culturel, et tout l'arsenal de "réaction" qu'on s'est créé en vivant dans ce monde physique ?

L'égo pour toi c'est donc tout ce qu'on a construit en réaction et en défense à ce monde ci ? C'est donc séparé du moi profond ? Ça se tient remarque.

Ah, je sais ce que c'est ça aussi. C'était sans prod, mais j'ai fait un genre d'EMI y a quelques mois, j'ai senti la proximité de la mort, et je m'y suis abandonnée. Y avait rien de douloureux, de combatif, tout paraissait très doux au final ; comme si tout ce que je vivais en cette vie était pure comédie humaine, tout ce qui semblait important était en réalité dérisoire, j'avais juste la sensation de retirer un masque, de quitter une enveloppe corporelle, mais rester "là" de toute éternité. Ca permet de mettre les choses en profondeur ^^
Cool
 
Haha, c'est drôle que tu rebondisses là-dessus. J'en ai parlé des heures hier soir avec un pote. (Coucou CastlesMadeOfSand :D)

Je crois que je me suis pas mal enfermée dans ce concept, c'est intéressant de le remettre en question. A mes yeux, l'être profond c'est ton être désincarné, ton sentiment d'êtreté, dénué de tout mental, de toute construction intellectuelle. L'âme, l'énergie, l'aura, t'appelles ça comme tu veux, tu y crois si tu veux. Je le vois comme quelque chose de pur, là où au fond, on a tout, l'amour inconditionnel, la plénitude, la complétude.
L'ego, c'est ce que tu construis là-dessus, dans ce monde physique, depuis le jour de ta naissance. C'est ta "personnalité", tes désirs, tes peurs, tes espoirs, le souvenir de tes expériences et leur influence présente, comme tu dis tout ce qu'on a construit "en réaction", pour avancer, interagir, évoluer ici.

Le problème, c'est que jusqu'à maintenant, j'ai cru fermement et sans même songer à le remettre en question que l'ego était quelque chose d'absolu et d'incontournable de l'expérience humaine, qu'il faisait partie d'une sorte d'enveloppe, autant que notre corps physique, avec laquelle il fallait composer pour évoluer. Paradoxalement, je cherche à lutter contre ces constructions, ces conditionnements mentaux pour retrouver une forme de vérité pure, si on peut dire ça comme ça. L'ego n'est pas forcément quelque chose de négatif, mais il me semble limitatif et "non-spirituel", si on veut, comme une forme d'illusion sans importance. Tout cela me condamne à croire mes objectifs (épanouissement, complétude, plénitude) impossibles, fatalisme nous y voilà.

En fait, en séparant l'ego du "moi", en désirant atteindre un objectif, je m'en sépare automatiquement ; je crée l'expérience de séparation, d'incomplétude et ne peux donc par définition pas vivre la complétude, puisqu'elle m'est séparée.
J'ai toujours eu quelques soucis de dissociation. Je devrais peut-être travailler à réunifier mon sentiment de moi (quasi inexistant, là est le problème), mon corps physique, avec mon sentiment profond d'êtreté.
 
Sludge a dit:
L'égo c'est soi-même. .

Ou c'est peut-être l'inverse, et alors l'égo serait cette somme de mécanisme de défense te protégeant de la réalité, et de ta véritable personne, en te faisant porter des masques qui t'arrangeraient pour ne pas voir ce qui justement te dérangerait...

La fausse personnalité (ou faux-self en terme psychanalytique), fait preuve de vanité ou d'orgueil pour que tout un chacun nous puissions évoluer dans une réalité fantasmée, avec une image idéalisée de nous-même (ce qui nous protège du monde extérieur, et de notre monde intérieur). Et si l'orgueil et la vanité sont la structure de notre égocentrisme, ils nous permettent cette aptitude à nous leurrer grâce à une multitude de mécanismes de défense, comme la dissociation (clivage), le déni, le refoulement, etc...

Je pense que l'on fait preuve d'égo en affichant une fausse image de soi (genre j'assure un max alors que pas du tout en vrai), quand on est sur la défensive, en réagissant avec une certaine agressivité par peur de se faire écraser, alors que dans le fond on est gentil et bienveillant.


Phoenix a dit:
En fait, en séparant l'ego du "moi", en désirant atteindre un objectif, je m'en sépare automatiquement ; je crée l'expérience de séparation, d'incomplétude et ne peux donc par définition pas vivre la complétude, puisqu'elle m'est séparée.
J'ai toujours eu quelques soucis de dissociation. Je devrais peut-être travailler à réunifier mon sentiment de moi (quasi inexistant, là est le problème), mon corps physique, avec mon sentiment profond d'êtreté.

Je pense que pour se réunifier, il faut passer par une phase égotique, en se confrontant à ses apparences (à ton égo), et en allant au delà pour comprendre pourquoi on use d'apparence.

Et là tu comprends que si tu t'es dissociée, c'est pour fuir quelque chose, une angoisse, un souvenir pas cool, une frustration... et que tu fais preuve de déni ou de refoulement pour t'en protéger. Mais si tu t'en protégeais enfant parce que tu étais vulnérable, peut-être qu'aujourd'hui tu es assez grande pour t'y confronter, quitte à utiliser ton égo pour te protéger au cas où ce que tu découvrirais te décoifferais un peu trop.

Comme tu l'as dis, l'égo n'est pas forcément négatif, c'est un outils qui agit en toi, et en apprenant à t'en servir, tu devrais pouvoir en faire un bon usage en apprenant à te connaitre pour t'unifier (par contre faut accepter de perdre une part de son innocence, parce qu'à partir de cette nouvelle connaissance sur ta vraie personnalité, tu en sauras d'autant plus responsable, et ça te sera d'autant moins possible de te servir de la fausse pour te cacher).
 
C'est surement qu'une histoire de vocabulaire puisqu'on emploie pas les mots pour les mêmes choses. J'aurais dit que la personnalité était justement quelque chose d'indétachable de l'être. Mais on pourrait aussi parler de personnalité profonde et de personnalité de réaction. Cela dit est-ce que cela a vraiment un sens de séparer tout ça ? On est au départ un pur être de découverte du monde, c'est vrai. Puis on se battit aussi sur nos parcours. Cela fait partie de notre être, mais c'est vrai que cela nous pollue aussi. Nos relations avec les autres sont aussi bâties là dessus, on projette tellement de choses loin du moment réel. C'est vrai que la méditation est merveilleuse pour ça, elle permet de se détacher un peu de tout ça et de revenir un peu plus à cet instant présent pur. Et lors des expériences psychédéliques on y revient aussi, mais d'une façon étrange car on se voit aussi renvoyé toutes les choses accumulées depuis l'enfance. Elles sont extraites de nous-mêmes et apposées dans le décor, ou alors amplifiées parfois, pouvant nous emmener dans le mal. Genre mes angoisses peuvent se trouver amplifiées pendant tout un trip si je pars dans le mauvais sens.

En tout cas c'est très intéressant mais j'ai du mal à trouver des réponses faciles à tout ça. Que faire pour être plus heureux, moins miné par mes frustrations, mes peurs, etc. J'aimerais vivre le plus possible dans l'instant présent, mais l'instant présent est souvent lui-même assez pauvre. Mais est-ce que je le trouve pauvre à cause de mes manques, de mes frustrations, etc. Merde je boucle. :P
 
Sludge a dit:
Que faire pour être plus heureux

Arrêter de chercher à l'être lol ?

Arrêter de vouloir être ce que tu n'es pas, arrêter de vouloir plus que ce que tu as déjà...perso j'ai arrêté d'espérer, même si je continue de rêver. Mais je n'attends plus rien, excepté ce pour quoi je me donne les moyens.

Vis à vis de la personnalité, elle est la somme de nos caractères, caractères innées ou acquis au cours d'expériences. On a donc bel et bien des caractères profonds, et des caractères réactifs, qu'il faut savoir différencier si tu veux les comprendre, mais qu'il faut aussi vivre sans se poser de question, si tu veux être "heureux"...en gros évoluer sans ruminer ou user à tort de raison parce que t'es dissocié, et que tu penses pour ne plus ressentir cette angoisse qui te tracasse.
 
C'est très très juste. Je sais tout ça mais j'ai toujours autant de mal à l'appliquer. Cela dit la méditation ça aide, du peu que j'en fais. Plus j'en ferai et plus je serai heureux je pense ! Mais je suis loin d'avoir résolu mon problème d'addiction.
 
Tkt moi aussi je galère à passer de la théorie à la pratique ahah..!
 
En fait dans ego, j'inclus littéralement toute la construction de la personnalité, ego = toutes les caractéristiques de l'être humain, "positif"/"négatif". Les mécanismes de défense, les réactions du "faux self" en font partie. De fait, je pense qu'on a une totale liberté de création sur ce plan terrestre, qu'on est libres de se conditionner comme on le désire, qu'on crée nos propres fonctionnements mentaux. Je devrais peut-être davantage dissocier ce qui tient des mécanismes de défense/protection, refoulement ou autre à abaisser, et ce que l'on peut créer de positif pour avancer, comme dit Laura, caractères profonds vs caractères réactifs.

Après, oui, on est un tout. C'est juste assez frappant de ressentir, en effet, comme la méditation ou les psychés peuvent nous ramener à plus de "pureté", à voir nos constructions, nos souvenirs, nos défenses, nos actes avec plus de recul.
C'est pas grave si tu boucles, je me bouffe par le mental depuis hier, j'ai du mal à poser une pensée constructive aussi :p
Je suppose qu'on devrait vivre dans l'instant, en accord avec nos ressentis profonds - le corps sait toujours à peu près tout - et en effet cesser de viser à des buts, parce qu'on a déjà tout en nous et tout en chaque expérience. Comme mon pote me le disait hier, en désirant quelque chose tu te sépares de l'objet de ton désir et tu crées de la frustration. L'espoir = douleur.
 
L'égo je pense comme beaucoup que c'est effectivement une création progressive de mécanismes de défense psychologiques/spirituels, mais pas seulement faite par soi, c'est aussi le produit de notre environnement, ou en tout cas en réaction à celui-ci, une synergie nécessaire entre le moi intérieur et la confrontation au moi extérieur, pour survivre.

Seulement, histoire d'être un peu paradoxal (et pas qu'histoire d'être paradoxal, c'est paradoxal tout court ^^), c'est quelque chose d'intrinsèque à tout le monde, donc rattaché au moi intérieur, à défaut d'être aussi un produit indirect de l'environnement. On assiste donc inconsciemment en grandissant à la formation de ces mécanismes qui nous font nous sentir un/une, d'être une entité unique. D'une certaine manière c'est la réalité obscurcie, qui nous fait oublier qu'on est pas qu'une part d'un tout, qu'on est tout, reliés, connectés, foncièrement identiques puisque vivants.

Là où c'est dur c'est qu'en soi l'égo c'est aussi une constante chez tout le monde, il se manifeste de façon différentes, mais c'est la même chose, un outil d'adaptabilité, de survie, au même titre et par opposition à l'unité qui s’absout de mécanisme. Et si l'unicité de tout les être vivants est quelques chose en laquelle je crois, je crois aussi malheureusement que l'égo et une fatalité universelle presque tangible, et que si en apparence on peut sembler tous unis par le fait qu'on le partage tous, c'est une illusion, c'est ce qui nous désunie, nous fait sentir une identité propre, nous divise en petites bulles de consciences, en êtres individuels.
 
MydriHaze a dit:
Là où c'est dur c'est qu'en soi l'égo c'est aussi une constante chez tout le monde, il se manifeste de façon différentes, mais c'est la même chose, un outil d'adaptabilité, de survie, au même titre et par opposition à l'unité qui s’absout de mécanisme. Et si l'unicité de tout les être vivants est quelques chose en laquelle je crois, je crois aussi malheureusement que l'égo et une fatalité universelle presque tangible, et que si en apparence on peut sembler tous unis par le fait qu'on le partage tous, c'est une illusion, c'est ce qui nous désunie, nous fait sentir une identité propre, nous divise en petites bulles de consciences, en êtres individuels.

Oui, c'est ça qui me torture assez, et là où je me dis que l'ego est une fatalité. Après, il faut se dire que s'il l'est, si oui, en effet, une enveloppe physique autant que psychique est nécessaire pour traverser l'expérience terrestre, il est aussi modulable et constitué de pures illusions auto-créées donc modifiables à chaque instant. Il faut le voir comme une forme de jeu.
On peut faire l'expérience de la complétude, du lien au Tout, mais ça restera une expérience et donc éphémère.
Ouais, on est humains, c'est dur, on vit tous dans notre petite bulle, et on en chie, on a mal, c'est inévitable. Faut juste composer avec ça, sentir qu'au fond tout va toujours bien, que notre Etre est là, relié au Tout, et employer notre ego comme on peut pour ne pas se cacher (cf ce que disait Laura) mais pour avancer vers ce qu'on pense être notre épanouissement - tout en ne le cherchant pas désespérément sinon on s'en sépare et... Bon, vous avez compris l'idée :D
 
On peut faire l'expérience de la complétude, du lien au Tout, mais ça restera une expérience et donc éphémère.
Je suis pas tout à fait d'accord, l'expérience est ponctuelle certes, mais à moins d'oublier, elle reste plus ou moins ancrée dans l'instant présent - ou alors c'est parce que je fais une corrélation entre l'instant présent et l'unicité. Bon là je dis ça comme si c'était super facile d'accéder (ou de ré accéder) à ce sentiment d'unicité et de rester dans l'instant présent, mais évidemment non. Et comme tu dis, c'est quelque chose qui entre dans la composition du quotidien, avec l'ego, pour avancer et vivre tout simplement. L'ego c'est un peu un mal nécessaire quoi. On lutte contre parce que ça nous bouffe la vie, mais sans ça ça parait difficile de rester en vie.
 
En fait en ce moment, je cherche quelque chose, intensément, et j'ai du mal à cerner quoi. Je crois que c'est justement l'épanouissement total, une forme de concept de nirvana que j'ai effleuré sous psychés sans réussir à l'atteindre (ou quelques secondes). Et puis au final, je réalise que cet état-là, est atteignable ici mais par fractions de secondes. Ces moments de pleine conscience, ce sentiment d'unicité au Tout, avec ou sans substances, sont atteignables mais tu peux pas y rester H24 (malheureusement) à moins d'atteindre un degré de pratique spirituelle très élevé. Surtout, tu ne peux pas vraiment le chercher. Il vient quand tu te sens au bon moment, au bon endroit, quand tu sens que les choses vibrent juste et en accord, en alignement.
Ce sera toujours éphémère, ce qui ne veut pas dire que c'est présent à chaque instant, mais en "sous-jacent", si on veut.
Pour ce qui est de lutter contre l'ego, je l'ai beaucoup fait aussi ; au final, je pense qu'il faut plutôt s'en servir, déconstruire ce qui nous nuit et ce qui nuit aux autres, et favoriser ce qui t'appartient, ce qui est de toi et ce avec quoi tu es à l'aise. On ne peut pas avancer sans personnalité et ce serait bien triste. C'est un jeu. Comme un rôle au théâtre que tu es heureux de parvenir à jouer juste.
 
MydriHaze a dit:
On assiste donc inconsciemment en grandissant à la formation de ces mécanismes qui nous font nous sentir un/une, d'être une entité unique. D'une certaine manière c'est la réalité obscurcie, qui nous fait oublier qu'on est pas qu'une part d'un tout, qu'on est tout, reliés, connectés, foncièrement identiques puisque vivants.

Tu veux dire qu'en fait on est rien tout seul, hormis en vertu de ce à quoi on a déjà réagi, en fait ? En gros, on a l'illusion d'être unique parce qu'on peut se l'imaginer en pensant, etc. alors qu'en fait on pense seulement à travers le monde virtuel qu'on se crée par notre échange avec le monde. Sans le monde, que ce soit celui-ci ou un autre, on existe pas ?
 
C'est ce qui me gave cette notion de jeu, de mascarade, que je trouve omniprésente dans les rapports sociaux et qui me poussent à la solitude. Et puis maintenant, même seul j'ai l'impression de continuer à jouer le jeu, à porter le masque, à danser avec les flux de la réalité. J'ai beau savoir qu'on est tous unis dans le magnifique canevas psychique/cosmique, je peux plus me débarrasser de la parano (amplement justifiée à mon sens, donc peut-être pas de la parano) que ça a beau être réel, c'est manipulé et brodé. Bref c'est sans issue, enfin si peut-être mais j'ai un karma à redorer si j'ai ce pouvoir ! Ego spotted !

Tu veux dire qu'en fait on est rien tout seul, hormis en vertu de ce à quoi on a déjà réagi, en fait ? En gros, on a l'illusion d'être unique parce qu'on peut se l'imaginer en pensant, etc. alors qu'en fait on pense seulement à travers le monde virtuel qu'on se crée par notre échange avec le monde. Sans le monde, que ce soit celui-ci ou un autre, on existe pas ?
Euh si, on existe aussi seul, mais c'est superficiel cette solitude dans la mesure où on est tous connectés, et pas seulement en vertu de ce à quoi on a déjà réagi mais aussi et surtout en vertu de ce en quoi on réagit et de façon plus abstraite de ce à quoi on réagira - et pas seulement en vertu de réactions mais aussi d'actions spontanées et sorties du fond de soi-même, ou plutôt de cet assemblage de consciences, avec une portée propre, matérialisées individuelles par l'ego.

Je comprend pas trop ta deuxième phrase mais j'ai pas dis que le fait de se sentir unique était une illusion, mais que c'est double-face - unité/unicité - et que c'est le procédé d'individualisation qui est illusoire (peut-être à tort), et en un sens c'est peut-être croire qu'on est tous unis qui est une illusion. Bref : on est unique et Tout, et l'ego c'est la tendance à tendre vers l'individualité, ce que t'appellerais le lâcher-prise, c'est la tendance à l'unicité.

Le monde/la réalité c'est le support des âmes, on peut pas vivre sans. Après je vais pas prétendre avoir réponse à cette question (ou aux autres, je donne mon point de vue c'est tout), d'autant que tu parle de plusieurs mondes, il est peut-être possible que l'âme survive après la mort dans un autre monde va savoir. En ce qui concerne le rapport monde intérieur/monde extérieur, il y a beau avoir une dualité, certes, il y a aussi une connexion, donc je maintiens qu'on ne peut vivre sans, oui.
 
Sludge a dit:
Tu veux dire qu'en fait on est rien tout seul, hormis en vertu de ce à quoi on a déjà réagi, en fait ? En gros, on a l'illusion d'être unique parce qu'on peut se l'imaginer en pensant, etc. alors qu'en fait on pense seulement à travers le monde virtuel qu'on se crée par notre échange avec le monde. Sans le monde, que ce soit celui-ci ou un autre, on existe pas ?
C'est super intéressant comme vision, je l'avais jamais vu comme ça. Qu'on vienne tous d'une même Source, qu'on soit tous Un mais qu'on se soit dissociés par l'expérience, en apparence.

Mydri : Je comprends vraiment. Faut dire, que la société renforce ce culte des apparences pour bien te renforcer dans l'impression que tout n'est qu'illusion sans importance. Mais ça ne devrait pas te tirer vers le bas, au contraire. Si rien n'est vrai, tout est permis (Credo inside!), tu as une liberté de création totale. Ce n'est pas parce que tu te sers de l'illusion que tes desseins ne sont pas purs et réels.
 
Qu'on vienne tous d'une même Source, qu'on soit tous Un mais qu'on se soit dissociés par l'expérience, en apparence.
Héhé c'est pas ce que j'ai dit mais c'est intéressant aussi. Non ce que je veux dire c'est que l'existence de chacun existe seulement en vertu des rapports entre eux, ou en vertu de chacun avec le reste du monde. Sans ça on a aucune matière à penser. Notre individualité se crée en fonction du rapport au reste. Donc si on a bien une bonne raison de venir sur un monde comme celui-ci, c'est bien de se forger en tant qu'être. Car sans ça, notre existence ne pourrait même pas s'exprimer dans notre tête. On aurait aucun outil pour ça. A partir du moment où on a existé ici, on peut même exister tout seul dans notre tête.
 
Excuse, j'ai élargi un peu :) J'y ai ajouté la reliance à quelque chose de plus grand et le fait qu'on viendrait tous "du même endroit", mais sinon oui, c'est intéressant de se dire que l'individu ne se forge que relativement à son environnement.
Après, scientifiquement, y a la génétique, et puis l'épigénétique, qui fait qu'on n'est jamais complètement "neutres" à notre naissance, c'est une combinaison gènes x environnement.
Il y avait eu une expérience de faite dans les années 80, je crois (impossible aujourd'hui ^^), on avait fait naître un bébé qu'on avait isolé seul dans une pièce, des nourrices venaient exclusivement pour le changer et pour le nourrir, sans lui parler ou jouer avec lui. Il est mort en quelques semaines, même si tous ses besoins vitaux étaient satisfaits. Enfin c'est un peu différent comme truc, mais ça valide en partie l'idée que notre individualité se forge sur nos rapports sociaux.
 
Mon dieu, pauvre bébé...

Oui bien sûr je ne nie pas le rôle de la génétique mais c'est plus par rapport à la pensée et la conscience. Bien sûr on a nos caractères propres, mais ils s'expriment uniquement par le biais du lien. On s'attarde trop sur les éléments, et on met trop de coté le lien. C'est pour ça que j'aime bien la permaculture car elle pense les choses par rapport à leurs liens.
 
Attention, les plantes c'est aussi la compétition pour la survie, je suis sûr que les plantes ont aussi un ego démesuré ! ^^
 
Tu l'as vu mon pistil ? T'as vu comme il est gros et poilu ?
 
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