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DXM 660 mg [déplacé]

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Ahijado
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Ahijado

Neurotransmetteur
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17/1/09
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[Edit : Epsil]
[DEPLACÉ => Dissociatifs]


Bonjour, voici un petit trip report de ce que j'ai vu/senti/vécu hier soir. Bien sûr, impossible de dire avec des mots ce que l'on ressent réellement ...

16h00 : 480 mg de DXM + une bière (3,95 cl d’éthanol)
17h00 : 120 mg de DXM
20h30 : 60 mg de DXM
20h45 : douille datura + tabac + shit


Très vite après l’ingestion, les effets euphorisants du premier plateau se font ressentir, la musique est plus intense, je me sens calme, apaisé et plein de dynamisme, même si les grosses gélules de Tuxium ne plaisent pas trop à mon système digestif.
Après une heure et demi et une nouvelle prise de DXM, il commence à faire noir, la symphonie du nouveau monde résonne très fort dans ma chambre, je l’écoute, calmement allongé dans mon lit. Mais la montée est contrariée par une hyper-émotivité : le caractère social des premiers plateaux, quand on est seul, a tendance à déprimer. Je me sens triste, si triste, et seul, si seul ! J’espère de tout mon cœur recevoir un coup de téléphone féminin, mais mes meilleures amies, à qui il m’aurait fait plaisir de parler, sont indisponibles, ou en cours, ou sans crédit.
Heureusement, le silence est très vite interrompu par un cher ami psychonaute, à qui je fais part de mes états d’âme. Je suis encore aux plateaux inférieurs, un peu somnolent, mais parler me fait le plus grand bien.
2h plus tard, alors que strictement rien ne s’est passé, il me rappelle, alors que lui-même est complètement déchiré au cannabis, savoir où j’en suis dans mon trip. Je ne suis toujours pas parti, lui dis-je, aucun visuel, bien que par moment j’ai de gros trous de mémoire et des difficultés à exprimer les idées à la con qui me traversent l’esprit. J’attends avec impatience de quitter le deuxième plateau pour le troisième, espérant vouloir intensifier, avec ces 600 mg, l’enrichissement procuré par 500 mg.
Après quelques quarts d’heure de discussion, j’interromps ma conversation pour aller dans le voisinage demander si personne ne peut me dépanner d’un peu de « thé ». Une douce fumée aurait été très appréciée pour diminuer l’anxiété du DXM et permettre la montée aux plateaux visuels. Personne n’en a, malheureusement, mais le fait de me déplacer me permet de constater que, quoi que j’en dise, je suis quand même beaucoup plus défoncé qu’il n’y parait : ma démarche est lente et mal aisée, je m’exprime à mon voisin de façon bizarre…
À défaut, je retourne chez moi, reprend 60 mg de DXM, mettant ma difficulté à avoir des visuels et un travail introspectif sur le dos que je n’étais pas tout à fait à jeun quand j’ai pris les 500 premiers mg (erreur !). Sobre, je ne pense pas que j’aurais tenté d’en prendre une telle dose, mais la défonce me persuadait de ma sobriété, de façon contradictoire.
Je retourne ensuite dans ma chambre, toujours lumière éteinte, me met des écouteurs dans les oreilles, et écoute « She’s like a rainbow », des Rolling Stones, dont j’avais déjà remarqué la veille les capacités enthéogènes de cette musique, après avoir pris une douille* trop grosse d’un shit trop bon. La musique est réellement magnifique comme jamais, je m’immerge complètement dans l’instant présent, le temps est démesurément ralenti, mais c’est une bonne chose pour bien profiter d’une si belle chanson. Tout en écoutant le morceau, je me claque évidemment une nouvelle fois une douille, beaucoup moins chargée en shit (les restes de la douille de la veille que je n’avais pas finie, à défaut d‘en avoir trouvé du neuf), mais pimentée de feuilles de datura séchée pour potentialiser et le DXM, et le THC. Ben, c’est dégueu, mais ça potentialise bien.
Un individu saugrenu me rappelle à nouveau, je crois que je le traite de geek, puisque un ancien trip au DXM lui avait valu l’honneur d’être couronné Premier Geek de l’Humanité. Je lui avoue que je suis déchiré comme jamais, mais toujours aucun visuel. Je me sens partir de plus en plus, le DXM me monte à la tête. Je dialogue tant bien que mal, somnolant de cette façon si propre au DXM. Je suis de plus en plus coupé de la réalité extérieure à ma pièce en ce moment, et tout ce que me raconte mon interlocuteur et ayant trait à des phénomènes extérieurs me semble étrangement irréaliste, mais disposant de la beauté féérique d’un mythe magnifique. Imaginer ainsi qu’il puisse exister une chose nommée « Terminale S » me fait vivre des choses assez indescriptibles dans ma tête, mais extrêmement intense. L’évocation de mon propre passé de lycéen est du même registre, irréel mais pourtant tellement palpable !
Des visuels commencent à se faire percevoir, les motifs répétitifs de mon mur prennent une consistance beaucoup plus forte, et deviennent l’espace d’un instant très lumineux.
Après avoir décroché, je pars encore plus loin avec la musique, mon corps est extrêmement anesthésié, j’ai l’impression d’avoir des fourmis dans tous les membres, mais sans que cela soit réellement désagréable. C’est sur ce plan très différent de la kétamine. Par moment, je suis pris de spasmes très localisés, dans la mâchoire inférieure par exemple, ou au sourcil gauche. Je commence à regretter d’avoir pris 660 mg.
Une pensée bizarre commence à m’obséder, comme déjà plusieurs fois quand je suis trop déchiré : l’idée d’un possible suicide pas réellement conscient. La fenêtre occupe largement mes pensées : et si je me défenestrais, soit pour fuir, soit parce que je n’y comprends plus rien à la vie ? La possibilité d’avoir dépassé la dose létale de DXM, bien que je savais que ce n’était pas possible, m’a traversé aussi plusieurs fois l’esprit.
À un moment, avant d’avoir raccroché, j’ai connu un effet rush très particulier : alors que, déjà, je regardais la fenêtre, seule source de lumière grâce à nos amis les lampadaires, j’ai senti le monde basculer violemment dans un peu tous les sens. Tous mes repaires spatiaux se sont déconstruis, détruits, je ne savais plus dans quel sens j’étais, ni par rapport à quoi. J’ai alors compris la fenêtre comme étant une source lumineuse vers laquelle mon corps astral se déplaçait : j’étais mort, et j’étais attiré vers cette lumière, belle, inquiétante, énigmatique. Elle n’avait rien de divin : son seul mérite était d’exister réellement, quand tout le reste de l’univers n’était que fantaisie délirante ou juste néant. cela n’a pas duré très longtemps.
Plus tard, après avoir éteint tant bien que mal la musique, je décide d’aller aux toilettes. Une autre peur stupide m’obsède, celle de me souiller, mes membres étant anesthésiés et la molécule ayant un certain côté myorelaxant. Pourtant, mon corps ne m’appartenait plus, semblait juste un détail de ma vision aussi futile qu’un motif de papier peint. Il me faut faire juste deux petits mètres à peine, la porte des toilettes étant presque en face de la mienne dans le couloir. C’est une véritable aventure épique, la lumière me perturbe comme pas possible, et l’espace clos minuscule des WC est si étrange… Avec un temps tellement modifié, ça devient absolument bizarre et intense, ce ridicule déplacement.
De retour dans mon lit, vidé, je commence à réellement ne plus rien comprendre à la vie, à être complètement perdu. Des scènes de pensées sinistres et à moitié mystiques se suivent, sans lien ni cohérence les unes avec les autres. L’interprétation de ce que je vois varie tout autant, créant des scènes extrêmement diversifiées à partir des mêmes visions.
L’ancrage dans l’instant présent est fort comme jamais, il me semble que seul l’instant présent existe, qu’il n’y a rien ni avant ni après. Cet ancrage me permet de relativiser énormément sur l’importance de l’existence et tout ce genre de choses. Une constatation : la mort, ce n’est que ça. La mort semble banale, quotidienne. Je n’aurais aucune peur à devoir l’affronter alors, si elle n’est pas douloureuse. En effet, autant que l’idée de mourir ne m’inquiète pas du tout, la possibilité de salir mon corps, de l’abimer, en bref de le trouver souillé ou déformé le lendemain, me stresse.
Mais bref : la mort est devenue banale, une fin en soi de la vie, une conclusion désirable, et un accès à la sérénité. D’un autre côté, l’idée d’amour est très présente, comme base indissociable de la vie et de la mort. Idée banale également, mais dont on comprend qu’il ne servirait à rien de s’en détacher, qu’il faut à l’inverse profiter au maximum du soutien et des câlins d’une âme sœur. Le message sur l’amour est à mettre en parallèle avec celui du LSD sur ce même thème, je pense.
Plus folklorique, passé une certaine heure, la lumière du couloir s’allume, il y a du bruit, des voix : voici quelqu’un qui vient d’arriver chez moi. J’appelle, d’une voix certainement déraillé, lente, presque plaintive. Il s’agit de ma sœur, accompagnée de son copain, ils rentrent du bar. Ma sœur vient dans ma chambre me parler. J’ai énormément de difficultés à la reconnaitre, alors tenir une conversation cohérente quand on n’a pas accès à sa mémoire immédiate et encore moins à sa mémoire à long terme, ce n’est même pas la peine d’y penser ! Elle remarque bien que je suis déchiré comme un phoque, me demande pourquoi j’ai fait ça, me dit d’arrêter de raconter des conneries. Ce qui lui fait le plus de peine, je crois que ce n’est pas tant le fait que je sois déchiré, mais plutôt celui que je le fasse seul : n’ayant jamais consommé de substances enthéogènes, elle peut difficilement comprendre la nécessité de l’isolement pour effectuer un travail introspectif fort.
Enfin bref, après son départ recommence le délire solitaire du trippé. Je finis par m’endormir après un certain temps, pour faire des rêves assez désagréables où je croise des personnes que j’ai toujours haïes, avec des visages enlaidis (grosses cicatrices, yeux crevés ou énormes, etc.), me voulant du mal.

Bon, pour (enfin !) conclure, je dirais que je ne sais pas trop si j’étais au 3e ou au 4e plateau, sans doute à cheval sur les deux. Je suis déçu d’avoir eu, au final, si peu de visuels par rapport à mes expériences précédentes très colorées.
Sinon, j’ai vécu un trip beaucoup plus intense et éprouvant que mon précédent à 500 mg. Surtout, un trip jamais marrant. Je déconseille les plateaux supérieurs en solitaire, prenez au moins un sitter, surtout si vous ne connaissez pas très bien les dissociatifs.
Gardez aussi toujours du cannabis avec vous si vous voulez un trip au DXM, c’est toujours apaisant, et ça permet d’accélérer une bonne partie de la montée.
Je dirais aussi de ne pas être seul dans les heures où l’on est aux plateaux inférieurs : ils n’offrent pas de travail introspectif ni d’enrichissements, ils sont uniquement sociables. Alors, la solitude, c’est très lourd, surtout que ça offre une sensibilité extrême !

*en guise de douille, j’ai adapté le foyer d’une pipe véritable de bruyère à un bang. Ça roxe !
 
Ahijado a dit:
Bonjour, voici un petit trip report de ce que j'ai vu/senti/vécu hier soir.

16h00 : 480 mg de DXM + une bière (3,95 cl d’éthanol)
17h00 : 120 mg de DXM
20h30 : 60 mg de DXM
20h45 : douille datura + tabac + shit


Datura??? La plante aux effets les plus imprévisibles et les plus dangeureux,on ne compte plus les morts par OD d'atropine.....quelle inconscience,surtout mélangé avec du shit+660 mg de DXM.....
 
J'ai mis à peine le dixième d'une feuille. En très basse dose, je trouve que c'est un potentialisateur efficace du teuteu.
Je n'aurais jamais pris le risque de prendre une dose d'atropine qui aurait pu être psychoactive à elle toute seule.
 
Ahijado a dit:
J'ai mis à peine le dixième d'une feuille. En très basse dose, je trouve que c'est un potentialisateur efficace du teuteu.
Je n'aurais jamais pris le risque de prendre une dose d'atropine qui aurait pu être psychoactive à elle toute seule.


Le problème,c'est que les dosages varient du simple au quintuple pour une même quantité de produit!!!Cette plante présente une disposition trop aléatoire d'alcaloide pour être testée de façon psychonautique (en plus,elle ne présente aucun interet)

Mais bon,qui fume assume :p
 
Hihi, je savais que t'allais te faire engueler pour la datura :P Mais bon contre toute attente tu l'as connu il fut un temps et t'as pas fait de betises.
Très bon tr sinon.
 
Oui, je m'en doutais un peu, mais quitte à témoigner de mon expérience, autant ne pas la falsifier :)
Enfin oui, j'assume totalement, et pour précision, cette datura, je l'ai cueillie et séchée moi-même, j'en ai déjà fumé, donc je connais à peu près les dosages en alcaloide de cette plante (une partie des alcaloides étant par ailleurs détruits à la combustion.
 
Ahijado a dit:
cette datura, je l'ai cueillie et séchée moi-même, j'en ai déjà fumé, donc je connais à peu près les dosages en alcaloide de cette plante (une partie des alcaloides étant par ailleurs détruits à la combustion.

Mais 2 feuilles d'une même plante peuvent se réveler bien différentes en terme de puissance..
Enfin bref,t'inquiète je t'agresse pas^^bon TR effectivement,bien détaillé.

P.S: Pour l'info,un de mes potes s'est retrouvé sous Haldol pendant 3 semaines après une infu de....2 feuilles.
 
Pour conclure sur la parenthèse "datura", effectivement, le risque existe toujours. Mais sur la question des infusions, les alcaloides responsables des effets psychotropes se mélangent très bien à l'eau. Rajouté au côté aléatoire des concentrations et de la sensibilité, je pense que certains peuvent très bien faire une belle BDA ou une overdose avec ne serait-ce qu'un quart de feuille (si cette personne n'a vraiment pas de chance...).

Voilà. Sinon, merci, j'ai essayé d'être précis et objectif, bien que dans le domaine de la psychonautie on ne peut qu'être toujours ultra-subjectif.
 
Juste une petite question, c'est quoi exactement un parachute?
 
JamesBide a dit:
Juste une petite question, c'est quoi exactement un parachute?
C'est avaler une substance en la mettant dans une gélule ou dans un papier refermé sur lui même.
 
Explicite un peu, parce que ça me paraît chaud d'avaler un mouchoir. :?
 
Bein, tu prend une feuille à rouler, tu met ce que tu veux consommer au milieux, et tu la referme sur elle même de façon à ce que ce qu'elle contienne ne sorte pas, et tu avale ça :)
 
Ca marche avec 16 pillules de DXM? C'est pas un peu gros?
 
JamesBide a dit:
Ca marche avec 16 pillules de DXM? C'est pas un peu gros?

En 2 parachutes, ou plus...
Un parachute c'est comme un petit baluchon magique avec une feuille a rouler (de préférence fabriquée en chanvre ^^)!
 
Ca ressemble plutot a un bon deuxieme plateaux, a moiins que tu soit de vraiment petit gabari moins de 50kg, tu n'aurais pas atteint le 3eme plateau a cette dose... bon TR tout dmeme
 
Non non, j'pèse un peu plus que 50 kilos quand même, ma foi.
Tu penses qu'à 660 mg on n'en reste qu'au 2e plateau ? Ca ne coïncide pas vraiment avec toutes les propositions de dosages que j'avais jusque là notées. Et puis, d'après les assez nombreux renseignements que j'avais eu sur le DXM, au niveau des effets, je rapproche pas du tout ça du 2e plateau, dont je pense avoir déjà eu des expériences à des niveaux largement inférieurs. Si c'est le cas, je n'ose même pas imaginer ce qu'est réellement le 3e plateau, quand on le vit réellement et non au travers d'un TR.
 
JamesBide a dit:
Ca marche avec 16 pillules de DXM? C'est pas un peu gros?

XD y'en à qui savent plus quoi poser comme questions, jpense que t'es à meme de savoir ce que tu peux avaler nan ? et puis bon faire un parachute de truc qui est déjas fait pour etre avaler ca sert un peu à rien...
 
à cheval entre deuxième et 3ième je dirais, par contre pour les doses pas d'accord. je me suis tappé un 3/4ième avec 450 ;) mais je suis fort sensible...
3ième faut plus chercher à marcher. plus du tout
4ième tu te souviens même plus que t'existe
 
Je suis complètement d'accord avec Achille, tu semble avoir eu un bon 2ème voir Mi-2ème. Parce que tout était confu.
Or, le troisième plateau est connu pour être vraiment clair, pur et terrifiant. Le 3ème plateau c'est la GlasNost, tu te reveille, tu es beaucoup moins perdu que dans les plateau antérieur.

Et le troisième plateau c'est très hallucinogène, c'est très électrique et très bleu.
Ca n'a vraiment rien à voir avec une petite soirée dextro classique. D'ailleurs, la premiere fois que tu le rencontre, ce plateau, tu te dis "mais merde, il se passe quoi là ? pourquoi je remonte ? ".

:mrgreen:

Oui je sais je suis parti pendant longtemps.... "j'étais loin" ^^loool (Private joke ;) )
 
Le "ème plateau c'est la lucidité même ! je ne l'est atteint qu'une fois je pense et c'était dingue cette clarté...

Sinon très bon Tr mec, mais si t'as réussi à décrire autant de chose avec le DXM c'est soit que t'étais en mode plateau 2 qui pousse un peu et qui te montre que ça peut envoyer du lourd, soit tu as une capacité d'analyse énorme, une telle introspection sous DXM c'est limite inconcevable (pour moi).
 
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