J'ai relu plusieurs fois et il me semble comprendre ceci:
La volonté est une énigme; dans un monde régit par des lois physiques (quantique en bas de l'échelle), qu'est ce qui nous permet de faire la rupture avec la causalité? (ce qui arrive est conséquence de ce qui précède, et est régit par ces lois physiques)
Rudolf Steiner traite la question de la volonté, dans "La Philosophie de la liberté". Ce qui fait rupture avec la causalité c'est justement notre volonté, notre liberté de voir dans la chaîne de la causalité/réciprocité/conditionalité, pour, en orientant sa pensée vers sa propre pensée, sortir du cycle. Très bouddhique comme mécanisme. Je pense que la récursivité dont tu parles de façon vraiment récurante vient de la dissociation.
Quand à la récursivité objet/idée contre idée/objet, je pense qu'elle est typique du zbeul à la sauce DXM, cependant, qu'est-ce que tu le dit bien! A mon avis le DXM montre là toute sa valeur dissociative. Certaines zones de la conscience fonctionnent en même temps et séparément. Un objet dont la forme est reconnue appelle l'idée de l'objet. Normalement. Seulement là, l'idée de l'objet était chez toi fortement dissociée de l'objet lui-même. D'où vient l'objet alors si son idée est déjà présente? De toi-même? Pourquoi pas. Vive le zbeul du DXM. Ceci dit, la possibilité que l'objet vienne d'idée est prouvée fausse en moins de deux par le premier philosophe venu. (Steiner en parle aussi.)
Je pense que la récursivité de la pensée, dont tu parles de façon vraiment récurante, vient elle-même de cette dissociation. De même l'aspect fractal, qui vient à mon avis (mais j'ai un peu du mal) de la mise en abîme: pensée => observation de la pensée => observation de cette observation (par différentes parties de la conscience)... et ainsi de suite. C'est un mécanisme je pense normalement disponible, mais déconnecté en temps normal. Le DXM a du réveiller ça.
Le mystère de la volonté n'a pas été percé, mais celle-ci a été placé comme force divine(somme toute logique si on suit le raisonnement; la volonté défie tout ce qu'on comprend), et elle est au centre de la récursivité (les choses s'entrainent les unes les autres), comme l'œil du cyclone, la singularité dans la connaissance.
Le recentrement de la volonté au centre du processus est je pense ce qui empêche de devenir maboul, le seul point pivot de cette mise en abîme, le seul ilôt immuable. D'où l'aura mystique dont tu l'as entourée. Je pense qu'on est pas loin du centre de la conscience. Est-ce que le terme "atman" te semble correspondre à quelque chose de ce que tu as vécu?
Ah morteeeeeel je comprends ce que tu as écrit!
Somme toute, 210 mg pour ça, ca le vaut, et ben, qu'est-ce que ce sera à 500! Haha tu vas partir loin et on va enfin comprendre nos trips grâce à toi!