ToTo
Holofractale de l'hypervérité
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[youtube]1SmyEyxj7dU[/youtube]
Sortie : 6 septembre 2010
Label : Raster Noton
Genre : Electronica expérimental
Note : 8/10
Senking n’est pas un artiste au rabais, l’Allemand fait parti de ces chercheurs en matière d’électronique. Refusant tout compromis, sa musique n’a jamais eu pour but de caresser l’auditeur dans le sens du poil, il n’en demeure pas moins que ses créations ne sont en rien hermétique. Depuis une dizaine d’années, il officie au sein du label Raster Noton. Cette maison apparaissant comme un eldorado en matière de création sonore (pas étonnant d’y retrouver Sleeparchive ou encore Wolfgang Voigt).
Le nouveau projet de Senking tourne autour du mythique jeu vidéo Pong. Ne vous méprenez pas, Pong n’est en rien un album 8-bit triturant vos neurones. Senking offre plutôt un voyage mental dans les méandres d’un dubstep épuré. Finalement, l’aspect vidéo-ludique n’est qu’un prétexte pour proposer une interprétation du jeu par une poignée de créateurs (libre à vous de vous amuser ici).
Ce qui nous intéresse c’est bien entendu la musique de Senking. Pong est à ce titre un album absolument fascinant, une immersion totale dans un univers lorgnant ouvertement du côté d’Angelo Badalamenti. Unlighted et Luma, ouvrant l’album, sont de puissants dubstep ambient. Senking maîtrise son sujet comme personne et il est fascinant de constater à quel point ce mec arrive à occuper l’espace sonore, à travailler la texture de chaque son. Le côté crépusculaire de Pong se marie à merveille avec le minimalisme de l’ensemble. On est littéralement happé par l’atmosphère de chaque piste. En utilisant finement les infrabasses, Senking capture nos songes et s’amuse avec.
Low Flow apparaît ainsi comme la pièce maîtresse de l’album. Ses 9 minutes de dubstep minimaliste semblent ouvertes aux grands espaces désertiques. L’errance y est autant captivante qu’angoissante. Il y a du Shackleton chez Senking.
Même lorsqu’il lorgne du côté de la techno avec Breathing Trouble, l’Allemand tape dans le mille avec une atmosphère organique imparable. Et lorsque l’album se clôture sur deux pistes surgonflées aux infrabasses, V8 et Skidozer 301, on reste sur le cul.
Avec Pong, Senking signe un magistral album de dubstep minimaliste, d’une maîtrise affolante.
Chroniqueselectronique.com
[youtube]4arJRvxdMYM[/youtube]
Sortie : 6 septembre 2010
Label : Raster Noton
Genre : Electronica expérimental
Note : 8/10
Senking n’est pas un artiste au rabais, l’Allemand fait parti de ces chercheurs en matière d’électronique. Refusant tout compromis, sa musique n’a jamais eu pour but de caresser l’auditeur dans le sens du poil, il n’en demeure pas moins que ses créations ne sont en rien hermétique. Depuis une dizaine d’années, il officie au sein du label Raster Noton. Cette maison apparaissant comme un eldorado en matière de création sonore (pas étonnant d’y retrouver Sleeparchive ou encore Wolfgang Voigt).
Le nouveau projet de Senking tourne autour du mythique jeu vidéo Pong. Ne vous méprenez pas, Pong n’est en rien un album 8-bit triturant vos neurones. Senking offre plutôt un voyage mental dans les méandres d’un dubstep épuré. Finalement, l’aspect vidéo-ludique n’est qu’un prétexte pour proposer une interprétation du jeu par une poignée de créateurs (libre à vous de vous amuser ici).
Ce qui nous intéresse c’est bien entendu la musique de Senking. Pong est à ce titre un album absolument fascinant, une immersion totale dans un univers lorgnant ouvertement du côté d’Angelo Badalamenti. Unlighted et Luma, ouvrant l’album, sont de puissants dubstep ambient. Senking maîtrise son sujet comme personne et il est fascinant de constater à quel point ce mec arrive à occuper l’espace sonore, à travailler la texture de chaque son. Le côté crépusculaire de Pong se marie à merveille avec le minimalisme de l’ensemble. On est littéralement happé par l’atmosphère de chaque piste. En utilisant finement les infrabasses, Senking capture nos songes et s’amuse avec.
Low Flow apparaît ainsi comme la pièce maîtresse de l’album. Ses 9 minutes de dubstep minimaliste semblent ouvertes aux grands espaces désertiques. L’errance y est autant captivante qu’angoissante. Il y a du Shackleton chez Senking.
Même lorsqu’il lorgne du côté de la techno avec Breathing Trouble, l’Allemand tape dans le mille avec une atmosphère organique imparable. Et lorsque l’album se clôture sur deux pistes surgonflées aux infrabasses, V8 et Skidozer 301, on reste sur le cul.
Avec Pong, Senking signe un magistral album de dubstep minimaliste, d’une maîtrise affolante.
Chroniqueselectronique.com
[youtube]4arJRvxdMYM[/youtube]