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Yop, je me suis fixé pour objectif de lire au moins 2 articles scientifiques sur les prods par semaine et de les accompagner d'une petite fiche de lecture. C'était pour moi à la base mais autant les partager ici. Par contre ça va être assez désordonné, selon mon envie de lecture sur le moment ^^
J'ai commencé avec une vieille publication de Strassman.
Le lien vers l'étude : https://www.mediafire.com/file/8629errb9d83m9i/1_DMT_Tol%E9rance_obj_et_subjective.pdf/file
DMT – Différences de tolérance biologique et subjective sur 4 administrations faiblement espacées chez l’humain
Etude de R.J. Strassman et al. (1996)
Population : 13 consommateurs d’hallucinogènes expérimentés (définir expérimenté?)
Pourquoi cette étude ? Le phénomène de tolérance avec le LSD, la mescaline et la psilocybine a déjà été observé en labo, y compris le phénomène de tolérance croisée. Concernant la DMT, la tolérance est difficile à observer chez l’animal, et n’a pas été relevée dans une étude précédente sur l’humain.
Pas de tolérance croisée LSD/DMT, ce qui vient remettre en question l’idée qu’une tolérance croisée apparaît avec des produits ayant des mécanismes similaires (Rosenberg et al 1964)
Méthodes :
- Sujets : personnes expérimentées avec les psychés, ayant suivi un entretien psychiatrique (basé sur le DSMIII) et déclaré comme sains, psychologiquement comme physiquement. De 22 à 45 ans, 9 hommes et 4 femmes (en début de cycle menstruel)
- Examen de la température du corps, de la pression sanguine, prélèvement sanguin contrôlant les taux de prolactine, de cortisol, de DMT et d’ACTH (adrénocorticotrophine) (toutes les 30min)
- Doses : chaque sujet a reçu 0.3mg/kg, 4 fois, avec 30min d’intervalle. (A noter qu’ils ont d’abord reçu des doses-test, d’abord de 0.05mg/kg puis de 0.4mg/kg, pour assurer qu’ils présentaient une bonne réaction au produit : 3 sujets seront écartés de l’étude suite à ça)
- L’administration est faite en double-aveugle (soit une solution contenant de la DMT soit une solution placebo). Néanmoins, l’intérêt en est limité, car la 1e injection révèle s’il s’agit de DMT ou d’un placebo, et sujet comme expérimentateur savent à quoi s’attendre pour le reste des injections de la matinée, et quelle solution sera testée le lendemain.
On s'épargnera les stats
Résultats
Aucune tolérance subjective n’est apparue, que ce soit dans l’entretien clinique ou dans les résultats au questionnaire d’échelle d’évaluation hallucinogène (HRS, outil développé par Strassman qui méritera son petit topic)
Les taux de prolactine, d’ACTH et les battements de cœur ont montré l’existence d’une accoutumance, mais la pression sanguine moyenne n’a pas changé.
Taux de DMT dans le sang après injection de 0.3mg/kg (exprimé en ng/ml de sang)
Le taux maximal de DMT (observable environ 2min après injection) a varié de, au plus bas, 44.5 ng/ml en session 2, jusqu’à 62.5 ng/ml en session 4.
(comment interpréter ces résultats ? L’article n’est pas clair là dessus)
Effets subjectifs rapportés après entretien clinique
Aucune modification des effets classiques de la DMT au fil des sessions.
Il est intéressant de noter que les volontaires ont ressenti un « rush » lors de la 1e injection de placebo.
Effets subjectifs mesurés par le score de l’Hallucinogen Rating Scale
Les moyennes des scores montrent peu voir aucune réduction des effets perçus. Les effets affectant la volition (volonté) tels que « sentiment de contrôle » ; « capacité à se laisser-aller » ; « capacité à se déplacer si demandé » semblent les seuls à avoir décru au fil des sessions.
(note to self : apprendre à lire précisément les résultats de l’HRS)
Les effets neuroendocriniens (hormonaux) semblent montrer l’existence d’une tolérance physique, les valeurs d’ACTH, de cortisol et de prolactine ayant diminué au fil des sessions. Pareil pour le rythme cardiaque.
Selon Strassman, ces résultats viennent conforter l’idée que la DMT a un mode d’action unique par rapport aux psychédéliques comme le LSD/psilocybine/mescaline/DOI.
J'ai commencé avec une vieille publication de Strassman.
Le lien vers l'étude : https://www.mediafire.com/file/8629errb9d83m9i/1_DMT_Tol%E9rance_obj_et_subjective.pdf/file
DMT – Différences de tolérance biologique et subjective sur 4 administrations faiblement espacées chez l’humain
Etude de R.J. Strassman et al. (1996)
Population : 13 consommateurs d’hallucinogènes expérimentés (définir expérimenté?)
Pourquoi cette étude ? Le phénomène de tolérance avec le LSD, la mescaline et la psilocybine a déjà été observé en labo, y compris le phénomène de tolérance croisée. Concernant la DMT, la tolérance est difficile à observer chez l’animal, et n’a pas été relevée dans une étude précédente sur l’humain.
Pas de tolérance croisée LSD/DMT, ce qui vient remettre en question l’idée qu’une tolérance croisée apparaît avec des produits ayant des mécanismes similaires (Rosenberg et al 1964)
Méthodes :
- Sujets : personnes expérimentées avec les psychés, ayant suivi un entretien psychiatrique (basé sur le DSMIII) et déclaré comme sains, psychologiquement comme physiquement. De 22 à 45 ans, 9 hommes et 4 femmes (en début de cycle menstruel)
- Examen de la température du corps, de la pression sanguine, prélèvement sanguin contrôlant les taux de prolactine, de cortisol, de DMT et d’ACTH (adrénocorticotrophine) (toutes les 30min)
- Doses : chaque sujet a reçu 0.3mg/kg, 4 fois, avec 30min d’intervalle. (A noter qu’ils ont d’abord reçu des doses-test, d’abord de 0.05mg/kg puis de 0.4mg/kg, pour assurer qu’ils présentaient une bonne réaction au produit : 3 sujets seront écartés de l’étude suite à ça)
- L’administration est faite en double-aveugle (soit une solution contenant de la DMT soit une solution placebo). Néanmoins, l’intérêt en est limité, car la 1e injection révèle s’il s’agit de DMT ou d’un placebo, et sujet comme expérimentateur savent à quoi s’attendre pour le reste des injections de la matinée, et quelle solution sera testée le lendemain.
On s'épargnera les stats
Résultats
Aucune tolérance subjective n’est apparue, que ce soit dans l’entretien clinique ou dans les résultats au questionnaire d’échelle d’évaluation hallucinogène (HRS, outil développé par Strassman qui méritera son petit topic)
Les taux de prolactine, d’ACTH et les battements de cœur ont montré l’existence d’une accoutumance, mais la pression sanguine moyenne n’a pas changé.
Taux de DMT dans le sang après injection de 0.3mg/kg (exprimé en ng/ml de sang)
Le taux maximal de DMT (observable environ 2min après injection) a varié de, au plus bas, 44.5 ng/ml en session 2, jusqu’à 62.5 ng/ml en session 4.
(comment interpréter ces résultats ? L’article n’est pas clair là dessus)
Effets subjectifs rapportés après entretien clinique
Aucune modification des effets classiques de la DMT au fil des sessions.
Il est intéressant de noter que les volontaires ont ressenti un « rush » lors de la 1e injection de placebo.
Effets subjectifs mesurés par le score de l’Hallucinogen Rating Scale
Les moyennes des scores montrent peu voir aucune réduction des effets perçus. Les effets affectant la volition (volonté) tels que « sentiment de contrôle » ; « capacité à se laisser-aller » ; « capacité à se déplacer si demandé » semblent les seuls à avoir décru au fil des sessions.
(note to self : apprendre à lire précisément les résultats de l’HRS)
Les effets neuroendocriniens (hormonaux) semblent montrer l’existence d’une tolérance physique, les valeurs d’ACTH, de cortisol et de prolactine ayant diminué au fil des sessions. Pareil pour le rythme cardiaque.
Selon Strassman, ces résultats viennent conforter l’idée que la DMT a un mode d’action unique par rapport aux psychédéliques comme le LSD/psilocybine/mescaline/DOI.