Je me suis déconnecté quelques jours et je découvre à l'instant vos réponses.
Merci pour vos conseils et les sujets que cela à suscité.
Matérialisme / spiritualité :
Bien que débutant dans la prise de psychédélique, j'ai tout de même un avis sur l'opposition matérialisme / spiritualité.
L'un comme l'autre sont pour moi des croyances et, sans certitude, je penche du côté du matérialisme.
ET je pratique depuis peu la méditation ! Mais la version laïque, car je trouve justement qu'elle s'inscrit dans une compréhension matérialiste du monde. Cela peut surprendre mais l'observation du va-et-vient de nos pensées / émotions / idées, et l'observation des conséquences de ce va-et-vient sur nos choix et une approche que je juge d'empirique. Je trouve ça très méthodique et rationnel.
Mais je reconnais que dans l'histoire des sciences, ce n'est pas le domaine qui a le plus progressé. Sauf, peut-être ces dernières années avec l'imagerie médicale. C'est d'ailleurs les résultats d'observation du cerveau de méditants qui m'ont amenés à m'intéresser à la méditation.
Donc la méditation qui me semblait être une pratique spirituelle est devenue - de mon nouveau point de vue - une pratique rationnelle et matérialiste... et m'a amené à me questionner sur ce qu'est la spiritualité.
- S'il s'agit d'expliquer ce que je ne comprends pas par l'existence de Dieu, alors sans moi (bien que je ne puisse pas affirmer que Dieu n'existe pas).
- S'il s'agit d'expérimenter / ressentir / observer mon esprit sans pour autant trouver les mots pour expliquer l'expérience, alors oui. Ma curiosité est un moteur trop fort. Et je crois que c'est bien parce qu'on n'a pas développé un "vocabulaire de l'esprit" qu'on peine à expliquer la chose. Je pense faire partie de ces rationnels, curieux et ouverts, et surtout qui n'ont pas de problème à ne pas avoir d'explications à tout. Si la spiritualité c'est l'expérience qu'on ne sait pas expliquer, alors je signe.
Pratique récréative / pour s'amuser / usage médical :
Autre grand débat. Quand j'ai lu qu'il existait un usage médical des psychédéliques pour traiter les dépressions, je me suis intéressé au sujet. Mais je ne suis pas dépressif. Pourquoi souhaiter en consommer alors ? Car je pense que l'usage dit récréatif n'est pas obligatoirement une pratique frivole. Je prends ça assez au sérieux, peut-être un peu trop pour certains, qui pensent que chercher à analyser le trip peut me faire passer à côté de l'expérience (j'analyse à posteriori pas pendant le trip). Donc, je suis assez d'accord avec l'idée que ce n'est pas pour s'amuser, mais convaincu que cela est intéressant pour un usage récréatif, pour s'ouvrir à une expérience de l'esprit.
Guide d'expérience / gourous :
Et c'est là que j'ai un problème. J'ai franchement pas envie de me faire dépouiller par un gourous, bien sûr. Le seul cadre safe dans lequel j'aurais confiance est un cadre médical. Mais je ne souffre toujours pas de dépression.
Seul ou avec un ami complètement inexpérimenté ? Peut-être en commençant par de petites doses. Vous avez certainement raison.
Mais il existe peut-être des personnes qui souhaitent partager cette "expérience de l'esprit" sans pour autant être animés de mauvaises intentions ?
New age / contre-culture psychédélique :
J'ai du mal à qualifier de délirant le mouvement new age. D'abord parce que je ne le connais pas. Après parce que j'ai été longtemps très critique envers les religions et que je comprends maintenant que les choses ne sont pas si simples. Je reste agnostique, mais j'ai l'impression que la science commence à comprendre que l'observation de l'esprit, la contemplation, l'amour inconditionnel, etc. toutes ces notions, postures et principes qu'on associe aux religions, ont une réalité matérielle dans notre cerveaux. J'ai l'impression qu'on découvre que nos mystiques sont en définitive nos meilleurs expérimentateurs de l'esprit.
Le mot de la fin :
C'est quand même pas simple de se procurer / extraire de la DMT (j'ai bien compris la différence entre DMT et 5meo DMT, merci ! Et désolé si la vidéo porte à confusion, l'idée était plutôt d'illustrer par une vidéo un lieu safe.). Sans parler de la difficulté à faire accepter ça autour de nous. Je me demande si le plus grand risque dans l'histoire n'est pas de venir fou, mais d'être vu comme un fou. "Papa, c'est quoi ces bidons de produits chimiques et ces écorces d'arbres ??". D'où l'idée de me barrer dans un lieu dédié où tu paies ta consultation puis terminé. Mais ce serait trop facile.