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[DMT] Dépucelage à la fois traumatique et génial

Ah mince t'étais parti dans une optique de débat oki, j'y étais pas du tout et c'est clair que c'était mal barré vu comment j'ai présenté mes idées dans une intellectualisation aussi bourrine que radicale, aussi je vois que j'ai vexé ton ego, désolé.

Au final je ne sais pas si je dois répondre à tes questions ou juste regarder la vidéo que tu as proposé...évitons de tomber dans une vaine bataille d'ego.

Je n'ai jamais pris de DMT, mais j'ai fais une expérience des plus similaire avec de la salvia, et avec quelques excès de psyché qui m'ont fait comprendre qu'à un moment fallait arrêter la grande illusion, le grand délire de la croyance, de la confusion entre vérité, doute et mensonge sur soi-même, donc sur autrui, comme tu l'as précisé. Après quelques remises en cause je me suis dis qu'il serait temps de passer à la construction des vérités que je croyais détenir suite à leur destruction dans un doute pathologique, donc j'ai été lire ce que pensaient des sujets précédent abordés quelques philosophes modernes et quelques psychanalystes contemporains, histoire d'avoir de quoi étayer sérieusement mes opinions, toujours dans une optique de trouver la vérité. Au final j'en ai surtout comprit que chacun avait sa vérité, mais que si une personne n'arrivait pas à l'exposer, elle s'en offusquait.

Quand on reste bloqué sur ce genre de citation de Nietzsche : " Et celui qui doit être créateur dans le bien et le mal commencera par être un destructeur et par briser les valeurs ", j'espère que tu comprendras qu'on ait parfois du mal à préserver les valeurs entendu chez autrui, qu'on a déjà évacué de soi.

Sinon je n'ai effectivement pas rebondi sur ta mise en garde, et j'ai joué la carte maxi ego (c'est mon pêché pas mignon). Encore désolé de t'avoir fait éprouver mon égocentrisme, je savais bien en te répondant que tu n'allais pas apprécier mon ton, mais j'ai persisté à tort dans l'expression de ma vanité se plaisant à t'exposer ma vision tragique pour te faire te confronter à toi-même, à ce que tu as perçu de fataliste en moi, ou en toi ? difficile de juger des conséquences de l'altérité...bref c'est un manque de respect impardonnable, et je te prie de m'en excuser, je m'emporte souvent de la sorte face aux gens proposant des visées mystiques ou ésotériques, je tâcherai de me tenir à l'avenir.

Je vais regarder la vidéo, bonne soirée.
 
trop fort les gars ^

Si seulement je pouvais fonctionner comme ça ..

du coup tu a du bien voir comment c possible avec ce thread, les questions, pas besoin, chi dedans x)

jpense il y a un lien entre les connaissance et les croyances (et je pense que vous utilisez ca de maniere diametralement opposé vous 2), jpense pas qu'on puisse dire "oui ptetre que t'a raison je combe mon manque de connaissance par des croyances" ect ect ect. Peut etre que les connaissance prenne la forme d'ancienne croyance ect. Et possiblement inversement ? (trouvez le libre arbitre dans ce cas dans tout ca... Prédeterminisme total niveau spirituel) C'est ca qu'il serai interressant d'approfondir. Jcrois que c'est ce que les surréaliste ont plus ou moins tenté. Un peu comme il y a un lien entre la solidité et la morale x). Bien sur, il y a des implication politique, votez mélenchon.

psychérateur merci pour cette vid :) je l'avais pas encore vu celle la, elle est pas mal, Laura je te conseil de voir les autre du mec la c bien sympa
Juste une question que j'ai par rapport a ce genre de raisonnement, on fait quoi des vérité par exemple mathématique ? c'est du solide ca. On ne va pas réduire ca dans un réseau de croyance a coté de l'existence des reptilien chez les hommes politiques si ?


Quand on reste bloqué sur ce genre de citation de Nietzsche : " Et celui qui doit être créateur dans le bien et le mal commencera par être un destructeur et par briser les valeurs ", j'espère que tu comprendras qu'on ait parfois du mal à préserver les valeurs entendu chez autrui, qu'on a déjà évacué de soi.

T'es conscient que le "maintien" de valeur moral ("preservation") est sans etre trop de mauvaise fois quasiment entièrement différent d’être "créateur dans le bien et le mal" ?
 
Je suis conscient que Nietzsche propose des perspectives philosophiques se voulant par delà bien et mal tout en étant à fond dans la morale, et que le gars de la vidéo dit que l'être humain comble son manque de connaissance par des croyances, en reprenant tout un tas d'autres arguments que j'ai avancé implicitement dans la discussion...après chacun se raconte ce qu'il veut, pour le coup je m'en tiendrais à mes vérités parce que je suis au clair avec moi même en sachant que je suis pétri de contradictions et parce que je n'ai pas toujours le goût à la sympathie. Comme le mec de la vidéo je n'invente rien, je ne fais que recomposer ma vision des choses à partir de celles que je sélectionne par-ci par là, m'enfin je reste cohérent dans mes recherches et les dires que j'expose depuis des années, tout en les remettant en cause au fur et à mesure de mes découvertes. En fait je ne sais même pas pourquoi je me justifie sur le fond alors que le problème est la forme du propos.

Pour les mathématiques, c'est une science très particulière du fait qu'elle propose des vérités admises autrement que par les sens, donc les mathématiques sont des vérités objectives que l'être humain admet subjectivement tout en les remettant en cause au fil des avancées théoriques, même si au final notre société repose entièrement sur les mathématiques (la physique quantique est présente dans tous les micro processeurs), qui nous permettent de percevoir l'ineffable comme l'imperceptible, au travers de calculs aussi abstraits que théoriques. Personne ou presque n'y comprend rien, mais chacun est bien content d'avoir un smart phone opérationnel et des jeux vidéos faciles d'accès pour se divertir, c'est le plus important.

Après encore une fois, tu y crois ou pas, on est au 21ème siècle et y a bien une thésarde qui a tenté d'expliquer que la Terre est plate...donc pourquoi pas se bercer avec des comptines, c'est rassurant comme lorsqu'on était enfant, et douter donne le sentiment d'exister. On ne va pas réinventer l'être humain contemporain, ce nihiliste 2.0

Maintenant si on veut aborder sérieusement le sujet d'une spiritualité athée, d'un retour au sacré sans en passer par la religiosité, là je veux bien rentrer dans un débat honnête et cordial.
 
C'est juste que le raprochement de ta phrase avec la sienne me parraissai carrement bizarre mais bon peut importe. G ete un peu sec dsl

edit : je t'envoi la suite par mp ca ser a rien de pourir le post
 
Tkt y a pas de soucis, je ne sais pas si tu fais allusion à la citation de Nietzsche que tu as quoté, ou à d'autres phrases, ce qui est sur c'est qu'on parle de la même chose en étant à peu près d'accord mais avec des points de vue différents depuis le début de la discussion.
 
oui c par rapport a la citation de nietzsche et la phrase que tu lui accole, je t'ai envoyé pourquoi je buggai selon ma compréhension par mp sinon on sort trop du thread jpense
 
Moi j'pense que vos deux visions de la vie concordent trop avec ma propre vision et y'a rien de contradictoire là dedans.

C'est juste parfaitement ce que je ressens, un mélange de vous deux à peu près uniformisé à présent.

Moi mes parents étaient à fond dans la "spiritualité", mais ne la mettaient pas trop en pratique...

Ce qui m'a rendu anti-"spirirualité" au possible.

Puis j'ai eu 17 ans et j'ai experimenté pour la première fois une drogue psychédélique, les graines de hbw. (ce qui changeait beaucoup des opiacés, des solvans et de l'alcool)

Je revois mon père qui me sort "Alors, la spiritualité ???" Et moi... les yeux totalement open, o_ô "ouais un truc comme ça"

S'en est suivi une longue enquête ésotérique, qui n'a aboutie qu'à me rendre compte que plus on croit se rapprocher d'une vérité, plus on s'en éloigne...
 
.
Laura Zerty a dit:
le gars de la vidéo dit que l'être humain comble son manque de connaissance par des croyances
pour le coup je m'en tiendrais à mes vérités

(la physique quantique est présente dans tous les micro processeurs)


Mort de rire, c'est exactement ce que tu fais (va faire un tour sur google avant de dire des bêtises dans tout les processeurs lol oui bien sur) tu combles ton manque de connaissance non ? Certes tu en as dans certains domaines si tu veux appeler ça des connaisances mais pas tous apparemment tu as des lacunes dans d'autres ?

Si ça c'est pas dingue, t'es incroyable ! Reregarde la vidéo voila ce qu'il dit dans la vidéo :


"Ceux que je veux dire, c'est que ta vérité, elle est juste fondée sur tes croyances ! Et ce que j'appelle ici croyance, c'est toutes les opinions et les pensées que tu as dans ta tête et que tu considères comme étant la vérité"

Laura Zerty a dit:
après chacun se raconte ce qu'il veut, pour le coup je m'en tiendrais à mes vérités
.


Comme tu le dis si bien, tu comprends la vidéo comme ça t'arranges en passant à coté parce que ça bousculerait ton schéma de pensée, l'exemple parfait.


Laura Zerty a dit:
En fait je ne sais même pas pourquoi je me justifie sur le fond alors que le problème est la forme du propos.

T'es sur que tu as compris le principe de remise en question ? (justifier n'est pas un synonyme) Quand on est figé dans un un courant de pensée c'est vraiment de la remise en question ? Hallucinant t'es un phénomène. Le but de cette vidéo est que tout le monde se remette en question, moi ça était le cas quand je les regardais mais non toi non tu me donnes ce que cherché en la mettant je m'attendais à cette réponse à ton précédent commentaire dommage que tu ne l'es pas regardé avant.

J’espère que tu as pris une photo de toi de quand tu as raison sur ce topic.
Tu dois vraiment apprécier les personnes un peu perdu sans personnalité que tu peux "guider", diriger dans TA vérité.

no_id a dit:
Juste une question que j'ai par rapport a ce genre de raisonnement, on fait quoi des vérité par exemple mathématique ? c'est du solide ca. On ne va pas réduire ca dans un réseau de croyance a coté de l'existence des reptilien chez les hommes politiques si ?

Pour moi des sciences comme les mathématiques, la physique sont des réalités, des connaissances dans le sens ou elles peuvent être prouvées, elles sont universelles ne se limitent pas à notre petit être, à notre égo ça nous dépasse. En revanche des choses comme la philosophie, la psychologie, l'ésotérisme bref les croyances que nous défendons chacun et qui nous sont propre même si Laura ne veut pas admettre ses croyances comme des croyances(mais comme des connaissances) c'est abstrait, y a rien pour le prouver et c'est dépendant de la science, elles doivent d'adapter au progés ce celle-ci. Donc mettre au même plan les deux c'est pas possible. Il ne faut pas confondre réalité (basé sur des preuves) et croyance.
croyances (dont découle "la vérité) = à l’échelle d'un égo / connaissances(dont découle la réalité) = qui depsasse l'ego c'est le sens que j'attribue à ses mots

Aiskhynê a dit:
Moi j'pense que vos deux visions de la vie concordent trop avec ma propre vision et y'a rien de contradictoire là dedans.

Bien sur. C'est juste que les gens qui se sentent supérieur il se parle à eux même, ils sont dans l'illusion d'un concept d'échange et de partage alors que dans le fond, ils ont juste un besoin de dominer. Alors si tu le remarques soit tu rentres dans un dialogue de sourd ou tu n'es pas écouté soit tu subis soit t'es indifférent ou soit tu te barres.

C'est pourquoi je me désabonne de ce topic, continuez si vous le souhaitez de débattre ici avec ce dictateur de la pensée qui n'écoutera pas ce que vous avez à dire, ou fera semblant en attendant son tour pour parler, il arrivera peut-être à vous convertir, à vous imposer ses croyances pour son plus grand bonheur sinon il vous méprisera.

Je te serais reconnaissant de ne pas te sentir obligé de venir exposer(/imposer la frontière est petite) ton interprétation de mes expériences sur mes futurs TR.
 
Je connaissais une Zoé qui était vraiment aux antipodes de l'etymologie de son prénom.

J'éprouve une nostalgie autodestructrice en vous lisant ! :D
 
Le-psychérateur a dit:
"Ceux que je veux dire, c'est que ta vérité, elle est juste fondée sur tes croyances ! Et ce que j'appelle ici croyance, c'est toutes les opinions et les pensées que tu as dans ta tête et que tu considères comme étant la vérité"

Effectivement c'est le discours que je tiens, que l'on partage, et dont tu m'accuses.

Pour le reste ba voila quoi, ta vision des mathématiques se rapprochant de celle que j'ai proposé (heureusement qu'avec les mêmes mots remixés on peut dire les mêmes choses), ça me rassure de voir que tu racontes autant de bêtise que moi, à un moment j'ai cru avoir eu raison...
 
Si la question portait sur l'introspection, voila une petite esquisse de ce que j'en pense, avec en intro un copier/coller d'un cours du CNED.

J'ai aussi présenté rapidement des idées sur le libre arbitre étant donné que ça a été abordé plus haut dans la discussion.



UNE QUESTION D'INTROSPECTION - Introduction avec un extrait tiré d'un cours du CNED, Tome 1 : La raison et le réel


"Sans doute, est-il possible d’envisager une connaissance de soi-même par soi-même (ce qu’on peut appeler « introspection »), dans une certaine mesure; mais elle est très problématique, reconnaît-on d’habitude, de nos jours, en psychologie, précisément parce qu’il est très difficile de prendre une attitude de distance par rapport à soi-même et de séparer, en soi-même, la part qui observe et la part qui est observée,  ce qui est sujet et ce qui devrait être objet.  Cela reviendrait à pouvoir se traiter soi-même comme un autre, comme un objet extérieur à soi-même. C’est très difficile précisément sans l’aide d’un autre (le psychologue, par exemple).

La sagesse la plus partagée considère qu’on ne peut guère tenir pour fiables et objectives les observations que l’on fait directement sur soi-même (où il est difficile, au moins de distinguer entre ce que l’on est, ce que l’on pense être, ce que l’on voudrait être). On ne peut donc guère avoir une connaissance objective de soi, de son esprit et de ses opérations (comme, apercevoir, penser, douter, croire, raisonner,  connaître,  vouloir,  etc.), par l’expérience intérieure qu’on en a (contrairement à ce que peut espérer en produire la psychologie moderne qui cherche à les étudier en les objectivant, comme font les sciences expérimentales en général) , mais si l’on peut douter que ces opérations soient effectuées par nous véritablement de la manière dont nous en avons conscience, nous ne pouvons douter du fait que nous les effectuons, car ces opérations, qui sont les diverses formes de la pensée, impliquent qu’on en ait conscience : quand on pense que l’on pense,  on pense nécessairement (même si cela ne se fait pas en nous comme nous le croyons).

Locke appelle « réflexion » cette conscience des opérations de l’esprit par lui-même, et il dit que cela constitue une expérience aussi distincte que l’expérience des objets extérieurs par nos sens externes.  C’est la raison pour laquelle on peut considérer cette réflexion comme un « sens interne » et considérer que c’est cette réflexion qui nous fournit les seules connaissances qui ne viendraient pas des sens. Mais on voit ici que, lorsque l’empiriste reconnaît qu’il y a des connaissances qui ne viennent pas des sens, cela ne veut cependant pas dire que toutes ne viennent pas de l’expérience, ni d’une expérience des sens (moyen de réception passif de l’existence d’un objet) mais qu’il reconnaît que l’expérience où l’objet perçu (la pensée) semble confondu avec ce qui perçoit (la pensée), cette expérience est tout de même un peu différente. C’est ce dont nous avons pris acte en notant, avec Leibniz et Kant, qu’il vaut mieux distinguer, quand on a le souci de la connaissance objective (c’est-à-dire où le sujet et l’objet de la connaissance sont clairement distincts et extérieurs l’un à l’autre), la connaissance et la pensée. Lorsque Locke parle de  «connaissance » pour qualifier ce qui vient de la réflexion, c’est-à-dire de la pensée, il emploie seulement « connaissance » au sens large de toute représentation que nous avons dans l’esprit à propos d’un objet (indépendamment de sa vérité objective)."



Définitions de la connaissance et de la réflexion, tirées du site CNRTL

Connaissance :

Acte de la pensée qui saisit un objet par les sens, ou non, avec implication plus ou moins grande du sujet de la connaissance. Faculté de connaître, exercice de cette faculté. Action ou acte de se faire une représentation, de s'informer ou d'être informé de l'existence de quelque chose, de l'idée ainsi formée. Action ou fait d'apprendre quelque chose par l'étude et/ou la pratique, résultat de cette action ou de ce fait.


Réflexion :

Faculté qu'a la pensée de faire retour sur elle-même pour examiner une idée, une question, un problème, capacité de réfléchir. Acte de la pensée qui revient sur elle-même, qui revient sur un objet afin de l'examiner. Ensemble d'images, de représentations dans la conscience.


AUX SOURCES DE LA CONNAISSANCE DE SOI - L'on a autant de complexes que d'états différents du moi.

Deux types d'introspection :

- L'auto-observation, qui consiste en une contemplation de ses phénomènes psychiques et physiques (le rôle de son moi observant)
- L'auto-analyse, qui consiste en une critique de soi, à partir de ses auto-observations (le rôle de son moi analysant)

L’auto-observation est des plus subjective, lorsque l'individu contemple ses objets intérieurs et extérieurs qui animent son esprit, en les éprouvant et les percevant sans les mettre en perspective avec des idées ou des concepts, donc sans élaborer de liens de causalité entre eux (il ne fait que ressentir l'instant présent, dans une spontanéité intuitive et momentanée). Au contraire, l'auto-analyse est différente de l'auto-observation, en tant que l'auto-analyse décortique les objets extérieurs et intérieurs à partir de constats subjectifs sur soi, qui sont interprétés et jugés méthodiquement et théoriquement par l'intellect dans une volonté d'objectivité, d'après des points de vue se voulant critiques et tragiques (donc ni pessimistes, ni optimistes, ni bien, ni mal, au delà de ses morales). Ainsi l'on peut distinguer deux principales formes d'introspection, que sont l’auto-observation (la contemplation des phénomènes en soi) et l’auto-analyse (la critique de soi).

Le principal problème que l'individu rencontre lors de la pratique introspective, est de s'égarer dans les méandres des engrenages de ses mécanismes de défense de sa personnalité.

L'appréhension de ses peurs et de ses morales, de ses hontes et culpabilités, de ses faiblesses et vulnérabilités, le déstabilise dans son estimation de soi, sur sa confiance devenant méfiance, et il peut alors s'effrayer de lui-même en pénétrant ses abimes bouillonnantes d'une permanente activité libidinale, pulsionnelle, hormonale, sensorielle, émotionnelle et sentimentale. Saisir et comprendre ses passions et désirs, ses forces et mécaniques psychiques d'ordre affectives, que chacun ne veut pas toujours voir en les désapprouvant, en les niant ou les refoulant inconsciemment pour ne pas s'avouer ses torts et ses manques, n'est pas chose facile. La nature humaine est ainsi faite qu'il lui est plus aisée de se rassurer avec quelques illusions égotiques, quelques préjugés et des vérités morales, conceptuelles et idéologiques faciles. En cela l'individu préserve ses apparences tant chérie, soit disant bienveillantes mais surtout hypocrites, plutôt que de s'avouer ses manques à être, ses parts d'ombre et ses contradictions, dont il peine à conjecturer les opposés dans des visions de son monde et de soi plus claires et précises, plus intuitives et nuancées, dans un rapport harmonieux et lucide entre ses passions et ses raisons, entre ses affects et ses pensées, en limitant ainsi sa dualité corps/esprit.

La vérité n'existe pas, il n'y a que des perspectives selon l'angle de vue avec lequel l'on aborde un objet

Du développement de ses tendances et autres instincts, s'engendre chez l'individu ses attitudes et caractères qui modèlent le sens de ses motivations en actions, selon les évènements vécus et ses intentionnalités le poussant à se réaliser dans des projets de vie, d'après la vision qu'il a de soi et du monde, de la vie. La véritable introspection donnant du sens à sa vie, se base sur les conséquences de ses actes en tant que nous sommes ce que nous faisons, d'après l'examen de ses tendances, de ses comportements, de ses envies et désirs, de ses besoins, de la croyance en des choix possibles, mais surtout l'on juge de ses actions, ainsi que de ses volontés et volitions que l'on ne choisit pas ou trop peu, le plus souvent en ne s'en rendant compte qu'après coup. Effectivement l'on ne peut donner du sens à sa vie qu'après avoir agit, par l'analyse des conséquences de ses actes qui forment notre récit de vie selon la façon dont l'on perçoit, interprète, et se raconte les faits. Mais alors quand est-il de ses intentionnalités et de l'acte volontaire dans une liberté morale ? A t'on le choix de se définir tel que nous sommes, ou sommes-nous déterminer par notre personnalité ?


LIBRE ARBITRE ET CONCEPT DE SOI

Une question de choix, de temps et de liberté

Au delà de ses déterminismes génétiques, environnementaux, familiaux et socio-culturels, l'individu croit en un libre arbitre lui permettant de choisir d'être tel qu'il est, décidant de ses orientations diverses, de ses volitions et soit disant choix qu'il s'approprie en se racontant un récit de vie lui convenant plus ou moins. Ses arrières pensées et nombreuses ruminations plus ou moins conscientes étayant ses croyances, ses visions et interprétations dans des logiques et catégories intellectuelles spécifiques, au travers de structures névrotique, psychotique, limite et paranoïaque naturelles. Lorsque l'on a comprit que l'individu confronté à un réel contraignant, se refuse de douter à propos de lui-même en se convainquant de raisons et de vérités lui assurant un semblant d'unité psychique pseudo-cohérente et intentionnelle, une solution à ses problématiques existentielles serait de se renouveler dans ses pensées et idées, dans ses visions de soi et du monde, en remplaçant ses passions tristes par des désirs plus joyeux, ainsi qu'en s'apprenant à intervertir ses propres motifs internes jugés inappropriés et animant des motivations analyser comme inadéquates, par des motifs plus constructifs, et porteur d'une puissante vitalité poussant à l'action plutôt qu'à la réaction, dans une sculpture de soi éthique et morale.

Tout est question d'estime et de confiance en soi.

C'est là qu'il faut comprendre que sa part de libre arbitre est infime mais pas nulle, parce que la personnalité est la convergence de son tempérament héréditaire (la part innée de la personnalité), et de ses caractères se développant au fil de sa vie (la part acquise au fil de ses expériences). Entre ses parts innée et acquise, le sujet symbolique se projette dans son imaginaire en n'étant pas toujours le dépositaire du "je" qui parle en lui, et encore moins du "me" qui rapporte à sa personne des objets extérieurs et intérieurs (les adjectifs possessifs se rapportant à l'ego dans la personnalité, en se structurant autour du pronom personnel "je", qui définit le sujet en tant qu'individu). L'individu s'écoutant parler dans son for intérieur est plus souvent passif dans la contemplation du dialogue entre ses pensées et arrières pensées, qu'actif dans l'orientation que prendrait ses réflexions, ses associations d'idées qui sont donc plus libres que choisies et maitrisées. Ainsi le plus souvent l'on se berce d'illusions en écoutant son ego nous raconter ce qui nous plait, et l'on ne se penche sur ses philosophies, sur ses morales, afin de préserver son équilibre psychique dans des mensonges que chacun présente comme des vérités. Il en va d'un conditionnement social essentiel à sa bonne intégration dans le groupe.

Comment favoriser son introspection en étant plus maitre de soi, qu’esclave de ses passions et pulsions, en étant plus authentique que conformiste ?

Il faut donc comprendre ses complexes affectifs, appréhender ses tensions internes et contradictions inconscientes qui fondent l'image idéale de sa personne consciente, dans une relation entre son for intérieur et son moi (autrement dit entre son moi inconscient et son moi conscient, son moi observant et son moi analysant, en arpentant les voies abruptes de son pré-conscient et de son subconscient), mais aussi entre son enfant intérieur connecter à son vrai soi, et son ego avide de paraitre dans de belles apparences (donc entre ce qui y a de vrai et de faux-semblant en soi). L'ego étant autant notre pire ennemi que notre meilleur ami, l'amadouer en s'apprivoisant semble donc nécessaire. Il est ainsi question d'une compréhension des relations entre ses apparentes illusions, ses croyances et ses vérités changeantes mais que l'on désire fixent et absolues, dans une introspection visant à appréhender intuitivement et en pleine conscience les instances animant sa psyché, au travers de facteurs physiques et psychiques, économiques et dynamiques, d'ordres biologiques, organiques, génétiques, génitaux et sociaux, ainsi que de son éducation dans une culture, un milieu et un environnement donné.



LES DIFFÉRENTES FAÇONS DE SE VOIR, DE SE DÉFINIR AU TRAVERS DE SES PERCEPTIONS ET INTERPRÉTATIONS DE SOI

Toute manifestation se rapportant à la personnalité, s'impliquera donc dans une structure triple, dont les dimensions se retrouvent dans :

- Un développement biographique s'apparentant à un récit de vie personnelle, et traduisant une évolution typique comme vue précédemment, ainsi que des relations de compréhensions d'après des modes affectifs qui animent l'histoire individuelle et relationnelle du sujet (l'on passe sans cesse du doute à la conviction, de l'incertitude à la certitude, de croyance à des vérités que l'on remet en cause en soi et malgré soi, au fil de son évolution).

- Une conception de soi-même, en lien avec ses manières de se raconter son propre vécu dans un dialogue intérieur plus ou moins en adéquation avec ses ambitions. Il est question du concept de soi s'établissant à partir d'images plus ou moins idéalisées de sa personne, selon son estime de soi, ses croyances et interprétations de ses perceptions intérieures et extérieures, de ses sensations et variations d'humeurs, de sa relation avec son monde environnant (développement de ses instances psychiques dans une adaptation optimale au réel, entre principes de plaisir et de réalité).

- Une éthique de vie se traduisant dans une certaine tension de ses relations sociales, des conduites individuelles dites doubles (et pouvant apparaitre comme contradictoires), toujours en liens avec la façon dont le sujet va se représenter, vis à vis de la manière dont il va se sentir affecté par rapport à ce qu'il vit en soi, et par rapport à ses relations avec autrui (voir estime de soi conditionnelle et inconditionnelle).


DEUX PROBLÉMATIQUES RELATIVES A L'ANALYSE INTROSPECTIVE DE SA PERSONNALITÉ

La peur de se confronter à sa solitude, à ce que l'on a déjà vu dans l’abime de soi

- La lucidité d'esprit induite par de quelconques formes de méditations ou de réflexions, se butte au fait de manquer de connaissance et de clairvoyance à propos de soi, lorsque l'on se confronte à des forces intérieures puissantes et contraignantes, à ses peurs et angoisses, parfois déjà connues et reconnues, parfois inconnues et nouvelles, déstabilisant l'individu quand à la compréhension des états complexes de ses divers moi, de ses multiples mécaniques affectives inconscientes en cours, de ses positions et actions morales et éthiques, ainsi que de ses idées ou ruminations l'animant intérieurement. Souvent l'on préfère une fausse joie à une vraie tristesse.

- L'introspection peut aussi être perturbée et problématique dans le fait de trop bien se connaitre, lorsque l'on a plus grand chose à découvrir sur soi. Alors se rechercher en se perdant en soi pour mieux s'y retrouver, au travers de jeux d'esprit, n'apporte plus la lucidité et l'émerveillement tant attendu, et se faisant l'individu livré à ses frustrations et déceptions de ne plus rien avoir à découvrir sur soi, faute de ne pas avoir acquis de nouveaux savoirs, ou expérimenté de nouvelles pratiques individuelles ou relationnelles, personnelles ou sociales, se retrouve lassé de méditer des réflexions déjà découvertes et assimilées dans son système propre de pensée et de relations intra et interpersonnelle.

Toujours à propos du rôle de l'introspection dans la découverte de sa personnalité et de ses croyances idéales

Lorsque l'individu cherche à définir son identité, à saisir sa personne propre, l'auto-suggestion pare son esprit de masques égotiques l'éloignant de sa vraie personnalité, plus il cherche à s'en approcher. Son identité s'efface au moment où l'on croit la saisir. C'est là l'action des mécanismes de défense de la personnalité, faisant que malgré lui, toujours l'individu préfère un idéal imaginaire ou symbolique au réel, pour ne pas mourir de ses propres vérités, de la cruauté de sa réalité.

Mais la part d'idéal en soi n'est pas totale, quand au delà de ses croyances, c'est dans l'inévitable confrontation à son monde et à soi, que l'individu en vient nécessairement à éprouver ses souffrances déniées et refoulées. Ce heurt au réel, à ses réalités et vérités cachées, le rend plus fort après coup, lorsqu'une fois qu'il a pris conscience et accepté ses angoisses et anxiétés, ses nécessités et déterminismes, l'esprit qui se montre alors plus vrai permet de reconnecter à soi de manière lucide et cohérente, en se perdant moins dans ses identifications, ses projections et imaginations à propos de sa personne, et d'autrui. Mais accéder à ses propres vérités est chose rare tant l'ego produit des illusions sur soi, voilant sa vraie personnalité derrière des masques de faux semblances. Et c'est sans plus de recul, que naturellement dans l'esprit de l'individu commençant à s'avouer à lui-même, l'affect recouvre son moi véritable d'un idéal qui l'épanouira dans ses rêveries et autres prétentions, le faisant aller de l'avant (voir relations entre le moi et l'idéal du moi). L'espoir fait vivre comme le dit l'adage.

La nécessaire altérité, l'indispensable empathie

Prendre du recul sur soi nécessite aussi de comprendre les mécanismes actifs de ses sympathies et empathies, dans ses relations sociales qui façonnent ses relations intra-personnelles. Tous ses dialogues intérieurs, ses arrières pensées et ruminations sont influencés selon les façons qu'à l'individu de s'entretenir avec autrui et avec lui-même, aussi la qualité de ses réflexions dépend de son estime de soi, corrélée à sa confiance en soi, via ses investissements narcissiques orientés vers des objets extérieurs, ou sur soi. La dialectique de la relation d'objet s'effectue dans ce va et vient constant et évolutif de projections et d'introjections narcissiques, d'identifications psychiques et de mystifications symboliques, pour gagner en sublimation, mais aussi en raison. Comprendre la mécanique sublimatoire de ses affects et désirs inconscients est la clé de son introspection, permettant l'expression honnête et sincère de soi au travers de réalisations personnelles et individuelles. L'éthique d'advenir à soi ainsi proposée serait de prendre du recul sur ses appareils et machineries psychiques, en redécouvrant méthodiquement et toujours plus en profondeur ses émois, au point de changer l'image que l'on a, et donc que l'on se fait de soi.

L'hypothèse développée sera liée à cette problématique de l'analyse introspective, à savoir que l'on ne peut dépasser ses masques égotiques en passant au delà du grand miroir de ses apparences, sans surmonter ses affects en dévoilant ses intellectualisations et mentalisations qui les recouvrent, protégeant ainsi sa personnalité de ses propres angoisses, de ses hontes et autres culpabilités. Il s'agit donc d'analyser ses subjectivités pour gagner en objectivité sur soi, par l'appréhension de ses mécanismes de défense, et la compréhension du phénomène de dissociation de la personnalité. La quête de soi passant par une recherche de son libre arbitre, de ses possibilités face à ses nécessités, l'introspection qui s'élaborerait d'une observation contemplative à une analyse critique de soi, devrait en passer par la compréhension du fonctionnement de l'esprit structuré d'après ses instances psychiques interagissant entre elles. Il s'agira de découvrir l'action de ses culpabilités par rapport à ses hontes, en lien avec ses angoisses et ses anxiétés, dans ses structures névrotiques, psychotiques, limites et paranoïaques.




 
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