Sludge a dit:
Je ne trouve pas ça logique. Que tu doives reprendre plus pour un même effet ne créée en aucun cas de l'addiction. Pour un produit non addictif physiquement, l'arrêt ne posera pas plus de problème si tu en as pris une dose X ou une dose X². Par contre pour un opiacé par exemple le sevrage sera forcément plus important avec des consommations plus élevées, d'accord, mais pour ton exemple (les champotes), ça n'est pas valable.
Oui en fait je vois où ça peut faire varier la difficulté à stopper une consommation pour des drogues effectivement addictives, mais en aucun cas le fait qu'une drogue créée une accoutumance ne la rend addictive pour autant.
Tu vois la chose comme une "théorie wikipédia", en partant de principes pré établis selon des normes attribuées à chaque produit tu ne pourras pas vraiment comprendre le lien entre l'addiction et la tolérance, tu comprendras juste quelle drogue agit comment sur le corps humain lorsqu'on y est dépendant.
Comme la dit Xochipili "j'pense qu'il faut pas lier les drogues non addictives à l'addiction physique qu'elle produisent mais plutôt à l'envie et la recherche du plaisir. "
Il faut prendre en compte le facteur psychologique en plus du facteur neurologicochimique.
Ok cette drogue là entrainera une plus grande accoutumance que celle ci, mais ça c'est le stade de la
cause du problème, la tolérance et l'addiction ce sont les faits, le constat, et le stade le plus important c'est celui où tu cherches à comprendre le
sens de tout ce merdier, et bien le sens est psychologique, et c'est la recherche de plaisir effectivement.
Pour reprendre l'exemple des petits pains au chocolat, je t'assure être quelque peu gourmand quand j'ai envie de me faire plaisir, mais mon problème c'est que chaque matin j'augmente les doses, je suis assez con pour m'enfiler trois voir quatre pains au chocolat juste parce que "j'aime ça", au final ça me déglingue le bide mais je le fais quand même...j'ai associé le bon goût du petit pain à un plaisir, donc je consomme jusqu'à être plein....voir trop plein.
Après un petit pain ça parait inoffensif, en manger trois ou quatre c'est pas non plus la mort, mais quand tu t'habitues à bouffer autant, ton estomac prend du volume et il s'habitue à emmaganiser la masse de bouffe, et au final t'as tout le temps super faim parce que tu t'es habitué à bouffer comme un porc, et il te faut de plus en plus de nourriture pour être enfin rassasier ---> tu vois où je veux en venir, ça se termine par une dépendance au petit pain, au départ il t'en fallait un pour te faire plaisir, mais maintenant il t'en faut sept ou huit...et ça même pas seulement pour te faire plaisir, juste pour manger tout simplement. Désormais t'es habitué à tes huit pains au chocolat, et toi même tu sais que sans tes huit petits pains t'es très ronchon le matin...
Pour en revenir à la dope c'est le même schéma, au départ t'en prend un petit peu pour atteindre un premier pallier, le stade de la découverte et du plaisir nouveau, puis ensuite tu veux y retourner parce que c'était plaisant, mais fini la découverte du stade 1, donc tu vas découvrir le stade 2 en prenant une trace ou un para en plus de la dernière fois...puis après c'est la même histoire avec les stades 3, 4, 5, etc à l'infini.
La grande finalité c'est qu'à force de t'habituer à ceci ou cela, il t'en faut plus pour retrouver le plaisir de la première fois, et à force d'accoutumance le corps est devenu tolérant, donc il lui en faut plus, voir il lui en faut tout court sinon ça va carrément pas : c'est l'addiction.
Enfin si tout ça est encore confus, vois le phénomène avec l'Héroine, c'est le plus flagrant, dépendance physique et mentale hard core au point qu'il t'en faut pour vivre, ce n'est plus une envie mais un besoin à ce stade là, mais ce fonctionnement s'adapte à toutes les autres drogues qui ont chacune leur propre forme d'accoutumance, certaine plus mentale que physique par exemple, et puis il y a aussi les petits pains, enfin la bouffe et tous les pêchés humains...on satisfait tous un besoin à sa manière (la cause), et dans le fond tout ce qu'on recherche c'est surtout à se faire plaisir (le sens du pourquoi du comment de la cause).