Skruffy
Holofractale de l'hypervérité
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Il n'y a pas trop de TR sur cette molécule ici, donc je vais essayer de faire une petite retrospective de ma courte expérience avec ce prod pour que les gens qui s'y intéressent voient le potentiel du truc. Donc je vais essayer de parler d'experiences avec différentes ROA, doses, S&S...
La DCK est souvent décrite comme assez similaire à la Kétamine, avec un côté moins 'mindfuck', plus lucide et un dissociation physique très présente. Sa plus grosse différence avec sa grande sœur est sa durée, de 4h environ (selon les ROA et la dose) et son afterglow (ou sa gueule de bois) qui se fait bien sentir la journée d'après. La K est comme une fusée: en 15 minutes t'es en orbite, tu fait trois fois le tour de la terre pendant les prochaines trente minutes, et puis en 15 minute la gravité te rattrape, ton parachute s'ouvre et tu retombes sur terre, un peu sonné quand même. La DCK c'est plus comme un vol en haute altitude. Montée assez lente mais qui peut secouer un peu, plateau assez long ou t'as le temps de regarder le paysage, et puis redescente en douceur. Et tu est jetlag le lendemain. C'est un peu une métaphore à deux balle mais comme ça si vous avez déjà goûté la K ça vous donne peut être une meilleure idée du délire.
Pour ceux qui ont la flemme de tout lire vous pouvez allez direct à la ROA/S&S/dose qui vous intéresse:
Cette expérience est pas hyper intéressante mais c'est la seule que j'ai à dosage faible/modéré. La soirée à déjà été chargé, on a commencé avec des champi tout frais cueillis vers 6h, puis environ 10mg de O-PCE vers 8h (mauvaise idée d'ailleurs). Vers 2h du mat on prend 15mg de DCK en snif. On va se poser à coté d'une petite scène cachée dans la forêt qui balance de la tribe chill et phasante. Je me sens tout dissocié physiquement, mais pas grand chose se passe dans mon cerveau. On est quand même bien confus et on se balade un peu sans but dans la forêt. On se pose au pied d'un arbre et on roule spliff sur spliff. Je suis allongé, enveloppé dans mon manteau à regarder le ciel. La weed potentialise vachement le DCK sans rendre ça plus fun, en fait c'est un peu chiant mais j'ai surtout très froid et donc j'essaye plus de me réchauffer que de profiter du trip. On va taper du pied pour se réchauffer, et là la dissociation physique fait le taff - c'est toujours agréable de bouger sur de la techno quand t'es dissocié. Ca vaut pas la K non plus, avec la K j'ai vraiment l'impression de flotter et d'être plus créatif avec mon corps alors que là c'est juste un peu 'fun'. Bref à petite dose ça vaut pas cette bon vielle ké.
2ème expérience: 30mg oral, balade
Deux jours après le festival, on est à Prague chez un pote, Sassy (le festival était en République Tchèque). Il a retrouvé de la mescaline au fond de sa sacoche à prod (une vraie pharmacie), et un de mes potes a envie de test en se disant que il ne retombera pas sur de la mesca avant longtemps. Moi et Sassy on a déjà bien encaissé avec les psyché au festival et donc on se rabat sur du DCK pour l'accompagner dans son trip. Je prend 30mg, et un bout de space cake que Sassy me tend (connaissant la tendance du bonhomme à me filer des perches monumentales, je ne prend qu'un tout petit bout). On part en balade dans un parc puis une sorte de petit forêt juste à coté de chez mon pote. A peine le temps de sortir de chez lui que ça monte déjà fort. La disso physique est très forte, je me balade dans le parc plein de parents et d'enfants profitant du soleil en demandant tout le temps à mes potes 'oula vous êtes sur que je marche normalement?'. Apparemment oui. Je suis éclaté, à découvert, en terrain inconnu. Distinction intéressante avec la kétamine: la disso du DCK est plus ressentie que réelle, on peut se mouvoir correctement même en étant foncdé (j'irais pas faire du vélo non plus). D'ailleurs ce week-end j'ai réussi à rouler un joint alors que j'étais en semi-hole. En fait toutes les tâches un peu automatiques genre marcher, rouler, écrire un message peuvent être fait facilement.
On se balade et certains détails, notamment des rails de chemin de fer, me ramène à des trips vécus plus tôt cet été. Je ressent des vibes d'un combo K+LSD en particulier qui viennent me hanter. Je me dis 'bon, ce trip c'est mon dernier trip de cette année, je touche à rien avant le 1er janvier 2021'. Autant vous dire que les promesses faites à soi-même dans cet état sont rarement tenues. Un pote m'appel et j'arrive à tenir une longue conversation avec lui, alors que j'ai l'impression de ne rien comprendre. La disso du DCK, c'est surtout dans la tête - tu peux avoir l'impression d'être un pantin désarticulé et te comporter comme un humain sobre. Bref, pour aller se balader la DCK est pas mal comme ça dure longtemps et que ça t'anesthésie moins que la K. Mais il ne faut pas se fier à son apparence de kéta mollassonne, dès qu'on augmente les dosages ça envoie bien.
troisième expérience: dose inconnue (haute) orale, dans mon lit
J'attaque le DCK avec LE set and setting pour la ké à haute dose - mon lit, un casque avec des albums d'ambient, une bouteille d'eau et des mouchoirs pour cette foutue coulée. Heureusement le fait qu'on puisse dose en oral évite ce problème et c'est déjà un gros point en plus par ce que c'est compliqué de holer tranquille quand c'est tchernobyl dans tes sinus.
Je n'ai pas de balance et pas de quoi faire une dilution volumétrique, même approximative. Je met donc ce qui me paraît être une dose minuscule des cristaux dans une bouteille de 50cl en me disant 'ça me fera sûrement rien' (j'avais tort). La threshold de la DCK est à 10mg, une dose forte est à 30mg, un hole à 40-50mg. Pour comparer, la threshold de la ké est à 30mg, et une grosse dose à 100mg (selon Erowid). Bref avec la DCK on a très peu de marge de manœuvre et un dosage à l'œil sera très approximatif. Donc il faut utiliser une balance au mg, tout le monde vous le dira d'ailleurs.
Je bois une gorgée de la potion à 21h30. Je joue à Diablo III, et au bout d'une heure aucun effet - à priori ce n'est pas un prod sensible au mg sinon je serais déjà dans le Zion. Je bois une petite moitié de la bouteille à 10h30, et trente minutes après je me sens un peu dissocié physiquement. Mon instinct de conservation un peu émoussé, je décide de boire le reste de la bouteille à 11h15 - 30 minutes après la sensation se confirme, c'est bien du DCK, pas un RC archi potent des enfer. Ouf! A minuit, je suis sur ma faim - je suis un peu dissocié, un peu chill mais rien de ouf. Je prend approximativement 2x fois ce que j'ai mis dans ma bouteille, le fout dans un fond d'eau et avale ça. Voyons ce que ce truc à dans le ventre.
La montée arrive très vite et fort, je suis très confus, envie de pisser régulière qui me force à me lever souvent. Je switch entre netflix, de la musique et youtube, je ne sais pas comment orienter le trip. Puis je vais pisser une dernière fois, j'arrive à me canaliser un peu et je me pose dans mon lit avec cet ablum que je kiff écouter sous disso:
Je tire quelques taff sur mon vapo et là... Bam, la magie des dissos opère. Posé sur un nuage, la musique est cosmique et m'enveloppe, je suis un cosmonaute sans combinaison qui écoute les étoiles. La weed donne un côté beaucoup plus chaud et visu au trip, d'ailleurs dans pendant la track 'Nattväsen' un sample de voix qui parle de 'créatures' me fait voir mon rideau comme un géant amical me regardant du coin de ma chambre. Après c'est pas du LSD non plus. Le plateau est beaucoup plus smooth que la ké, beaucoup moins de mindfuck on peut plus se concentrer sur la musique l'apprécier, réfléchir. Alors que la ké t'emporte comme une grosse vague. Je redescend tranquillement en devant une série et j'arrive à dormir à T+4 après la prise. Le lendemain est difficile, je suis encore pas mal dissocié et c'est un peu chelou de parler à mes parents, j'ai l'impression qu'ils vont cramer que je suis en redescente. Pour conclure, à haute dose avec un peu de cannabis ça pose façon K mais avec un plateau plus long et moins prise de tête. Je comprend que certains trouvent ça moins immersif et un peu chiant mais ç'est sympa si on cherche pas à holer comme un batard. Après j'ai pas testé le hole.
Quatrième expérience: dose inconnue (2 traces, grosse dose) snif, dans mon lit
Encore une fois le fait de ne pas doser son DCK à la balance, ou n'importe quel RC est dangereux. J'ai une tendance à fair nimp' avec les prod ne suis un aucun cas un exemple à suivre.
Nouveau test de cette molécule, cette fois en snif par ce que faut que je me lève demain et donc j'aimerais bien dormir le plus tôt possible. Je sors ce qui me paraît être une bonne dose du pochon, je l'écrase et j'en fait une trace. C'est une sacrée trace. Je la coupe en deux, et j'en tape une. Le effets se font sentir presque instantanément. Je m'assieds au milieu de ma chambre, je respire, je me détend. Je trace un cercle autour de moi. Le fait d'observer la montée du prod en respirant, sans musique et sans écran, me rend beaucoup plus attentif à la modification de mon état de conscience et de mes sens.
La montée est beaucoup plus rapid qu'en oral. Je me pose dans le noir, je respire. J'essaye de visualiser des choses mais la prod à l'air d'atténuer mes capacités de visualisation (qui ne sont pas surdéveloppées non plus). Dommage car je pense que visualisation + disso ça peut donner des trucs immersif et sympa, sans doute à plus faible dose. Je répète la même phrase en boucle, à mi-voix, pour essayer de focaliser mon attention sur une chose. Je suis clairement dans une position plus active de recherche et d'expérimentation qu'avec ma dernière expérience. Cette idée de pouvoir focaliser son attention, diriger son flux de pensée et donc son trip me poursuit depuis assez longtemps, mais je n'ai jamais réussi à la pousser très loin. Cependant, le DCK laisse une certaine lucidité que des drogues comme la kétamine ou le LSD effacent. Et effectivement, j'arrive à répéter cette phrase, qui vient s'enrichir de variations, puis se modifier pour diriger mon attention vers un problème que je vais devoir résoudre. Avec une dose équivalente de kétamine, mon flux de pensé aurait été balayé - la DCK offre donc bien une ouverture de ce côté là.
Trente minutes environ après la 1ère prise je vais guetter la trace qui reste - ça fait beaucoup de DCK, mon 6ème sens de kétozaure m'informe que cette trace va m'envoyer en orbite. Ok, mais qu'est ce que je vais y foutre en orbite? Est-ce que je ne suis pas à une dose suffisante pour la direction que je commence à prendre - un trip ou j'essaye d'être acteur plus que spectateur? Je coupe la trace en deux, je la bouge, la travaille, et fini par tout prendre. Si j'ai versé de la poudre hors du pochon elle finie toujours dans mon nez. Je pense à mauvais penchant en me re-pieutant.
La deuxième est la bonne, et je m'envole vers de nouveaux horizons assez rapidement. En restant assis, je garde quand même une bonne lucidité. Je continue mes trucs de respiration, répétition et tout ça. Ca m'amène à penser à un certains nombre de problèmes que je dois résoudre, à des choses que je dois faire. Je me sent fort et prêt à les affronter et à les régler. Et puis je fini par m'allonger et lancer un album de Carbon Based Lifeforms
Je fini par m'endormir environ 4h après la prise.
Conclusion
Pour résumer, cette molécule n'est pas qu'un analogue sans âme de la ké , elle a un délire à elle que je kiffe bien. Ses deux différences principales avec sa grande soeur sont sa durée et sa dissociation. On reste plus lucide, plus maître de ses pensées, mais par contre la dissociation physique est plus présente à faible dose. Le plateau est très chill même à haute dose (après j'ai une certaine habitude aussi). Par contre la montée m'a souvent rendu un peu anxieux, sans doute par ce qu'il y a comme même un gros rush initial et que comme c'est une molécule peu connue et que je n'ai pas mesuré mes doses, je flippai un peu d'en avoir trop pris.
Il faut vraiment utiliser une balance si on veut avoir un minimum de contrôle sur la dose. Je sais pas si je transmet bien ça dans mon texte mais dans mes deux dernières expériences j'étais vraiment à des doses fortes, pour ce qui me semblait être des quantités minuscules de cristaux. J'ai bien vécu ces expériences par ce que j'ai une certaine habitude de la K, mais un novice au disso ne les aurait sans doute pas bien vécues.
Comme l'expérience est très smooth même à haute dose on peut être tenté de recommencer l'expérience souvent comme elle procure le même sentiment de flotter sur un nuage que la kétamine, mais sans les phases vraiment intense et étranges ou on remet tout en question. Et à faible dose, j'imagine que on peut vite tomber dans une routine d'en taper un peu le soir pour pimenter sa série sur Netflix ou son bédodo. Par contre le fait que ça dure plus longtemps limite un peu l'usage, surtout que l'afterglow dure bien douze heures.
La DCK est souvent décrite comme assez similaire à la Kétamine, avec un côté moins 'mindfuck', plus lucide et un dissociation physique très présente. Sa plus grosse différence avec sa grande sœur est sa durée, de 4h environ (selon les ROA et la dose) et son afterglow (ou sa gueule de bois) qui se fait bien sentir la journée d'après. La K est comme une fusée: en 15 minutes t'es en orbite, tu fait trois fois le tour de la terre pendant les prochaines trente minutes, et puis en 15 minute la gravité te rattrape, ton parachute s'ouvre et tu retombes sur terre, un peu sonné quand même. La DCK c'est plus comme un vol en haute altitude. Montée assez lente mais qui peut secouer un peu, plateau assez long ou t'as le temps de regarder le paysage, et puis redescente en douceur. Et tu est jetlag le lendemain. C'est un peu une métaphore à deux balle mais comme ça si vous avez déjà goûté la K ça vous donne peut être une meilleure idée du délire.
Pour ceux qui ont la flemme de tout lire vous pouvez allez direct à la ROA/S&S/dose qui vous intéresse:
- 1ère expérience: 15mg en snif, festival
- 2ème expérience: 30mg oral, balade
- troisième expérience: dose inconnue (haute) orale, dans mon lit (plus 'fun')
- Quatrième expérience: dose inconnue (haute) snif, dans mon lit (plus introspective)
Cette expérience est pas hyper intéressante mais c'est la seule que j'ai à dosage faible/modéré. La soirée à déjà été chargé, on a commencé avec des champi tout frais cueillis vers 6h, puis environ 10mg de O-PCE vers 8h (mauvaise idée d'ailleurs). Vers 2h du mat on prend 15mg de DCK en snif. On va se poser à coté d'une petite scène cachée dans la forêt qui balance de la tribe chill et phasante. Je me sens tout dissocié physiquement, mais pas grand chose se passe dans mon cerveau. On est quand même bien confus et on se balade un peu sans but dans la forêt. On se pose au pied d'un arbre et on roule spliff sur spliff. Je suis allongé, enveloppé dans mon manteau à regarder le ciel. La weed potentialise vachement le DCK sans rendre ça plus fun, en fait c'est un peu chiant mais j'ai surtout très froid et donc j'essaye plus de me réchauffer que de profiter du trip. On va taper du pied pour se réchauffer, et là la dissociation physique fait le taff - c'est toujours agréable de bouger sur de la techno quand t'es dissocié. Ca vaut pas la K non plus, avec la K j'ai vraiment l'impression de flotter et d'être plus créatif avec mon corps alors que là c'est juste un peu 'fun'. Bref à petite dose ça vaut pas cette bon vielle ké.
2ème expérience: 30mg oral, balade
Deux jours après le festival, on est à Prague chez un pote, Sassy (le festival était en République Tchèque). Il a retrouvé de la mescaline au fond de sa sacoche à prod (une vraie pharmacie), et un de mes potes a envie de test en se disant que il ne retombera pas sur de la mesca avant longtemps. Moi et Sassy on a déjà bien encaissé avec les psyché au festival et donc on se rabat sur du DCK pour l'accompagner dans son trip. Je prend 30mg, et un bout de space cake que Sassy me tend (connaissant la tendance du bonhomme à me filer des perches monumentales, je ne prend qu'un tout petit bout). On part en balade dans un parc puis une sorte de petit forêt juste à coté de chez mon pote. A peine le temps de sortir de chez lui que ça monte déjà fort. La disso physique est très forte, je me balade dans le parc plein de parents et d'enfants profitant du soleil en demandant tout le temps à mes potes 'oula vous êtes sur que je marche normalement?'. Apparemment oui. Je suis éclaté, à découvert, en terrain inconnu. Distinction intéressante avec la kétamine: la disso du DCK est plus ressentie que réelle, on peut se mouvoir correctement même en étant foncdé (j'irais pas faire du vélo non plus). D'ailleurs ce week-end j'ai réussi à rouler un joint alors que j'étais en semi-hole. En fait toutes les tâches un peu automatiques genre marcher, rouler, écrire un message peuvent être fait facilement.
On se balade et certains détails, notamment des rails de chemin de fer, me ramène à des trips vécus plus tôt cet été. Je ressent des vibes d'un combo K+LSD en particulier qui viennent me hanter. Je me dis 'bon, ce trip c'est mon dernier trip de cette année, je touche à rien avant le 1er janvier 2021'. Autant vous dire que les promesses faites à soi-même dans cet état sont rarement tenues. Un pote m'appel et j'arrive à tenir une longue conversation avec lui, alors que j'ai l'impression de ne rien comprendre. La disso du DCK, c'est surtout dans la tête - tu peux avoir l'impression d'être un pantin désarticulé et te comporter comme un humain sobre. Bref, pour aller se balader la DCK est pas mal comme ça dure longtemps et que ça t'anesthésie moins que la K. Mais il ne faut pas se fier à son apparence de kéta mollassonne, dès qu'on augmente les dosages ça envoie bien.
troisième expérience: dose inconnue (haute) orale, dans mon lit
J'attaque le DCK avec LE set and setting pour la ké à haute dose - mon lit, un casque avec des albums d'ambient, une bouteille d'eau et des mouchoirs pour cette foutue coulée. Heureusement le fait qu'on puisse dose en oral évite ce problème et c'est déjà un gros point en plus par ce que c'est compliqué de holer tranquille quand c'est tchernobyl dans tes sinus.
Je n'ai pas de balance et pas de quoi faire une dilution volumétrique, même approximative. Je met donc ce qui me paraît être une dose minuscule des cristaux dans une bouteille de 50cl en me disant 'ça me fera sûrement rien' (j'avais tort). La threshold de la DCK est à 10mg, une dose forte est à 30mg, un hole à 40-50mg. Pour comparer, la threshold de la ké est à 30mg, et une grosse dose à 100mg (selon Erowid). Bref avec la DCK on a très peu de marge de manœuvre et un dosage à l'œil sera très approximatif. Donc il faut utiliser une balance au mg, tout le monde vous le dira d'ailleurs.
Je bois une gorgée de la potion à 21h30. Je joue à Diablo III, et au bout d'une heure aucun effet - à priori ce n'est pas un prod sensible au mg sinon je serais déjà dans le Zion. Je bois une petite moitié de la bouteille à 10h30, et trente minutes après je me sens un peu dissocié physiquement. Mon instinct de conservation un peu émoussé, je décide de boire le reste de la bouteille à 11h15 - 30 minutes après la sensation se confirme, c'est bien du DCK, pas un RC archi potent des enfer. Ouf! A minuit, je suis sur ma faim - je suis un peu dissocié, un peu chill mais rien de ouf. Je prend approximativement 2x fois ce que j'ai mis dans ma bouteille, le fout dans un fond d'eau et avale ça. Voyons ce que ce truc à dans le ventre.
La montée arrive très vite et fort, je suis très confus, envie de pisser régulière qui me force à me lever souvent. Je switch entre netflix, de la musique et youtube, je ne sais pas comment orienter le trip. Puis je vais pisser une dernière fois, j'arrive à me canaliser un peu et je me pose dans mon lit avec cet ablum que je kiff écouter sous disso:
Je tire quelques taff sur mon vapo et là... Bam, la magie des dissos opère. Posé sur un nuage, la musique est cosmique et m'enveloppe, je suis un cosmonaute sans combinaison qui écoute les étoiles. La weed donne un côté beaucoup plus chaud et visu au trip, d'ailleurs dans pendant la track 'Nattväsen' un sample de voix qui parle de 'créatures' me fait voir mon rideau comme un géant amical me regardant du coin de ma chambre. Après c'est pas du LSD non plus. Le plateau est beaucoup plus smooth que la ké, beaucoup moins de mindfuck on peut plus se concentrer sur la musique l'apprécier, réfléchir. Alors que la ké t'emporte comme une grosse vague. Je redescend tranquillement en devant une série et j'arrive à dormir à T+4 après la prise. Le lendemain est difficile, je suis encore pas mal dissocié et c'est un peu chelou de parler à mes parents, j'ai l'impression qu'ils vont cramer que je suis en redescente. Pour conclure, à haute dose avec un peu de cannabis ça pose façon K mais avec un plateau plus long et moins prise de tête. Je comprend que certains trouvent ça moins immersif et un peu chiant mais ç'est sympa si on cherche pas à holer comme un batard. Après j'ai pas testé le hole.
Quatrième expérience: dose inconnue (2 traces, grosse dose) snif, dans mon lit
Encore une fois le fait de ne pas doser son DCK à la balance, ou n'importe quel RC est dangereux. J'ai une tendance à fair nimp' avec les prod ne suis un aucun cas un exemple à suivre.
Nouveau test de cette molécule, cette fois en snif par ce que faut que je me lève demain et donc j'aimerais bien dormir le plus tôt possible. Je sors ce qui me paraît être une bonne dose du pochon, je l'écrase et j'en fait une trace. C'est une sacrée trace. Je la coupe en deux, et j'en tape une. Le effets se font sentir presque instantanément. Je m'assieds au milieu de ma chambre, je respire, je me détend. Je trace un cercle autour de moi. Le fait d'observer la montée du prod en respirant, sans musique et sans écran, me rend beaucoup plus attentif à la modification de mon état de conscience et de mes sens.
La montée est beaucoup plus rapid qu'en oral. Je me pose dans le noir, je respire. J'essaye de visualiser des choses mais la prod à l'air d'atténuer mes capacités de visualisation (qui ne sont pas surdéveloppées non plus). Dommage car je pense que visualisation + disso ça peut donner des trucs immersif et sympa, sans doute à plus faible dose. Je répète la même phrase en boucle, à mi-voix, pour essayer de focaliser mon attention sur une chose. Je suis clairement dans une position plus active de recherche et d'expérimentation qu'avec ma dernière expérience. Cette idée de pouvoir focaliser son attention, diriger son flux de pensée et donc son trip me poursuit depuis assez longtemps, mais je n'ai jamais réussi à la pousser très loin. Cependant, le DCK laisse une certaine lucidité que des drogues comme la kétamine ou le LSD effacent. Et effectivement, j'arrive à répéter cette phrase, qui vient s'enrichir de variations, puis se modifier pour diriger mon attention vers un problème que je vais devoir résoudre. Avec une dose équivalente de kétamine, mon flux de pensé aurait été balayé - la DCK offre donc bien une ouverture de ce côté là.
Trente minutes environ après la 1ère prise je vais guetter la trace qui reste - ça fait beaucoup de DCK, mon 6ème sens de kétozaure m'informe que cette trace va m'envoyer en orbite. Ok, mais qu'est ce que je vais y foutre en orbite? Est-ce que je ne suis pas à une dose suffisante pour la direction que je commence à prendre - un trip ou j'essaye d'être acteur plus que spectateur? Je coupe la trace en deux, je la bouge, la travaille, et fini par tout prendre. Si j'ai versé de la poudre hors du pochon elle finie toujours dans mon nez. Je pense à mauvais penchant en me re-pieutant.
La deuxième est la bonne, et je m'envole vers de nouveaux horizons assez rapidement. En restant assis, je garde quand même une bonne lucidité. Je continue mes trucs de respiration, répétition et tout ça. Ca m'amène à penser à un certains nombre de problèmes que je dois résoudre, à des choses que je dois faire. Je me sent fort et prêt à les affronter et à les régler. Et puis je fini par m'allonger et lancer un album de Carbon Based Lifeforms
Je fini par m'endormir environ 4h après la prise.
Conclusion
Pour résumer, cette molécule n'est pas qu'un analogue sans âme de la ké , elle a un délire à elle que je kiffe bien. Ses deux différences principales avec sa grande soeur sont sa durée et sa dissociation. On reste plus lucide, plus maître de ses pensées, mais par contre la dissociation physique est plus présente à faible dose. Le plateau est très chill même à haute dose (après j'ai une certaine habitude aussi). Par contre la montée m'a souvent rendu un peu anxieux, sans doute par ce qu'il y a comme même un gros rush initial et que comme c'est une molécule peu connue et que je n'ai pas mesuré mes doses, je flippai un peu d'en avoir trop pris.
Il faut vraiment utiliser une balance si on veut avoir un minimum de contrôle sur la dose. Je sais pas si je transmet bien ça dans mon texte mais dans mes deux dernières expériences j'étais vraiment à des doses fortes, pour ce qui me semblait être des quantités minuscules de cristaux. J'ai bien vécu ces expériences par ce que j'ai une certaine habitude de la K, mais un novice au disso ne les aurait sans doute pas bien vécues.
Comme l'expérience est très smooth même à haute dose on peut être tenté de recommencer l'expérience souvent comme elle procure le même sentiment de flotter sur un nuage que la kétamine, mais sans les phases vraiment intense et étranges ou on remet tout en question. Et à faible dose, j'imagine que on peut vite tomber dans une routine d'en taper un peu le soir pour pimenter sa série sur Netflix ou son bédodo. Par contre le fait que ça dure plus longtemps limite un peu l'usage, surtout que l'afterglow dure bien douze heures.