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Comment "gérez"-vous la passion du psychaunautisme ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion groufette
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groufette

Guest
Bonjour bonjour !
Bon, j'espère que vous allez vraiment très bien.
Ayant grave tendance à me compliquer la vie, je ne savais pas où commencer à poster sur psychonaut, ayant peur que tout ait déjà été dit. (D'ailleurs si certains voulaient bien rédiger un message de mode d'emploi "psychonaut pour les tordu(e)s du cerveau", ça en aiderait certain(e)s -dont moi hein!-et je suis prête à rémunérer Tiax pour ses services rendus à la communauté).

Alors voici ma question: comment (sur le long terme) se contenter de ne consommer qu'occasionnellement des produits psychonautiques ?

Mon expérience : Ayant consommé du cannabis très régulièrement puis au quotidien, à la fin de mes études ma capacité de concentration avoisinait celle du jeune ornithorynque mâle (c'est à dire pas simple d'écrire des tartines sur "les défis constitutionnels de l'union européenne" ou "la déflation en Ouzbékistan") . Voilà, j'ai donc réduit, mais à ce penchant pour la marie-jeanne s'ajoute une volonté d'explorer des contrées plus fortes en sensation. J'entends par là champis divers, salvia, dxm...M'étant pris une claque avec un combo alcool+canna+mexicains+hawaiens, depuis je modère et espace les sessions.
Sauf que quand on a goûté à l'évasion et bien...il faut quand même gérer le quotidien, donc là viennent les médocs: anxios, benzos, anti dépresseurs, somnifères (pas très psychonautique tout ça d'ailleurs) et les consommations festives (où on cherche parfois à être capables de parler à peu près normalement à son prochain...oupas, mais ça c'est un autre problème).

Quels choix avez vous fait ? Vous contentez-vous d'une conso "solide" par mois par exemple ? Que consommez vous dans des contextes de soirées ?

Comment luttez-vous contre le besoin de consommer ?

Mes solutions (entre autres) : les amis, se rendre utile, la lecture, la danse, les toboggans aquatiques, une activité sportive régulière, une activité sexuelle régulière (même solitaire) , les sorties culturelles, l'auto-hypnose, la musique, la nourriture, la création...mais il semble bien que ça ne suffisse pas...hum, alors comment faites-vous dites svp?
 
Personnellement, je consomme quand j'en ai envie et je me tape pas mal des espacements de prises etc. C'est loin d'être une bonne solution, mais c'est une solution non-frustrante et qui jusqu'à maintenant, ne m'a jamais causé trop d'ennuis.

Par contre pour les benzos en semaine, j'trouve hard quand même... Autant je suis le premier à me coller des perches monumentales le week-end, qu'en semaine c'est solo weed (et pas avant la fin de journée) et j'ai toujours réussi à gérer comme ça sans le moindre souci niveau mental, "manque" ou frustration.

J'ai apparemment la chance d'être plus solide que je ne le pense psychiquement, car malgré toutes mes prises abusées en total mépris du set & setting je n'ai qu'un mini bad à déplorer (et celui-là je l'avais vraiment cherché). Après ça c'est moi, donc je ne pense pas que ce mode de conso inconscient convienne à tous...

En plus, j'vais surement en faire les frais, mais plus tard...
 
Et bien c'est une question interessante, je trouve.

Personnellement, j'ai une sorte de regle, de principe, que j'ai pas inventé du jour au lendemain mais c'est plutot une façon de vivre legerement controlée ( et legerement improbable .. toujours) qui s'est "imposée" à moi — c'est-à-dire que j'ai classé, plus ou moins, les drogues, et de fait, leur utilisation.
Il y a les drogues quotidiennes (drogues dans le sens le plus large du terme, medicaments exclus), donc la clope, et, quasi quotidienne (5 fois par semaine ? environ ..) : alcool, cannabis et un peu moins regulierement un petit opiacé pour dormir.

Le reste, les "lights"-psychés, c'est pas plus de deux fois par mois, histoire de faire baisser la tolerance et de pas bruler trop vite. Les premiers essais se font generalement au calme (sauf DXM la premiere ..) puis ensuite j'en prend en sorée, parce que devant le son c'est quand même juste orgasmique.

Apres, il y a une derniere categorie qui se constitue des gros psychés (LSD ou champi) ou des prises avec une grosse dose ou sur un plus gros laps de temps (1 journée sous sauge, par exemple). Ce sont les plus grosses experiences, et je me force pas à garder un ecart entre elles, puisque c'est naturel pour moi : apres une forte dose de n'importe quoi qui t'a fais planer plusieurs heures, ben t'en redrop pas tout de suite.


Bien sur, je me tiens pas tout le temps à ce classement et il m'arrive d'abuser un peu, mais c'est rare et je me recentre apres, et ça fait un petit moment que je tourne comme ça sans probleme.

edit : payer Tiax ?! c'est bien la premiere fois que j'entends ça :finga:
 
Hey ya.

Pour ma part, des psychés que j'ai testé je n'en retiens que 3 que je consomme régulièrement. Les champignons, la mescaline, et le LSD (quand l'occasion se présente.. En fait que 2 :mrgreen: )

Pour la régularité... C'était bien plus régulier avant on va dire. Les conséquences psychologiques étaient bel et bien là, sans être très méchantes (j'avais vraiment l'impression d'évoluer en marge du monde, de ne plus en faire parti toallement). C'est toujours un peu le cas, mais j'ai pu prendre du recul par rapport à ça. (Pose de 6 mois maintenant, je compte m'y remettre bientôt avec des champis).

Dans les soirées avec du monde, je ne consomme que cannabis et alcool, puisque c'est ce que tout le monde consomme. Je ne me vois vraiment pas trippé avec du monde en fait, trop compliqué à gérer. T'sais la super question "mais pourquoi tu prends ça", les gens réticents à l'usage, les emmerdeurs, les gens qui prennent pas en compte ta perche et qui font nimp etc etc, brefs successions de mauvaises expériences à mes débuts, et quand je vois que même bien arraché avec alcool et canna c'est parfois bien dur à gérer, je me dis avoir fait le bon choix. Je sélectionne particulièrement les gens avec qui je trip, quitte à prendre ces produits puissants, autant vivre un trip de la meilleur façon possible, et ça se prépare. Je ne le fais plus à l'arrache, toujours bien préparé à l'avance, et n'hésite pas à annuler et remettre à la semaine d'après. Ouais j'suis maniaque.

Je ne ressens aucun besoin de consommer, et l'envie est facilement oubliable. Aucune médoc d'aucune sorte pris pour palier nimporte laquelle de mes conso, même alcool et cannabis. Tout se fait dans ma tête ^-^

Sinon j'ai arrêter d'essayer d'en parler avec les gens, hormis ici et avec mes compagnons de trip (quasiment jamais de sitter sobre à part une personne, mon meilleur ami, j'aime pas les sitters, ça pose trop de question, ça parle trop. CE N EST QUE MON AVIS PERSO HEIN, voir les conseils RDR à ce sujet, après c'est un choix). J'attends simplement que le sujet soit abordé, et généralement la discussion est vite close (pas par moi ^^). Bref, je considère mon "psychonautisme" comme quelque chose de très personnel, une passion en fait, ça ne regarde que moi et je la vis la plupart du temps en solitaire. Pour tout te dire, dans ma petite expérience de prise de psyché (3 ans à tout casser), j'ai trippé avec... 5 ou 6 personnes différentes. Alors que les trips se comptent en dizaines ^-^ Après ya les teufs et les grosses soirées, mauvais souvenir du début, sauf si isolation avec bon petit commité.

Voila voila.
 
Xon a dit:
T'sais la super question "mais pourquoi tu prends ça"
Celle la elle fait rire la premiere fois mais apres ....

Xon a dit:
Sinon j'ai arrêter d'essayer d'en parler avec les gens
Je pense aussi que ça modere un peu la conso d'etre presque le seul à faire ça. Je veux dire que tous mes potes, sauf peut etre un ou deux de temps en temps, ne tournent qu'au canna et à l'alcool.
 
groufette a dit:
(...) je suis prête à rémunérer Tiax pour ses services rendus à la communauté).

Trop cher pour toi, ma fille... (même s'il faut reconnaître qu'avec des contributions telles que le topic des bourrés, ça serait pas du luxe, héhé)

Plus sérieusement, en dehors de toute considération telle que la force de caractère/volonté et tutti quanti, les trucs qui m'aident le plus à y aller mollo sur la conso sont :

1) Une résistance naturelle à l'addiction, aka je fume que dalle (tabac ou weed) en dehors de quelques rares occasion festives, et je ne ressens quasiment jamais une envie de consommer dépassant en intensité l'envie d'un bon resto (par exemple). Après c'est pas absolu comme règle, je suis complètement addict au web, et la kétamine m'a méchamment violé (injection de flotte pour me calmer vers la fin), mais en règle général je suis assez chanceux à ce niveau.

2) Le fait que je ne prends que des psychédéliques, qui sont pour l'énorme majorité non-addictifs. Je n'ai personnellement aucune envie de me faire un trip chaque semaine vu que j'apprécie le fait de pouvoir reposer mon cerveau entre-deux en faisant des soirées plus tranquilles.

Donc pour résumer, je pense que pour arriver à bien intégrer sa conso dans une vie active (sa mère, on dirait une pub McDo, c'est horrible), ça aide bien de ne pas consommer autre chose que des psychédéliques (donc exit les amphèts, les BZP, médocs, et bien entendu les opiacés) en quantitée raisonnable et surtout surtout y aller mollo sur la weed, aka n'en fumer que dans des cadres festifs (une fois par semaine max).

Après, ce que je présente là c'est quelque chose qui marche pour moi et auquel je me tiens depuis plusieurs années. Ca marche (pour *moi*, une fois de plus) pas trop mal, j'ai aussi bien des potos qui consomment de d'autres qui ne prennent rien, je peux passer des semaines sans même avoir l'envie de faire un trip, je me démerde pas trop mal sur le plan académique/professionel et surtout j'ai jamais eu d'épisode grave lié à ma conso (le pire a été d'être recouvert de ma propre gerbe pendant 12 heures de bad, donc ça passe encore).

Le truc, c'est que y'a des mecs qui peuvent consommer opiacés, coke et tout le bazar et être tout aussi "bien" (pour ce que ça veut dire) dans leur vie que je ne le suis. Le problème, c'est qu'autant en temps normal ça se passe bien, autant il suffit qu'un événement dur arrive dans leur vie (rupture, licenciement, mort d'un proche, etc...) pour que la conso s'emballe d'un coup. Avec les psychédéliques, je ne vois vraiment pas comment ça pourrait être le cas.
 
Merci beaucoup pour vos contributions ! Je ne pensais pas qu'il y avait des "psychonautes du midi" (je suis pour ma part plutôt matinale. Malheureusement on trouve peu de gens dispo pour faire des fêtes le matin), mais si !
C'est vrai que le web peut aider...je pensais d'ailleurs qu'on pourrait poster sur certains topics psycho en vers (avec des rimes et tout et tout, voir en vers érotiques), ce qui découragerait de manière radicale ceux qui essaient de poster foncedés.

Je suis bien d'accord qu'avec les psychadéliques forts il y a peu de risques d'addiction (quoique la salvia en petite dose...). Par contre c'est vrai que pour moi les pétards au quotidien c'est ingérable sur le long terme quand on aime trop ça et qu'on a un boulot intélectuel (qui demande de réfléchir, d'écrire dans un style bien sous tous rapports, d'avoir l'air normal et sérieux -chiant quoi-). Mais c'est bien intéressant de voir comment les autres gèrent (sans tomber dans la coke).
 
Il faut s'occuper avant tout ! c'est l'ennuie qui nous pousse à passer le temps avec différentes drogues (canna surtout).

Sinon je ne parlerai pas de manque mais plutôt d'envie pour les psychés. Ce sont des drogues dures et il faut savoir laisser son cerveau se reposer comme dit plus haut.

Tiax a dit:
et la kétamine m'a méchamment violé (injection de flotte pour me calmer vers la fin), mais en règle général je suis assez chanceux à ce niveau.

(le pire a été d'être recouvert de ma propre gerbe pendant 12 heures de bad, donc ça passe encore).

Oua tu peux raconter vite fais ce qui t'es arrivés ?
 
Très bonne question groufette ! Je reviendrais...
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Un être ne peut il pas être autre qu'il n'est.
Ride The Snake ~To The Lake ~ The Ancient Lake
 
Tiax j'en reviens à ma proposition de paiement, pas découragée par le fait de t'imaginer croupissant 12 heures sous ta gerbe. Tout travail mérite compensation, d'une manière ou d'une autre ! Et bien hum, ce qui pourrait marcher ce sont les produits dérivés (accessoires de conso "design", fringues, lingerie exotique, cartes postale et autres posters), l'organisation de séminaires / conférences (et oui, voyons grand. La conférence internationale sur les psychadéliques survit bien à travers les années)...le tout estampillé "économie sociale et solidaire"
 
Laura Zerty tu as bien raison avec cette histoire d'ennui. Il faut s'occuper...le cerveau, tout le cerveau. C'est le plus dur pour moi car je peux faire tout plein d'activités (hum y compris le boulot) sans y être vraiment, en pensant à autre chose qui serait "vachement plus sympa".
 
Cette histoire de poésie je l'ai piquée sur un fil appelé "aujourd'hui j'ai rien pris" sur Doct...(aï je vais me faire taper sur les doigts), modéré par un gars qui s'appelle Lorrenzzzo et n'a pas son pareil pour inventer des jeux mobilisateurs et farfelus...mais pour un public plus vieux, et souvent alcoolique.

Sur psychonaut vue la liberté de ton les possibilités semblent infinies...
 
groufette a dit:
Cette histoire de poésie je l'ai piquée sur un fil appelé "aujourd'hui j'ai rien pris" sur Doct...(aï je vais me faire taper sur les doigts), modéré par un gars qui s'appelle Lorrenzzzo et n'a pas son pareil pour inventer des jeux mobilisateurs et farfelus...mais pour un public plus vieux, et souvent alcoolique.

Sur psychonaut vue la liberté de ton les possibilités semblent infinies...
*sqark te tape sur les doigts* :axe:

edit : et ouais on pourrait se faire un topic juste en vers, ce serait cool. Inauguré par Tiax et son talent de pouette, cela va sans dire.
 
Demain j'aurais faim.
Je suis bon aussi moi. :mrgreen:
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On est bon putain,on est bon.
:arrow: ,bon.
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Tu vins tu vis (je me censure sur une blague sur le "vit")
Tu parlas
Nous fûmes là pour toi
Maintenant viens nous éclairer de troublante poésie
 
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