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Clinique HP : des retours d'expérience ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion aure
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Bon c'était mon message mais j'ai fait une fausse manip qui l'a effacé alors Askhynê me l'a remis xD
 
Bon finalement c'était le message de Mélusine mais c'est moi qui le poste car elle l'a supprimé sans faire exprès... >.<
 
Y'a pas de soucis ^^ Merci pour les liens. Je regarderais tout ça. Figure toi que j'ai déjà envoyé un lien vers ce post à ma copine dès que Mélusine a posté son témoignage.

Sinon quand vous ouvrez l'éditeur avancé pour répondre à un post, il y a quelque part un bouton pour récupérer le contenu sauvegardé automatiquement (ça sauvegarde toutes les x secondes quand on tape un post).

J'ai un pote qui s'est sevré des benzo en accéléré à l'aide de fortes doses de vitamines et autres compléments alimentaires, en suivant une méthode décrite par un médecin. Ca a marché pour lui et la méthode lui convenait car il avait déjà une croyance positive dans les compléments alimentaires, et surtout une détermination en acier trempé pour se débarrasser des benzo au plus vite.
Voici le lien, c'est en anglais : http://orthomolecular.org/resources/omns/v10n09.shtml
 
Et est-ce que toi et ta copine avez de grosses douleurs ? Dans le dos et partout avec aussi parfois des symptomes comme la sclérose en plaque ou la polyartrite ?
 
Elle oui, elle a mal au dos, elle a très peu d'énergie. Enfin bon, ça fait un mois que je l'ai pas vu et on peut pas trop communiquer, elle est en vacance en famille peut-être que le changement d'environnement lui a fait du bien. Je l'espère pour elle. L'année dernière elle était en Italie avec ses parents, elle se sentait bien là-bas, à tel point qu'elle en a arrêté de boire et de prendre ses benzo pendant 3 jours. Je l'ai compris quand elle m'a dit au téléphone qu'elle allait très bien moralement mais qu'elle avait mal partout. Je lui ai dis d'aller prendre son benzo tout de suite sous peine de risquer de se mettre à convulser d'un moment à l'autre.

Mais ouais, elle a passé parfois des nuits à ne pas pouvoir dormir à cause du mal de dos.

Moi j'suis à fond de métha et les benzo j'en ai abusé que pendant un court temps. Maintenant ça commence à faire un an que je prends une faible dose quotidienne, j'ai réduis progressivement, je partais d'assez haut tout de même. Mais j'arrive pas à descendre en-dessous d'un cachet et demi de prazépam / jour. J'en étais à 10 au début, je me dis que c'est déjà mieux mais c'est vrai que c'est chiant que cette conso se prolonge.
 
Perso j'suis d'accord avec Rafshoo.. J'ai aussi fais des stages infirmiers en HP (en service d'admission pour être plus précises, donc y'avait tout types de cas) et j'ai vu l'utilité de ces unités. Je pense que c'est comme pour tout, ça dépends de où on tombe, et comme partout, il y a des bons et des mauvais soignants. J'ai jamais été quelqu'un qui était "pour" les traitement médicamenteux, je trouve qu'une thérapie est beaucoup plus utile, mais après ces stages, j'ai été forcé d'en reconnaitre l'utilité dans certains cas, notamment les psychoses. Y'avait de tout, des gens qui s'en sortaient, d'autres non. La plupart de ceux qui vivaient mal leur séjour était surtout des HO (hospitalisations obligatoires) mais ces cas là était surtout suite à des agressions qu'ils avaient commis, ou ceux qui étaient hospitalisé à la demande d'un proche, et qui n'avait pas envie qu'on les aide, pour une raison ou pour une autre. Ou tout simplement qui ne se rendaient pas compte de leur maladie.
Mais j'ai vu beaucoup de patients à qui leur hospitalisation leur a fait du bien . Après comme j'ai dis, c'est comme partout, il ya des bons et des mauvais soignants. Certains à l'écoute, d'autres non. Ce que j'ai le moins aimé c'était surtout les psychiatres qui donnaient vraiment l'impression, dans cette unité du moins, d'en avoir rien à foutre des patients et que leur pause déjeuner comptait + qu'un patient qui se sentait mal.
Mais c'est pareil, il y a des bons et des mauvais psy.. J'ai été suivi 5 ans par un psychiatre, et personnellement je le remercierais jamais assez de son écoute et de m'avoir permis de faire un gros travail sur certaines choses.
 
Tu vois c'est marrant, chez moi c'était l'inverse. Le personnel aide-soignant / infirmiers avait l'air plutôt mauvais, tandis que les médecins que j'ai vu avaient l'air de prendre leur travail à coeur. J'ai assisté à un entretien psy - patient, et la psy a pris le temps de me faire un retour et une analyse dessus, de façon agréable, je ne m'y attendais pas.

Moi aussi j'ai dis que j'étais d'accord avec Rafshoo hein :P Tout n'est pas blanc et noir. Mais le témoignage de Mélusine n'est pas un cas isolé. Et les psychoses que tu cites, combien on été provoquées justement par une médication commencée très tôt dans la vie ? On ne le saura pas. Ou par la maladie de la société, qui au lieu de traiter les conséquences ferait bien de revoir les causes.

De toute façon ça part en couille. J'étais dans un service d'urgence, une minuscule "prison", et certains patients étaient là depuis plus de dix ans. Les services se renvoient les patients entre eux, faute de moyens. Nos politiciens ont pleuré sur trois vitres cassées de l'hôpital Necker mais ça ne les a pas empêché de supprimer 22000 postes dans la santé en 2017. Tout ça fait que les dérives qui existent de base ne sont pas surveillées ou sanctionnées, et qu'il y a encore plus de dérives. De ce que j'ai vu des HP ça ne m'a pas du tout l'air d'un lieu sécurisé. Je suis d'accord avec Mélusine quand elle dit que ça devrait être l'apanage d'une infime fraction de la population. Et les médicaments psychiatriques, il n'y a pas à tortiller, on balbutie pour le moment sur le fonctionnement du cerveau, côté scientifique, donc ces médicaments sont de grossiers brouillons. Les patients sont surtout des cobayes et la manne financière qui veut que la maladie rapporte plus que la guérison à mis la médecine à l'envers.
 
Oui il y a des personnes pour qui la psychiatrie actuelle marche et est une bonne chose. Mais je rejoins Mélusine et Lotre, cela concerne assez peu de personnes et au final combien d'autres sont détruites par cette même psychiatrie ?

Les théories psychiatriques se sont construites dans cette société, elles sont donc logiquement liées aux idéologies de cette même société :

Le patient est un corps qu'on va réguler chimiquement (C'est du matérialisme poussé à l'extrême). Le patient est d'ailleurs obligé d'adhérer à "l'idéologie du médicament".
Le patient est seul : On ne peut pas venir avec sa famille ou ses amis alors qu'ils font partie de nous. Souvent les visites sont limités ou interdites pendant un temps. ça parait logique mais justement non (il faut remettre en cause tout ce qui parait évident)
Le patient est inférieur aux soignants : Alors ça c'est flagrant. Il n'y a pas d'égalité dans ces lieux. J'ai un pouvoir mental et physique énorme sur le patient. "Je suis celui qui sait comment ça marche ici et je sais même mieux que toi ce qui est bon pour toi alors tu vas m'écouter".
Le patient a peu de décisions personnelles : C'est le corps soignant qui prends les décisions à sa place

Comment peut on apprendre à aller mieux c'est à dire retrouver sa liberté de penser, son autonomie, son calme, sa joie dans un endroit qui est fermé, violent, morne, où on nous force à porter une canne et où on doit obéir aux ordres ?


Même si le parallèle est incomplet, je pense aux unités de "psy ambulance" dans certains festivals pour aider les personnes en bad trip (Oui, les bad trips et "la folie" c'est très différent mais y'a quand même à en dire) :

Des tapis, des coussins, de la musique douce, une atmosphère et surtout des gens bienveillants qui sont là pour toi (et par pour s'assurer que l'hôpital tourne bien comme il doit tourner !)

Discussion, Massage, Détente en fonction de tes besoins (ceux que tu exprimes). Ou juste Dodo dans un coin où tu te sens en sécurité. Franchement on peut pas s'inspirer de ça aussi ?
 
Tout n'est pas tout noir ou tout blanc, je ne dirais jamais le contraire.
Il y a quelques cas qu'un petit passage à l'hp peut bien aider mais pour combien de temps?

Ma première hospit m'a "sauvé" sur le moment. J'en ai fait pleins d'autres par la suite, et elles ont été cauchemardesques.

J'ai surtout connu les cliniques. Dans une, j'ai été suivie par un psychiatre qui était un gros PN. Il invitait ses jolies patientes au resto, couchait avec. Il m'a bien démoli.
Il a été viré de cette clinique mais pas radié de l'ordre des médecins, il exerce toujours, en libéral.

Sinon j'ai connu deux HP, dans deux régions éloignées de la France. Dans l'un, c'est vrai que globalement les infirmiers semblaient sincèrement vouloir aider les patients mais les médecins, eux, étaient culpabilisants et à chier. Comment sur deux entretiens de 5 mn l'un m'a affirmé que j'étais en psychose chronique? Là bas j'ai connu la chambre d'isolement. Raison officielle? Ils pensaient (à tord et sans preuves) que je me droguais et également parce que mon comportement dérangeait les autres patients (je pleurais tout le temps).
J'avais fait deux comas, ils pensaient que c'était des OD, ils m'ont fait des analyses sanguines. Lorsque je suis allée leur demander les résultats (oui j'ai dû le faire), réponse: énigme médicale. En gros j'ai manqué de crever deux fois là bas et je ne saurais jamais pourquoi.

Et le séjour en chambre d'isolement, ben c'est de la torture, je ne vois même pas à quoi ça sert, ce que ça peut avoir de thérapeutique. Non moi ça m'a laissé des marques.

Dans l'autre, j'étais souvent attachée, souvent parce que j'exprimais ma volonté de mourir. Aucuns soignants ne parlaient avec moi, non on m'attachait le temps que le tercian à dose de cheval me fasse de l'effet et qu'ils soient tranquilles. Les psychiatres avaient l'air plus humains mais les infirmiers et aides-soignants ... des tortionnaires ouais! Des larmes.

J'ai commencé à être sous cachetons à 14 ans. A cet âge, le cerveau n'est même pas finit. Nous sommes que des enfants!
Et on nous parle des dégâts du cannabis chez les jeunes...

On s'enfonce dans une énorme hypocrisie.

Comme dit Lotre, combien de psychoses induitent par les médicaments? J'étais devenue psychotique à la fin. Ça ne fait au final pas si longtemps que je n'ai plus eu de pertes de contacts avec la réalité. Aujourd'hui, je vais bien, perdurent ces accès de rage (là je peux avoir des envies de meurtres) et ces crises d'angoisse lorsque je suis en manque de benzo.

Chaque années le gouvernement supprime énormément de postes, on se retrouve avec peu de soignants pour énormément de patients. C'est une catastrophe.

Mon frère qui finit son internat en anesthésiste reanimateur m'a dit que ceux qui choisissait la psychiatrie c'était en gros pour gagner du fric sans trop se fouler. Tu m'étonnes.
 
Je valide à 300% piano-bar. J'ai la même vision que toi.
Je ne vais donc pas faire de la redite.

J'ai souvent eu ce fantasme pour soigner ces personnes en état de crise aiguë: comme des chill pour gens en gros bad, de la lumière tamisée, des coussins, de la musique douce et apaisante et surtout des personnes qui sont là pour leur parler, les rassurer, veiller sur eux-elles... ça marche! Même si effectivement un bad trip n'a pas la même envergure qu'un état de psychose aiguë genre BDA.

Malheureusement on n'est pas dans un monde de Bisounours ni au pays des licornes. Mais si vraiment on avait la volonté de soulager/aider un patient, il y existe des outils.

Je rajouterais qu'il n'y a aucune activités dans ces endroits. Tout tourne autour de la sainte Trinité: médocs, clopes, docs.

L'isolement est la pire des sentences pour un humain (animaux sociaux) en souffrance. Les visites sont très limitées et contrôlées, même le téléphone. On est totalement coupé du monde et surtout de nos proches.
Pire, l'entraide entre patients, tout ce qui nous reste, est sanctionnée.

Pour finir, "la fin ne justifie pas les moyens".
 
Je pense aussi que l'écoute est la chose la plus importante, malheureusement dans les institus français, ce n'est pas celle-ci qui prime.
Même en externe auprès des psychiatres, un rendez-vous ne dépasse jamais en moyenne 15 minutes et encore...
De façon général bien sûr.
Il existe bien sûr des psy qui prennent leurs patients au moins 30 minutes, mais ils se font rare.
De ce qu'il m'a été rapporté, les centres psy ne permettent pas l'écoute et le fait d'avoir des idées, on doit se plier aux règles et faire semblant d'adhérer au programme si l'on veut pouvoir en sortir (et évidement si l'on est là par obligation) et le rituel clope medoc dodo est plus que destructeur, la contention et l'isolement sont appliqués à tous vas et sans respecter la lois qui précise que ce genre de procédés ne doivent être appliqué que si la personne est réellement dangereuse pour elle même ou pour les autres et que tout n'a pas été essayé, vraiment en dernier recours !
Au contraire et sans doutes à cause du manque de moyens, on applique ces procédés dès que l'on veut punir les personnes afin qu'elles ne dérogent plus aux règles et ça deviens des outils de torture afin d'annihiler toute forme de "rébellion" au programme proposé par ces institus.
Au lieu d'écouter ces personnes et de leurs rendre une dignité, on les massacres psychologiquement afin de les plier à ces règles, pour qu'elles acceptent par la suite tout ce qu'on leurs demande de faire, comme adhérer à la médicamentation.
C'est pas pire que tout le reste du fonctionnement de notre société, mais je pense que ça reste un élément comme tout le reste, à revoir !
 
Perso j'ai eu de la chance : le premier psychOLOGUE qu'on m'a collé dans un CSAPA est génial :D J'ai pas vraiment de point de comparaison mais je me sens bien à discuter avec lui, et il m'a déjà apporté une aide concrète dans la vie.

C'est pour ça que j'orienterais de préférences les gens vers des psychologues que vers des psychiatres, car au moins si tu tombes sur un mauvais, il n'a pas la possibilité de te prescrire des camisoles chimiques et autres sabotages cérébraux.
 
Et puis même, en général les psychologue font ca par vocation et offrent un temps d'écoute 4 fois suppérieur à un psychiatre.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de psychiatre qui font ça par vocation, mais ils sont rare.
Surtout en secteur 1...
 
Je comptais me faire hospitaliser dans pas longtemps, ça donne pas envie vos témoignages :/
 
Malheureusement, les hospit sont loin d'être des cures de jouvence et à moins que tu sois prêt à commettre un délit très grave sur toi ou autrui...

C'est vrai que dans les CSPAPA j'avais rencontré des soignants vraiment bien dans l'ensemble. D'ailleurs, le seul psychiatre à la fois vraiment compétent Et humain qui m'a suivi (sur la pletore de psychiatres que j'ai vu) exerçait dans un CSAPA.

En repensant à mon passé, le tout premier psychiatre que j'avais vu à 14 ans, m'avait demandé si j'avais des attirances homosexuelles (devant ma mère). Comment dire?
 
Ils sont fous ces psychiatres xD
 
Je dois saluer le témoignage de Mélusine, qui est bien fidèle à ce qui se trame là bas :/
Je ne vais pas m'étendre, je ne ferai que citer des exemples qui confirmeront ses dires...
C'est terrible.
Courageux de ta part de partager ça ici comme ça.
 
L'hp j'y suis passé l'année dernière, c'est clairement pas une cure de jouvence. Se reposer ? C'est pas vraiment le cas, entre les médocs qui te font regarder TPMP avec autant d'intérêt que le premier Bardo, les soignants qui peuvent être exécrable (bah ouais, faut apprendre la frustration aux connards de junkies). Puis, dès que tu montres le moindre signe de tension, ça va être un calmant. ça fonctionne pas ? Seconde intention : un calmant encore plus fort. T'es encore un vénér ? Bah on va te mettre le pyjama bleu, les surchausses, tu vas être attaché et piqué.
L'isolement aussi, quand on t'enferme dans ta chambre avec comme seul contact humain le moment des traitements et la bouffe.
T'as pas fin, la bouffe te plait pas ? Perfusion l'ami.
Le personnel soignant à des doutes sur tes visites ? Bah tu as plus le droit aux visites.
Le personnel aime pas ta gueule ? Bah tu vas te faire emmerder jusqu'à être sédater.
Puis bon, faut aussi savoir que dans plein de cliniques, le seul genre de traitement proposé c'est "AD + Benzo + Ciao" , ou "Neuroleptique, Benzo, Ciao".
En ressortant de mon hospitalisation j'me souviens que j'étais plus défoncé avec mes médocs que je ne l'ai jamais été avant, à la limite de la débilité.
Ajoute à ça ceux qui ne veulent pas être là, qui se montent la tête entre eux, qui font paranoyer tout le monde (soignant, patients) et t'as un bon cocktail.
T'as aussi tous les patients qui vont te faire badder (un schyzo en pleine décompensation, un alcoolo qui convulse, un parano qui va se mutiler), et ça c'est la cerise sur le gâteau.
Pour moi pour se reposer, l'HP c'est la pire de merdes.

AAAAAAH, j'avais aussi oublié de préciser que t'as des soignants sans scrupules qui te proposent de te faire passer des trucs des fois. Super le sevrage !
 
J'ai fais de l'HP il y a quelques années, une fois pour depression et 2 ou 3 fois a cause de la drogue. Je ne parle pas des fois pour la drogue car c'était juste le temps de passer des effets néfaste de celle ci.
En tout cas pour la depression j'étais dans une clinique spécialisé pour ça, et ça m'avait bien aidé : en temps normal ce genre de trouble sont des choses dont on ne peut pas forcement parler en société ni forcement avec l'entourage proche, mais en HP tout le monde vient basiquement avec des "probleme", et l'ambiance est plus détendu, on peut s'ouvrir plus facilement, les gens sont compréhensif, et permet d'aller mieux (je parle des autres patient, les psy que j'ai eu y sont aussi mais bon c'est leur travail).
Je n'ai jamais connu ce dont tout le monde parle, etre gavé de médoc ect. Bon apres je n'étais pas pénible avec les médecins ni rien.
 
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