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Clinique HP : des retours d'expérience ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion aure
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aure

Glandeuse Pinéale
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Hello,

j'ai cherché sans succès dans ce forum et ailleurs des retours d'expérience sur des séjours dans des cliniques spécialisées pour faire une petite cure de repos.
Avez-vous déjà fait un séjour dans un établissement pour faire un break (came / medoc / alcool) et vous reposer un peu le cerveau ?
Je suis entrain de chercher un établissement et j'aurais bien aimé avoir des retours d'expérience.

J'ai repéré une clinique dans le sud est de la France qui m'a l'air pas mal avec psy/medecins + activités diverses pour occuper les journées. En avez-vous entendu parler à tout hasard ?
 
Alors,de mon expérience personnel, tu vas trouver beaucoup de consommateurs et comme ils ne sont pas tous décidés à stoper vus que certain sont placés par le juge....tu vas vite être tenté de boire ,fumer ,sniffer tes médoc et t'envoyer la première nympho vérolée ou fille en manque d'affection qui passe. Il est quasiment inévitable de passer à coté de prescriptions médicale lourdes. Tout débordement est sanctionné soit par renvois soit par séance de cellule capitonnée. mais tu as droits à un électroencéphalogramme couvert par la secu. reste à savoir ce que tu recherche...?Oui ca repose le cerveaux mais c'est de loin l'environnement le plus débilitant que je connaisse .ceci dit,si tu cherche 1heure d'expression corporel avec des dépressifs et 1 heure de piscine avec des toxicomanes entre les heures de cantine .fonce!!!y as plein de monde qui t'attend la bave aux lèvres.
 
j'ai fais paul brousse à Villejuif, c'était top la medre, trop d'ennuis rien à faire à par fumer plein de clope,la bouffe est dégeux, j'était venue pour la mdpv, la mxe, et le cannabis, ils ne mon donné que de l'atarax les cons, j'ai jamais été accroc au benzo.......

je suis rentré en plein craving de tout, et resortie 2 jours avant la fin de la cure alors que je devais faire une poste cure, pour dire telement j'ais pas aimer

ps: je suis un boullet je parle de cure pas d'hp!
 
Tu cherchais plutôt dans le sud ? Et je n'ai pas compris tu recherches plutôt genre clinicique tranquille où se poser où un endroit vraiment post-cure où on nous bouge le cul ?

Parce que dans le genre post-cure t'as le CRT le Kaïros dans le 78 qui est vraiment très bien, au top je dirais même, ca dire un mois et demi, mais faut être sevré quand t'arrives car t'as direct des activités ! Généralement ils préfèrent qu'on sorte de cure avant. Du coup personnellement je m'étais tapée trois semaine et demie à l'hôpital Marmottan juste avant donc voila ça n'a pas été trop dur du coup,
 
Ah! L'HP...
J'y ai fait deux séjours, à l'EPSM. Je pense avoir été dans un endroit assez correct, mais il y avait quand même un peu de tout là bas. Entre les types qui font peur et qui se font escorter par une armée d'infirmiers, ceux qui piquent du nez complètement sédatés, ceux qui se tapent des délires chelous, d'autres qui font vraiment des trucs bizarres... Au début il y a de quoi se sentir à la masse. Il y a malgré tout des gens avec qui ont peut discuter et bien s'entendre, certains sont sympa et équilibrés, d'autres non. Chaque patient à sa propre histoire, ils sont là pour des raisons diverses et variées, à cause de leur santé ou des aléas de la vie. Oui, il y a souvent des joints au coin fumeur, le personnel ferme les yeux là dessus, comme ça c'est pas de leur faute, ils ne veulent pas de problèmes.
Ha l'hôpital psy c'est une belle expérience, on est à l'écart de tout, il ne se passe pas grand chose, c'est le grand calme, les trois quart du temps (sauf si c'est le bordel dans ta tête ^^). La plupart des infirmiers sont à l'écoute et sont là pour t'aider. Dès fois tu peux entendre quelqu'un qui souffre le martyr, mais bien vite la dictature des médocs reprend le dessus. Quand on reste trop longtemps à l'hopital et surtout dans sa chambre, on se retrouve seul avec soi même en quelque sorte, c'est enrichissant d'un côté mais ça peut vite devenir angoissant.
À la sortie, il faut se réhabituer, reprendre les habitudes car on était complétement pris en charge. On se sent aussi un peu déphasé: le retour au bruit, à la ville, au monde on a l'impression d'y être étranger pendant quelque temps.
Voilà mon ressenti sur ce que j'y ai vécu
 
J'ai fait plusieurs cures et une post-cure (sans parler de l'hp).

Mon avis:

Dans un premier temps la psychiatrie (que l'on exerce dans ces endroits) m'a bousillé, bien plus que la came et l'alcool.
Il faut savoir que l'on te donnera un traitement, que tu seras libre ou pas d'accepter si tu t'y rends de ton libre arbitre. Qui dit traitement dans notre cas dit benzodiazepines (je suis en sevrage et je peux vous assurer que je n'ai jamais autant galérer à arrêter un prod que mon tranxene), souvent des Anti-dépresseurs voir des neuroleptiques (l'artillerie lourde quoi). Comme beaucoup, ces produits m'ont massacré.
Je souligne que j'ai arrêté toutes les drogues, l'alcool et les médocs (reste les benzo). J'ai arrêté sans les psy, les infirmières & co.

Je pourrais écrire un pavé sur le désastre des médicaments psychotropes, mais je n'ai pas la force ce matin.
Les gens qui se souviennent de moi, se rappelleront dans quel état j'étais. Certes je tapais de l'actiskenan mais j'étais sous cachetons surtout.
À la base un psychiatre m'avait prescrit des anti-dépresseurs et des benzo lorsque je n'étais qu'une ado, que j'étais anorexique et que je fumais un peu trop de shit. De là, tout à commencé à s'enchaîner, j'ai développé des symptômes, on m'a refilé des neuroleptiques et des thymoregulateurs avec les étiquettes de bipolaire et de borderline. Il y a trois ans au final j'étais "schizo-affective".

Aujourd'hui, bien que je passe par des moments de mal être brefs, essentiellement dû au sevrage des benzo, je n'ai jamais été aussi bien (en tout cas mes proches me retrouvent telle que j'étais lorsque j'étais gamine et jeune ado).

L'autre raison: les soignants dans ces endroits là, même les addictologues n'y connaissent rien en matière de sevrage, ils sont à côté de la plaque. Et surtout, il ne faut pas s'attendre à être sevré en un mois, cela prend des années.

Dernier point: dans ces endroits là, on trouve de tout, des mecs qui sortent de taule et qui essaieront de te refiler des trucs, des alcoolo qui craquent et qui te convieront à faire une escapade dans le pmu du coin ou de picoler à l'abri dans l'enceinte de l'établissement, ceux qui troqueront leur subu contre autre chose, les gros morts de faim (quand t'es une nana ça peut aller très loin), des patients qui pètent complètements les plombs (c'est jamais beau à voir, alors quand on est en sevrage...).
Beaucoup s'y retrouvent, parce qu'ils n'ont plus le choix. Certains parce qu'ils sont en obligation de soin placés par la justice. La grande majorité n'ont pas envie d'arrêter, ce qui explique que dans ses endroits là, je n'ai jamais vu autant de prods circuler.


Voilà, par contre, si tu es accro à l'alcool et aux médocs (benzo j'imagine), il est illusoire de croire que l'on peut s'en sortir seul. La dépendance physique est beaucoup trop forte. Il te faudra trouver dans un premier temps une équipe vraiment compétente en matière de sevrage, un soutien énorme et même totalement changer ton mode de vie.

Il faut revoir sa vie et ses fréquentations de A à Z. S'entourer de personnes véritablement bienveillantes et surtout s'occuper sainement car il n'y a rien de pire que l'ennui.

Je ne sais pas quel âge tu as ni où tu en es avec les dépendances, je peux donner des conseils qui peuvent sembler bateau mais surtout tout dépend du stade de dépendance aux médocs et à l'alcool. On ne rigole pas avec ça, un sevrage à l'arrache peut être fatale.

Ce renseigner au maximum sur les produits que l'on veut arrêter est primordial. On ne peut rien faire sans savoir contre quoi on se bat.

Amicalement, Mélu
 
J'ai fait plusieurs cures et une post-cure (sans parler de l'hp).

Mon avis:

Dans un premier temps la psychiatrie (que l'on exerce dans ces endroits) m'a bousillé, bien plus que la came et l'alcool.
Il faut savoir que l'on te donnera un traitement, que tu seras libre ou pas d'accepter si tu t'y rends de ton libre arbitre. Qui dit traitement dans notre cas dit benzodiazepines (je suis en sevrage et je peux vous assurer que je n'ai jamais autant galérer à arrêter un prod que mon tranxene), souvent des Anti-dépresseurs voir des neuroleptiques (l'artillerie lourde quoi). Comme beaucoup, ces produits m'ont massacré.
Je souligne que j'ai arrêté toutes les drogues, l'alcool et les médocs (reste les benzo). J'ai arrêté sans les psy, les infirmières & co.

Je pourrais écrire un pavé sur le désastre des médicaments psychotropes, mais je n'ai pas la force ce matin.
Les gens qui se souviennent de moi, se rappelleront dans quel état j'étais. Certes je tapais de l'actiskenan mais j'étais sous cachetons surtout.
À la base un psychiatre m'avait prescrit des anti-dépresseurs et des benzo lorsque je n'étais qu'une ado, que j'étais anorexique et que je fumais un peu trop de shit. De là, tout à commencé à s'enchaîner, j'ai développé des symptômes, on m'a refilé des neuroleptiques et des thymoregulateurs avec les étiquettes de bipolaire et de borderline. Il y a trois ans au final j'étais "schizo-affective".

Aujourd'hui, bien que je passe par des moments de mal être brefs, essentiellement dû au sevrage des benzo, je n'ai jamais été aussi bien (en tout cas mes proches me retrouvent telle que j'étais lorsque j'étais gamine et jeune ado).

L'autre raison: les soignants dans ces endroits là, même les addictologues n'y connaissent rien en matière de sevrage, ils sont à côté de la plaque. Et surtout, il ne faut pas s'attendre à être sevré en un mois, cela prend des années.

Dernier point: dans ces endroits là, on trouve de tout, des mecs qui sortent de taule et qui essaieront de te refiler des trucs, des alcoolo qui craquent et qui te convieront à faire une escapade dans le pmu du coin ou de picoler à l'abri dans l'enceinte de l'établissement, ceux qui troqueront leur subu contre autre chose, les gros morts de faim (quand t'es une nana ça peut aller très loin), des patients qui pètent complètements les plombs (c'est jamais beau à voir, alors quand on est en sevrage...).
Beaucoup s'y retrouvent, parce qu'ils n'ont plus le choix. Certains parce qu'ils sont en obligation de soin placés par la justice. La grande majorité n'ont pas envie d'arrêter, ce qui explique que dans ses endroits là, je n'ai jamais vu autant de prods circuler.


Voilà, par contre, si tu es accro à l'alcool et aux médocs (benzo j'imagine), il est illusoire de croire que l'on peut s'en sortir seul. La dépendance physique est beaucoup trop forte. Il te faudra trouver dans un premier temps une équipe vraiment compétente en matière de sevrage, un soutien énorme et même totalement changer ton mode de vie.

Il faut revoir sa vie et ses fréquentations de A à Z. S'entourer de personnes véritablement bienveillantes et surtout s'occuper sainement car il n'y a rien de pire que l'ennui.

Je ne sais pas quel âge tu as ni où tu en es avec les dépendances, je peux donner des conseils qui peuvent sembler bateau mais surtout tout dépend du stade de dépendance aux médocs et à l'alcool. On ne rigole pas avec ça, un sevrage à l'arrache peut être fatale.

Ce renseigner au maximum sur les produits que l'on veut arrêter est primordial. On ne peut rien faire sans savoir contre quoi on se bat.

Il y a des différences énormes entre cliniques et hp. L'hp c'est du lourd, impossible de ne pas être sous traitement là bas, et traitement lourd. On se retrouve avec des cas très lourds, il n'y a pas de véritables soins là bas, on règle le problème avec les médocs (on voit un psychiatre une fois/semaine dix minutes pour parler traitement), les infirmières peuvent être pas cool du tout, on sait quand on rentre mais jamais quand on ressort, à la sortie on se retrouve totalement déphasé et même plus capable de s'occuper de soi. Le monde extérieur nous fait très peur, car l'hôpital est un cocon (on est coupé de tout).

Les cliniques sont bien plus soft et encore.

Il faut savoir qu'il y a de la maltraitance dans les hp, chambre d'isolement, contentions... perso je suis encore traumatisée, ça restera en moi.

Je ne conseillerais jamais se genre d'endroits. Se faire accompagner oui, c'est même au début souvent nécessaire, mais pas de se faire enfermer.

Amicalement, Mélu
 
Je bosse en temps qu'infirmier et ce que tu dis me parle beaucoup. Je n'ai pas non plus l'envie de rentrer dans les détails maintenant mais les hôpitaux psychiatriques sont de vrais cauchemars.

C'est bien que tu aies pu / voulu en réchapper ! Même si ça laisse des traces comme tu dis.
 
Tu as été infirmier psy?

Je dois dire que je m'en suis sortie parce que j'avais le choix entre mourir ou vivre.

Mon chéri (Askinée ici) m'a énormément aidé, mes animaux aussi.

Je vais souvent me balader avec mon chien au Vinatier (le plus grand hp de la région Rhône-Alpes) et je croise parfois des patients (la plupart ne sortent pas dans l'immense parc, ils restent enfermés) qui viennent caresser mon chien, ça me fait bizarre, je sais leur parler, caresser un gros toutou tout poilu leur fait plaisir, je suis toujours très émue.

Juste je ne sors pas de clopes quoi.

Ouais aussi je n'ai jamais vu autant de vols là bas, je me suis faite faucher un peu de thune, du tabac et un portable.
 
Tu confirmes les mots que je disais il y a quelques jours : j'ai peur de l'HP. Ca fait des dégâts et ton message en est un témoignage de plus.
Sans parler des aides-soignants prédateurs sexuels et autres saloperies qui se passent dans ces lieux.
Comment faire comprendre à quelqu'un qui se dit dépressif qu'il doit déjà arrêter ses saloperies de médocs à doses de cheval pour retrouver petit à petit un état sain... Ton message me sera peut-être utile.

Et au-delà de ça, je te remercie mille fois pour ton message. Ca me fait quelque chose de lire ça. Ca me rappelle quand je suis allé voir ma copine à l'HP. Et ça m'fait penser qu'il faudrait revoir les choses en profondeur... C'est la société qui est malade, si ce n'est l'humanité.

J'ai fait une semaine de stage infirmier en psychiatrie avant de me barrer de là. J'ai l'impression d'y avoir passé un mois, et en tant que patient en plus. Les collègues n'en avaient rien à foutre quand je leur ai signalé qu'une patiente m'avait confiée sont envie de mourir parce que deux autres patients la harcelaient. Par contre ils l'ont engueulé à midi quand elle a refusé de manger. Et ce matin où j'ai failli me barrer lorsqu'un collègue à sortie une "blague" à propos de laisser une patiente se faire violer par les autres. Personne n'a rit. Ce n'était pas une blague, mais sa névrose à lui qui s'exprimait.

Et effectivement je me rappelle de toi. Ca fait plaisir de voir à quel point tu as changé de ton. Tu allais vraiment mal ça se voyait. Ca fait partie des belles choses qui se sont passées sur ce forum, votre rencontre :)
 
Oui l'humanité est malade.

Nous sommes gouvernés par des psychopathes qui n'en ont que faire des petites gens, et ceux qui tirent les ficelles sont quand même les lobbyistes et les plus gros sont ceux des firmes pharmaceutiques! En plus notre cher président est copain avec eux (génial non?).

On se targue des progrès de la médecine, notamment psychiatrique. Ok avant il y avait ce qu'on appelait les aliénés, enfermés à vie avec des méthodes dignes de l'Inquisition Catholique.

Depuis un siècle on prescrit des médicaments qui agissent sur la psyché et bouleversent l'équilibre cérébrale. Les patients font des hospitalisations courtes, mais deviennent abonnés aux institutions psy, sous le joug de leur psychiatre, totalement ralentis par les cachetons qu'ils prennent tous les jours. Plus capables d'avoir de jugement sur ce qu'ils vivent et endurent, et encore moins de recul.
Le médecin tout puissant leur affirment qu'ils ne peuvent pas se passer de traitement, ils devront les prendre à vie.

Je pense qu'une infime minorité de personnes devraient recevoir ce genre de molécules, infime. Ceux qui présentent un réel danger pour autrui. Mais en réalité, énormément de gens sont sous traitements, ça devient l'escalade, toujours plus de médicaments sont ajouter pour contrer les effets (symptômes) dû aux médocs qu'ils recevaient à la base.

J'avais des pertes de contrôle très graves sous anti-dépresseurs et benzo, des troubles psy apparaissait au fur & à mesure, on en rajoutait une couche. Les Anti-épileptiques me rendaient suicidaire, les neuroleptiques très dépressive voir psychotique.

Du temps de nos grand-parents, même de nos parents, les gens n'étaient pas aussi malades, très loin de là. Les fous représentaient encore une fois une infime partie de la population; aujourd'hui, les malades psy représentent une très grande partie de la population. Y a du pognon qui brasse en dessous, sans être complotiste.

Chaque fois que le DSM est réédité, il s'épaissit effroyablement, il y a de nouvelles pathologies...

Trop de personnes prennent des benzo, somnifères et anti-dépresseurs en banalisant totalement la chose. Les dégâts se font ressentir parfois sur le long terme, parfois très rapidement.

Les effets secondaires sont graves, la liste est longue et encore il n'y a que peu d'études scientifiques.

Perso, combien de fois on me disait que je prenais beaucoup trop de médocs, qu'il était urgent que je fasse quelque chose, et j'étais totalement imperméable à ce qu'on me disait. Non j'étais vraiment malade et donc je devais écouter les psy et bouffer mes pilules. Me faire interner aussi, au final ça me rassurait.

J'ai été sur un forum pour bipolaire: attention là bas on vous fait clairement comprendre qu'il ne faut en aucun cas arrêter son traitement et qu'on en a besoin, cela même si notre état de santé physique est en péril. Et on vous sort des monticules interminables d'études scientifiques (que j'ai bien lu hein).

Lorsqu'on stoppe un médocs, on est très mal, alors c'est la maladie qui revient. On ne pense pas aux symptômes de sevrage abominables qui se manifestent. On parle d'effets rebonds.

Ensuite oui il y a clairement de la maltraitance très grave dans les hp, même dans les cliniques. Certains aides-soignants se font du business sur le dos des patients (je vous laisse imaginer comment), beaucoup de patientes se prostituent pour du tabac ou de la bouffe (pas que des femmes d'ailleurs), il y a des viols sur lesquels les soignants ferment les yeux.

Je vais paraître affreusement pessimiste, mais de toute manière l'humanité court à sa perte, la planète est foutue.

Tout ce que l'on peut faire en tant qu'individus à notre échelle, c'est limiter les dégâts, aider les êtres qui peuplent notre planète comme on peut, se tenir la main plutôt que se tirer dessus.

Tant pis si on n'est pas parfait, qui l'est?

Plus personne ne croyait en moi, on me pensait foutue et déjà morte. Aujourd'hui, je vais bien, je suis tout le temps dehors, je m'occupe de mon chez moi, de mes animaux et des personnes qui me sont chères. Je recommence à lire, je ne m'ennuie plus, bref je vie! Ne perdez pas espoir, si moi je m'en suis sortie, d'autres le peuvent aussi.
 
Ce qui me met vraiment en boule c'est que tout ces gens qui sont enfermés, confinés ; ces gens qui ont des pathologies plus ou moins marquées (et plus ou moins causées par les traitements je te l'accorde complètement), sont enfermés les uns à proximité des autres et ne sont absolument pas protégés.

En cours on apprenait que l'hôpital psychiatrique doit être un lieu sécurisant pour les patients. Comment mettre ça en perspective avec le fait que quand je dis à des infirmiers psy qu'une patiente envisage le suicide car d'autres patients la chahutent, ces infirmiers et infirmières me répondent « Oh mais elle arrête pas de les chercher aussi ». Bref ils ne vont rien faire pour la sécuriser, elle.

Comment mettre ça en perspective avec les avances sexuelles insistantes et ignorantes des refus que faisait un aide-soignant à ma copine qui était bien obligée de les subir puisqu'elle était enfermée là avec lui.

Effectivement selon la dernière mouture du DSM nous sommes tous psychiatriquement malades. C'est une pathologie que d'être triste aujourd'hui. On ne te laissera pas faire le deuil d'une personne chère que tu viens de perdre en la pleurant : on te donnera des cachets pour que tu arrêtes de pleurer. La dictature du bonheur a fini par faire de gros dégâts.

J'ai pu remarquer deux choses par rapport à la psychiatrie. Premièrement, les personnes qui ont reçu des médicaments psychiatriques très tôt dans leur vie, pendant l'enfance ou l'adolescence, développent souvent de plus en plus de symptômes au cours de leur vie et nécessitent toujours plus de médicaments. Alors que parfois ça a commencé par une simple insomnie infantile. Mais les parents psychiatres sont souvent les pires : pour eux il est interdit d'accepter que l'enfant vienne dormir dans le lit des parents.

Deuxièmement, la psychiatrie est comme une entité possessive. Ils avaient ma copine enfermée dans leurs locaux, avec un certains traitement. Ils ont fini par la laisser partir, mais pas sans lui doubler son traitement. Il n'y a rien de logique ni de justification médicale. C'est juste qu'ils ont besoin de patients pour exister. Si la psychiatrie ne te possède pas dans ses lieux, elle te possèdera en s'infiltrant en toi. Comme tout système, c'est une entité dont le but principal est de survivre.
 
En cours effectivement on apprend que l'hôpital est un lieu pour mettre en sécurité un patient dangereux pour lui-même.
J'ai été victime de viols, je me suis retrouvée enfermée avec des violeurs et des pédophiles, comment ne pas péter une durite?

Une fois j'étais venue parler à une infirmière qu'un patient avait tenté de me violer, sa réaction a été que j'avais des comportements inadaptés, en gros c'était de ma faute.

Beaucoup de patients se suicident à l'hp, même en clinique. En 2014, en clinique, une fille s'était pendue dans sa chambre.

Mon meilleur ami avait fait un séjour en clinique, la dernière de sa vie, il avait négocié une perm pour s'acheter une voiture. Il a été retrouvé pendu chez lui.

Je stoppe là les exemples.

On psychiatrise absolument tout; n'importe quelle personne a au moins une pathologie psy si l'on se réfère au DSM V ou à la CIM 10. La tristesse est une pathologie, tout comme l'hypersensibilité; même être trop joyeux est pathologique.

Comme tu dis, on rend le travail de deuil impossible: je commence seulement maintenant à le faire alors que j'ai perdu des personnes proches il y a plusieurs années. Je parle des deuils, mais il en va de même pour toutes les épreuves de la vie, les trauma...

J'ai été mise sous psychotropes très tôt (père medecin). Aujourd'hui, les gamins trop agités sont sous Ritaline. Même nos animaux de compagnie se voient administrer des benzo !

Je ne dis pas que tous mes problèmes viennent de la psychiatrie (j'ai eu une enfance et une adolescence difficile ),mais elle ne m'a guère aidé, pire elle s'est contenté de m'achever.

A l'hôpital, les patients sont totalement déshumanisés.
Quand à la base on un problème d'identité, lorsque la moindre de nos actions, émotion et autres et jugée pathologique, comment espérer se construire?

À 31 ans je dois TOUT reconstruire sur un monticule de cendre. C'est le travail de ma vie.

Tant pis pour ceux qui me balancent que je vie sur le dos de la société. C'est sûr qu'elle m'a bien aidé... Je vie des aides sociales pour l'instant, je reapprends à fonctionner, je profite de la vie autant que je peux et je savoure beaucoup de choses très simples.
 
Wow... ça réveille pas mal d'émotions de vous lire.

Tu es forte Mélusine ! Je te souhaite la paix

J'ai vécu les hôpitaux psy qu'en stage mais c'était déjà trop. Ce sont des prisons où les barreaux se mangent. Nous sommes les matons, les détenteurs de savoir, ceux qui veulent du bien et ont trop de convictions. Franchement j'ai rarement vu des endroits plus destructeur de l'Homme. A part peut être certaines maisons de retraites.

Les hôpitaux en général y'a beaucoup de choses à en dire... Une société malade ne peut produire que des structures malades. Je pense aussi que vouloir le bien d'une personne est parfois la pire chose qu'on puisse faire pour elle. Surtout quand on est convaincu de savoir comment lui faire du bien.

Bisous à vous
 
Bonjour à toutes et à tous !

Je voulais réagir aussi à ce sujet, je n'ai pas vécu l'hp et heureusement quand je vois comment ça s'est passé pour ma Mélusine...
J'ai été une fois voir un psy parce que j'étais naïf et que je trainais de lourds démons depuis un paquet d'années.
L'entretien a duré 15 minutes, durant lesquels il m'a été proposé d'aller en HP, ce à quoi j'ai répondu par un refus.
Je suis ressorti avec la promesse que je n'allais plus souffrir de mes maux et que j'allais retrouver une vie normale avec les produits que la psy m'a prescrite.
J'ai été violé durant mon enfance et la psy a fortement appuyé ce fait en me demandant non pas si j'en souffrais dans ma vie, mais plutôt si j'avais moi même envie de violer des enfants, si j'avais des fantasmes homosexuels et des envies de violence envers autruis.
Je suis reparti un peu choqué par ces questions et avec une ordonnance pour un sac entier de médicaments.
Lithium + depakote + abilify + un antidepresseur.
J'ai commencé mon traitement comme il était stipulé de le faire par la posologie indiquée et j'ai très vite commencé à me sentir très mal et devenir un zombie, au boulot mon patron m'a demandé ce que je prennais comme drogue et de retourner à ma bonne vieille kétamine parce que là c'était ouf l'état dans lequel je me trouvais.
J'ai continué de fumer des joints au début, j'avais averti la psy que je fumais et elle me disait qu'il n'y avait pas de contre indications mais qu'il fallait que j'arrête pour aller mieux.
Lorsque j'ai vu que fumer me mettais si mal, j'ai arrêté pendant mon "traitement" qui me faisait de plus en plus de mal.
À la fin c'était tellement bizarre (j'ai fais ça 2-3 mois), je commençais à deveni vraiment fou.
J'entendais mes collègues se foutre de moi tout le temps et je me sentais persécuté par tout le monde.
Le problème c'est que je les entendais se foutre de moi violement alors qu'ils n'étaient même plus présent...
C'est là que les discours de personnes "malades" qui disaient toutes que c'était la psychiatrie qui les avaient rendues comme ça et que c'était juste un complot des lobbies pharma pour rendre les gens dingue et pouvoir les droguer à leurs guise afin de se faire du fric, ont commencé à faire echo en moi.
À l'époque je me disais qu'ils étaient juste complètement parano et comme on dit, les gens "malades" se pense souvent "normaux" et sont très parano envers leurs soignants...
Je partage maintenant ce point de vue et si je n'avais pas vécu des choses de fou sous dxm, je pense que je serais rentré à fond dans se délire de persécution avec hallucinations auditives plutôt construites.
En effet je devenais schyzo au sens populaire, j'entendais des voix et elles me persécutaient.
Heureusement que j'ai su faire la part des choses en me disant que ça ne pouvait pas être réel, vu que les personnes que j'entendais n'étaient simplement plus présentes physiquement.
J'ai donc arrêté ce "traitement" qui me transformait en zombie psychotique et suis retourné à ma kétamine comme me l'avait suggéré mon patron.
Je suis allé tellement mieux, d'un seul coup et je n'ai plus jamais entendu des voix.
Sachant aussi que pendant mon "traitement" j'étais vraiment déprimé et ralenti et surtout déprimé d'être aussi ralenti, mais pas que...
Cette expérience a été la seule que j'ai faite avec la psychiatrie et heureusement d'ailleurs.
Quand j'ai rencontré Mélusine, on était tous les deux très mal et très accroc aux opiacés, stimulants, etc...
On a tout arrêté ensemble en se soutenant l'un l'autre.
Ça a été finalement plutôt simple, je n'ai personnellement pas vraiment ressenti ce sevrage tellement j'étais heureux d'avoir fais cette rencontre.
Mélusine aussi visiblement, même si on avait fait un petit écart en rentrant de teuf avec une petite injé d'oxy.
On était bien tous les deux, malgré d'énormes instants de folie de la part de Mélusine qui perdait totalement pied avec la réalité asses souvent.
Je devais lui administrer du tercian pour la calmer prèsque un jour sur deux.
Je me disais qu'elle, avait par contre de réels problèmes psy.
Après on a évolué tous les deux ensemble et après quelques temps elle devenait de moins en moins délirante.
Elle a peu à peu écarté les neuroleptiques pour les stopper définitivement et depuis elle n'a plus jamais fais ce genre de délire, il lui reste des acces de rage et de pétage de plomb et je pense fortement qu'il faille les imputer aux benzodiazépines surtout après avoir penché sur le sujet.
Je l'ai un peu trop encourager à réduire ces benzo, sans m'être renseigné et déjà qu'il y a de réels effets de sevrage aux neuroleptiques alors qu'on en parle pas, pour ce qui est des benzo les effets sont dėsastreux aussi bien sur le plan psy que physique.
C'est tellement facil et sourtout pas dangereux d'arrêter l'héroïne à comparer des benzo et surtout quand on arrête trop rapidement les benzo on peut avoir des dommages irréversible au cerveau et même l'héro ne provoque pas de dommages irréversible comme ça..
On pense maintenant qu'il faut vraiment y aller en douceur et que quand elle sera seuvré totalement, elle n'aura plus de trouble de l'humeur comme ca, comme toutes celles et ceux qui on pu le faire et qui heureusement grâce à internet partagent des témoignages toujours plus nombreux qui glace le sang sur ces produits.
Donc ok, ça peux sauver des vies, mais tout comme l'hero, combien de fois je n'ai pas tenté de me suicider parce que je m'étais fixé, ca veux dire que tout n'est pas tout noir et tout blanc au sujet de l'hero ?
Je sais pas... C'est le matin et cette question me fait déjà mal à la tête...
 
C'est vrai Rafshoo, mais dans l'état actuel des choses je ne pourrais qu'espérer un profond changement de paradigme.

Ravi d'avoir de tes nouvelles Aiskhynê. Je te rejoins totalement sur le rapport benzo / rage. Lorsque je réduis mon traitement, je deviens un putain de haineux. Je crois que je pourrais tuer quelqu'un qui me provoquerait trop. Mon médecin m'a dit que ça n'avait rien à voir et que si j'étais en manque de benzo ça devrait me provoquer des crises d'angoisse. Mon inconscient l'a écouté sagement et le soir-même j'ai fait une crise d'angoisse (ce qui ne m'arrive quasiment jamais autrement). Mais non, à part ça je suis sûr que mes crises de nerfs ont un rapport avec les benzo.
Et ma copine c'est pareil, elle me fait des énormes pétages de plombs complètement incroyables où elle m'accuse de trucs même pas possible, et ça ne s'arrête que quand elle s'endort. Le lendemain elle regrette complètement. Elle perd vraiment le contrôle. Je pense que c'est du à ses cocktails médicamenteux et le fait qu'elle oublie parfois de prendre ses médocs.

Ca devient un geste tellement machinal de prendre ses cachets que c'est difficile parfois de se rappeler ne serait-ce que dix minutes plus tard si on les a pris ou pas. On se revoit les prendre, mais c'est la même image chaque jour donc était-ce bien aujourd'hui ?

Mais elle, elle a la tête trop dure. Elle est convaincue qu'elle va mal et elle n'y met pas du sien pas même pour comprendre à peu près comment ces médicaments agissent. Du coup elle est loin de l'état d'esprit où elle pourrait commencer à essayer de se libérer doucement de ces nombreuses molécules délétères.
 
Il existe une méthode pour se sevrer des psychotropes, notamment des benzo: celle du Professeur Ashton. Elle a a fait ses preuves sur beaucoup de victimes de la psychiatrie:

Sevragebenzo » Manuel du Professeur Ashton

Je t'invites Lotre à visiter la chaîne YouTube d'une nana qui s'en est sortie, qui est même devenue psychologue. Elle décrit parfaitement bien les états dans lesquels le manque de benzo notamment peut nous plonger et comment éviter ces symptômes:

Vidéo 1: Accueil sur le forum d'entraide pour arr…*:

Tu pourrais subtilement amener ta copine à regarder ses vidéos. Courage.
 
C'est dommage qu'elle pense que tout viens d'elle comme ça, c'est aussi la vision qu'avait Mélusine avant que lui ouvre peu à peu les yeux là dessus.
J'ai de nombreuses connaissances qui ont vécu l'enfer de la psychiatrie, certains s'en sont tiré et seuvré des nombreuses années ou ils étaient cachetonnés, d'autres sont encore enfermé, j'ai un pote qui est en hp depuis 5 ans et il est censé sortir en septembre mais j'entends ça chaque années.
Une autre s'est sevrée et après aussi autant de temps en hp, quand je vois la différence entre avant et maintenant, elle est flagrante.
Mélusine va poster des liens très intéressant sur les benzo, neuro, ad de personnes qui ont été comme ça médicamentés à l'excès et qui ont des solutions pour s'en sortir et il faut vraiment respecter les 3 années de sevrage sans quoi des dommages irréversibles peuvent survenir et rester.

Je paris que ta copine et toi avez aussi des douleurs physiques qui vous empêchent parfois de dormir ??

Il faudrait que tu montres à ta copine ce sujet de conversation et les vidéos que Mélusine va poster, peut être que ca serais suffisant pour lui provoquer ce déclic.

J'ai mis du temps à faire entendre à Mélusine le fait qu'elle n'est pas dingue et que c'est ça qui la rend comme ça...
 
Il existe une méthode pour se sevrer des psychotropes, notamment des benzo: celle du Professeur Ashton. Elle a a fait ses preuves sur beaucoup de victimes de la psychiatrie:

Sevragebenzo » Manuel du Professeur Ashton

Je t'invites Lotre à visiter la chaîne YouTube d'une nana qui s'en est sortie, qui est même devenue psychologue. Elle décrit parfaitement bien les états dans lesquels le manque de benzo notamment peut nous plonger et comment éviter ces symptômes:

Vidéo 1: Accueil sur le forum d'entraide pour arr…*:

Tu pourrais subtilement amener ta copine à regarder ses vidéos. Courage.
 
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