Cannalyzer
Neurotransmetteur
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Bonjour à tous,
Ce TR représente l’événement le plus important, le tournant le plus fort dans ma vie de consommateur de prods psychédéliques. Ça a complètement changé ma vision des drogues, mais nous y reviendrons plus tard.
Introduction – La Fuite :
C’était il y a plus d'un an, j'avais organisé un petite sauterie pour me défoncer à l'alcool et/ou à la dame Jeanne avec mes potes de fuite. Je dis fuite car je prenais plaisir à simplement me détruire (avec l'alcool) et à vouloir me perdre sans en tirer aucun avantage.
Nous étions 5 jeunes dupèr déjà bien biturés au rhum en plein aprèm, je décide alors de nous poser chez moi pour partir définitivement. Nous roulons 4 joints purs d'une weed "testée et aprouvée" :smirk: pour faire disparaître cette journée à jamais. Nous en fumons déjà 3 en aqua, ce qui nous décapsule bien le cerveau, on écoute de la psytrance et du métal, on part loin sans se soucier du monde.
Je décide avec les autres qu'il faille garder le 4ème joint pour la tombée de la nuit car je me sens un peu trop loin pour ces conneries. Mes paroles n'ont déjà plus aucun sens quand la nuit tombe, nous marchons le long de la seine pour prendre l'air. Ça va mieux, je me sens redescendre tout doucement, mes potes veulent tâter le dernier cône, on l'allume, je tire comme un demeuré. Je remonte à vitesse grand V. Je ne marche plus super bien et ma confusion est à son paroxysme. Je ne sais pas comment j'arrive à contenir la parano qui n'est pas loin du tout. A ce moment là, je ne veux surtout pas laisser mon ego s’éloigner de moi, même ne serait-ce qu'un peu. Le Set & Setting du trip sur le point d'arriver n'est donc pas du tout propice (je ne connaissais rien à tout ça de toute façon) : de plus, nous sommes dans le noir, je me sens pas super à l'aise et bien seul avec mes amis :-|.
Partie 1 – Chute sous la surface :
Je marche en équilibre sur des sortes de blocs de pierres taillées grossierement et bien tranchantes sans me soucier du monde. Mon meilleur pote me dis de descendre, je me fiche de son avis, j'aime danser sur ces grands blocs. Quand je vois que je ne peux pas aller plus loin, je m’apprête à descendre. Au moment ou je décide de descendre, mon pied au bord glisse et c'est mon autre genou qui vient absorber toute l’énergie engendrée par la chute. Crac ! Je n’émet aucun son, je suis sous le choc. Je me remet debout, toujours en silence. Un seul de mes amis m'as vu et reste avec moi. J'essaye de marcher, mon genoux refuse de bouger, une sorte de crampe occasionnée par la position du choc. Je me sens tout bizarre tout à coup, le temps s'est ralenti. Je sens sous mon jean le sang couler sans arrêt contre ma jambe. Cette sensation de mouillé me fait bizarre, je ressens des picotements, je pense à la couleur rouge et me rend compte qu'un filtre rouge vif recouvre progressivement mon champs de vision jusqu’à le remplir entièrement. Je me rend compte que ce sont des hallucinations visuelles et je m'en étonne. Je flippe devant ces visions auxquelles je ne m'attendais pas. Mes potes sont tous partis sauf un qui m'as vu tomber (un amis proche aussi). Je dis à mon sauveur "c'est pas possible, pas avec de la weed !". Je ne vois plus rien, le filtre recouvre tout à une vitesse éclair, toute ma vision se postérise (un aperçu sur le lien en bas du post), je ne vois que les contours des sapins qui m'entourent, les immeubles sont devenus arrondis et rouges. Des montagnes ont émergées du sol au loin, je ne vois plus mon amis qui n'est plus qu'une masse visceuse foncée informe et que j'entend à peine parler. Je répète à haute voix "Tout est rouge. Tout est rouge...". J'essaye de me concentrer sur le peu qu'il me reste de la réalité : la voix de mon pote qui me parle en continu pour me donner un repère. J’écoute sa voix et ça me rassure. J'essaye de m'accrocher à mon ego qui s'effrite invariablement.
Partie 2 – Et hop ! Sans les yeux, sans les oreilles ! :
J'entend sa voix disparaître alors qu'il continue de me parler, jusqu’à ne plus rien attendre. Ça y est, je suis seul dans ce bordel rouge ! Je sais encore que je suis dans ma ville et je crois que je marche, mon pote m'assiste même si je ne le vois pas, ne le sens pas et ne l'entends pas. Je suis en pilote automatique, ma bonne jambe continue de tituber. C’était comme si mon cerveau s’était mis en mode survie, il fallait fuir, fuir cette tempête rouge, fuir ma mort. Je vais peut être mourir, c'est comme ça que je le sentais. Le cul-de-sac vers lequel je me dirigeais s'est transformé en tunnel multidimensionnel. Je continue de marcher sur la route car mon pote me tient par le bras (même si je ne le sais pas encore). Je suis aveugle les yeux ouverts. Les yeux fermés, des milliers de formes s’entremêlent, ce qui ne ressemble à rien de beau en fait. Je préfère encore la "vision" filtrée postérisée à mort en mode Doom de 1993 version rouge les yeux ouverts :Oo:. J'arrive à me calmer progressivement malgré la douleur sourde qui vient, signe que les effets se dissipent. Les hallucinations prennent alors enfin une forme un petit peu plus psychédélique. En voyant les effets disparaitre très lentement, je m'assois sur le trottoir à cause de la douleur qui se fait de plus en plus présente. Après m'etre racroquevillé par terre une bonne vingtaine de minutes pour canaliser le tout, je décide de rentrer me soigner. Je reste cependant encore vraiment défoncé, je decide donc de prétexter une chute d'un skate prêté. Cet événement sera d'ailleurs marqué par une belle cicatrice violette permanente (un genre de tatouage symbolique pour moi).
Conclusion – Bad Trip très enrichissant
Ce voyage rouge aura duré 10 minutes seulement, mais aura été fort en chocolat. Euh en émotion pardon
aranoid:. Après cette expérience, je me suis senti instable psychologiquement toute la soirée et pas mal de temps après (je traînais encore un trouble anxieux à cette époque et ca ne m'avais pas aidé sur le court terme). J'ai mis du temps à me rassembler mais ce fut un beau retour sur mon experience (effet psoitif sur le long terme donc). On a tendance à trop oublier les points positifs issus de nos expériences négatives.
Depuis, ma sensibilité de base aux prods psychédeliques fut multipliée, jusqu'à occasioner des hallucinations qui me parviennent assez facilement avec la verte maintenant, me faisant voir les choses d'une autre manière. Je peux d'ailleurs toujours avoir des hallucinations visuelles et auditives assez violentes avec de simples joints/douilles à la manière de ces gens qui ont vécu des expériences très fortes avec des psychédéliques plus traditionnels (DMT, LSD, LSA, Salvia, Psilocybes) et qui ne peuvent plus ressentir l'herbe comme avant, avec son coté simplement relaxant et marrant (ce qui ne m'intérresse plus trop d'ailleurs). J'utilise et je vois maintenant les psyché comme des outils pour me rapprocher de moi même et mieux comprendre l'univers et ses mecaniques, je ne fuis plus ma vie, j'ai d'ailleurs enrayé mon trouble psychologique cité plus haut (trouble "panique" ou d'anxiété anticipatoire) que j'avais depuis mes 15 ans. Tout ça grace à ces substances et à un soutien moral tombé à pic dans ma vie. J'ai utilisé ces drogues pour toutes les raisons possibles : Comme un exutoire recreatif, puis comme une source therapeutique, puis plus recemment comme un outil d'exploration.
Sur ce, bon bad-trips à vous
idu:
Exemple d'une image postérisée :
PS: allez un autre morceau pour rire :weed: [psytrance] :
Ce TR représente l’événement le plus important, le tournant le plus fort dans ma vie de consommateur de prods psychédéliques. Ça a complètement changé ma vision des drogues, mais nous y reviendrons plus tard.
Introduction – La Fuite :
C’était il y a plus d'un an, j'avais organisé un petite sauterie pour me défoncer à l'alcool et/ou à la dame Jeanne avec mes potes de fuite. Je dis fuite car je prenais plaisir à simplement me détruire (avec l'alcool) et à vouloir me perdre sans en tirer aucun avantage.
Nous étions 5 jeunes dupèr déjà bien biturés au rhum en plein aprèm, je décide alors de nous poser chez moi pour partir définitivement. Nous roulons 4 joints purs d'une weed "testée et aprouvée" :smirk: pour faire disparaître cette journée à jamais. Nous en fumons déjà 3 en aqua, ce qui nous décapsule bien le cerveau, on écoute de la psytrance et du métal, on part loin sans se soucier du monde.
Je décide avec les autres qu'il faille garder le 4ème joint pour la tombée de la nuit car je me sens un peu trop loin pour ces conneries. Mes paroles n'ont déjà plus aucun sens quand la nuit tombe, nous marchons le long de la seine pour prendre l'air. Ça va mieux, je me sens redescendre tout doucement, mes potes veulent tâter le dernier cône, on l'allume, je tire comme un demeuré. Je remonte à vitesse grand V. Je ne marche plus super bien et ma confusion est à son paroxysme. Je ne sais pas comment j'arrive à contenir la parano qui n'est pas loin du tout. A ce moment là, je ne veux surtout pas laisser mon ego s’éloigner de moi, même ne serait-ce qu'un peu. Le Set & Setting du trip sur le point d'arriver n'est donc pas du tout propice (je ne connaissais rien à tout ça de toute façon) : de plus, nous sommes dans le noir, je me sens pas super à l'aise et bien seul avec mes amis :-|.
Partie 1 – Chute sous la surface :
Je marche en équilibre sur des sortes de blocs de pierres taillées grossierement et bien tranchantes sans me soucier du monde. Mon meilleur pote me dis de descendre, je me fiche de son avis, j'aime danser sur ces grands blocs. Quand je vois que je ne peux pas aller plus loin, je m’apprête à descendre. Au moment ou je décide de descendre, mon pied au bord glisse et c'est mon autre genou qui vient absorber toute l’énergie engendrée par la chute. Crac ! Je n’émet aucun son, je suis sous le choc. Je me remet debout, toujours en silence. Un seul de mes amis m'as vu et reste avec moi. J'essaye de marcher, mon genoux refuse de bouger, une sorte de crampe occasionnée par la position du choc. Je me sens tout bizarre tout à coup, le temps s'est ralenti. Je sens sous mon jean le sang couler sans arrêt contre ma jambe. Cette sensation de mouillé me fait bizarre, je ressens des picotements, je pense à la couleur rouge et me rend compte qu'un filtre rouge vif recouvre progressivement mon champs de vision jusqu’à le remplir entièrement. Je me rend compte que ce sont des hallucinations visuelles et je m'en étonne. Je flippe devant ces visions auxquelles je ne m'attendais pas. Mes potes sont tous partis sauf un qui m'as vu tomber (un amis proche aussi). Je dis à mon sauveur "c'est pas possible, pas avec de la weed !". Je ne vois plus rien, le filtre recouvre tout à une vitesse éclair, toute ma vision se postérise (un aperçu sur le lien en bas du post), je ne vois que les contours des sapins qui m'entourent, les immeubles sont devenus arrondis et rouges. Des montagnes ont émergées du sol au loin, je ne vois plus mon amis qui n'est plus qu'une masse visceuse foncée informe et que j'entend à peine parler. Je répète à haute voix "Tout est rouge. Tout est rouge...". J'essaye de me concentrer sur le peu qu'il me reste de la réalité : la voix de mon pote qui me parle en continu pour me donner un repère. J’écoute sa voix et ça me rassure. J'essaye de m'accrocher à mon ego qui s'effrite invariablement.
Partie 2 – Et hop ! Sans les yeux, sans les oreilles ! :
J'entend sa voix disparaître alors qu'il continue de me parler, jusqu’à ne plus rien attendre. Ça y est, je suis seul dans ce bordel rouge ! Je sais encore que je suis dans ma ville et je crois que je marche, mon pote m'assiste même si je ne le vois pas, ne le sens pas et ne l'entends pas. Je suis en pilote automatique, ma bonne jambe continue de tituber. C’était comme si mon cerveau s’était mis en mode survie, il fallait fuir, fuir cette tempête rouge, fuir ma mort. Je vais peut être mourir, c'est comme ça que je le sentais. Le cul-de-sac vers lequel je me dirigeais s'est transformé en tunnel multidimensionnel. Je continue de marcher sur la route car mon pote me tient par le bras (même si je ne le sais pas encore). Je suis aveugle les yeux ouverts. Les yeux fermés, des milliers de formes s’entremêlent, ce qui ne ressemble à rien de beau en fait. Je préfère encore la "vision" filtrée postérisée à mort en mode Doom de 1993 version rouge les yeux ouverts :Oo:. J'arrive à me calmer progressivement malgré la douleur sourde qui vient, signe que les effets se dissipent. Les hallucinations prennent alors enfin une forme un petit peu plus psychédélique. En voyant les effets disparaitre très lentement, je m'assois sur le trottoir à cause de la douleur qui se fait de plus en plus présente. Après m'etre racroquevillé par terre une bonne vingtaine de minutes pour canaliser le tout, je décide de rentrer me soigner. Je reste cependant encore vraiment défoncé, je decide donc de prétexter une chute d'un skate prêté. Cet événement sera d'ailleurs marqué par une belle cicatrice violette permanente (un genre de tatouage symbolique pour moi).
Conclusion – Bad Trip très enrichissant
Ce voyage rouge aura duré 10 minutes seulement, mais aura été fort en chocolat. Euh en émotion pardon

Depuis, ma sensibilité de base aux prods psychédeliques fut multipliée, jusqu'à occasioner des hallucinations qui me parviennent assez facilement avec la verte maintenant, me faisant voir les choses d'une autre manière. Je peux d'ailleurs toujours avoir des hallucinations visuelles et auditives assez violentes avec de simples joints/douilles à la manière de ces gens qui ont vécu des expériences très fortes avec des psychédéliques plus traditionnels (DMT, LSD, LSA, Salvia, Psilocybes) et qui ne peuvent plus ressentir l'herbe comme avant, avec son coté simplement relaxant et marrant (ce qui ne m'intérresse plus trop d'ailleurs). J'utilise et je vois maintenant les psyché comme des outils pour me rapprocher de moi même et mieux comprendre l'univers et ses mecaniques, je ne fuis plus ma vie, j'ai d'ailleurs enrayé mon trouble psychologique cité plus haut (trouble "panique" ou d'anxiété anticipatoire) que j'avais depuis mes 15 ans. Tout ça grace à ces substances et à un soutien moral tombé à pic dans ma vie. J'ai utilisé ces drogues pour toutes les raisons possibles : Comme un exutoire recreatif, puis comme une source therapeutique, puis plus recemment comme un outil d'exploration.
Sur ce, bon bad-trips à vous

Exemple d'une image postérisée :

PS: allez un autre morceau pour rire :weed: [psytrance] :