Sludge
Holofractale de l'hypervérité
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J'ouvre ce topic sur un sujet qui devient de plus en plus populaire : la permaculture.
Qu'est-ce que c'est tout d'abord ? Je trouve que ce petit mix de différents reportage le décrit très bien (et il donne du baume au cœur) :
[video=youtube;2_DdxyfHD4Q]
En gros, il s'agit d'une autre façon d'envisager le rapport à l'agriculture, le maraîchage, l'élevage et plus globalement le mode de vie et le rapport à la nature. Plutôt que d'envisager la nature comme quelque chose qu'on exploite pour en tirer un max de brouzoufs sur un type d'exploitation donné, on la voit comme un ensemble de partenariats inter-espèces qui coopèrent pour améliorer leur qualité de vie.
Les deux penseurs les plus connus de la permaculture sont Masanobu Fukuoka et Bill Mollison. Ils ont écrit un certain nombre d'ouvrages clés, réunissant un nombre de compétences incroyable. Le permaculteur en possession d'un espace naturel va l'observer, comprendre ses spécificités et essayer de dessiner (on parle souvent de design) et d'orienter cet espace pour trouver une harmonie propice à la vie. La permaculture n'est pas qu'une philosophie et une éthique, c'est surtout une vision savante de l'agriculture (comparé à l'obscurantisme de l'agriculture "conventionnelle"). Le permaculteur doit être conscient de la micro-biologie de son sol, des phénomènes physiques, de tous les potentiels des éléments en jeu.
La grande différence avec l'agriculture conventionnelle, qui est assez récente en vérité et date de ce qu'on appelle communément la "révolution verte" (terme particulièrement honteux car cette façon de faire est tout sauf "verte") est qu'au contraire de cette dernière, qui par son action appauvrit le sol et réduit la biodiversité par des cultures séparées et empoisonnées par l'apport de produits types pesticides pour combattre les espèces "nuisibles" et les engrais censés remplacer les ressources naturelles du sol justement épuisées par la culture, on va mélanger les espèces pour trouver un équilibre favorable à la vie globale qui va enrichir le sol et la vie en permanence.
Mettre les bonnes plantes ou les bons animaux au bon endroit permettra de faire fuir les indésirables, ou de les attirer ailleurs, d'apporter tous les éléments nécessaires à un développement sain et riche des produits consommés ensuite, et comble du productivisme industriel, permettra si l'on s'y prend bien d'avoir une productivité globale sur une petite surface démentielle comparée à celle des monocultures (mais plus petite sur une espèce donnée), et surtout très régulière comparées à elles qui sont terriblement sensibles à la moindre modification de l'environnement (un nouveau nuisible, une mutation d'un nuisible ou des conditions climatiques particulières peuvent détruire totalement une production conventionnelle).
La permaculture n'englobe pas que la partie jardin ou étable d'une ferme, mais également la maison, la forêt, les points d'eau... tous les éléments possibles et inimaginables qui entrent dans de nombreuses interactions. Le permaculteur va essayer de réduire au maximum les efforts inutiles et créer un jardin ou une forêt comestible qui après quelques années ne nécessiteront plus qu'un effort minimal dont la majorité consiste juste à récolter des mets comestibles d'une diversité gigantesque.
La permaculture n'est au final qu'une version savante de l'agriculture d'autrefois, compilant les bonnes méthodes des agricultures du monde entier et d'un lointain jadis à nos jours. L'agriculture "conventionnelle" étant en vérité une régression, au vu des dégâts et des conséquences désastreuses, tant au niveau écologique que social (regarder Solutions Locales pour un Désordre Global pour vous en convaincre si ce n'est pas déjà le cas).
Pour ma part je souhaite avoir une ferme de permaculture plus tard, pas à but de maraîchage pour commencer mais surtout pour me construire un cadre de vie beau, agréable, en accord avec mon éthique et qui nous nourrira sainement. Le large surplus de la production (plans sur la comète powaa) sera échangeable avec nos voisins ou pourra être donné gratuitement à ceux qui en ont besoin.
Pour le moment, je n'ai malheureusement accès à aucune propriété utilisable, j'espère un jour pouvoir accéder à la propriété ou pouvoir en tout cas utiliser librement un lieu pour en faire quelque chose de beau.
J'ai décidé d'aller démarcher ma mairie demain pour, en attendant, proposer un projet d'utilisation d'espaces publics pour la culture de produits comestibles qui pourront être cueillis par n'importe qui ensuite, pour créer du lien social entre les participants, éveiller à la conscience de l'importance de bien se nourrir, m'enrichir bien sûr via l'échange et la pratique (je suis parfaitement débutant) et pourquoi pas embellir le village. J'espère qu'ils seront emballés par l'idée, c'est quitte ou double...
Qu'est-ce que c'est tout d'abord ? Je trouve que ce petit mix de différents reportage le décrit très bien (et il donne du baume au cœur) :
[video=youtube;2_DdxyfHD4Q]
En gros, il s'agit d'une autre façon d'envisager le rapport à l'agriculture, le maraîchage, l'élevage et plus globalement le mode de vie et le rapport à la nature. Plutôt que d'envisager la nature comme quelque chose qu'on exploite pour en tirer un max de brouzoufs sur un type d'exploitation donné, on la voit comme un ensemble de partenariats inter-espèces qui coopèrent pour améliorer leur qualité de vie.
Les deux penseurs les plus connus de la permaculture sont Masanobu Fukuoka et Bill Mollison. Ils ont écrit un certain nombre d'ouvrages clés, réunissant un nombre de compétences incroyable. Le permaculteur en possession d'un espace naturel va l'observer, comprendre ses spécificités et essayer de dessiner (on parle souvent de design) et d'orienter cet espace pour trouver une harmonie propice à la vie. La permaculture n'est pas qu'une philosophie et une éthique, c'est surtout une vision savante de l'agriculture (comparé à l'obscurantisme de l'agriculture "conventionnelle"). Le permaculteur doit être conscient de la micro-biologie de son sol, des phénomènes physiques, de tous les potentiels des éléments en jeu.
La grande différence avec l'agriculture conventionnelle, qui est assez récente en vérité et date de ce qu'on appelle communément la "révolution verte" (terme particulièrement honteux car cette façon de faire est tout sauf "verte") est qu'au contraire de cette dernière, qui par son action appauvrit le sol et réduit la biodiversité par des cultures séparées et empoisonnées par l'apport de produits types pesticides pour combattre les espèces "nuisibles" et les engrais censés remplacer les ressources naturelles du sol justement épuisées par la culture, on va mélanger les espèces pour trouver un équilibre favorable à la vie globale qui va enrichir le sol et la vie en permanence.
Mettre les bonnes plantes ou les bons animaux au bon endroit permettra de faire fuir les indésirables, ou de les attirer ailleurs, d'apporter tous les éléments nécessaires à un développement sain et riche des produits consommés ensuite, et comble du productivisme industriel, permettra si l'on s'y prend bien d'avoir une productivité globale sur une petite surface démentielle comparée à celle des monocultures (mais plus petite sur une espèce donnée), et surtout très régulière comparées à elles qui sont terriblement sensibles à la moindre modification de l'environnement (un nouveau nuisible, une mutation d'un nuisible ou des conditions climatiques particulières peuvent détruire totalement une production conventionnelle).
La permaculture n'englobe pas que la partie jardin ou étable d'une ferme, mais également la maison, la forêt, les points d'eau... tous les éléments possibles et inimaginables qui entrent dans de nombreuses interactions. Le permaculteur va essayer de réduire au maximum les efforts inutiles et créer un jardin ou une forêt comestible qui après quelques années ne nécessiteront plus qu'un effort minimal dont la majorité consiste juste à récolter des mets comestibles d'une diversité gigantesque.
La permaculture n'est au final qu'une version savante de l'agriculture d'autrefois, compilant les bonnes méthodes des agricultures du monde entier et d'un lointain jadis à nos jours. L'agriculture "conventionnelle" étant en vérité une régression, au vu des dégâts et des conséquences désastreuses, tant au niveau écologique que social (regarder Solutions Locales pour un Désordre Global pour vous en convaincre si ce n'est pas déjà le cas).
Pour ma part je souhaite avoir une ferme de permaculture plus tard, pas à but de maraîchage pour commencer mais surtout pour me construire un cadre de vie beau, agréable, en accord avec mon éthique et qui nous nourrira sainement. Le large surplus de la production (plans sur la comète powaa) sera échangeable avec nos voisins ou pourra être donné gratuitement à ceux qui en ont besoin.
Pour le moment, je n'ai malheureusement accès à aucune propriété utilisable, j'espère un jour pouvoir accéder à la propriété ou pouvoir en tout cas utiliser librement un lieu pour en faire quelque chose de beau.
J'ai décidé d'aller démarcher ma mairie demain pour, en attendant, proposer un projet d'utilisation d'espaces publics pour la culture de produits comestibles qui pourront être cueillis par n'importe qui ensuite, pour créer du lien social entre les participants, éveiller à la conscience de l'importance de bien se nourrir, m'enrichir bien sûr via l'échange et la pratique (je suis parfaitement débutant) et pourquoi pas embellir le village. J'espère qu'ils seront emballés par l'idée, c'est quitte ou double...