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Fiche info Le LSD-25 : conseils pour une première fois

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Biquette
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Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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Sommaire​

  1. Qu'est-ce que le LSD ?
  2. Quels sont les effets du LSD ?
  3. Comment ça se consomme ?
  4. Comment ça se dose ?
  5. Combien de temps ça dure ?
  6. Comment savoir si mon produit est bien du LSD?
  7. Quels sont les mélanges à éviter ?
  8. Quels sont les risques ?
  9. Quelques conseils pour réduire les risques
  10. Légalité
  11. Durée de détection
  12. Liste des effets

1. Qu’est-ce que le LSD ?​

Le LSD (également appelé acide) est un hallucinogène psychédélique de la classe des lysergamides, qui agit en activant les récepteurs à sérotonine et, dans une moindre mesure, les récepteurs à dopamine[1].

Pur, le LSD se présente sous forme de cristaux. Mais comme il se dose très bas (ça se compte en microgramme), afin de faciliter le transport et le dosage, on le vend sous forme de gouttes (dilué dans un liquide), en carton/buvard (imprégné sur de petits carrés de papier) ou en micro-pointes (petits comprimés). Les cartons viennent de grands dessins (« planches »), qu’on immerge dans une solution de LSD pour les imprégner, avant de les découper en petits cartons.

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Planche de buvards de LSD

Initialement utilisé en recherche psychiatrique, la consommation de LSD à des fins récréatives s’est rapidement popularisée[2].

2. Quels sont les effets du LSD ?​

Le LSD est principalement consommé pour ses propriétés hallucinogènes et euphorisantes. Ses effets sont complexes et dépendent beaucoup de l’environnement (setting) et de l’état d’esprit de l’usager (set).

À dose légère à modérée, il induit un changement d’humeur et des modifications de la perception avec des distorsions visuelles plus ou moins prononcées.
À dose conséquente, les distorsions peuvent devenir de vraies hallucinations voire s’accompagner d’une perte de contact avec la réalité.

Le cours des pensées est également modifié, avec une tendance à faire des liens inhabituels entre les idées et à se focaliser sur les impressions du moment. Le LSD a également des propriétés stimulantes et peut induire de la tension musculaire, de la vasoconstriction et de l’agitation même après la fin du trip.

Les effets recherchés sont généralement les distorsions visuelles, un sentiment d’immersion et un ressenti plus intense des événements pendant le trip. Mais le changement d’humeur peut également se manifester par de l’anxiété, et la focalisation sur le moment présent devient vite problématique quand l’environnement n’est pas adapté.
Le LSD n’est donc pas systématiquement euphorisant, et il est important de soigner le contexte de la consommation.

3. Comment ça se consomme ?​

Oral : en avalant directement le buvard/la goutte/la micropointe, ou dilué dans une boisson. C’est la voie d’administration la plus courante.

Sublingal/rectal/nasal : le LSD est très bien absorbé par les muqueuses (de la bouche, du nez, rectale…) mais la prise orale reste recommandée (voir la section "conseils pour réduire les risques").

Inhalation : détruit par la chaleur, le LSD ne peut pas être fumé.

L’injection intraveineuse ou intramusculaire sont possibles : c’est même la voie la plus courante dans les essais cliniques, qui disposent de LSD pur. Mais l’injection est peu probable en dehors de cadre, le LSD étant difficile à extraire des supports sur lesquels il est vendu (buvard, goutte, comprimé…).

Cutanée : le LSD n’est pas absorbé la peau[3]. Cela signifie que contrairement à une croyance répandue, on ne peut pas faire triper quelqu’un en le touchant.

4. Comment ça se dose ?​

Les effets sont sensibles dès 15 µg (microgrammes). Les effets médians apparaissent à partir d’1µg/kg (soit 60µg pour une personne de 60kg)[4]. Pour une première expérience, il n’est pas recommandé de dépasser les 100µg. La disponibilité de l’estomac joue sur le dosage : manger un repas lourd empêcherait l'absorption de jusqu'à la moitié du produit ![17]

Le tableau ci-dessous est une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit… À noter que les dosages des cartons étant souvent surestimés, ces dosages sont probablement biaisés vers le bas ! Pour beaucoup de personnes, 150µg sont déjà une expérience très forte !

Puissance des effetsDosage oral
Perceptibles10 µg
Faibles20 - 70 µg
Moyens70 - 150 µg
Forts150 - 250 µg
Très forts250+ µg

Le LSD n'est pas vendu sous forme pure, mais sur des supports où il est pré-dosé. Malheureusement, le dosage annoncé par le vendeur est la plupart du temps faux, et souvent surestimé (comme le montrent les bases de données d’analyses quantitatives, tels que DrugsData.org).

Rien, dans l’apparence d’un carton, ne peut indiquer son dosage. Des cartons décorés avec le même motif peuvent contenir des dosages complètement différents : il suffit que deux planches à buvard ayant le même motif ait été imprégnées de solution à des concentrations différentes. Les cartons “sandwich” faits de deux buvards collés n’indiquent pas un dosage LSD élevée, car un carton classique peut contenir de grandes quantités de LSD. C’est plutôt l’indice de la présence d’un autre produit, qui ne tiendrait pas sur un buvard normal, car nécessitant des dosages plus élevés (de l'ordre du milligramme).

En réalité donc, la plupart des consommateur·ices n'ont aucune idée des doses qu'els prennent. Le seul moyen d'y remédier est de faire analyser son produit (voir partie 6) ou d'essayer quelques semaines avant avec une petite fraction du carton afin d'en évaluer la puissance. Dans le doute, si on n'a le temps, il faut mieux couper le carton en deux, au cas où il serait surdosé.

5. Combien de temps ça dure ?​

Les premiers effets se font sentir dans un intervalle très variable, de 15min à plus d'une heure après la prise. Cela dépend notamment de si l'on a mangé avant et en quelle quantité : quand l'estomac est plein, les effets arrivent plus tard. Le pic arrive généralement au bout de 1h30 à 2h30 [18]. La durée totale de la montée varie selon les individus et le contexte.
Le trip dure au total de 8 à 12h [1], bien que des témoignages rapportent des effets durant jusqu’à 20h. Les effets résiduels peuvent inclure de légères hallucinations (en particulier les yeux fermés), et une stimulation qui empêche de dormir.

Les durées sont tirés d’une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit….

PhaseDurée de la phase
Début (onset)15 - 60 min
Montée (come-up)15 - 90 min
Pic / plateau3 - 6 heures
Descente (offset)3 - 5 heures
Total8 - 12 heures
Effets résiduels (after effects)2 - 5 heures


6. Comment savoir si mon produit est bien du LSD ?​

Faire analyser mon produit par un tiers​

Le LSD peut être identifié par diverses techniques analytiques, proposées par des CAARUD et des associations, dans leurs locaux et parfois directement en milieu festif, ainsi qu’en ligne en passant par ce forum. Pour en savoir davantage, nous t’invitons à consulter ce topic.
Pour l’instant, l’analyse quantitative de LSD (pour connaître le dosage) n’est possible que dans la région PACA auprès du DrugLab. Si vous habitez dans cette région, vous pouvez vous renseigner auprès du CAARUD le plus proche de chez vous.

Tester moi-même mon produit avec des réactifs​

Les tests réactifs se présentent sous forme de liquides, cristaux ou bandelettes, qui changent de couleur au contact de certaines drogues. L’explication, c’est qu’ils contiennent des produits chimiques qui, au contact de certaines drogues, réagissent et produisent d’autres produits chimiques, dont la couleur dépend de la drogue. Ces tests permettent donc de détecter la présence de certaines drogues.

En pratique, on dépose une petite quantité de la drogue à tester dans un récipient. On le met en contact avec le test (goutte, cristal, papier) et on attend que la réaction ait lieu. Au bout de quelques dizaines de secondes, le test prend (ou non) une couleur en fonction de la drogue à laquelle il réagit. Il suffit ensuite de se reporter à la charte des couleurs du test pour interpréter le résultat.

Cependant, un test peut réagir de la même façon avec différentes drogues. C’est pourquoi un seul test n’est jamais suffisant pour identifier formellement une drogue. Pour s’assurer du résultat, il est nécessaire de faire plusieurs tests différents (on dit qu’on les croise). Le mieux est de suivre un ordre spécifique en fonction de la substance que l’on souhaite analyser.

Pour une identification rapide du LSD, testez dans cet ordre :
⚠️ Il faut utiliser un nouvel échantillon (du même produit) pour chaque test

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Les lysergamides (la famille chimique du LSD) sont visibles avec les ultraviolets (lampe UV, lumière noire…). Cette méthode est insuffisante pour révéler le LSD directement sur un buvard. Néanmoins, diluer son produit dans une faible quantité d’eau, et l’étaler sur un support, peut révéler des traces luminescentes.

7. Quels mélanges sont à éviter ?​

LSD + cannabis : augmente la confusion et l’intensité.

LSD + stimulant : augmente la vasoconstriction, peut augmenter l’anxiété et les boucles de pensée.

LSD + lithium : De nombreux témoignages affirment qu'il y a davantage de risque épileptique, et des anecdotes médicales parlent d'une forte augmentation des effets du LSD, jusqu'à des états comateux[19]. Cette combinaison est fortement découragée[5].

LSD + antidépresseur : Peu d'informations sont disponibles sur le sujet. Les ISRS (fluoxétine, paroxétine, sertraline, trazodone) et IMAO sont réputés diminuer les effets du LSD selon cette étude[7], bien qu'un patient sous fluoxétine ait expérimenté une augmentation. Les antidépresseurs tricycliques, quant à eux, augmenteraient les effets du LSD [8].

8. Quels sont les risques ?​

  • Simplement passer un mauvais moment. La prise de LSD dans un mauvais contexte, propice à l'anxiété, peut amener des effets vécus comme pénibles par l'usager. D'où l'importance de soigner le set & setting.
  • La consommation d’un produit qui n’est pas du LSD. Certains nouveaux produits de synthèse (NPS) comme le DOC ou le 25C-NBOME se dosent en quantités assez petites pour tenir sur un buvard ou dans une goutte. Ces drogues ont des risques d’overdose bien plus élevés que le LSD, plusieurs décès ont été rapportés[6].
  • L'acide est déconseillé pour les personnes avec des troubles délirants, car ses effets imiteraient ceux de la psychose[10]. Néanmoins, ce point de vue est peu fondé expérimentalement et la question reste peu étudiée.
  • Le LSD a des effets parfois imprévisibles pouvant amener des comportements délirants voire dangereux pour soi ou autrui, particulièrement en cas de polyconsommation ou de prises répétées.
  • A ce jour, aucun décès n’est directement imputable à une overdose de LSD, néanmoins les doses massives peuvent engendrer des complications respiratoires, de la vasoconstriction, de l'hyperthermie, et nécessiter un traitement hospitalier[9]. [11]
  • Augmentation de la température corporelle, amplifiée selon l’environnement et l’activité physique intense[12].

9. Quelques conseils pour réduire les risques​

  • Si c’est la première fois, essayer quelques semaines avant avec une petite quantité de LSD afin de se familiariser avec les effets.
  • Soigner le set & setting : choisir un moment où l’on a pas de responsabilité particulière (lendemain compris), préférer un lieu où l’on se sent à l’aise, avec des personnes qui nous mettent en confiance. Éviter les lieux dangereux (étendues d’eau, risques de chute, de se perdre…).
  • Éviter de consommer seul·e, et surveiller/prendre soin de son entourage si tout le monde consomme.
  • Éviter de consommer quand on est fatigué ou quand on n’a pas le moral.
  • Éviter de consommer en cas de maladie psychiatrique (ou au moins, bien se renseigner avant).
  • Ne pas consommer par pression sociale.
  • Éviter de consommer avant 20-25 ans.
  • Faire analyser son produit.
  • Les dosages annoncés sont souvent faux : commencer par une petite quantité au cas où ce serait plus fort qu’annoncé.
  • Si peu ou pas d’effets, attendre au moins 2h avant de consommer à nouveau, car la montée peut mettre du temps à arriver.
  • Avaler le buvard plutôt que le garder en bouche, afin de diminuer le risque de consommer un produit qui n’est pas du LSD : par exemple, les 25x-NBOME ne sont pas actifs par voie orale.
  • Éviter les mélanges ou les faire en conscience, y compris avec les médicaments.
  • Bien s’hydrater (0.5L d’eau par heure en cas d’activité physique)
  • Ne pas prendre la route le jour même de la consommation de LSD : même si on se sent en forme, un trip de LSD fatigue énormément, augmente le temps de réaction, et peut laisser de légères hallucinations longtemps après la prise. C’est important pour vous, mais aussi pour les autres qui partagent la route avec vous.
  • Un trip peut être intense : espacer les prises (minimum 2 semaines, si possible davantage) pour se laisser le temps de digérer.

10. Légalité​

En France, le LSD est classé comme un stupéfiant, au même titre que la cocaïne ou l’héroïne. Son utilisation et sa possession sont passibles de 3750€ d’amende et d’un an d’emprisonnement[13].

En Suisse, le LSD est classé comme stupéfiant. Son utilisation et possession sont passibles de jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et d’une amende[14].

En Belgique, utilisation et possession sont passibles d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 1000 à 100’000€[20].

11. Durée de détection​

Dans le sang : Jusqu’à 16h après pour 200ug (la demi-vie est estimée autour de 2.6h[16].
Dans les urines : Jusqu’à 5 jours après, via la présence de métabolites[11].

12. Liste des effets​

Liste non exhaustive, tirés d’une compilation des rapports d’usagers sur divers sites de RdR dont : Erowid, Psychonautwiki, Tripsit….

Effets physiques
  • Stimulation
  • Amplification des sensibilités tactiles et visuelles
  • Augmentation de l’endurance, sensation de légèreté
  • Augmentation du rythme cardiaque[21]
  • Augmentation de la pression sanguine [21]
  • Mydriase (dilatation des pupilles)
  • Déshydratation
  • Tension musculaire
  • Hyperthermie

Effets cognitifs
  • Euphorie
  • Accélération de la pensée
  • Connexion entre des idées éloignées
  • Émotions, sensibilité amplifiées
  • Anxiété
  • Paranoïa
  • Perception du temps altérée
  • Mémoire diminuée
  • Synesthésie
  • Hallucinations

Sources​

1. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14761703/
2. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02791072.1985.10524326
3. https://www.erowid.org/general/conferences/conference_mindstates4_nichols.shtml
4. https://maps.org/images/pdf/books/lsdmyproblemchild.pdf
5. https://erowid.org/chemicals/lsd/lsd_interactions.shtml
6. https://www.erowid.org/chemicals/2ci_nbome/2ci_nbome_death.shtml
7. https://www.nature.com/articles/1380431
8. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/0166432896001027
9. https://emedicine.medscape.com/article/1011615-treatment
10. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/02791072.1985.10524331?journalCode=ujpd20
11. https://maps.org/research-archive/w3pb/2008/2008_Passie_23067_1.pdf
12. https://doi.org/10.1001/jama.1971.03190110067020
13. https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIARTI000038369274/2020-03-24/
14. https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19981989/index.html#fn-#a19-1
15. https://www.afmps.be/sites/default/files/content/INSP/NARC/kb-ar-20170906.pdf
16. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5591798/
17. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/5007719/
18. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1111/j.1755-5949.2008.00059.x
19. https://doi.org/10.1111/j.1755-5949.2008.00059.x
20. https://www.afmps.be/sites/default/files/content/INSP/NARC/kb-ar-20170906.pdf
21. https://www.biologicalpsychiatryjournal.com/article/S0006-3223(14)00909-3/fulltext
 
Dernière édition par un modérateur:
J'suis tombé sur ce joli graphique :

JbSVmJH.png


Tiré de ça : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1111/j.1755-5949.2008.00059.x

Selon donc au moins deux études cliniques, le pic des effets surviendrait vers deux heures et demie après la prise par voie orale, ce qui est en contradiction avec :

Les effets apparaissent au bout de 15 à 30min et peuvent mettre jusqu’à 1h30 à monter complètement.

Phrase inspirée si je ne m'abuse du tableau du PsychonautWiki. Que croire ? Qui croire ?
 
Il faudrait savoir comme est mesurée cette intensité sur ce joli graphique et dans ces deux études. En demandant aux personnes sur le moment de noter l'expérience ? A posteriori ? Parce que ça ne peut pas être en mesurant des concentrations de la substance dans le sang, il me semblait que le LSD était évacué avant la fin de l'expérience subjective. Est-ce que les chercheur·ses ont regardé un aspect spécifique ou un indicateur-compilation de plusieurs aspects de l'activité cérébrale ? Je suis désolé·e l'article s'ouvre pas chez moi, sais pas pourquoi.

Le tableau de PsychonautWiki, j'imagine à peu près comme pas mal d'entre nous s'est forgé un avis sur la question, une espèce de synthèse-sensation des rédacteur·ices fondée sur leur expérience perso, des témoignages de leurs proches ou lus çà et là. D'un point de vue personnel, l'affirmation du wiki, et du coup de cette fiche, me paraît beaucoup plus pertinente concrètement. Genre elle permet de mettre en garde sur le fait qu'on ne se rend pas toujours compte qu'il se passe quelque chose avant un bon moment. J'aurais poussé le bouchon jusqu'à T+2h (overly cautious in retrospect, but retrospection is cheap).
Du coup évidemment y'a un aspect un peu brutal, genre c'est pas équivalent à un début de montée, mais ça m'paraît sur-difficile de dire si à la fin, en moyenne à T+2h30, peu importe quand on se rend compte que l'on prend le train en route, on qualifiera les effets de les plus intenses.

Après je me dis, c'est peut-être vraiment le cas en moyenne, mais, dans sa vie, on a besoin de connaître le scénario le plus long parce qu'on risque d'être l'exception ou que les autres que l'on conseille le soient. Si on l'envisage pas, on se met ou on met les autres dans la merde.
 
Il faudrait savoir comme est mesurée cette intensité sur ce joli graphique et dans ces deux études.
Oui, c'est la bonne réponse-question. À laquelle je m'emploie immédiatement à te fournir la réponse-réponse. Il s'agit malheureusement de deux chapitres de livres, qu'il ne m'est pas possible d'emprunter et de consulter.

- La réf 61 est un livre en allemand (Leuner H. Halluzinogene. Psychische Grenzzustände in Forschung und Psychotherapie. Bern, Stuttgart, Wien: Huber, 1981.). Au vu du titre, l'attention est portée sur les effets eux-mêmes, tels que ressentis par les patients. Il doit s'agit soit de compilations d'observations (égales en crédibilité aux rapports d'usagers), soit de mesures (standardisées) effectuées à intervalles réguliers tout au long des trips. On n'en saura pas plus.

- La ref 88 est un chapitre de livre (Hoch PH. Studies in routes of administration and counteracting drugs. In: Cholden L, ed. Lysergic acid diethylamide and mescaline in experimental psychiatry. New York: Grune and Stratton, 1956, pp. 8–12.). Cette ref est citée plus tard dans l'article, de cette manière : "After 100–250 μg LSD p.o., psychological and sympathomimetic effects persist for 30–45 min, reaching their peak after 1.5–2.5 h ". Le mot "sympathomimétique" me fait penser à des mesures un minimum standardisées. On apprend plus tard que les durées d'effets ont été étudiées pour plusieurs voies d'administration, dont l'intraveineuse, l'intramusculaire et l'intraspinale, ce qui me fait supposer un protocole expérimental un peu rigoureux. En oral (100–250 μg), l'onset est de 30-45 et l'effet total est de 9-12. Enfin, plus loin apprend que Hoch a mesuré à la fois la quantité et la qualité des effets.

D'après la légende du graphique, les deux sources sont cohérentes entre elles, ce qui n'est pas mal. Ce qui est dommage, c'est qu'on ne sait rien de si les sujets avaient mangé ou non. Et en oral, ça compte !

Soyons justes, appliquons le même questionnement aux tableaux de PsychonautWiki. Le problème, c'est qu'on n'a aucune idée de comment ils sont construits. Qui le fait ? Sur quelle base ? Combien de témoignages sont considérés comme suffisants pour établir une moyenne (ou une médiane d'ailleurs, pour ce qu'on en sait) ?
Est-ce que ce n'est pas un contributeur précoce qui s'est dit, au moment de remplir : allez, moi il me semble bien que c'est ça ?

//

Mais pour en revenir à mon point de départ : ce qui me dérange dans la formulation de notre chère Biquette, c'est ce "jusqu'à 1,5 heures" (pour le pic d'effets). On a deux papiers, j'ai envie de dire peu importe leur méthode, qui rapportent un "jusqu'à" plus long d'une heure.
 
Merci pour les précisions.

C'est vrai que j'n'applique pas du tout ce raisonnement aux tableaux de PsychonautWiki, parce que j'ai l'impression que cela vaut autant que l'opinion de chacun·e d'entre nous que l'on aurait mis sur une espèce de piédestal de sorte que plus de personnes le voient et sont éventuellement capables de le critiquer. En bref, je crois que c'est fait à la zob et pas avec la rigueur que j'attends d'un papier scientifique. Pas que ce soit une fatalité cela dit, ta démarche me paraît très bien d'interroger ce genre d'évidences.

Pour la formulation de Biquette, c'est vrai qu'elle est maladroite mais, d'après le tableau en-dessous, on comprend que c'est 1h de "début" (avant de sentir les effets ?) plus 1h30 de montée à proprement parler et donc 2h30 pour la fin de la montée. Mais c'est vrai que c'est présenté comme un maximum et pas du tout comme une moyenne.
 
Ha, j'ai compris. C'est une question de formulation. Je comprenais 1h30 depuis la prise, alors que c'est 1h30 depuis l'onset ! Merci de l'éclairage. Je pense donc qu'il faudrait reformuler. Sympa de voir que l'ensemble des données est cohérente, finalement !

En général, j'ai beaucoup de mal à lire ces tableaux où chaque temps est compté depuis l'item précédent, et non depuis la prise, comme on le fait dans les TR avec T+1, T+12...

On peut aussi préciser qu'en cas de gros repas, la moitié du LSD n'est pas absorbée (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/5007719/)




YroFzXx.png

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/828469/

Ce graphique-là est sympa, il manifeste la sensation de plateau. Point intéressant, la source est ce même Hoch cité plus haut dans la discussion.
 
Concernant l'interaction LSD + lithium, toujours dans cette revue narrative : Passie, Torsten, John H. Halpern, Dirk O. Stichtenoth, Hinderk M. Emrich, et Annelie Hintzen. 2008. « The Pharmacology of Lysergic Acid Diethylamide: A Review ». CNS Neuroscience & Therapeutics 14 (4): 295‑314. https://doi.org/10.1111/j.1755-5949.2008.00059.x.

Lithium and some tricyclic antidepressants havealso been reported to increase the effects of LSD [180].
It has to be mentioned that LSD in combination with lithium drastically increases LSD reactions and can lead to temporary comatose states as suggested by anecdotal medical reports [182].
La source 180 est l'analyse d'entretiens avec deux UD ayant pris du LSD avec et sans lithium.
La source 182 est introuvable sur le net.
C'est donc pas super probant mais en tous cas, on ne peut pas dire que la littérature scientifique soit muette sur le sujet.
 
Merci pour vos retours et remarques, j'ai changé la formulation (est-ce mieux ?) et ajouté des précisions ainsi que les nouvelles refs.
Moi non plus je suis pas super fan du tableau de durée pas très clair. Je le change pour des durées fixes ?

(Jusqu'à la moitié de la dose non absorbée après un kebab... J'aurais pas cru, la vache)
 
Salut à tous. 

Je souhaite juste confirmer une chose écrite plus haut :

LSD-25+Paroxetine = effets vraiment moindre que sans cet antidépresseur...
Je ne vous dirai pas quelle dose testée en combinaison avec la Paroxetine, mais ça diminue vachement le trip... 

Est-ce dangereux ? Ça je ne saurais pas le dire.
De toute manière tout combo a ses risques et effets différents. 

Un conseil : Avec n'importe quelle drogue ne jouez pas les kéké... Ça pourrait vous faire tout drôle.

Bise. 

LysergiK-Juanito.
 
Biquette a dit:
Merci pour vos retours et remarques, j'ai changé la formulation (est-ce mieux ?) et ajouté des précisions ainsi que les nouvelles refs.
Moi non plus je suis pas super fan du tableau de durée pas très clair. Je le change pour des durées fixes ?

Oui c’est mieux, j’ai juste déplacé le propos sur l’absorption du chapitre sur la durée a celui sur le dosage :-) et cho pour les durées fixe (en le précisant afin d’éviter la même erreur dans l’autre sens, peut-être)
 
le lsd agis un peu sur la dopamine??? je croiyais que c'était exclusivement sérotoninergique??? sans blague!

probablement mes connaissance sont périmé....... :-(
 
J'ai réparé la mise en forme de la fiche : j'ai réparé tous les liens, les tableaux, refait les titres, et j'en ai profité pour mettre à jour/améliorer tout ce qui concernait testage, analyse, dosage, ainsi que reformuler des trucs parci parlà.

Cette fiche est restée cassée un an, et personne ne nous l'a fait remarquer ! C'est un peu triste, n'était-elle jamais consultée, ou personne ne prenait la peine de nous le signaler ? S'il vous plaît, quand un item du forum est cassé, dites-le :)
 
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