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[Tramadol] Je pourrai être addict à ça...

MindWalker

Testeur en tous genres
Inscrit
1/11/24
Messages
140
Substance consommée : Tramadol
Qualité : Produit pharmaceutique Sandoz

Documentation :
Article PsychonautWiki "Tramadol"
Article PsychoWiki "Tramadol, effets, risques, témoignages"
Vault Erowid "Tramadol"

Expérience :
Date : 18.02.2025
Age : 28 ans
Poids : 90kg
Heure de consommation : 14h, 17h, 20h30
Quantité : 300mg (100 + 100 + 100)
Redosage : Deux fois
ROA : Voie orale
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***​

Contexte : Une après-midi et soirée tranquille
Je suis chez moi toute la journée et n'ai prévu de rien faire le lendemain. Initialement, j'avais commandé deux pilules de 100mg mais suite à un petit cafouillage et un cadeau de la part du vendeur, je me retrouve avec deux pilules de 200mg chacun (400mg au total). Je profite de la matinée pour bien tout relire sur les wikis et forums et m'arrête donc sur une dose souhaitée de 200mg.

T+0h : Première prise
Après un test allergique concluant, je décide de découper la pilule en deux pour prendre 100mg dans un premier temps et calcule de prendre 100mg supplémentaire si besoin dans 3h.

T+1h : Début de la montée
Alors que je vaquais à mes occupations, je sens la montée typique des opioïdes arriver. Chez moi, je le ressens au niveau du bas du dos et du creux des épaules où j'ai l'impression d'être plus détendu, plus à l'aise dans mon corps. Je me sens aussi plus euphorique et de meilleure humeur dans mes discussions.

T+2h : Pic de la première dose
Je sens bien les effets de la drogue en moi mais cela reste très contrôlable. J'ai un peu l'impression de retrouver les effets de mon expérience à 90mg de codéine : une présence qu'on ne peut ignorer mais qui ne nous empêche pas de passer outre si besoin.

T+3h : Deuxième prise
Voyant que tout se passe bien, je décide de continuer l'expérience comme prévu et redrop la deuxième moitié de la pilule, passant donc à 200mg au total.

T+4h30 : L'extase
Putain. C'est profondément jouissif. Je me sens complètement léger, profondément euphorique. Mes problèmes disparaissent en un instant. Alors que dans la matinée, je m'étais engueulé très sévèrement avec ma meilleure amie de plus de 10 ans, tout disparait. Mon corps est parfaitement détendu et je me sens tout bonnement heureux. D'une certaine manière, j'ai un peu l'impression de ressentir les effets d'un début de relation amoureuse : vous savez cette sensation des premières semaines où on à l'impression d'être si léger qu'on "vole" quand on marche. Je sens que je tangue un peu quand je marche et surtout quand j'ai les yeux fermés mais à cette manière d'une légère ivresse. C'est donc ça, l'opium. Mes premières expériences avec d'autres produits avaient été timides mais là je me prends ma vraie grosse claque.

T+6h30 : Le choix
Le pic des 200mg dure environ une grosse heure mais invariablement, la première dose prise à 100mg perd en efficacité et je sens que je redescends petit à petit. C'est l'une des seules drogues que j'ai prise où la descente ne me rassure et m'emplit même d'une certaine frustration alors que ça fait des heures que j'étais high. C'est alors que je comprends ce qui est en train de se dérouler. Cette drogue m'a tellement impacté de manière si positive que pour la première fois, je commence à douter de moi-même. Et en voyant ma deuxième pilule de 200mg, j'ai peur de tomber là dedans, que des jours et semaines plus tard, je me dise "eh franchement, t'as rien à faire là, t'as un petit Tramadol qui traîne, let's go!". Je me dis que alors qu'il faut que je retape 100mg. Car en pétant ma deuxième pilule en deux et en bouffant une moitié, il ne me resterait plus que 100mg, ce qui n'aurait pas été suffisant pour recréer cet effet. Je lance mes calculs sur mes applis et sur ma calculatrice et voit qu'en prenant 100mg à 20h30, je devrai revenir à un niveau de 200-250mg en actif pour les prochaines heures. Je croque donc 100mg supplémentaire et catapulte à vitesse grand V la deuxième moitié à travers la fenêtre de ma chambre (j'ai toujours été effrayé de reprendre de manière compulsive. Une petite pensée émue aux rats de Toulouse qui vont se taper leur meilleure soirée aussi au passage.

T+8h : Retour au pic
Ah oui oui, je le reconnais bien maintenant ce pic à 200mg. Alors que j'atteins la dernière partie de la montée, je suis au téléphone avec un ami qui me dit que bizarrement, j'ai pas si l'air défoncé que ça alors qu'en vrai, je suis explosé derrière le téléphone. Ca fait maintenant 4h que j'oscille aux alentours de 200mg. Je me sens là encore profondément bien mais ce pic est plus éphémère, la première prise ayant totalement disparue et la deuxième commence à descendre.

T+9h : Crash
Pendant la dernière partie de la montée, un mal de tête commence à arriver et ne cesse de gagner en intensité. J'ai eu beau m'abreuver d'eau pendant des heures, une chaleur cette fois-ci malaisante me prends la tête. Pas non plus de quoi être inquiétant, le pic étant passé mais assez pour être pénible. Une grosse gueule de bois me prends et je me love dans mon lit, à regarder des vidéos YouTube en boucle. Jusqu'à 4h du matin, je me force à rester éveillé tant que les effets n'ont pas totalement disparu. C'est étrange mais même si je sais que je suis en très grosse descente, j'ai peur de m'endormir alors qu'un opioïde m'a autant saccagé. Je somnole par intermittence et une fois les 4h du matin atteints (donc 7h30 après troisième et dernière prise), je m'endors après m'être forcé à boire une bouteille d'eau entière.

T+1j : La punition
Le lendemain est pathétique. Je me lève avec un mal de crâne atroce qui m'irradie depuis l'arrière du cerveau. Au niveau du moral, je me sens misérable et nul à chier. Les problèmes reviennent, la prise de tête sur l'engueulade de la veille aussi. Je passe la journée à rien faire, attendant que le mal de tête passe : il diminue en intensité jusqu'au soir.

T+2-3j : Baisse de moral
Le mal de tête est parti mais pas la baisse de moral qui est pire que la veille. Ajoutez à cela que j'ai un énorme sentiment de culpabilité : je viens de jouer avec le feu, avec quelque chose qui prends la vie physique, sociale et morale de milliers d'individus, avec quelque chose qu'on m'avait dit de pas faire. Mais bon, je sais que cette baisse de moral est dû au craving de la drogue donc j'encaisse en me disant que ça va passer. Au bout de trois jours, je sens que ça va mieux.
***​

Conclusion : Un opioïde très fort et pernicieux
C'est fort, vraiment. D'un point de vue pragmatique sur les effets uniquement, c'est bon. Trop bon. Extatique même. J'avais pas eu souvent un tel bien-être en moi et certainement pas après une prise de produit. Mais j'ai pris peur : je ne me suis pas reconnu dans cette expérience. J'ai essayé plus d'une vingtaine de drogues ces derniers mois, la plupart disponible en TR ici mais aucune ne m'avait affecté psychiquement à ce point. Au point où j'ai paniqué à l'idée de replonger dedans plus tard. Bizarrement, je pense que reprendre ces derniers 100mg était la bonne chose à faire. J'ai mis fin à l'idée de reprendre plus tard et surtout le mal de tête m'a bien pété en deux. Aujourd'hui, des jours après cette expérience, quand j'y repense, je me rappelle de ces deux facettes de la même pièce à un niveau égal : une extase de 4h contre 1j de mal-être physique, 2 supplémentaires pour le moral. Clairement pas un très bon deal. C'est là que je me dis que le setting mental fait tout dans la drogue. On me l'aurait présenté il y'a 3 ans, au plus bas de ma dépression, ma vie se serait arrêté là, je n'aurai jamais pu en décrocher. J'en suis certain.

Faites attention à vous :heart:
 
Dernière édition:
Chouette TR, j'ai un faible pour les opioïdes aussi et le flirt avec les conduites addictives est bien retranscrit.
Fais attention à toi aussi, j'ai l'impression que tu testes beaucoup d'opis en ce moment, espace peut-être un peu plus tes prises en alternant avec d'autres produits ?
 
Aw, tu me rappelles mon lycée...
Oui clairement, c'est très facile de se retrouver dépendant au tramadol, genre non seulement, l'effet opioide est par définition giga addictif

Mais tu te tapes en plus la recapture de la SERT et de la Noradré , ce qui joue beaucoup beaucoup sur l humeur et la motivation, en gros si tu finis accro, en plus de te sentir mal du manque d opioide, tu risques de te rapprocher de la dépression niveau humeur :x

Super TR je trouve, moi aussi ça partait tout le temps en
*redrop ou pas ? Allez c est debile ca retarde juste le retour aux angoisses et tout ... oh fais chier 100mg de plus et j espere m endormir sous effet Olala, PLS le réveil...*
 
Hello !

Oui, effectivement, il y'a eu pas mal d'opiacés ces derniers temps, j'aurai vraiment voulu plus les espacer au cours des derniers mois mais je n'en ai pas eu l'occasion :/
Sur le dernier mois, j'en ai essayé quatre mais j'ai quelques éléments à décharge. Je n'écris pas mes TR immédiatement après : j'écris un brouillon le lendemain mais je ne poste pas tout d'un coup. J'ai posté les TR de la codéine et du tramadol à la suite mais 26 jours les sépare (23 janvier pour codéine et 18 février pour Tramadol).

Les essais d'opiacés n'ont pas toujours été incroyable. La codéine était vraiment ok et très mid-tier. La buprénorphine et la méthadone (que je n'ai pas encore écrit) était vraiment faibles car n'étant que des TSO. Seul le Tramadol, au final, m'a donné un effet wow.

J'ai un peu bombardé sur la fin de janvier et moitié février car je vais bientôt essayer l'héroïne (possiblement ce samedi) et possiblement fentanyl après (je vous rassure sans injection aucune, en sniff (ou dragon) pour la première et en patch transdermal sans ingestion pour l'autre). Or, je voulais absolument les garder pour la fin et de 1, y arriver "clean" et de 2) n'avoir retaper aucun opiacé/opioïde après leur prises.

Aussi, même si le Tramadol m'a fait un effet "wow", ses effets secondaires sont vraiment enfoncés dans ma mémoire et je n'en garde pas un souvenir si cool que ça si on englobe les effets actifs et secondaires en même temps. Aujourd'hui, ça fait plus de deux semaines que j'ai essayé le Tramadol et plus d'un mois pour la codéine et à aucun moment mon esprit s'en est allé de manière nostalgique pour repenser à ces substances.
 
Wow, je ne sais pas si ce post sera lisible étant inscrit aujourd’hui mais je prends depuis 2 ans du tramadol, à la base pour douleurs dentaires et maintenant c’est dans mon ordonnance mensuelle donc je me permets d’en prendre quand je veux..

Je prends peur en voyant le dosage, car il m’arrive de prendre 10 comprimés de Tramadol 200mg en plus de mes 6 Valium 10mg quotidiens et autres et ne même pas sentir le tramadol..

Je suis pourtant pas fan des opiacés connaissant les dommages causés…

2g de tramadol en une prise, est-ce du surdosage je suis confus ?

P.S : j’ai la même morphologie, que OP, 1m90, 85kg..
 
Wow, je ne sais pas si ce post sera lisible étant inscrit aujourd’hui mais je prends depuis 2 ans du tramadol, à la base pour douleurs dentaires et maintenant c’est dans mon ordonnance mensuelle donc je me permets d’en prendre quand je veux..

Je prends peur en voyant le dosage, car il m’arrive de prendre 10 comprimés de Tramadol 200mg en plus de mes 6 Valium 10mg quotidiens et autres et ne même pas sentir le tramadol..

Je suis pourtant pas fan des opiacés connaissant les dommages causés…

2g de tramadol en une prise, est-ce du surdosage je suis confus ?

P.S : j’ai la même morphologie, que OP, 1m90, 85kg..
Oui. Au delà de 400mg en une prise (sans tolérance à ma connaissance cela dit), des risques de convulsions peuvent se produire. Le tramadol n'est pas un simple opioïde, son metabolite actif principal, l'O-desmethtyltramadol, s'en rapproche déjà plus. Le tramadol lui même agit comme SNRI voire léger libérateur de sérotonine, il jouerait aussi sur la muscarine et légèrement sur les NMDA.
Selon moi 2g en une prise c'est colossal. Sur une journée ça peut déjà être trop suivant comment c'est réparti...
D'expérience, même à doses "classiques", bien que peut être un peu moindre que les ISRS et SNRI (ça reste néanmoins à voir), les risques de PSSD sont bien présents.

Il y a également les risques de dépendance physique non négligeables, et la double peine opioïde/antidépresseur en cas d'arrêt.

Concernant la dépendance, à quelle fréquence en prends-tu environ ? Je veux dire: arrives-tu à faire des pauses de quelques jours sans sevrage physique ?

Tous ces risques (tramadol VS O-DSMT) dépendent de l'efficacité de la conversion lors du premier passage hépatique (et dans une mesure plus progressive, les autres passages), variable selon les individus.

Pour limiter un peu la casse un switch vers un opioïde plus "classique" peut être envisageable avec accompagnement médical (mais ça peut malheureusement dans certains cas permettre de monter toujours plus haut, je pense notamment aux paliers 3... Pour ça que la surveillance médicale peut être un + ).

Take care
 
Dernière édition:
Merci pour ta réponse Morning Glory 💜

Je crois que j’ai tellement perdu pied avec ma consommation de benzos (j’étais à un stade jusqu’à récemment ou je prenais 6 Valium de 10mg et 3 Xanax 0.5, les plus forts dosages par jour) que je n’ai plus aucune notion de ce qui est dommageable ou pas pour la santé, mon psychiatre et les pharmaciens n’étant pas surpris de mes ordonnances.

Pour ce qui est des pauses, et c’est justement la ou j’ai été surpris par ce post, il peut se passer des jours ou semaines sans que je n’ai de Tramadol ou que j’en ressente l’envie.

D’où mon manque de vigilance quand a la quantité que j’ai pu ingérer à maintes occasions.

J’en prends régulièrement certes mais l’autre jour, étant en situation de d’urgence du à un isolement social total et souffrant beaucoup, j’ai avalé une plaquette de 10 comprimés de 200 mg de Tramadol entière, ainsi qu’une dizaine de Valium et du Theralene en grosse quantité.

Le lendemain, je me suis réveillé trempé, tremblant de froid pendant 2 heures et réalise que cela doit être une sorte de crise de manque post abus de ce fameux Tramadol que je pensais être sans danger.

Mes excuses pour la longueur du message, j’espère avoir été clair et vais désormais redoubler d’attention quand à mes prises et éviter complètement d’en prendre si aucune douleur dentaire ou autre..

Merci pour ta réponse, j’ai beaucoup lu au fil des années tes posts et suis très reconnaissant de ton soutien..

Much love 🕉️❤️
 
Halala, que c'est dur la vie de star... 😌 Ha merde j'ai dit ça à haute voix?! x)

Haha, non mais sérieusement : de rien ❤️ My pleasure. Merci à toi de suivre mes pérégrinations ça fait toujours super plaisir de savoir ma passion utile.

Histoire de compléter vu ce que tu dis là, il y a aussi les risques d'overdose bien sûr, que tu connais très sûrement mais un rappel ne fait jamais de mal surtout sur ce sujet.
Si tu passes des jours voire semaines sans ou avec moins de dépresseur(s), et que tu prends autant qu'avant voire mélange ceux-ci par la suite, un surdosage potentiellement mortel (sans vouloir t'alarmer outre mesure non plus) peut se produire. La plupart du temps on ne se rend pas compte, ce qui est souvent rapporté sauf exceptions de suffocation et paralysie éveillé (fentanyloïdes ou benzimidazoles notamment), on s'endort sauf que dans ces cas là dans le sommeil se produit une dépression respiratoire.

Si tu n'as pas consommé depuis un moment, il est d'autant plus crucial de réduire les doses la fois suivante, et d'éviter si possible les mélanges.
Après par exemple avec ma tolérance, sous méthadone et habituée aux diazépines, je peux prendre 40mg de valium sans problème perso. D'où ma phrase tout de même "sans vouloir t'alarmer outre mesure".
Mais le risque reste bien présent, surtout si tu prends tout d'un coup ou à quelques heures d'intervalle (l'OD ne surgit pas immédiatement en général), et qu'en conséquence les prises précédentes n'ont pas été évacuées de ton organisme.

Pour éviter ça au maximum, en plus de limiter tes dosages et combos, aies toujours de la naloxone sur toi, et évite de consommer seul même si c'est difficile quand on a de l'isolement social forcément... (on ne peut pas s'auto-administrer la naloxone, en cas d'OD à cause de l'inconscience et/ou paralysie qu'elle provoque). Mais ça peut être un filet de secours supplémentaire tout de même. La naloxone est disponible gratuitement dans de nombreux CAARUDs (en tout cas chez Aides).



Les frissons que tu décris entrent effectivement dans de potentiels premiers symptômes de sevrage.
Une fois un sevrage atteint, il devient par la suite beaucoup plus risqué d'en refaire un (le corps met un moment au début, à réduire sa production d'endorphines et/ou de GABA, puis une fois qu'il "connait", la tolérance grimpe bien plus vite d'un seul coup, engendrant un sevrage plus facilement et plus vite. Perso à titre d'exemple, seulement 10mg de morphine en SC deux jours de suite, alors que je suis sous metha 16mg donc 10mg de Murphy je les sens à peine, suffisent parfois à ce que je me réveille dans ma merde le troisième jour). D'où l'importance de faire très attention en effet, et ce même lorsqu'on a pas encore eu de "vrai" sevrage. La tolérance comme de nombreux phénomènes physiologiques, d'expérience, a une courbe exponentielle. Au début dans mon cas c'était comme si jamais je n'en développais, et ce pendant des années. Aujourd'hui c'est immédiat et très fort.

Mais comme je te comprends, pour un mal-être, la tentative que tu as faite de t'anesthésier.
Le couac, c'est qu'ensuite tu te retrouves avec deux problèmes : ta souffrance, plus le sevrage (si ce n'est une surdose). S'il y a bien un truc que j'ai appris, et tu l'as sans doute compris toi aussi si tu me suis sur les réseaux, c'est que se surcharger de prods pour palier à une souffrance (en tout cas psy), sur le court terme c'est risky, et sur le moyen long terme bien peu efficace, bien au contraire.

Si tu n'as pas d'addiction psychologique, je ne peux que t'enjoindre effectivement à réduire ta conso au minimum syndical (de préférence progressivement si jamais ça te génère des symptômes).
Si tu as des douleurs physiques chroniques, un accompagnement en centre antidouleurs peut être potentiellement utile pour apprendre à gérer, via psychothérapie, la douleur autrement que seulement avec des cachetons (qui peuvent être une bonne aide mais pas la seule solution malheureusement selon moi).

Voilà j'espère ne pas t'alarmer de trop, l'idée c'est quand même de m'assurer que tu sois bien conscient des risques de cette classe de produits. Certaines personnes sont très bien sous méthadone ou buprénorphine, mais perso je m'en mords les doigts. J'aime pas l'idée que d'autres se voient contraints à ça comme j'ai fini par l'être, avec le risque de mal le vivre.

Xoxo à toi, n'hésite pas si tu as d'autres questions
 
Dernière édition:
Halala, que c'est dur la vie de star... 😌 Ha merde j'ai dit ça à haute voix?! x)

Haha, non mais sérieusement : de rien ❤️ My pleasure. Merci à toi de suivre mes pérégrinations ça fait toujours super plaisir de savoir ma passion utile.

Histoire de compléter vu ce que tu dis là, il y a aussi les risques d'overdose bien sûr, que tu connais très sûrement mais un rappel ne fait jamais de mal surtout sur ce sujet.
Si tu passes des jours voire semaines sans ou avec moins de dépresseur(s), et que tu prends autant qu'avant voire mélange ceux-ci par la suite, un surdosage potentiellement mortel (sans vouloir t'alarmer outre mesure non plus) peut se produire. La plupart du temps on ne se rend pas compte, ce qui est souvent rapporté sauf exceptions de suffocation et paralysie éveillé (fentanyloïdes ou benzimidazoles notamment), on s'endort sauf que dans ces cas là dans le sommeil se produit une dépression respiratoire.

Si tu n'as pas consommé depuis un moment, il est d'autant plus crucial de réduire les doses la fois suivante, et d'éviter si possible les mélanges.
Après par exemple avec ma tolérance, sous méthadone et habituée aux diazépines, je peux prendre 40mg de valium sans problème perso. D'où ma phrase tout de même "sans vouloir t'alarmer outre mesure".
Mais le risque reste bien présent, surtout si tu prends tout d'un coup ou à quelques heures d'intervalle (l'OD ne surgit pas immédiatement en général), et qu'en conséquence les prises précédentes n'ont pas été évacuées de ton organisme.

Pour éviter ça au maximum, en plus de limiter tes dosages et combos, aies toujours de la naloxone sur toi, et évite de consommer seul même si c'est difficile quand on a de l'isolement social forcément... (on ne peut pas s'auto-administrer la naloxone, en cas d'OD à cause de l'inconscience et/ou paralysie qu'elle provoque). Mais ça peut être un filet de secours supplémentaire tout de même. La naloxone est disponible gratuitement dans de nombreux CAARUDs (en tout cas chez Aides).



Les frissons que tu décris entrent effectivement dans de potentiels premiers symptômes de sevrage.
Une fois un sevrage atteint, il devient par la suite beaucoup plus risqué d'en refaire un (le corps met un moment au début, à réduire sa production d'endorphines et/ou de GABA, puis une fois qu'il "connait", la tolérance grimpe bien plus vite d'un seul coup, engendrant un sevrage plus facilement et plus vite. Perso à titre d'exemple, seulement 10mg de morphine en SC deux jours de suite, alors que je suis sous metha 16mg donc 10mg de Murphy je les sens à peine, suffisent parfois à ce que je me réveille dans ma merde le troisième jour). D'où l'importance de faire très attention en effet, et ce même lorsqu'on a pas encore eu de "vrai" sevrage. La tolérance comme de nombreux phénomènes physiologiques, d'expérience, a une courbe exponentielle. Au début dans mon cas c'était comme si jamais je n'en développais, et ce pendant des années. Aujourd'hui c'est immédiat et très fort.

Mais comme je te comprends, pour un mal-être, la tentative que tu as faite de t'anesthésier.
Le couac, c'est qu'ensuite tu te retrouves avec deux problèmes : ta souffrance, plus le sevrage (si ce n'est une surdose). S'il y a bien un truc que j'ai appris, et tu l'as sans doute compris toi aussi si tu me suis sur les réseaux, c'est que se surcharger de prods pour palier à une souffrance (en tout cas psy), sur le court terme c'est risky, et sur le moyen long terme bien peu efficace, bien au contraire.

Si tu n'as pas d'addiction psychologique, je ne peux que t'enjoindre effectivement à réduire ta conso au minimum syndical (de préférence progressivement si jamais ça te génère des symptômes).
Si tu as des douleurs physiques chroniques, un accompagnement en centre antidouleurs peut être potentiellement utile pour apprendre à gérer, via psychothérapie, la douleur autrement que seulement avec des cachetons (qui peuvent être une bonne aide mais pas la seule solution malheureusement selon moi).

Voilà j'espère ne pas t'alarmer de trop, l'idée c'est quand même de m'assurer que tu sois bien conscient des risques de cette classe de produits. Certaines personnes sont très bien sous méthadone ou buprénorphine, mais perso je m'en mords les doigts. J'aime pas l'idée que d'autres se voient contraints à ça comme j'ai fini par l'être, avec le risque de mal le vivre.

Xoxo à toi, n'hésite pas si tu as d'autres questions

Hey hey avec un nom pareil dur de ne pas assumer ce statut, oui j’ai bien entendu et apprécie énormément le temps passé à décrire des termes médicaux qui me sont familiers mais qui m’échappent en même temps !

J’étais un gros consommateur dé psychédéliques jusqu’à euhhh… peu mais surtout plus jeune en rave, beaucoup de LSD à la bonne époque ou l’achat se faisait en réel et entre potes dans une ambiance festive et non en quête d’évasion et d’amour d’expérimenter les méandres de notre subconscient, adoubé de merveilleuses hallucinations, ces fameux levr de soleil sous LSD à 3km d’altitude, j’en ai encore des frissons.

Oops, me suis encore égaré, hors sujet 😂

Ma plus grosse dépendance est arrivée post burn out, sur Paris avec un train de vie et des boulots dans le secteur audiovisuel (producteur musique, ingé son…) qui m’ont achevé tant je travaillais et faisait la fête 7j/7 sans quasiment dormir. Bref, burnout>dépression>prise de stimulants, C qqes g/ jour jusqu’à ce ma conso excède ce que je percevais, plus de 7k par mois.

La 3mmc est venue à la rescousse et m’a comme beaucoup fait ressentir un bien être comparable à quelqu’un de normal mais heureux dans sa life. Elle m’a suivi des années, livraisons par 50g voie postale royal jusqu’à ce que rentre en totale paranoïa après 2 semaines de conso sans dormir, à me barricader avec des couteaux et mes nombreux disques durs encryptés mode NSA niveau encryptage, dans mon lit, à redoubler de me lever car mon ex ami me visait avec son fusil de sniper du bâtiment d’en face 😂🤣
Je raconte l’anecdote pour rire, même si c’était un vrai cauchemar surtout ayant encrypté toutes mes datas sous prod et ayant oublié les mots de passe 😵‍💫 Une semaine à tester toutes les combinaisons possibles que j’ai déjà utilisé pour finalement trouver un papier avec un indice comme quoi ces passwords étaient des ouvertures d’échecs, ayant été champion de France étant jeune et ayant travaillé dans la cyber sécurité..

Je m’égare encore et suis désolé, je vais dorénavant arrêter de me faire prescrire du Tramadol ou le laisser à ma pharmacie qui a déjà fait ce geste pour m’aider à gérer mes diverses addictions, principalement benzos dont je finissais mon ordonnance en 1-2 semaines grand max, sevrage 2 semaines en attendant le prochain rendez-vous.
La dépendance sous toutes ses formes, molécules est une belle chienne, bravo à toi pour ton parcours, j’ai beaucoup d’amis qui sont passés, d’autres qui sont sortis de l’H en IV, je n’aurais jamais pu le relever et m’en sortir comme tu et d’autres personnes l’ont fait, ce qui en même temps m’a tordu le cerveau à penser que j’étais « au-dessus », n’ayant jamais osé l’IV, dieu m’en garde..

Il me reste un g de 2-FDCK, plusieurs mois que j’en prends quotidiennement en m’étant fait quelques vrais frayeurs, étant allé jusqu’à poster sur ce forum pour m’assurer d’être toujours en vie et non pas mort et vivant dans un autre monde tant j’ai perdu pied avec cette m… qui pourtant m’a redonné des leçons introspectives dont je manquais cruellement, étant isolé depuis trop longtemps..

Encore toutes mes excuses pour la longueur du post, j’essaie de remettre de l’ordre dans une vie vécue à 200 à l’heure et s’étant ralenti à un point pathétique, les cures n’ayant jamais trop marché, retombé illico dans la conso et malheureusement pour les gens que j’ai pu rencontrer à Bucy /Apte également. Pas une seule personne de ma « promotion » n’a pas rechuté, c’est triste..

J’espère pour tous le meilleur et te remercie encore pour ton message, longtemps voulu m’inscrire mais étant en désillusion quand à mon rapport aux produits jusqu’à ce que cela devienne alarmant quand je compare ma conso avec celle de membres de ce forum ou personnes rencontrées dans différentes structures. Le produit importe finalement beaucoup moins que ce que je pensais, une addiction peut être fatale, même quand on arrive à le cacher à notre entourage..

Big love et take care, merci pour toutes ces informations qui m’ont poussé à me débarrasser du reste de Tramadol qui me restait.. un pas après l’autre 🕉️
 
Doucement doucement, comme j'essayais maladroitement de dire, une baisse progressive peut être intéressante si jamais tu as des symptômes, ce qui m'a semblé être le cas?

Ou j'ai po compris.

Bon en tout cas les TCC/TCD pourraient peut être t'aider contre ton mal-être je me dis 🤔 à condition de trouver un-e psy qui en fasse vraiment (avec exercices pas juste de la papote).

Au moindre symptôme de sevrage prends rdv en CSAPA pour un sevrage dégressif avec un TSO. Les délais peuvent être longs et le PAWS enfoncer dans la dépression donc, fais attention à toi d'accord ?^^
Après si tu arrives à te passer de tramtram en général bon, ça devrait aller. Mais sois prudent
 
Doucement doucement, comme j'essayais maladroitement de dire, une baisse progressive peut être intéressante si jamais tu as des symptômes, ce qui m'a semblé être le cas?

Ou j'ai po compris.

Bon en tout cas les TCC/TCD pourraient peut être t'aider contre ton mal-être je me dis 🤔 à condition de trouver un-e psy qui en fasse vraiment (avec exercices pas juste de la papote).

Au moindre symptôme de sevrage prends rdv en CSAPA pour un sevrage dégressif avec un TSO. Les délais peuvent être longs et le PAWS enfoncer dans la dépression donc, fais attention à toi d'accord ?^^
Après si tu arrives à te passer de tramtram en général bon, ça devrait aller. Mais sois prudent
C’est là où je me sentais confus justement, mon mal être, dépression etc datent de bien avant où j’ai commencé à prendre du Tramadol pour grosses douleurs dentaires.

Mais après lecture sur Internet des différents opioïdes, je tombe sous le choc de lire qu’il dn fait partie, que j’arrive à m’en faire prescrire sans aucun souci au dosage que je souhaite sans prévention quand aux risques que cela entraîne.

Les effets secondaires comme la constipation qui me fait un mal de dingue depuis des mois m’ont l’air maintenant être le résultat de cette consommation. J’attribuais cela à mon traitement de Ritaline (encore haut dosage) qui me coupe la faim, ne pouvant rien manger pendant des jours sans soucis.. si seulement le corps médical pouvait être plus attentif quand ai traitement et molécules prescrites 🫩

J’ai du coup je pense avoir obtenu la réponse à pas mal de problèmes engendrés par ce fichier Tramadol. Grâce à ton post je pense avoir/être dépendant sans m’en rendre compte et pas d’inquiétude, je ne sais comment mais je ne ressens nul besoin d’en prendre. C’était juste une molécule comme les autres que je prends et dont j’ignorais totalement l’impact que cela pouvait avoir sur l’organisme.

Un énorme merci pour le soutien, j’avais peur de poster et me retrouve maintenant avec des réponses à des troubles que je ressentais sans explication. Etant consommateur impulsif, pouvant oublier cette molécule sans soucis quand j’ai finis d’en avoir..

Pour ce qui est de la thérapie TCC et autres, malheureusement mon budget l’en empêche, j’ai toujours été suivi jusqu’à un stade ou cela m’était impossible à payer.. Je vais essayer de voir avec le CCAS ou CMP pour voir si je peux prétendre à une thérapie, étant de plus bénéficiaire de l’AAH et en situation d’urgence…

Note to myself : j’aurais jamais du quitter les NA et m’isoler autant, en 2-3 post beaucoup de problèmes ont trouvé une explication, et bien que le chemin vers la guérison et la sérénité soit encore un long chemin, l’espoir revient petit à petit.

So merci encore, take care ❤️
 
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