Je suis assez d'accord, ça a tendance à me faire ça pour tous les animaux, y compris les Homo sapiens. Bon, on a des trucs qui ressemblent vaguement à des langages qui sont censés être communs et permettre de partager des notions abstraites, mais hahaha, la blague un peu quoi.

Dans 30 ans, 50 ans, éventuellement un peu plus, on est morts aussi, tous. Un peu plus ou un peu moins, ça change vraiment grand-chose ? J'en suis pas persuadé. Peut-être que si j'adoptais une tortue géante qui vit 150 ou 200 ans je me rendrais compte que ça change tout, mais, hum, j'en doute.

La seule différence que je voie, c'est qu'avec certains Homo sapiens on peut avoir la possibilité de faire d'autres Homo sapiens, et que ces autres Homo sapiens auront peut-être cette possibilité là à leur tour, et qu'un jour peut-être ça fera d'autres espèces. Ça s'arrêtera aussi un jour, probablement.

Du coup ça te détend de fréquenter des sapiens ?

Je comprends pas trop ce topic, on ne peut pas décider ce que fait du sens pour la vie de quelqu'un d'autre ?
Si ça se trouve ton chat est un pur hédoniste et c'est ce qu'il fait du sens pour lui.

C'est vrai, je précise :
Depuis ma vision humaine, la vie de mon chat n'a pas de sens.
C'est-à-dire dire que je n'aurai jamais accès à ses questionnements existentiels et aux réponses qu'il y donne (bien que je puisse abstraitement les supposer, arguer que les humains sont des animaux, etc. De fait, quelque-chose d'infranchissable nous sépare au plan de l'intellect).
La vie de mon chat n'est même pas sensée, pour un regard humain, avoir de sens. Il n'y a pas de publicité pour chat disant : "soyez un chat unique, distinguez-vous, vivez des aventures, votre vie est trop précieuse pour la gaspiller, achetez un catphone et partez en croisière".
Ça me détend et me fait oublier mes propres questions.

Sorence a dit:

Du coup ça te détend de fréquenter des sapiens ?

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Certains ! Mais surtout depuis que, globalement, je sais que dans x années au moins un de nous deux sera mort, et d'ici-là ce n'est jamais vraiment autre chose que des cycles de miaou-croquette-sieste-troll-calin. On peut se troller verbalement, quoi, c'est du troll plus subtil, mais c'est pas fondamentalement différent.

Intéressant, mais ça te place hors de la réflexion que j'essayais d'avoir, j'ai plutôt l'impression que tu me mets une disquette

Sorence a dit:

La vie d'un animal n'a pas de sens

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LA TIENNE NON PLUS D'ABORD. STOP LE MEPRIS DES ANIMALS.

Je pense juste que tu crois que la vie des humains est plus sensé, j'ai pas l'impression.

Sorence a dit:

Intéressant, mais ça te place hors de la réflexion que j'essayais d'avoir, j'ai plutôt l'impression que tu me mets une disquette

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Un peu, c'est vrai. Ça m'a rappelé l'époque lointaine où, n'ayant jamais vraiment eu de chat ni de relation amoureuse, j'en attendais beaucoup moins des chats et beaucoup plus des humains. Mais c'est plutôt un effet collatéral.

Ceci dit, ironiquement, je suis moins misanthrope maintenant - j'ai davantage tendance à apprécier à leur juste valeur les rares occasions où d'autres singes essayent de parler d'autre chose que des ragots sur icelle ou icelui, ou de l'endroit où les bananes sont les plus mûres. D'où le lien, tout de même, avec ce que tu disais : j'applique ça aux humains également, et dans l'ensemble ça me semble pertinent. D'où peut-être le fait que je n'ai toujours pas acheté de singephone et que je ne parte pas en croisière, même si le consumérisme finit toujours par s'infiltrer un peu quelque part et que je ne suis pas celui qui y résiste le plus... Par exemple quand un loup et une biquette maléfique me manipulent sans scrupule pour me vendre des arbres coupés avec de l'encre dessus, en me disant que j'aurai l'occasion de jouer avec d'autres singes.

Sorence a dit:

Soit ils survivent le plus longtemps possible, soit on les utilise à nos propres fins. Quand bien même certains se poseraient des questions métaphysiques, l'absence de langage commun sur les notions abstraites nous empêche de les partager.

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Justement, il est bien possible qu il se passe plein de chose dans leur tete, mais je ne vois pas en quoi l absence de communication possible à ce niveau là rend leur existance insensé ?

Je sais pas, j aime les chats, ma vielle Grizette est morte y'a quelque mois, en 15 ans j'ai l impression d'avoir développé une profonde relation avec elle certes plus a base de câlins et de donne moi de la bouffe ... mais je vois pas le lien argumentait, j ai du mal a comprendre ou tu veux en venir ?

Oui ben de notre Vision humaine on est forcément très limité mais je vois pas en quoi ça enlève à l existance d autres formes de vie un *sens*

Rien n'a de sens à part ce que tu es mesure de comprendre meme si tu sais que cette compréhension est forcément subjective et limitée?

@TristesPsycho DSL j'ai pas tout compris à la deuxième partie ^^
Édit : non c'est bon j'ai compris. C'est rassurant que le dialogue ne soit pas complètement sourd, cimer.




@Acacia

Acacia a dit:

Oui ben de notre Vision humaine on est forcément très limité mais je vois pas en quoi ça enlève à l existance d autres formes de vie un *sens*

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Je pense que cette vision limitée joue dans les effets bénéfiques des relations avec les animaux. On ne perçoit pas leurs questionnements, ils ne nous parlent pas des nôtres, ça change les idées, ca réduit le fardeau, ça nous amène peut-être à qqch de plus réel jsp

Acacia a dit:

je ne vois pas en quoi l absence de communication possible à ce niveau là rend leur existance insensé ?

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Cf message #5, je sais pas comment mieux le dire. Je parle pas de valeur ontologique de je ne sais pas quoi, mais de ce qui transparaît dans la relation.

En fait j'ai écris ce message littéralement après avoir passé 30min à caresser le chat et m'être dit : quand même, ça vole pas très haut, alors pourquoi j'y prends tant de plaisir ? Et j'ai pensé : peut-être justement parce que c'est un moment suspendu de plein de questions de "est-ce que ma vie va plutôt là ou là".

Chu dsl mais la vie du chat elle ne va nulle part : d'abord il est à moi, et il n'a pas d'avenir au-delà de chez moi, et ptet que ca le fait chier, mais il ne s'en plaint pas.

Alors que moi je jongle entre devoirs et loisirs, je me débats avec l'actualité politique et mes convictions, je coopère avec des gens que je n'ai jamais rencontrés. J'me pose des quesrions et j'infléchis ma vie, c'est une charge. Si je fais la même chose trop longtemps j'ai le blues car ma vie ne va nulle part. Aller ? Où ? Dans quel sens ? Des milliers de femme ont fait grève du sexe pour obtenir la maîtrise de leur ligne d'existence, pour en déterminer le sens, pour exister hors de la maison, alors que les poules passeront leur vie dans l'enclos grillagé et ne sont pas en capacité de faire la grève de l'œuf, d'ailleurs le veulent-elles, on n'en sait rien. Le chat ira où on le dépose, d'ailleurs c'est pas le mien à la base, un humain me l'a déposé afin de pouvoir suivre le sens de sa vie à lui, alors il a décidé que le sens de celle du chat, c'était chez moi. Le chat, on ne l'a pas consulté, son sens ne compte pas. On le présume, au mieux : "il sera heureux avec toi".

Genre jsais pas c'est tellement évident, pourquoi vous me sortez la disquette anti-spéciste, je parle pas de ça ^^

je sais pas ca me parait absolument pas évident genre y a des prémisses que je comprend pas , genre t auras peut etre jamais accès a ses pensées etc mais sans ca une relation ne peut elle pas avoir de sens ? Y a pas de forts échange d emotion quand tu lui fait des câlins ?

Ensuite tu parles de la domestication mais qu'en est-il du sens de la vie d un animal sauvage

Et pour leur situation, je sais pas euh c est pas tout aussi absurdes qu on soit nés là sans rien demander, la condition humaine est absurde la vie aussi mais j ai l impression qu on est sur un certain niveau de masturbation intellectuelle là sans vouloir semble méprisante...

Bon ben tant pis, j'ai un peu la flemme d'éclaircir une troisième fois ! J'imagine que je me suis mal exprimée ^^

Pour les chats je sais pas, mais pour les chiens, Iggy Pop a bien observé la question :

What is a dog but a machine for loving
You introduce him to a human being giving him the mission to love
And however ugly, perverse, deformed or stupid this human being might be
The dog loves him, the dog loves him

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Sorence a dit:

C'est rassurant que le dialogue ne soit pas complètement sourd, cimer.

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Un peu ironique parce que justement ma position était qu'on ne ne comprend pas beaucoup plus qu'on ne comprend les chats, mais ouais, j'ai essayé de faire un effort (après tout, penser vraiment c'est toujours essayer de penser contre soi-même).

Ça m'a rappelé une fois, il y a quelques temps, où je me suis demandé si j'étais assez attentif à mon chat et à ses préférences, si je ne devrais pas essayer de faire davantage ceci ou cela, ça m'a un peu pris la tête. Ensuite je me suis dit que de toute façon, un matou noir sauvage et séropositif de trois ans avait pas une espérance de vie folle et qu'il serait possiblement déjà mort. Mais c'est pas tant par rapport à son rapport au monde ou à notre capacité à communiquer, c'est juste sa distance génétique avec moi qui ne me fait pas me sentir particulièrement responsable de son bien-être (par contre, la relation maître-domestique qu'on a implique une certaine décence de ma part).

La vie d'un animal n'a pas de sens. Soit ils survivent le plus longtemps possible, soit on les utilise à nos propres fins.

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dans la nature il ne survivent généralement pas longtemps, le sens de la vie d'un animal c'est juste ce reproduire pour transmettre ces gènes

zinzin sont les animaux castré!

j'adore ce topic

SPOIL ELUCUBRATION :

j'ai souvent eu cette idée "lucide" que la vraie nature de la Vie c'est l'expérience animale.
que certaines expériences de "liberté psychique" nous rapprocheraient du vécu de nos congénères au sac de neurones moins "complexe"

Dans cette perspective de vie sans entrave mentale, la question du sens est dissoute je crois me souvenir... Pour ainsi dire, elle ne fait plus sens.

PSYCHOCRACK a dit:

le sens de la vie d'un animal c'est juste ce reproduire pour transmettre ces gènes

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Pas nécessairement ; la loi de Hamilton qui décrit la sélection de parentèle (kinship selection) permet d'expliquer pourquoi des comportements sont évolutivement sélectionnés alors même qu'ils diminuent le nombre de descendants de l'individu. Il suffit que ça favorise la survie et la reproduction d'un nombre suffisant d'individus suffisamment apparentés.

Par exemple, permettre la survie de deux neveux/nièces transmet autant les gènes d'un individu que d'avoir un enfant, et c'est valable aussi pour des coefficients d'apparentement extrêmement faibles si le prix du comportement altruiste est très faible (faibles conséquences ou faible risque de grosses conséquences), ou si le nombre d'apparentés lointains concernés est très grand.

ça c'est le meilleur de la bête... c'est rare...

la généralité mène vers la dégénérescence de consanguinité je crois...