cermunos
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Bad Trip… une question de point de vue
1. Matériel et organisation
Je fais 1.8m, 80 kg, j’ai pris 45 g de truffes Hollandia en thé à 80°C avec menthe, sucre, et un poil de citron le tout dans une thermos. Le lieu prévu est isolé à 1h15 à pied de chez moi, c’est la Samain, le jour où on peut rencontrer les esprits. Je suis parti le matin à jeun vers 7h30 et j’ai pris le thé en marchant par petites gorgées 20 mn avant d’arriver. L’endroit est retiré agréable, je le connais bien et j’ai déjà eu des expériences à cet endroit. Un tel portable pour au cas où.
La dose est bien trop élevée je le sais: c’est ma cinquième expérience depuis cet été. J’ai commencé par de très faibles doses 3g. Je me suis permis d’augmenter au-delà de ce qui est recommandé car je me sens très à l’aise et encore trop dans le contrôle à chaque expérience même à 30 g. J’ai pas mal lu sur les bad trip et suis intéressé par la gestion d’un « bad trip ». Pour moi c’est aller rencontrer mes peurs cachées ce qui me fait honte et me dégoute pour faire connaissance avec mon ombre.
Etat émotionnel : je vais très bien.
Enfin, ça son importance, la veille j’ai passé deux jours à faire une soudure compliquée que j’ai recommencée 20 fois.
2. Démarrage
Le démarrage me semble long, je marche en prenant mon thé, pas d’effet. J’arrive au lieu du trip en foret dans un chao granitique et je m’assois dans un arbre en fourche. Je me mets pieds nus pour êtreplus confortable eyt bien ancré. Les images se déforment un peu, des lichens sur les roches se tissent et ressemble aux motifs des peaux de serpent, les images se structurent de plus en plus. Si je fais le vide dans mon esprit je vois des yeux apparaitre dans la nature, des regards de biches à grand cils dans tous les étages de foret, l’impression grandis et le motif devient de plus en plus dense et présent. Cependant tenir l’image est fatigant pour le cerveau et je faibli. L’image perd en intensité, je remarque houx devant moi, il est petit, il est dominé, c’est un arbre qui ne se développera pas qui pique, mais qui fait partie du tableau. Je pense à mes défauts, ce dont j’aimerai me débarrasser. En même temps je prends cette pensée de haut, je plaisante un peu tout en prenant conscience que je suis en train de fuir une pensée difficile.
L’idée passe, j’essaye de reprendre avec le paysage et les visuels assez grandioses mais un écœurement me vient. Mon premier mouvement est de vouloir reprendre le contrôle, de ne pas dégueuler car il y en pour 40 euros de champis… Aussitôt j’ai honte de cette pensée mercantile, j’ai réellement envie de laisser venir et d’accepter de vive cet écœurement qui se manifeste. Je comprends que je dois vomir les idées. Je décide de laisser faire en restant très présent à ce qui passe : mon nez coule abondamment et je bave un peu, je fais quelques grimaces incontrôlables. Il y a une sorte de dissociation : l’ombre et moi. Heureusement je suis seul et personne de flippera à cause de ce qui va se passer.
L’ombre « Qu’est-ce que tu veux, qu’est-ce que tu vas me faire avec ta petite gueule de bourge »
Moi « Faire ta connaissance te reconnaitre »
L’ombre « tu veux ma mort, tu veux m’éliminer, je te connais tu veux avoir l’air d’un type bien et tu élimine tout ce qui ne te plait pas»
ça passe, je me dit que j’ai évacué un bon truc négatif, j’essaye de repartir sur un truc positif
Le dégout revient sous forme des 40 Euros, « Si tu veux me connaitre faut pas avoir peur de dégueulé 40 euros, t’es trop con », alors ok je laisse faire mon nez coule et je bave abondamment, je vis ce petit écœurement. Il y a un peu de pluie, j’ai un peu froid, mais ça passe. J’ai l’impression que c’est fini.
3. Trip
Une troisième vague d’écœurement me reprend, je mouche en longs filets, je bave, et ma bouche se déforme en grimaces hideuses style tableau des enfers de Jérome Bosch, ça dur un peu… je laisse venir, j’ai un vocabulaire grossier qui monte « la chienne », « le fumier ». Je me souviens de l’agonie de mon arrière-grand-mère qui traitait les infirmières charognes. J’ai le sentiment de faire face à ma pulsion de vie la plus primitive « Cette chienne qui veut vivre et fera tout pour vivre ». Mes doigts deviennent des griffes, je laisse faire des mouvements du bassin qui me viennent comme pour un coït animal… bref je me laisse posséder sans honte car seul et sans risque pour personne. Tout ce temps une partie de moi est présente en observation.
L’ombre « Qu’est-ce que tu veux ? tu veux faire quoi de moi ? Si je pars qui s’occupera de moi ? Tu me laisseras pourrir dans une décharge» J’ai le sentiment qu’on est en train de sortir un animal apeuré qui est resté trop longtemps en cage et qui en veux à la terre entière.
Moi « Viens on va faire connaissance on va essayer de te réintégrer au monde»
L’ombre « ok, je viens, mais pas d’histoire, pas d’enjolivement, je veux que du réel »
Suite à ces mots les images colorées cessent, le tissage visuel s’arrête, la forêt est éclairée d’une lumière intense et froide… Je repense à tous ces salauds que j’ai rencontrés, les critiques que j’ai pu faire, la souffrance que j’ai pu engendrer celle que j’ai subi. Je pense à Poutine et ses semblables. Je les plaints, je nous plaints, je pense à cette chienne acariâtre qui emmerde le monde qui le divise par peur, qui commente, qui meurtri avec des mots mal employés, l’absence de place, l’injustice qui se perpétue. Je comprends plus profondément qu’une solution pourrait être la compassion.
L’idée qui me porte est de réintégré ce qui est possible, l’arbre devant moi devient rouge, c’est comme si je le forgeai. Il fait froid, j’ai besoin d’énergie, je chauffe cet arbre qui rougie. En fermant les yeux je peux visualiser les espaces qui séparent les morceaux de métal les uns des autres. C’est intime, très fin et difficile à combler. Je chauffe encore en fermant les yeux, il fait de plus en plus froid alors que la température monte, le métal passe au jaune paille, il s’épure, ce qui était prêt s’incorpore à un métal en fusion grande qualité. Les grains de métal qui n’étaient épurés repartent dans le laitier et dans le cycle de vie et reviendront … Ce travaille d’épuration est super intense et me donne une sorte de transe très forte au cours de laquelle je grogne, je me raidi en me contractant violemment. Je vis en détaille l’incorporation de chaque particule dans le bain de fusion. Au cours de cette visualisation je n’ai presque plus de contrôle et je sens une élévation physique très intense, je suis très contracté. A la fin je vois des partie d’un plan en 3D, je vois mais je ne comprends pas le sens car je n’ai pas de vision d’ensemble.
4. Descente
Je regarde ma montre il est 10h20, j’ai un message de ma sœur et de ma mère qui veulent me voir. J’ai un peu mal à la tête, je redescends doucement en repensant à cette idée de chienne Cette partie de moi sans doute trop dominée et souffrante qui doit être réintégrée et jouer son rôle. Cette chienne doit devenir un beau loup gardien de vie.
Je repense aussi au choix fait pour ce trip, aller voir la part sombre était peut-être la solution de facilité. Construire le beau, le projeter dans la nature est « magique » et beaucoup plus difficile car tellement facile à qualifier d’illusion. Parfois souffrir en prétendant connaitre une réalité nue et violente est plus facile. J’ai continué à observer la nature, j’ai eu envie de manger quelque chose de simple et bon. Une fois rentré à la maison je me suis mis en cuisine.
1. Matériel et organisation
Je fais 1.8m, 80 kg, j’ai pris 45 g de truffes Hollandia en thé à 80°C avec menthe, sucre, et un poil de citron le tout dans une thermos. Le lieu prévu est isolé à 1h15 à pied de chez moi, c’est la Samain, le jour où on peut rencontrer les esprits. Je suis parti le matin à jeun vers 7h30 et j’ai pris le thé en marchant par petites gorgées 20 mn avant d’arriver. L’endroit est retiré agréable, je le connais bien et j’ai déjà eu des expériences à cet endroit. Un tel portable pour au cas où.
La dose est bien trop élevée je le sais: c’est ma cinquième expérience depuis cet été. J’ai commencé par de très faibles doses 3g. Je me suis permis d’augmenter au-delà de ce qui est recommandé car je me sens très à l’aise et encore trop dans le contrôle à chaque expérience même à 30 g. J’ai pas mal lu sur les bad trip et suis intéressé par la gestion d’un « bad trip ». Pour moi c’est aller rencontrer mes peurs cachées ce qui me fait honte et me dégoute pour faire connaissance avec mon ombre.
Etat émotionnel : je vais très bien.
Enfin, ça son importance, la veille j’ai passé deux jours à faire une soudure compliquée que j’ai recommencée 20 fois.
2. Démarrage
Le démarrage me semble long, je marche en prenant mon thé, pas d’effet. J’arrive au lieu du trip en foret dans un chao granitique et je m’assois dans un arbre en fourche. Je me mets pieds nus pour êtreplus confortable eyt bien ancré. Les images se déforment un peu, des lichens sur les roches se tissent et ressemble aux motifs des peaux de serpent, les images se structurent de plus en plus. Si je fais le vide dans mon esprit je vois des yeux apparaitre dans la nature, des regards de biches à grand cils dans tous les étages de foret, l’impression grandis et le motif devient de plus en plus dense et présent. Cependant tenir l’image est fatigant pour le cerveau et je faibli. L’image perd en intensité, je remarque houx devant moi, il est petit, il est dominé, c’est un arbre qui ne se développera pas qui pique, mais qui fait partie du tableau. Je pense à mes défauts, ce dont j’aimerai me débarrasser. En même temps je prends cette pensée de haut, je plaisante un peu tout en prenant conscience que je suis en train de fuir une pensée difficile.
L’idée passe, j’essaye de reprendre avec le paysage et les visuels assez grandioses mais un écœurement me vient. Mon premier mouvement est de vouloir reprendre le contrôle, de ne pas dégueuler car il y en pour 40 euros de champis… Aussitôt j’ai honte de cette pensée mercantile, j’ai réellement envie de laisser venir et d’accepter de vive cet écœurement qui se manifeste. Je comprends que je dois vomir les idées. Je décide de laisser faire en restant très présent à ce qui passe : mon nez coule abondamment et je bave un peu, je fais quelques grimaces incontrôlables. Il y a une sorte de dissociation : l’ombre et moi. Heureusement je suis seul et personne de flippera à cause de ce qui va se passer.
L’ombre « Qu’est-ce que tu veux, qu’est-ce que tu vas me faire avec ta petite gueule de bourge »
Moi « Faire ta connaissance te reconnaitre »
L’ombre « tu veux ma mort, tu veux m’éliminer, je te connais tu veux avoir l’air d’un type bien et tu élimine tout ce qui ne te plait pas»
ça passe, je me dit que j’ai évacué un bon truc négatif, j’essaye de repartir sur un truc positif
Le dégout revient sous forme des 40 Euros, « Si tu veux me connaitre faut pas avoir peur de dégueulé 40 euros, t’es trop con », alors ok je laisse faire mon nez coule et je bave abondamment, je vis ce petit écœurement. Il y a un peu de pluie, j’ai un peu froid, mais ça passe. J’ai l’impression que c’est fini.
3. Trip
Une troisième vague d’écœurement me reprend, je mouche en longs filets, je bave, et ma bouche se déforme en grimaces hideuses style tableau des enfers de Jérome Bosch, ça dur un peu… je laisse venir, j’ai un vocabulaire grossier qui monte « la chienne », « le fumier ». Je me souviens de l’agonie de mon arrière-grand-mère qui traitait les infirmières charognes. J’ai le sentiment de faire face à ma pulsion de vie la plus primitive « Cette chienne qui veut vivre et fera tout pour vivre ». Mes doigts deviennent des griffes, je laisse faire des mouvements du bassin qui me viennent comme pour un coït animal… bref je me laisse posséder sans honte car seul et sans risque pour personne. Tout ce temps une partie de moi est présente en observation.
L’ombre « Qu’est-ce que tu veux ? tu veux faire quoi de moi ? Si je pars qui s’occupera de moi ? Tu me laisseras pourrir dans une décharge» J’ai le sentiment qu’on est en train de sortir un animal apeuré qui est resté trop longtemps en cage et qui en veux à la terre entière.
Moi « Viens on va faire connaissance on va essayer de te réintégrer au monde»
L’ombre « ok, je viens, mais pas d’histoire, pas d’enjolivement, je veux que du réel »
Suite à ces mots les images colorées cessent, le tissage visuel s’arrête, la forêt est éclairée d’une lumière intense et froide… Je repense à tous ces salauds que j’ai rencontrés, les critiques que j’ai pu faire, la souffrance que j’ai pu engendrer celle que j’ai subi. Je pense à Poutine et ses semblables. Je les plaints, je nous plaints, je pense à cette chienne acariâtre qui emmerde le monde qui le divise par peur, qui commente, qui meurtri avec des mots mal employés, l’absence de place, l’injustice qui se perpétue. Je comprends plus profondément qu’une solution pourrait être la compassion.
L’idée qui me porte est de réintégré ce qui est possible, l’arbre devant moi devient rouge, c’est comme si je le forgeai. Il fait froid, j’ai besoin d’énergie, je chauffe cet arbre qui rougie. En fermant les yeux je peux visualiser les espaces qui séparent les morceaux de métal les uns des autres. C’est intime, très fin et difficile à combler. Je chauffe encore en fermant les yeux, il fait de plus en plus froid alors que la température monte, le métal passe au jaune paille, il s’épure, ce qui était prêt s’incorpore à un métal en fusion grande qualité. Les grains de métal qui n’étaient épurés repartent dans le laitier et dans le cycle de vie et reviendront … Ce travaille d’épuration est super intense et me donne une sorte de transe très forte au cours de laquelle je grogne, je me raidi en me contractant violemment. Je vis en détaille l’incorporation de chaque particule dans le bain de fusion. Au cours de cette visualisation je n’ai presque plus de contrôle et je sens une élévation physique très intense, je suis très contracté. A la fin je vois des partie d’un plan en 3D, je vois mais je ne comprends pas le sens car je n’ai pas de vision d’ensemble.
4. Descente
Je regarde ma montre il est 10h20, j’ai un message de ma sœur et de ma mère qui veulent me voir. J’ai un peu mal à la tête, je redescends doucement en repensant à cette idée de chienne Cette partie de moi sans doute trop dominée et souffrante qui doit être réintégrée et jouer son rôle. Cette chienne doit devenir un beau loup gardien de vie.
Je repense aussi au choix fait pour ce trip, aller voir la part sombre était peut-être la solution de facilité. Construire le beau, le projeter dans la nature est « magique » et beaucoup plus difficile car tellement facile à qualifier d’illusion. Parfois souffrir en prétendant connaitre une réalité nue et violente est plus facile. J’ai continué à observer la nature, j’ai eu envie de manger quelque chose de simple et bon. Une fois rentré à la maison je me suis mis en cuisine.