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Voyager en solo

JusteUnAutreExplorateur

Glandeuse Pinéale
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1/3/24
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Salut tout le monde,
Je me lance depuis peu dans les psychédéliques et plus particulièrement les champignons. Pour la petite histoire, j'ai consommé différents produits à titre récréatif étant plus jeune mais mon intention actuelle est l'exploration de ma conscience et la spiritualité.
J'ai consommé une fois des truffes Valhalla qui n'ont pas fait grand-chose à part un peu de visuels. Une autre fois des champis McKenna que j'ai pris par plusieurs demi-doses ce qui rétrospectivement me semble être une erreur. L'expérience a été très agréable mais ne m'a pas apporté grand-chose par rapport à ce que je recherche.
Ces deux fois j'étais avec un ami, différent à chaque fois, qui ne partage pas forcément ma quête. Aussi pour mon prochain voyage, je prévois d'être seul.
J'ai bien en tête l'importance du set & setting. J'ai la chance d'habiter à la campagne et d'être au milieu de la nature. Je prévois une ambiance sonore basée sur des healing frequencies pour favoriser le bon déroulement de la séance.
Le fait d'être seul me paraît inévitable pour ce que je recherche mais j'appréhende un peu aussi, en particulier la redescente.
Quelles sont vos expériences par rapport à ça ? Est-ce que vous avez des conseils ou des suggestions ?

Merci d'avance
 
Salut,
Tu dois t'en douter, y a pas de réponses toutes faites, la qualité des expériences en solo dépendent d'une multitude de facteurs individuels.
Le facteur le plus important imho, c'est à quel point tu es à l'aise avec la solitude, c'est à dire avec ta propre compagnie. Est-ce que tu as des traumas, des souffrances psychologiques passées, des tendances à la rumination ?

Le 2ème facteur important, c'est le dosage. Les fortes doses peuvent secouer, et sans personne pour communiquer, ça peut être dur d'assimiler ce qui t'est arrivé, pouvant dans les cas extrême aboutir à un choc traumatique.

L'envie de communiquer, ou juste d'une présence humaine réconfortante peut être assez présente, particulièrement pendant la descente chez moi. Donc je conseille d'avoir quelqu'un que tu peux appeler, qui est au courant au préalable que tu vas tripper.
Et pour la musique, prévois des morceaux que tu aimes bien, que tu pourras mettre facilement si jamais ta playlist de trip ne te convient plus.

Bon, ça c'est pour les risques. Pour les trucs funs, prévois toi des activités si tu te sens énergique, un espace comfy si t'es dans un mood introspectif, et laisse-toi guider par le flow ! Tant pis si les champis ne t'amènent pas là où tu avais prévu d'aller.
 
Moi non plus je ne me sens pas spécialement compris·e quand je trip avec des potes. Du coup je préfère triper solo. Chez moi c'est tout de suite moins parano.

L'aptitude à triper solo dépends, comme l'a dit biquette, de multiple facteurs. Ça peux être mieux ou horrible, selon qui tu es.

Pour savoir si tu supporte bien ce genre d'épreuve, comme a dit biquette, y aller molo sur les doses dans un premier temps me paraît raisonnable. Y aura personne si ça part en couille, il vaut donc mieux partir de plus bas que ce que tu pourrais essayer accompagné.
 
Pour ce qui est de supporter la solitude ce n'est pas un problème, c'est quelque chose que j'apprécie.
Par contre, la dernière fois pendant la descente à un moment des idées noires se sont invitées et je me suis fait la remarque que c'était plus facile de s'en extraire avec quelqu'un à côté avec qui discuter. J'informerai Madame qu'il est possible que je l'appelle si besoin de réconfort 😅 Merci pour l'idée !
Après, ça coïncidait aussi avec la tombée de la nuit et j'ai eu l'impression qu'il y avait un peu cette sorte de peur ancestrale qui avait pu induire de l'angoisse. Du coup je pense faire ça en journée la prochaine fois.
Aussi, je trouvais ça dommage de "casser" la fin du trip avec quelque chose d'aussi artificiel qu'un film mais la dernière fois on s'est lancé A scanner darkly pendant la descente et au final j'avais trouvé ça parfait.
Je me dis que dans mon optique actuelle, prévoir des reportages orientés spiritualité pourrait être une bonne alternative pour positiver si le besoin s'en fait ressentir.
Et puis après tout, peut-être qu'un possible moment de bad en descente fait partie du voyage et que c'est une étape qu'il faut accepter...
Et dans tous les cas, je vais continuer à y aller progressivement sur le dosage pour limiter les risques.

Merci beaucoup pour vos conseils ! C'est chouette d'avoir des personnes avec qui discuter de ça, y'a pas beaucoup de psychonautes dans mon entourage
 
Avec plaisir !

Moi j'aime bien les films pas trop longs en descente, l'état de suggestibilité émotionnelle renforce l'expérience artistique ^^
Si je peux me permettre quelques suggestions audiovisuelles :

Waking Life est un super film psychédélique exploitant les même techniques d'imageries au rotoscope que A Scanner Darkly.

Si tu ne connais pas déjà, les documentaires d'Arnaud Desjardins sont des odes aux spiritualités asiatiques
 
En descente de champi je suis vraiment très très bête (je n'arrive plus à rien coordonner, y compris mes propres pensées). Alors j'aime bien avoir de la compagnie bienveillante pour faire un café/chocolat chaud (voire boire quelques verres de vin), au chaud, avec un ptit feu de cheminée : un cadre confortable et réconfortant quoi.
 
Avec plaisir !

Moi j'aime bien les films pas trop longs en descente, l'état de suggestibilité émotionnelle renforce l'expérience artistique ^^
Si je peux me permettre quelques suggestions audiovisuelles :

Waking Life est un super film psychédélique exploitant les même techniques d'imageries au rotoscope que A Scanner Darkly.

Si tu ne connais pas déjà, les documentaires d'Arnaud Desjardins sont des odes aux spiritualités asiatiques
Merci beaucoup pour les recommandations, ça a l'air très bien tout ça ! Si tu en as d'autres qui ont fonctionné pour toi dans ce contexte, je suis preneur
 
Waking Life est un super film psychédélique exploitant les même techniques d'imageries au rotoscope que A Scanner Darkly.
Et moins badant (même si ça peut être perturbant aussi)
 
Par contre, la dernière fois pendant la descente à un moment des idées noires
Chez moi les idées noirs sont au début. Ça tiraille dans tous les sens, je sais plus si je suis une bonne personne, je me convaincs du contraire, alors je pleure abondamment de larmes de profonde tristesse.

Puis je relativise, comprends que je suis humain avant tout donc imparfait. Je me remémore des choix de vie positifs.

Et là, alors que j'ai perdu tout espoir, seul face à mes imperfection que je ne peux plus me masquer ; quand je découvre que je suis en partie telle que le monde m'a conçu, je me sens intégrée, comme si j'avais toujours été à la bonne place.

C'est là que je pleure de bonheur.

Les rares fois où j'ai eu des visuels c'était après les larmes de joie, quand j'arrivais enfin à lâcher prise.

C'est un schéma de trip commun à tous les psyché (sauf une ou deux exception comme le 5-meo-dmt) chez moi, quand je suis seule. Accompagné ça dépend donc de si j'accepte le groupe : la paranoïa quand non et de franches rigolades quand oui. Mais quand oui c'est finalement beaucoup moins intéressant que seule.
 
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