Sludge
Holofractale de l'hypervérité
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- 17/9/11
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J'ai trop trippé en voulant juste passer un bon moment entre amis, mais sans trop savoir par quel bout prendre l'expérience, comment m'y préparer, voire en la repoussant par automatisme défensif.
Albert Hofmann l'explique très bien, le trip est une extériorisation du mental, faisant de notre environnement un miroir de l'âme. Nous interprétons ce que nous vivons symboliquement, en regard à nos combats et délires intérieurs. Tripper devient donc une introspection non plus seulement solitaire, mais extériorisée, vécue à travers l'environnement qui n'est plus qu'un décor pour ce processus.
Dès lors, on peut se retrouver à communiquer aux autres mais à ne pas entendre ce qu'ils veulent dire, entendre seulement ce qui va dans le sens de notre trip. Tripper est donc une expérience presque solitaire bien qu'elle se vive souvent au milieu d'autres personnes. C'est pour cela qu'on dit d'une personne en plein trip, qu'elle est "dans son monde".
Dès lors, tripper en groupe au LSD, avec une équipe de gens de confiance, devient surtout une promesse que chacun soit surtout pour les autres un moyen d'explorer positivement ce monde intérieur extériorisé. Leur image éveillera des symboles positifs, tandis que se sentir seul, abandonné par ses amis, peut faire prendre un mauvais tournant dans l'expérience.
On peut également soi-même se créer ses ancres pour se rappeler que l'on trippe et relativiser, ou pour se redonner des directions. Des petits panneaux écrits soi-même, voire par ses amis, que l'on glisse dans ses poches ou qu'on attache autour d'un collier, ou dans le décor (s'il peut servir aux autres sans les faire partir en live, tant mieux).
Tripper ensemble, avaler ce carton au même moment, c'est se promettre d'accepter cette mise à nu des autres, d'être là positivement pour eux. On sera néanmoins chacun dans notre monde, mais l'on pourra se rappeler de ça ensemble, d'une façon ou d'une autre, ou être malgré soi des repères positifs pour les autres, selon le dosage.
Une approche radicale du trip serait donc de prendre une dose que l'on sait forte, si on a cet objectif de partir dans une aventure qu'on saura éprouvante, mais positive, à condition de savoir qu'on le fait dans les bonnes conditions, avec le bon état d'esprit, en ayant réduit les risques à leur maximum.
Jouer avec la symbolique, préparer son environnement si on le peut, à base de trésors placés ça et là pour soi et les autres, de message mystérieux, etc. Cela peut rendre l'expérience unique. Mais il vaut mieux savoir à la base si l'on veut prendre le risque de la surprise, si on s'y sent prêt, et si on est sûr que les autres feront des surprises qui emmènent vers de belles choses et qui ne nous font ni tourner en bourrique, ni partir en couille totale.
J'ai le souvenir très amusant d'une randonnée psychédélique où, trouvant par hasard avec mes compagnons des inscriptions rigolotes sur une route goudronnée, mon ami crut ses messages spécifiquement adressés à lui-même. Voilà un exemple de la logique à l’œuvre.
Albert Hofmann l'explique très bien, le trip est une extériorisation du mental, faisant de notre environnement un miroir de l'âme. Nous interprétons ce que nous vivons symboliquement, en regard à nos combats et délires intérieurs. Tripper devient donc une introspection non plus seulement solitaire, mais extériorisée, vécue à travers l'environnement qui n'est plus qu'un décor pour ce processus.
Dès lors, on peut se retrouver à communiquer aux autres mais à ne pas entendre ce qu'ils veulent dire, entendre seulement ce qui va dans le sens de notre trip. Tripper est donc une expérience presque solitaire bien qu'elle se vive souvent au milieu d'autres personnes. C'est pour cela qu'on dit d'une personne en plein trip, qu'elle est "dans son monde".
Dès lors, tripper en groupe au LSD, avec une équipe de gens de confiance, devient surtout une promesse que chacun soit surtout pour les autres un moyen d'explorer positivement ce monde intérieur extériorisé. Leur image éveillera des symboles positifs, tandis que se sentir seul, abandonné par ses amis, peut faire prendre un mauvais tournant dans l'expérience.
On peut également soi-même se créer ses ancres pour se rappeler que l'on trippe et relativiser, ou pour se redonner des directions. Des petits panneaux écrits soi-même, voire par ses amis, que l'on glisse dans ses poches ou qu'on attache autour d'un collier, ou dans le décor (s'il peut servir aux autres sans les faire partir en live, tant mieux).
Tripper ensemble, avaler ce carton au même moment, c'est se promettre d'accepter cette mise à nu des autres, d'être là positivement pour eux. On sera néanmoins chacun dans notre monde, mais l'on pourra se rappeler de ça ensemble, d'une façon ou d'une autre, ou être malgré soi des repères positifs pour les autres, selon le dosage.
Une approche radicale du trip serait donc de prendre une dose que l'on sait forte, si on a cet objectif de partir dans une aventure qu'on saura éprouvante, mais positive, à condition de savoir qu'on le fait dans les bonnes conditions, avec le bon état d'esprit, en ayant réduit les risques à leur maximum.
Jouer avec la symbolique, préparer son environnement si on le peut, à base de trésors placés ça et là pour soi et les autres, de message mystérieux, etc. Cela peut rendre l'expérience unique. Mais il vaut mieux savoir à la base si l'on veut prendre le risque de la surprise, si on s'y sent prêt, et si on est sûr que les autres feront des surprises qui emmènent vers de belles choses et qui ne nous font ni tourner en bourrique, ni partir en couille totale.
J'ai le souvenir très amusant d'une randonnée psychédélique où, trouvant par hasard avec mes compagnons des inscriptions rigolotes sur une route goudronnée, mon ami crut ses messages spécifiquement adressés à lui-même. Voilà un exemple de la logique à l’œuvre.