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TRLSA-Au pays Maya

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Quetzal
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Quetzal

Holofractale de l'hypervérité
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19/5/08
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Titre : Los caminantes
Qui : Quetzal et 3 amis du Guatemala.
Substance : Extrait d'HBW dans du rhum
Dose : 3 débutants a 5 HBW chacun ; moi 5,5 graines.(en fait un peu moins; soit il y a eu des pertes durant l'extraction soit les graines ne sont pas les plus puissantes)
Ou: Nature prés de Quetzaltenango puis maison.

Je vous présente un TR tout en douceur, un trip fait pour 3 débutants ayant seulement pris ¼ de carton une foi et jamais rien d'autre. TR qui pourrait etre util pour préparer un premier trip gentiment!

Nous avons préparé ce trip depuis un petit temps, vu qu'il y avait de toute façon un délai entre l'achat et l'arrivée de notre colis au Guatemala. Nous sommes finalement 4, ce sont des amis que je commence a connaitre, ceux avec qui je m'entend bien ici, mais je le les connais pas comme des vieux potes, ça fait que 2 mois que je traine a Quetzaltenango. Mais ça m'a laissé le temps de poser les bases, de les faire participer a l'extraction, de parler et préparer le trip ensemble : d'une part la logistique - bouffe, choix du lieu et heure, matériel indispensable... - et d'autre part, même si pas assez a mon gout, la partie mentale. J'avais notamment discuté de la Liberté, Dieu et le Karma avec Cristo; et introduit des concepts fractals, ce qui pourrait être une base pour un trip Libérateur parlant de liberté; Et une farandole d'autre thème, du spirituel aux concepts d'ingénieur - ce qu'il étudie comme moi. Avec les autres, on a plus ou moins tenté de prendre conscience de ce qu'on faisait, de manière très ouverte bien sur car je suis conscient qu'un premier trip ne se dirige pas. Qu'il allait plutôt s'agir d'une redécouverte tout azimut, vers l'art, l'esthétique, des émotions nouvelles et une remise en question d'une attitude. J'écris quelques jours avant :
Developper et redeployer le thème et l'approche du trip;
Ne pas se limiter au discours, creer une dynamique artistique, photographique
Les thèmes de première approche pourraient être : développement de nouvelles sensations, la beauté ressortant de la nature, l'art comme experience complete, omnisciente voir une approche artistique du conceptuel. Le detachement du langage. Le temps, un concept qui fuit. L'amour comme source, peut etre l'approcher par l'harmonie, un niveau plus facile a atteindre. La liberté, volonté comme source, l'oeuil du cyclone; l'approcher par le pragmatisme mêlé à l'extrapolation de l'intensité et à la connexion avec le vivant. La célébration de la vie.
l amour-liberté est un battement, une interaction et seul l'interaction est generatrice; les objets ne sont pas ce dont nous devons nous rapprocher. Retour a l'idée de flux (rhizomé et récurcif, on a la boucle, bien differente du cercle car implicant un mouvement de parcour), encerclé de l'auto creation fractale.
La veille, on regarde Waking Life.

Soit, nous sommes samedi après midi et nous quittons la ville a pied, par les hauteurs. A partir de notre logement, 40 minutes et nous voila en pleine nature. Il est 15h20, on se sert nos 2cl de rhum, et on reprend doucement la route jusqu'à un coin agréable ou se poser - que j'avais déjà été repéré quelques semaines avant. Malheureusement, il s'est mis a pleuvoir. En même temps, il pleut toutes les après midi. On s'abrite sous les parapluies, on se fume le premier petch, et on attend. Moi je sais que ça a déjà commencé, mais c'est encore imperceptible. C'est un moment particulier, entre le placebo et l'effet, mais ou un seul sentiment furtif, unique, finit de me convaincre. L'un d'entre nous ne se sent pas en pleine forme, comme une légère chute de tension, on l'assied gentiment et on s'applique a lui donner quelques fraises et mandarines; Je sens une certaines empathie qui se crée, en même temps qu'une légère incapacité a agir correctement.

J'écoute un peu de musique avec un ami, en faisant un petit tour, et l'idée de génie de nous abriter sous un arbre nous apparait enfin. Ça fait une grosse heure, et nous sommes dans cette montée lente et imperceptible. J'affiche un intérêt pour le décor, la vision du monde relève d'un mystérieux attrait, d'une curiosité qui affine la vue, d'une envie de recevoir le monde.

Il pleut toujours, on tente de manger quelques mandarines, je m'allonge dans l'herbe avec Cristofer, regarde les grosses goutes tomber, comme un nouveau spectacle fascinant. On fait un peu le point : pas de gros effet, un léger quelque chose; les 2 autres ont l'air encore assez septique.

On décide de reprendre la route jusqu'à un "refuge", juste un genre de ptit bâtiment avec auvent un peu en contre bas. Il pleut énormément; nous sommes dans les nuages, au sens propre bien plus qu'au figuré; le paysage s'évanouit. C'est le bordel, on avance pas, on est trempé, les fleurs sont magnifiques, les éléments nous frappent de plein fouet, l'ambiance prend un gout particulier que les champs de maïs colorent de sépia. Je propose de nous donner un nom pour former une identité de groupe; Hector propose directement "Los Caminantes" - les marcheurs. Approuvé (j'aime beaucoup, ça rappel l'idée de processus,d'avancement, de flux).

Nous voila au refuge, étrangement ouvert. On se pose sous le auvent, et entreprend de fumer un autre pétard, mais une saine confusion me l'en empêche, comme résultant d'un léger chaos physique. Au passage je me met a faire des bulles de savon; il en sort un spectacle qui dépasse nos expectatives. Ça nous emballe carrément! On sort la guitare par la même occasion; l ambiance se met en place! Les olives me déforment la mâchoire, dans une implosion de gouts - le seul sens réellement transformé, il faut en profiter! Aprés un deuxième et interminable petch, on s'anime dans la pelouse a zoomer sur l'infinité de détails multicolores d'une surface de bulles, sur les milliers de reflets de mains qui se forment. Puis sur la vue magnifique qui commence a apparaitre en cette fin d'après midi. On rentre dans la maisonnette; c'est une seule pièce vide, avec quelques fenêtres et un crochet pendu au milieu. La guitare raisonne a l'intérieur, mais un des ami se sent oppressé dans cet endroit étrange; Ce sentiment de peur reviendra plusieurs fois dans la soirée.

6h; Le temps passe, et pour ne pas se laisser surprendre par une deuxième pluie, et par la nuit, on reprend la route du retour. C'est de-nouveau l'occasion de changer de phase, ou une certaine agitation face au monde nous pousse a en profiter pleinement, a s'arrêter pour allumer un petch, a regarde de tous les cotés. Au détour d'un "ooooooooooooh regarde le ciel labaaaa!" je me dit "Mais au fait, ces effets de LSA, ca donne quoi?" Parce que la, finalement, tout ce que je vois est comme toujours, rien n'a changé. Pourtant le constat est unanime, on est entrain de profiter pleinement de tous les détails, a se réinteresser a la nature. Nous sommes lucides. On approuve l'idée que le monde d'aujourd'hui est bien celui d'hier, que seul notre attitude a changé. C'est sans doute un des moments forts et un des intérêts d'un trip en douceur et a petite dose, qui permet de rester accrocher a notre monde et d'apprendre a l'aimer tel qu'il nous apparait généralement.

La nuit est tombée, et dans ces beau et fascinant contraste grisâtre nous voyons apparaitre les milles lumière de Quetzaltenango a travers les feuillages. Un balancement de gauche a droite transforme ce spectacle en panorama scintillant, hypnotique. Nous voila les 4 entrain de nous balancer durant 10 minutes, debout l'un a coté de l'autre.

Mais bordel, il faut bouger de la! Et la nuit? Et la pluie? Mais tout le chemin sera fait d'arrêts inopinés, de joyeuses exclamations.

Nous voila en ville. Contraste. Un autobus crache de la fumée noire, le brouhaha a remplacé ma pensée, nous marchons en file sur le trottoir, au pas soutenu. Les décors m'apparaissent comme purement artificiels, ce qu'ils sont bien évidemment; mais ce qui en ressort c'est ce coté auto-construit, auto-proclamé comme norme et lieu de vie par l'homme. Nous l'avons forgé et devons prendre nos responsabilité devant notre œuvre; et il n'appartient qu'à nous de la reformuler.

Arrivé à la maison, a 4 sur le matelas de ma chambre, musiques, pétards,et que le festin commence! Olives, mandarines, chips, jus de fruits, chocolat belge pour l'occasion. A vrai dire, l'effet est oscillant, comme depuis le début, même a T+5 on ne sait pas trop a quel niveau on est. Je tente de motiver les troupes pour un trip posé, musique calme dans le silence. Malheureusement, on est pas tous synchro, 2 n'arrive pas a partir sur la musique, d'autant plus que le laptop va pas très fort. Seul le 3eme, plus calme depuis le début, que j'ai vue plein de joie devant la nature, a fait Son Voyage. On continuera d'osciller entre pétards et drôles d'idées, on dessinera tous ensemble sur une feuille A2; en ressort une synthèse désordonnée de toutes nos activités, des bulles, la maison étrange, notre œil vers le spectacle de la ville et de la nature. Je joue avec l'ordre et le chaos. Moi j'étais venu chercher la connaissance dans le chaos de la nature, comme source spontanée d'expérience constructive. J'y ai trouvé un esprit clair, à la foi sobre et focalisé sur une richesse des détails sans s'encombrer d'un flux agité d'information décousue. J'écris :
J'ai cherché le Chaos et n'est trouvé que la Lucidité, de cet évidence par l'absurde , j'ai senti le souffle de l'esthétique.
Après coup, dans les rêves tumultueux du matin, en reliant l'intention primaire avec ce que j'ai manifestement vécu, j'arrive a ceci: "La lucidité est fille du Chaos". Cette forme métaphorique m'affranchit de devoir mettre des mots sur la relation claire que j'identifie entre ces 2 concepts.

Devant l'immense montagne de sens que prenne les choses, apparait un mal-aise face a l'écriture, face au devoir d'expliquer les choses de manière linéaire. Spontanément, j'écris : "Ce n'est pas une question". A la réponse qu'on élabore face à la vie, ne correspond aucune question. La réponse est immanente; elle se suffit a elle même, elle ne résulte pas d'un questionnement qui oriente forcément cette réponse. Au contraire, c'est une expansion tout azimut.

Les troupes sont HS, T+7h, ils quittent la scène; je met les nocturnes de Chopin. Le spectacle est magnifique; explosion d'émotions, de richesse pure.

Mon réveil fut d'une fluidité sans égal, d'une facilité déconcertante, poussé par un sourire et une énergie naturelle.
Une semaine a passé, j'écris ce TR; le sentiment d'avoir fait un demi-trip a fait place a une satisfaction méritée : ce trip était peut etre en demi teinte, mais il en ressort néanmoins beaucoup de choses, le tout en suivant un flux sans aucune violence.
 
Beauuuuucoup de matûrité dans tout ça, ça fait plaisir, vraiment!

Le soin apporté au set&setting, la dynamique de groupe imporessionnante pour des débutants (et même pour des confirmés), le demi-trip apprécié pleinement... Tout ça fait montre d'une bonne volonté déconcertante.

A mon avis, c'est ta dynamique intérieure et ton expérience, cumulée à tes attentes, qui ont motivé tout le monde. La nature a beaucoup joué aussi je pense, plus le fait d'être à l'étranger, en pleine nature...

J'ai bien suivi ta relecture de la nature. Par contre, heu... avant de formuler un avis, je vais relire.

J'ai du mal à comprendre tes mots.
Quetzal a dit:
Après coup, dans les rêves tumultueux du matin, en reliant l'intention primaire avec ce que j'ai manifestement vécu, j'arrive a ceci: "La lucidité est fille du Chaos". Cette forme métaphorique m'affranchit de devoir mettre des mots sur la relation claire que j'identifie entre ces 2 concepts.
Je crois que je comprends un peu ce que tu veux dire... ton approche est beaucoup plus mentale est scientifique que la mienne. J'aurai écrit quelque chose comme... heu non je vois pas trop ce que le chaos vient faire là. Pour moi le monde est une explosion de création perpétuelle, régie par des règles simples. Les choses s'entrechoquent au gré du vent, mais appeler ça le chaos ce serait du pessimisme de ma part. J'aime comprendre les choses en terme de création => complexité => finalité.
Après, j'ai un postulat qui s'appelle Dieu et qui m'est bien utile ma foi, je pense que toi tu calcules sans. Ceci dit la lucidité me semble à moi aussi un élément clé.

Bon, j'ai pas trop envie de me percher dans des conceptions compliquée, j'ai assez à faire de mon côté avec mon chemin à moi. Mais je veux bien que tu m'expliques ce qu'est le chaos pour toi.

Quetzal a dit:
Devant l'immense montagne de sens que prenne les choses, apparait un mal-aise face a l'écriture, face au devoir d'expliquer les choses de manière linéaire. Spontanément, j'écris : "Ce n'est pas une question". A la réponse qu'on élabore face à la vie, ne correspond aucune question. La réponse est immanente; elle se suffit a elle même, elle ne résulte pas d'un questionnement qui oriente forcément cette réponse. Au contraire, c'est une expansion tout azimut.
Ca par contre je comprends entièrement. J'appelle ça le OUI de Dieu. Immanent. T'as chopé le terme: immanent. Voilà.

Nickel nickel. Continue comme ça!
 
Styloplume a dit:
Beauuuuucoup de matûrité dans tout ça, ça fait plaisir, vraiment!

Le soin apporté au set&setting, la dynamique de groupe imporessionnante pour des débutants (et même pour des confirmés), le demi-trip apprécié pleinement... Tout ça fait montre d'une bonne volonté déconcertante.

A mon avis, c'est ta dynamique intérieure et ton expérience, cumulée à tes attentes, qui ont motivé tout le monde. La nature a beaucoup joué aussi je pense, plus le fait d'être à l'étranger, en pleine nature...

Merci pour tes commentaires; Je vais continuer avec ce groupe, avec une deuxieme experience dans un cadre 10x meilleur, au bord d'un lac et de volcans.

J'ai bien suivi ta relecture de la nature. Par contre, heu... avant de formuler un avis, je vais relire.

J'ai du mal à comprendre tes mots.
Quetzal a dit:
Après coup, dans les rêves tumultueux du matin, en reliant l'intention primaire avec ce que j'ai manifestement vécu, j'arrive a ceci: "La lucidité est fille du Chaos". Cette forme métaphorique m'affranchit de devoir mettre des mots sur la relation claire que j'identifie entre ces 2 concepts.
Je crois que je comprends un peu ce que tu veux dire... ton approche est beaucoup plus mentale est scientifique que la mienne. J'aurai écrit quelque chose comme... heu non je vois pas trop ce que le chaos vient faire là. Pour moi le monde est une explosion de création perpétuelle, régie par des règles simples. Les choses s'entrechoquent au gré du vent, mais appeler ça le chaos ce serait du pessimisme de ma part. J'aime comprendre les choses en terme de création => complexité => finalité.
Après, j'ai un postulat qui s'appelle Dieu et qui m'est bien utile ma foi, je pense que toi tu calcules sans. Ceci dit la lucidité me semble à moi aussi un élément clé.

Bon, j'ai pas trop envie de me percher dans des conceptions compliquée, j'ai assez à faire de mon côté avec mon chemin à moi. Mais je veux bien que tu m'expliques ce qu'est le chaos pour toi.
Hé bien le chaos, je pense pas le saisir vraiment, justement parce qu'il relève une certaine difficulté, en tentant de le considéré comme un concept, on veut le caractériser; alors qu'il s'agit justement d'un élément avec une part d'informalisable. C'est la désorganisation brutte de la matière, de l'information; Mais le chaos a ses nuances, et finalement, du chaos emerge des motifs ordonnés; cette imbrication de l'un et l'autre n'est pas intuitive. Ilya Prygogine a recu le prix nobel de chimie, pour ses travaux sur le chaos et les structure emergentes – dites dissipatives. C'est la qu'on voit que considérer seulement les lois a petite echelle c'est oublier que la somme a sa propre dynamiques de par sa complexité; que le chaos et l'emergence en font partie.
Alors au final, la lucidité n'est jamais qu'un chaos dont l'emergence d'une structure est mise a disposition de la conscience. Enfin, ca serait plus compliqué, il faudrait connecter beaucoups plus de concepts, mais c'est un peu l'idée. Voila, donc en résumé, j'avais prévu de plonger dans le chaos pour en sortir un enseignement, et pendant le trip je me suis dit : “Objectif manqué, tout est nette, tout est lucide, on oublie le plan du chaos”. Alors que pas du tout, la lucidité n'était que l'état suivant, le chaos a la lumière de la conscience.


Quetzal a dit:
Devant l'immense montagne de sens que prenne les choses, apparait un mal-aise face a l'écriture, face au devoir d'expliquer les choses de manière linéaire. Spontanément, j'écris : "Ce n'est pas une question". A la réponse qu'on élabore face à la vie, ne correspond aucune question. La réponse est immanente; elle se suffit a elle même, elle ne résulte pas d'un questionnement qui oriente forcément cette réponse. Au contraire, c'est une expansion tout azimut.
Ca par contre je comprends entièrement. J'appelle ça le OUI de Dieu. Immanent. T'as chopé le terme: immanent. Voilà.

Nickel nickel. Continue comme ça!

Immanent, je confirme.

Yaurait encore a dire, en elargissant a plus de facette que celle du trip …
 
Je continue quelques reflexions sur le Chaos

Tout d abord, j ai oublié de dire que le chaos s inscrit dans un PROCESUS. Ce n est pas un état mais un type d´évolution. C etait implicite, mais peut etre pas pour tout le monde - ouai, ya une foule de gens qui sont entrain de me lire!!

Au cours de son histoire, la physique théorique s'était déjà trouvée confrontée à la description de systèmes complexes macroscopiques, comme un volume de gaz ou de liquide, mais la difficulté à décrire de tels systèmes semblait découler du très grand nombre de degrés de liberté internes du système à l'échelle microscopique (atomes, molécules). La mécanique statistique avait dans ce cas permis de rendre compte de façon satisfaisante des propriétés macroscopiques de ces systèmes à l'équilibre. Ce fut donc une grande surprise lorsqu'on s'aperçut à la fin du XIXe siècle qu'une dynamique d'une grande complexité pouvait résulter d'un système simple possédant un très petit nombre de degrés de liberté[1], pourvu qu'il possède cette propriété de sensibilité aux conditions initiales.

La théorie du chaos s'attache principalement à la description de ces systèmes à petit nombre de degrés de liberté, souvent très simples à définir, mais dont la dynamique nous apparaît comme très désordonnée[2].
http://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_du_chaos

Le Chaos se caractérise dès lors par deux éléments principaux :

* le gouffre sans fond où l'on fait une chute sans fin : la Terre apparaît ensuite, offrant une assise stable, qui s'oppose radicalement au Chaos ;
* le milieu sans orientation possible où l'on chute dans tous les sens.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chaos_(mythologie)


Il n'est pas toujours possible de calculer finement le comportement d'un système composé d'un très grand nombre d'éléments qui interagissent (par exemple un plasma), mais si on arrive à en déterminer un attracteur, on pourra dans une certaine mesure traiter le problème en travaillant sur celui-ci. Cette méthode se montre utile, en ce qui concerne les plasmas, dans les calculs de confinement des tokamaks.

Quelques attracteurs spécifiques expliquent aussi des cas de passage d'un état chaotique à un état ordonné, comme c'est le cas pour la fourmi de Langton ou pour les Planeur dans le jeu de la vie de Conway. En règle générale, la connaissance des attracteurs permet de savoir partiellement (c’est-à-dire ici au moins statistiquement) ce qui va émerger du chaos, alors que la connaissance des éléments individuels du système chaotique n'y aide pas particulièrement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Attracteur

On nomme fourmi de Langton un automate cellulaire (voir machine de Turing) bidimensionnel comportant un jeu de règles très simples. On lui a donné le nom de Chris Langton, son inventeur.

Elle constitue l'un des systèmes les plus simples permettant de mettre en évidence un exemple de comportement émergent.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fourmi_de_Langton

L'auto-organisation est un phénomène de mise en ordre croissant, et allant en sens inverse de l'augmentation de l'entropie ; au prix d'une dissipation d'énergie qui servira à maintenir cette structure.

C'est une tendance, tant au niveau des processus physiques ou des organismes vivants, que des systèmes sociaux, à s'organiser d'eux-mêmes.

Passé un seuil critique de complexité, les systèmes peuvent changer d'état, ou passer d'une phase instable à une phase stable. Ils peuvent aussi passer :

* d'une croissance lente à une croissance accélérée
* d'une croissance au début d'apparence exponentielle à une croissance logistique avec la déplétion des ressources.

Le terme auto-organisation fait référence à un processus dans lequel l'organisation interne d'un système, habituellement un système hors équilibre, augmente automatiquement sans être dirigée par une source extérieure. Typiquement, les systèmes auto-organisées ont des propriétés émergentes (bien que cela ne soit pas toujours le cas).

http://fr.wikipedia.org/wiki/Auto-organisation

« Un système autopoiétique est organisé comme un réseau de processus de production de composants qui (a) régénèrent continuellement par leurs transformations et leurs interactions le réseau qui les a produits, et qui (b) constituent le système en tant qu’unité concrète dans l’espace où il existe, en spécifiant le domaine topologique où il se réalise comme réseau. Il s’ensuit qu’une machine autopoiétique engendre et spécifie continuellement sa propre organisation. Elle accomplit ce processus incessant de remplacement de ses composants, parce qu’elle est continuellement soumise à des perturbations externes, et constamment forcée de compenser ces perturbations. Ainsi, une machine autopoiétique est un système à relations stables dont l’invariant fondamental est sa propre organisation (le réseau de relations qui la définit). »[1]

L'autopoïèse ne semble là qu'un autre mot pour désigner ce que l'on appelle, depuis le XVIIIe siècle, la génération. Le concept d'autopoïèse peut être rapproché de celui des structures dissipatives (étudié par Ilya Prigogine) qui se maintiennent loin de l'état d'équilibre thermodynamique, grâce au flux de matière et d'énergie qui les traversent.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Autopoïèse


Le Chaos auquel je m interesse est plus Romantique; ce n est pas un exercice purement cognitif du style Bach, mais plutot une envolée de Chopin. C est le Chaos décrit (des ecrits) couplé au Chaos vécu, attaché a son flux de sentiment, d interactions, d emotion...

Enfin, quesque tout cela a avoir avec la Lucidité ?
Deja, replacon la Lucidité sur le meme plan, celui des procesus. La lucidité est le procesus conscient en adequation avec le réel, c est la possibilité de se mouvoir en idées et en actions de maniere cohérente et donc predictible; C est la possibilité de creer une replique interne pertinente de la réalité. L état de Chaos est celui de tous les possibles pour l homme, c est a dire celui du hazard, de l impuissance; La conscience agirait comme revelateur des attracteurs et a la foi générateur de ceux ci; un espece de procesus recurcif en dimension fractales... Mais tout ca, ca serait a creuser !
 
J ai envie de rajouter que ce theme m apparait comme de plus en plus passionant - au risque de finir par parler tout seul! Toutes ces reflexions sont fort imprecises; Mais je retrouve mes intuitions a travers beaucoup d ecrits, presente ou non dans ma memoire (De Progogine a Deleuze). J espere qu avec la maturité, toutes ces premiere approche porteront leur fruit.

-L etat primordial est celui de la complexité et du Tout, avant d etre celui des parties découpées, disséquée, par la conscience et l ego. La complexité globale du Tout est la regle, et c est la premiere realité accesssible, toutes les autres sont construites sur celle ci. Le Simple est bien une résultante d un découpage du complexe, et non pas l inverse. Et la complexité entraine le Chaos, car elle repose sur les memes mecanismes (recurcivité). Je vois potentiellement comment ces reflexions vont devoir interagir avec toute une vision de la science, la science scisailleuse.

Jme prendrai bien un peu de Lotus Bleu pour me calmer moi...
Bisou.
 
Haha, pas trop le temps ni l'envie de cogiter maintenant mais je lirai tout ça promis! T'es pas complètement seul!
 
Si l'est tout seul le Quetzal ! :D

Non c'est intéressant tout ça voilà quelques réflexions perso qui sortent de ça :
- lucidité : équivalent à une lumière qui permet de voir, simplement une qualité fondamentale d'expérimentation (sans clarté/lucidité pas d'expérience <=> on ne voit rien dans le noir)
- Le chaos, la complexité : je vois ça comme des fluctuations du vide, perso je pense qu'à la base il n'y a rien et que "ce rien" est une simple absence de contrainte qui fait que tout est possible, tout émerge et se dissous.

Je ne suis pas sûr que ça aie beaucoup de rapport avec ta vision des choses mais dans tous les cas c'est cool de partager.
8)
 
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