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Trip or treat 3 - Culpabilité, le plus grand dépassement de soi

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Deleted-1

Guest
ALLER AU DELÀ DE SA CULPABILITÉ INCONSCIENTE - Le plus grand dépassement de soi​



Laura ressortit un article qu'elle avait écrit par le passé sur la culpabilité, et commença à lire ce qui pourrait l'intéresser. "Alors de quoi ça traitait déjà : État plus ou moins angoissé et morbide d'une personne qui se sent coupable de quelque chose et ayant peur de la punition ", mouai l'angoisse c'est tout bon et l'aspect morbide pourquoi pas, mais je ne sais pas de quoi j'aurais peur, quelle punition je redouterai, j'ai rien fait de mal...je verrais ça après." Laura parcourut quelques lignes et tilta sur une phrase :​

"Ah là ça dit que les comportements qui en découle se caractérisent principalement par des réactions d'agressivité projetée sur autrui ou dirigée contre soi même dans l'autopunition, l'auto-accusation et l'autodestruction..." Elle marqua un très court temps de réflexion : " Ouai là par contre je ne peux pas nier, niveau auto-accusation ou jugement des autres c'est tout moi, et pour ce qui est de l'autodestruction, je ne suis pas la dernière à rechigner contre une bonne grosse déglingue.."​

" Bon après ça dit quoi ? là c'est du blabla psychanalytique truc muche moi ça surmoi, ça m'aide que dalle, il me faut du concret - La culpabilité existentielle, transgression envers sa propre destinée, lorsque l'on se sent coupable de ne pas vivre pleinement son propre idéal, mais de s'identifier à celui d'un tiers. " Putain mais j'y comprends rien, ou alors faudrait que je réfléchisse en relisant plus attentionnée ce qui est marqué. En fait c'est vrai que j'ai pas vraiment l'impression d'être à ma place, après tout si je me drogue c'est bien pour changer d'état d'esprit, changer ce cadre qui m'oppresse quand je n'ai pas le sentiment de vivre ma destinée, mon idéal propre, j'ai plutôt l'impression de devoir faire ce que les gens me disent, ce que mes parents m'ont toujours dis de faire, et ça me les brise vénère de devoir me plier aux règles de la société. Si ça se trouve c'est parce que je refoule mes peurs et ma colère que je ressens de la culpabilité, en les retournant contre moi dans ses putains d'auto-accusations, qui me poussent à me destroy l'esprit jusqu'à ne plus penser du tout. Ah mais ouai, et puis la peur de la punition, ça serait lorsque je ne fais pas comme on me dit de faire, parce qu'en vrai je ne sais pas trop quoi faire de ma vie, de moi-même, et ça m'amène à me culpabiliser, parce que je ne réponds pas aux attentes des autres, parce que je suis différentes d'eux. "​

Laura éprouva un sentiment de soulagement en même qu'un nouveau poids lesta ses fragiles épaules, le poids d'avoir découvert en partie ce qui la tracassait. En allant plus loin dans sa lecture, Laura trouva exactement ce qu'elle cherchait, un paragraphe traitant de la culpabilité inconsciente, en lien avec la dimension existentielle de la culpabilité :​

La culpabilité inconsciente est pathologique lorsqu’elle fait appel aux traces de nos expériences infantiles, réactualisées par les situations que nous traversons. Elle se manifeste par l’action du surmoi, instance psychique représentant les interdits parentaux et sociétaux, au travers cette petite voix intérieure nous disant « Tu ne dois pas faire cela ». Le surmoi selon son degré de conscience, accuse presque verbalement le moi lorsqu’il y a transgression d’une loi intériorisée, par un sentiment d’angoisse permettant de refouler sa pulsion et pour empêcher un acte interdit, afin d’en prévenir la punition qui n’est pas loin.​

Elle redoubla d'attention en lisant la suite du paragraphe :​

Certaines personnes sont soumises à un conflit intérieur tel, qu’elles subissent inconsciemment et trop souvent de la culpabilité pour pas grand chose, puisque l’objet de leur accusation n’est pas réel, ou alors inscrit dans un schéma quasi délirant ne leur permettant pas de se rendre compte qu’elles se prennent la tête ou celles des autres, en vain. Dans ce mécanisme psychique auto-punitif et auto-destructeur, la culpabilité ne se contente pas d’un acquittement extérieur pour laisser la personne sereine, elle lui fait répéter des schémas nocifs en réagissant de manière nuisible, autant envers soi qu’envers ses proches. La culpabilité inconsciente peut prendre des formes contradictoires lorsque l’individu animé d'une fabuleuse ambition a la volonté de faire mieux que son père ou sa mère, ou au contraire va d’échecs en échecs répétés, afin d’épargner et privilégier le statut de son géniteur.​

" Ah ouai mais c'est trop ça, en fait je me prends la tête régulièrement pour les mêmes raisons merdiques sans m'en rendre compte, parce j'ai intériorisé des règles et idéaux parentaux contre lesquels je me bats inconsciemment. Je défie l'autorité parentale en me défonçant et en en faisant qu'à ma tête, et j'en éprouve de la culpabilité...fais chier...en fait je me bas contre mon propre esprit au lieu de travailler avec moi-même. Putain je suis vraiment trop conne ! Et là je continue de m'insulter, bon faut que j'arrête de m'agresser de la sorte, et peut-être que je serais plus peace cool avec les gens, voire je n'aurais plus de raison de me défoncer. " Cette pensée gêna Laura qui ne voyait pas comment elle pourrait vivre sans proder, sans se bourrer la gueule tout en fumant quelques joints. C'était sa manière d'être, la vision qu'elle avait d'elle même, son concept de soi qu'elle maitrisait en se prodant régulièrement, et arrêter aurait nécessité de devenir une nouvelle Laura, plus responsable, plus mâture, moins Laura, et ça elle ne le voulait pas. C'était plus fort qu'elle, elle cherchait sans s'en rendre compte à esquiver le maximum de responsabilité comme une enfant, tout en voulant s'assumer et paraitre adulte.​

En pensant à ce paradoxe, Laura phasait.​

" Bon on verra pour ce qui est de la défonce, je vais déjà me concentrer sur la façon dont je me parle, dont je me traite et me respecte, ou pas lol ". Mettant de côté l'aspect régressif et autodestructeur de la culpabilité en se concentrant sur l'aspect auto-accusateur, Laura continua de lire son article, et se concentra sur un paragraphe traitant des origines de la culpabilité :​

La culpabilité est archaïque. Ni bonne ni mauvaise, c’est la source l’alimentant qui la rend destructrice ou non. Ambivalente, elle peut être morbide en naissant d’un refoulement liée à une angoisse, qui lors de conflits psychiques divise le moi entre un moi idéal représentatif du plaisir narcissique primaire, et un idéal du moi représentatif des valeurs symboliques qui structurent l’individu. Cette angoisse a pour fonction de limiter les pulsions associées aux désirs de l'individu, et que la morale n’admet pas. Le sentiment de culpabilité qui en émane devient une perception, qui dans le moi en vient à former la conscience morale de l'individu, au fil de son éducation. Garante de l’idéal du moi et des idéaux transmis par les parents, c'est après les avoir intériorisés que la culpabilité devient saine et sociale, lorsqu’elle est l’expression de ce « Je » issu du moi, qui angoissé devant l’autorité du surmoi, a apprit à l'individu à canaliser ses frustrations et son agressivité, en jugeant les situations et en examinant ses actes au préalable. Malgré ce pouvoir introspectif d’observation, il n’existe pas de moyen direct pour combattre la culpabilité. Il n’est alors possible à l’individu que d’en faire progressivement un sentiment conscient, afin d’assumer ses désirs et ses choix en découlant.​

" Ouai donc en gros ma culpabilité m'aie utile, tout en me niquant la tête en même temps...euh en me mettant dans des postures difficiles et déterminées par ce même sentiment de culpabilité que je répète sans m'en rendre compte. Et tout ça parce que je suis en plein conflit moral avec moi-même, vis à vis des valeurs que mes parents m'ont transmis, et les valeurs de la société en général. Si je me déresponsabilise au point d'éprouver de la culpabilité, c'est parce que je ne m'assume pas, parce que je fuis tout ce qui me frustre dans mon moi idéal, comme une enfant apeurée. Et c'est mon surmoi qui me culpabilise d'après mon idéal du moi, qui porte mes idéaux, ceux que je fuis pour ne pas suivre ma destinée personnelle, parce que j'y retrouve l'image de mes parents, contre lesquels je m'oppose en me défonçant la tête connement."​

Laura se dit que son dialogue intérieur devait en pâtir, parce que jamais elle ne se parlait d'une manière aussi sincère, et si d'habitude elle pensait être honnête dans ses réflexions, elle s'égarait dans des intellectualisations qui la séparait d'elle-même au final. Puis l'idée qu'elle avait prit de la drogue lui fit comprendre qu'en étant sobre, il était quand même difficile de penser comme lorsqu'elle était faya, et heureusement d'ailleurs, parce que là elle était dans un état de fragilité avancée, dans un état de vulnérabilité propice à rester phaser dans son lit, mais complètement inadapté à la vie en société. Elle continua sa réflexion sur la manière dont sa culpabilité opérait en elle :​

"C'est clair que mes parents me saoulent et que la société est aussi pourrie que corrompue, tout part en couille - ou presque, tempéra sa conscience - mais bon au final je le vis plutôt bien. J'ai surtout un soucis d'excès de confort en me demandant quels biens matériels acheter prochainement, ou avec quel prod je vais kiffer ma soirée, et quand je pense au tiers monde ou aux pays en guerre, là je me sens comme une privilégiée, une enfant gâtée qui adore se plaindre en se créant des petits problèmes merdiques au lieu de rester humble et empathique. Je me divertis l'esprit en me demandant si je suis bien tendance en mangeant safe, en étant écolo comme il faut, ou en pensant comme l'exige la morale du moment, et à côté de ça je me culpabilise de manger mal, de participer malgré moi au réchauffement climatique et à la pollution généralisée, de nier la responsabilité de mon pays dans les guerres perpétuelles, tout en répétant bêtement ce que j'ai entendu à droite ou à gauche. En fait j'ai un problème éthique plutôt que moral, quand je me comporte comme tous ces gens que je dénonce hypocritement, en projetant sur eux mes propres inquiétudes, ma fausse morale du "faites ce que je dis mais pas ce que je fais". J'ai un problème de responsabilisation parce que je ne sais pas quoi faire de ma vie, je suis complètement paumée et je dérive dans une culpabilité existentielle et inconsciente qui me pousse à me défoncer et à être agressive envers moi-même et mon entourage, alors que mon ego fait croire que je suis génial et que j'ai raison....mouai pas cool le bilan."​

Laura phasa deux longues minutes en ayant l'impression de flotter au dessus d'un gouffre dans lequel elle était prêt à choir, elle ne pouvait être la plus écolo des écolos, la plus vegan des vegans, la bienpensance même, c'était des conneries de vouloir correspondre à un tel idéal moral, parce qu'elle n'était pas plus écolo que ça, et encore moins vegan, et elle ne le deviendrait pas pour être tendance en correspondant à la morale ambiante. Il lui fallait plutôt être en accord avec ses convictions, dans ses paroles et dans ses actes. Rassurée, c'est sans aller plus loin dans sa réflexion qu'elle revint promptement à l'article, en s'intéressant aux quelques exemples pratiques de culpabilité donnés :​

- Choisir régulièrement des partenaires qui ne comblent pas ses désirs ou rejettent sa personne ---> "Ok je m'y retrouve"​
- Stagner dans des occupations professionnelles et sociales insatisfaisantes ---> "ouai la base lol"​
- Trouver toujours de bonnes raisons pour se priver ---> "ça serait plutôt l'inverse, ou alors je me prive d'être heureuse en trouvant de bonnes raisons pour faire comme si j'allais mal"​
- Être angoissé après avoir passé de bons moments, impossibilité d'éprouver un plaisir stable et durable ---> "carrément, je me défonce trop et j'agis impulsivement, je me sens honteuse de mon comportement parfois"​
- Rater tout ce qu’on entreprend ---> "vu mon parcours scolaire, je ne peux pas dire le contraire"​
- Se sentir indigne des compliments ou émotions positives, incapacité de recevoir des congratulations ou remerciements ---> "carrément, ça me gêne, je suis trop habituée à ce qu'on me dise que j'aurais pas du faire ça, ou le faire autrement"​
- Tendre à développer de petits problèmes de santé pour intriguer les médecins et son entourage ---> "je cherche une forme d'auto-médication avec des drogues, à partir de problèmes que je me crée par culpabilité pour justifier ma conso dans un cercle vicieux"​
- Agir mal, automatiquement, puis devoir réparer ou être puni (tendances masochistes physiques ou morales) ---> "oua mais ça m'attaque trop le crâne là putain"​

Incapable de continuer à se concentrer, un besoin puissant de dissocier poussa Laura à s’allonger rapidement dans son lit, et phaser en écoutant de la musique. Retour au monde magique du grand oubli, toujours plus en avant dans l'au delà de soi, le moi de Laura commençait à s'effriter, son ego perdait en consistance, et les ténèbres lui apparurent dans un méchant retour du refoulé qui la fit tressaillir. Elle en ouvrit grand les yeux et fixa son attention sur le tracé du contour halluciné des objets de sa chambre, qui miroitaient le peu de lumière venant de la rue entre le mur et les rideaux. Laura fixait son bureau, sa chaise et un autre meuble qui se mouvaient lentement, dans une alternance de couleurs bleutées et violacées. Mais l'angoisse était manifeste et ça ne la faisait plus rire, elle voulait juste planer tranquillement pour fuir cet état tracassant, même si au fond d'elle elle savait que cette étape était indispensable pour aller voir plus en profondeur, là où personne n'ose regarder.​

Reprenant son courage à deux mains, elle relança la musique et se laissa de nouveaux aller, en prise direct avec son angoisse latente, qui toujours l'attendait au coin de sa pensée quand elle se laissait aller.​

Un dialogue entre ses instances débuta timidement, et sans qu'elle ne s'en rende compte, comme dans un rêve elle se rejoua des scénarios intérieurs, mille fois éprouvés par le passé, mais à chaque fois sublimés dans une nouvelle forme métaphorique. Ce coup-ci le conflit parent/enfant qu'elle avait intériorisé se présenta dans une complainte poétique inattendue :​

" Mais pourquoi je galère autant, pourquoi je désire tant ne plus désirer, comme si je voulais vivre en étant morte, pourquoi je veux absolument retrouver la félicité dans un état de satisfaction totale, de plaisir infini ? Pourquoi je n'arrive pas à assumer, à m'assumer, à m'amuser pour m'autoriser à kiffer ? Why so serious ? "​

Laura revint à elle en sortant de sa rêverie, qui déjà était broyée dans une sur-intellectualisation :​

"En fait je n'arrive pas à assumer mes désir, et c'est pour cela que je n'arrive pas à m'amuser véritablement. Je ne rigole que vulgairement des autres, à leur détriment ou en faisant des conneries, mais je n'arrive plus à m'amuser de rien comme lorsque j'étais enfant, je me la joue sérieuse pour faire genre je suis grande, mais que dalle, tout ça c'est de la fausse morale à deux balles pour faire croire que je suis respectable, un pur voile d'apparence pour tromper mon monde, et moi-même. Toute cette foutaise et ses apparences dans lesquelles je me berce m'empêchent de m'émanciper en accédant à moi-même, je vis dans des illusions qui trompent les gens et moi-même, et qui au final me prive de mes passions et instincts en me restreignant par peur d'être jugée et mal vue, je reste dépendante du regard des autres comme une névrosée, et faut que je change ça, faut que je m'estime d'après mes propres principes, tout en respectant les libertés des autres."​

Laura éprouvait un fort sentiment d'assurance, et son orgueil continua la réflexion jusqu'à l'apogée de sa pensée :​

"Il faut que je reconnaisse mes véritables désirs et les erreurs qui me limitent dans ma puissance d'agir, dans ma puissance à être moi-même, marre de devoir faire ce que mes parents me disent. Je dois devenir maitre de moi-même et non plus dépendre d'une morale et d'idéaux qui ne me correspondent pas, qui me restreignent, et me rendent esclave de mes propres passions tristes, de mes remords, en me faisant ruminer mon passé, sans pour autant l'accepter. Je dois accepter mon passé pour ne plus être dans le ressentiment, et ainsi aller de l'avant au lieu de toujours regarder en arrière avec regret, et critiquer mes parents en les accusant de mes propres torts, ou de m'imaginer une réalité parallèle fantasmée, avec toutes ces drogues que je prends. Ce soir j'admets ma culpabilité existentielle, ma culpabilité inconsciente, et je deviens qui je suis en faisant ce qui me plait, je me fais liberté et j'assume ce que je pense en l'expliquant à quiconque ne sera pas d'accord avec moi !"​

Laura était en extase d'elle-même, en plein délire mégalo. Elle se sublimait dans son moi idéal, dans l'idéal grandiose de sa personne qu'elle rêvait comme absolue et toute puissante, elle se fantasmait comme elle se voyait enfant, invincible, inébranlable et immuable face à l'éternité déniée. Mais son surmoi la rattrapa immédiatement en lui faisant payer cher son excès d'orgueil, sa joie virant à la rage :​

"Mais t'es sérieuse, pour qui tu te prends !? T'es bonne à rien, tu galères à enchainer des boulots de merde en intérim pour ne pas t'engager dans un possible avenir, t'habite encore chez tes parents et tu te crois reine de l'univers alors que t'es juste dépendante de tes parents et de drogues qui te bousillent la tête. T'es tellement repliée sur toi-même, dans ton trou et ton train-train quotidien sans responsabilité, que tu cherches perpétuellement à en faire le moins possible pour ne surtout pas être emmerdée. Tu fréquentes des gens avec qui tu peux parader en sécurité dans tes illusions et fantasmes, et tu t'assures que personne ne te démasque en agressant quiconque pourrait t'agresser en remettant en cause ta réalité précaire et factice. T'es une droguée, tu ne supportes la vérité, et en voulant toujours imposer ce que tu penses tu fais chier les gens qui ne t’ont rien demandé. T'es juste une personne interchangeable et inutile, tu n’existes pas parce que t’es fondue dans la masse, tu n'as plus d'amis mais juste des connaissances que tu évites parce que t’es une flipette, et tu trompes tes parents qui ont pitié de toi en te gardant sous leur toit au lieu de te pousser à te confronter à la vraie vie. Tout ça pour te réfugier dans un univers virtuel sur internet, dans une réalité parallèle comme tu le fais toujours avec ses putains de drogue !"​

Toute l'extase de Laura s'était transformée en un désarroi infini, son mal-être s'exprimant dans une boule à l'estomac telle, que Laura se replia sur elle-même en position fœtale, alors que la peau de son visage de plus en plus chaud se plissait comme lorsqu'on est au bord des larmes. Plongeant dans les méandres de son esprit elle essayait tant bien que mal de se justifier, mais plus rien ne la rattachait à ses apparences rassurantes, son ego ne menait plus la danse et elle expérimentait à nouveau la grande désillusion. Laura se sentir mourir. Un sentiment pénible d'humiliation l'envahit et sa honte de se sentir inférieure et imparfaite la terrassa, elle avait perdu de vue son idéal d'absolue perfection, ses illusions et tous ses reflets narcissiques. Elle était maintenant seule face à elle-même, seule face à son impuissance, dégoûtée de son ego qui lui faisait tant miroiter des apparences mirobolantes, alors qu'en réalité elle n'était qu'un bout de chair conscient et animé par un élan vital absurde tant elle n'avait aucune prise sur ses instincts, sur ses passions. Jamais elle agissait, toujours elle réagissait, et elle se sentait coupable de toujours masquer sa honte, à soi comme aux autres, en se montrant fière alors qu'au fond elle se sentait nulle et faible.​

Une larme coula le long de sa joue.​


http://www.psychonaut.fr/thread-31675.html
http://www.psychonaut.fr/thread-31675.htmlProchaine partie : Matrice périnatale 3 et 4 - L'être humain doit se surmonter
 
C'est le moment du trip où il faut apprendre à se soutenir tout seul !
 
Mimis (et solidaires) ! :D

(LZ, je suis désolé, ça a le potentiel pour m'intéresser, mais c'est trop massif, et tu ne fais rien -- intertitres éventuels, gras, soulignés, italiques, quelques couleurs -- pour faciliter l'entrée par des "niveaux de lecture". Mais comme je le dis pour moi, c'est du bon boulot de toute façon pour toi, pour l'avancement de ta quête, c'est sûr.)
 
Les niveaux de lecture sont là, à toi de les trouver parce qu'on est plus à l'école lol, tu voudrais pas que je te tienne les doigts quand tu tapes sur ton clavier aussi ? :D
 
Ha ha, ‘spèce de « jeune freluquet impertinent ». On est clairement à l’ère de l’inversion généralisée, mais toi, pour l’irrespect envers les aînés, t’es clairement mon champion — j’ai pas vu mieux/pire... et j’en vois !

Du coup, ça y est, je comprends ton attraction pour la dissociation — un réflexe salvateur, sans doute. ;)
 
Deleted-1 a dit:
- Se sentir indigne des compliments ou émotions positives, incapacité de recevoir des congratulations ou remerciements ---> "carrément, ça me gêne, je suis trop habituée à ce qu'on me dise que j'aurais pas du faire ça, ou le faire autrement"​

Pourquoi est-ce si difficile ?
As-tu progressé depuis ?
 
J'ai voulu mettre en scène la tyrannie de l'idéal du moi dans les conduites borderlines, cette instance psychique qui, via le surmoi, intime d'être parfait d'après des modèles inatteignables, parce qu'idéaux. L'idéal du moi étant l'incarnation de l'exigence de ses parents qui t'imposent des conduites, d'après ce qu'ils jugent le mieux pour eux, pour toi, en société, etc.

S'il y a une part de moi là dedans, oui j'ai progressé en comprenant la mécanique de certains conflits intérieurs, avec tout ce qu'ils ont de contradictoires. Relier les opposés permet de s'y retrouver, après on ne se refait pas ahah
 
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