Melancolux
Matrice Périnatale
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Bonjour à tous, je m’apprête à vous raconter mon expérience la plus forte sous psilocybine, bonne lecture !
Contexte :
J’étais en soirée « champi » avec un groupe de potes, et l’un d’eux avait consommé 20g de truffes de chez Z vers 20h. Au départ, je voulais prendre ma partie qq jours plus tard, mais étant donné que son trip a été plutôt cours (2-3h), je me suis dit que je pouvais finalement la consommer le même soir. J’ai donc fait le choix de consommer 30g de truffe vers 23h (je pèse environ 80kg).
Déroulement du trip :
Bien qu’il s’agisse de la dose la plus importante que j’ai jamais prise et d’assez loin, la montée se passe tout à fait normalement, à l’exception bien sûr d’une importante envie de vomir qui pour autant ne me surprend absolument pas. Le mood de la soirée est bon et je suis avec des amis proches, donc j’étais confiant sur le bon déroulement du trip. Au bout d’une trentaine de minute, les effets commencent à se faire sentir de façon tout à fait habituelle : légères hallucinations visuelles, détente importante dans tout le corps accompagnée d’un besoin de s’asseoir… Jusque-là, rien n’est nouveau et tout correspond à ce que j’ai déjà expérimenté auparavant.
Etant quelqu'un qui apprécie d’avantage s’isoler dans sa tête sous truffe que rester avec les autres, je m’isole dans ma chambre avec mon casque et de la musique et là encore, le trip continue à se dérouler normalement. Musique plus profonde, hallucinations visuelles et complexes les yeux fermés… La montée continue mais je constate tout de même que tout semble plus fort que dans mes expériences précédentes, et ce sentiment ne va aller qu’en s’accentuant. Qq amis viennent dans ma chambre pour me demander comment se passe le trip, mais je constate une difficulté extrême – beaucoup plus importante que dans mes autres expériences – à tenir une discussion et une logique dans mes raisonnements et dans mes paroles. Je leur explique cette difficulté, m’arrête de discuter et retourne dans mon côté. Ils restent malgré tout quelques moments, puis finissent par partir. Le trip repart de plus belle, mais les hallucinations s’amplifient, pas simplement visuellement mais quasi dimensionnellement. C’est à partir de ce moment du trip report qu’il va être difficile pour moi de poser des mots sur mon expérience. Je dirais que si dans mes précédents trips les hallucinations n’étaient que visuelles et esthétiques, sans réelle raison d’exister, sans réellement de lore et de logique, ici, chaque hallucination semblait appartenir à un univers énorme les liant entre elles par une logique imprégnable mais évidente. Chaque hallucination – qui correspondait en gros à une musique – n’était pas simplement une hallucination mais comme un voyage dans un monde étranger auquel j’étais tout à fait étranger mais que je semblais comprendre sans que cela ne me demande de réel effort.
Si je devais rapprocher cette impression d’un phénomène que tout le monde peut connaître, je dirais qu’il y avait dans cette expérience quelque chose tenant du rêve – ou du cauchemar d’ailleurs, en ce qu’on entre dans un monde dont les règles sont différentes de la réalité mais que l’on accepte sans trop se demander pourquoi tout est si différent. Les trips allaient et venaient ainsi au rythme de la musique, portant ainsi sans arrêt des logiques, des personnages, des sentiments, des histoires, des styles graphiques, des morales, des sens différents. On pourrait quasiment comparer ce genre d’expérience au fait de scroller sur Tiktok à la différence qu’évidemment, la notion de temps est totalement détruite sous truffe. Le trip me paraissait durer des siècles puisqu’il était constitué d’un ensemble de petits trips paraissant très longs alors qu’ils ne duraient que quelques minutes. Ajouté à cela l’impossibilité totale d’interagir avec tout ce qui ne se trouvait pas directement dans ma tête au point où cela pouvait en être dangereux, j’ai réalisé que ce genre de dosage était vraiment le maximum que je pouvais prendre. Pour illustrer ce que je suis en train de dire, j’ai par exemple essayé de manger un morceau de poulet, mais il paraissait occuper tout l’espace dans ma bouche et je me suis littéralement étouffé. Heureusement, j’ai eu le réflexe de tout recracher par un rare moment de présence d’esprit. De façon plus générale, le décalage avec la réalité était monstrueux ; il n’est pas rare qu’un décalage se fasse sentir sous champignon : personnellement, j’ai habituellement le sentiment d’être dans une pièce de théâtre, personne ne paraissant vraiment réel ; là, j’avais carrément l’impression d’être dans un monde différent, mais un monde que je comprenais moins bien que les mondes qui se succédaient dans ma tête. Ma propre maison, lieu du trip, paraissait terriblement étrangère, rien ne me parlait. Je suis donc reparti m’isoler dans ma tête puisque c’était le seul endroit où tout semblait agréable et logique. Le trip a ainsi duré jusqu’à environ 4h30-5H, avant que je m’endorme, épuisé.
Conclusion :
Même si je qualifierais cette expérience de positive, puisqu’elle m’a permis de réfléchir sur un certain nombre de choses et d’explorer les limites de mon subconscient – j’ai réalisé qu’on sous-estimait monstrueusement l’imagination dont l’on peut faire preuve, je déconseille formellement un tel dosage à toute personne ne considérant pas que tout va parfaitement bien dans sa tête. Comme je vous l’ai dit, le décalage avec la réalité est tel qu’il en est insupportable, alors si jamais vous n’êtes pas à l’aise et anxieux dans votre propre tête, il est impossible que le trip soit positif pour vous. De plus, une telle activité cérébrale est absolument épuisante, comme si le cerveau était en surchauffe. Rédigeant ce trip report le lendemain, je vous avoue que j’aie énormément de mal à m’exprimer et à me concentrer sur ce que j’essaie de retranscrire.
L’expérience est certes unique, mais nécessite absolument un S&S excellent et une bonne relation avec soi-même, savoir que l’on se fait tout à fait confiance. Si vous tenez vraiment à prendre une dose aussi importante – et bien que rien ne dit que le trip sera comparable – faites attention, soyez prêt physiquement et mentalement, et surtout faites-vous confiance : n’oubliez pas que tout est dans votre tête et que le lendemain tout cela aura disparu.
Contexte :
J’étais en soirée « champi » avec un groupe de potes, et l’un d’eux avait consommé 20g de truffes de chez Z vers 20h. Au départ, je voulais prendre ma partie qq jours plus tard, mais étant donné que son trip a été plutôt cours (2-3h), je me suis dit que je pouvais finalement la consommer le même soir. J’ai donc fait le choix de consommer 30g de truffe vers 23h (je pèse environ 80kg).
Déroulement du trip :
Bien qu’il s’agisse de la dose la plus importante que j’ai jamais prise et d’assez loin, la montée se passe tout à fait normalement, à l’exception bien sûr d’une importante envie de vomir qui pour autant ne me surprend absolument pas. Le mood de la soirée est bon et je suis avec des amis proches, donc j’étais confiant sur le bon déroulement du trip. Au bout d’une trentaine de minute, les effets commencent à se faire sentir de façon tout à fait habituelle : légères hallucinations visuelles, détente importante dans tout le corps accompagnée d’un besoin de s’asseoir… Jusque-là, rien n’est nouveau et tout correspond à ce que j’ai déjà expérimenté auparavant.
Etant quelqu'un qui apprécie d’avantage s’isoler dans sa tête sous truffe que rester avec les autres, je m’isole dans ma chambre avec mon casque et de la musique et là encore, le trip continue à se dérouler normalement. Musique plus profonde, hallucinations visuelles et complexes les yeux fermés… La montée continue mais je constate tout de même que tout semble plus fort que dans mes expériences précédentes, et ce sentiment ne va aller qu’en s’accentuant. Qq amis viennent dans ma chambre pour me demander comment se passe le trip, mais je constate une difficulté extrême – beaucoup plus importante que dans mes autres expériences – à tenir une discussion et une logique dans mes raisonnements et dans mes paroles. Je leur explique cette difficulté, m’arrête de discuter et retourne dans mon côté. Ils restent malgré tout quelques moments, puis finissent par partir. Le trip repart de plus belle, mais les hallucinations s’amplifient, pas simplement visuellement mais quasi dimensionnellement. C’est à partir de ce moment du trip report qu’il va être difficile pour moi de poser des mots sur mon expérience. Je dirais que si dans mes précédents trips les hallucinations n’étaient que visuelles et esthétiques, sans réelle raison d’exister, sans réellement de lore et de logique, ici, chaque hallucination semblait appartenir à un univers énorme les liant entre elles par une logique imprégnable mais évidente. Chaque hallucination – qui correspondait en gros à une musique – n’était pas simplement une hallucination mais comme un voyage dans un monde étranger auquel j’étais tout à fait étranger mais que je semblais comprendre sans que cela ne me demande de réel effort.
Si je devais rapprocher cette impression d’un phénomène que tout le monde peut connaître, je dirais qu’il y avait dans cette expérience quelque chose tenant du rêve – ou du cauchemar d’ailleurs, en ce qu’on entre dans un monde dont les règles sont différentes de la réalité mais que l’on accepte sans trop se demander pourquoi tout est si différent. Les trips allaient et venaient ainsi au rythme de la musique, portant ainsi sans arrêt des logiques, des personnages, des sentiments, des histoires, des styles graphiques, des morales, des sens différents. On pourrait quasiment comparer ce genre d’expérience au fait de scroller sur Tiktok à la différence qu’évidemment, la notion de temps est totalement détruite sous truffe. Le trip me paraissait durer des siècles puisqu’il était constitué d’un ensemble de petits trips paraissant très longs alors qu’ils ne duraient que quelques minutes. Ajouté à cela l’impossibilité totale d’interagir avec tout ce qui ne se trouvait pas directement dans ma tête au point où cela pouvait en être dangereux, j’ai réalisé que ce genre de dosage était vraiment le maximum que je pouvais prendre. Pour illustrer ce que je suis en train de dire, j’ai par exemple essayé de manger un morceau de poulet, mais il paraissait occuper tout l’espace dans ma bouche et je me suis littéralement étouffé. Heureusement, j’ai eu le réflexe de tout recracher par un rare moment de présence d’esprit. De façon plus générale, le décalage avec la réalité était monstrueux ; il n’est pas rare qu’un décalage se fasse sentir sous champignon : personnellement, j’ai habituellement le sentiment d’être dans une pièce de théâtre, personne ne paraissant vraiment réel ; là, j’avais carrément l’impression d’être dans un monde différent, mais un monde que je comprenais moins bien que les mondes qui se succédaient dans ma tête. Ma propre maison, lieu du trip, paraissait terriblement étrangère, rien ne me parlait. Je suis donc reparti m’isoler dans ma tête puisque c’était le seul endroit où tout semblait agréable et logique. Le trip a ainsi duré jusqu’à environ 4h30-5H, avant que je m’endorme, épuisé.
Conclusion :
Même si je qualifierais cette expérience de positive, puisqu’elle m’a permis de réfléchir sur un certain nombre de choses et d’explorer les limites de mon subconscient – j’ai réalisé qu’on sous-estimait monstrueusement l’imagination dont l’on peut faire preuve, je déconseille formellement un tel dosage à toute personne ne considérant pas que tout va parfaitement bien dans sa tête. Comme je vous l’ai dit, le décalage avec la réalité est tel qu’il en est insupportable, alors si jamais vous n’êtes pas à l’aise et anxieux dans votre propre tête, il est impossible que le trip soit positif pour vous. De plus, une telle activité cérébrale est absolument épuisante, comme si le cerveau était en surchauffe. Rédigeant ce trip report le lendemain, je vous avoue que j’aie énormément de mal à m’exprimer et à me concentrer sur ce que j’essaie de retranscrire.
L’expérience est certes unique, mais nécessite absolument un S&S excellent et une bonne relation avec soi-même, savoir que l’on se fait tout à fait confiance. Si vous tenez vraiment à prendre une dose aussi importante – et bien que rien ne dit que le trip sera comparable – faites attention, soyez prêt physiquement et mentalement, et surtout faites-vous confiance : n’oubliez pas que tout est dans votre tête et que le lendemain tout cela aura disparu.