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Guest
Le vendredi les filles sont plus jolies
:
Je suis sur la route du Tribe avec Yaba, je trouve 50 euros par terre, stylé ça commence bien.
J'achète des buvards à un mec que je ne sens pas trop, je gobe un demi buvard et je commence à tiser du vin blanc dégueulasse, je crache à chaque gorger ou presque pour faire passer le goût. Il pleut par intermittence, le camping se transforme en champ labouré plus le va et vient se fait, je noue mes lacets pour ne pas perdre mes chaussures.
Je reste sceptique quand à l’authenticité du LSD sur les buvards, 3 pour 20 euros ça sent l'arnaque...pendant l'heure qui suit, un coup je me crois en pleine montée, un coup je me dis que je me suis en fait fais biture.
On continue de parler, je commence à être bien niveau tise, petite euphorie mêlée à une certaine incompréhension dans les discussions, je sens que je commence à me prendre la tête pour des choses qui n'en valent pas la peine, j'aime pas trop quand je cherche à rationaliser comme ça, je sais que niveau social c'est pas le top, et là pour le coup j'en ai besoin de ma sociabilité. Je ne connais personne sur le festoche à part quelques forumeux que je n'avais jamais vu auparavant. Pour moi c'est pas évident, peu être que je me prend trop la tête pour pas grand chose, putain de spontanéité, je t'envie pour ces moments là !
Vers 23h on retrouve les autres forumeux, on échange quelques paroles, je prend une trace de Kétamine, oua putain ça part direct dans ma tête, comme si mon esprit se retrouvait dans un tambour de machine à laver en gardant un certain équilibre...c'est vrai que c'est CA la drogue, la vraie, un truc qui te fait délirer tout en restant lucide (pas comme ces vieux RC tout pourris, niveau effet et surtout qualité de défonce, c'est de la merde acheté sur internet !!!)
On continue de discuter sur le camp au centre des tentes, puis je vais chercher une deuxième teille de vin, c'est l'appréhension qui me fait tiser, je ne sais pas trop quoi faire ou quoi dire donc je tise en me disant que ça sera plus facile après...mouai.
Ensuite je paye quelques traces de MxE, et on va devant le son. A partir de là je n'ai pas vraiment de souvenir exact. Je me rappelle qu'il n'y avait que deux chapiteaux où passait de la musique, et je n'arrivai à adhérer à aucun des deux sons. J'ai continué de taper de la MxE en roulant un ou deux joints. On croise le dealer qui nous dit que c'est pas normal que les cartons n'est pas agit, à la place il nous passe de la MD. Putain re-biture c'est du plastique ou du verre, l'enfoiré !!!
Je me souviens après ça m'être calé dans ma tente pour me reposer, j'en pouvais plus d'aller d'un chapiteau à l'autre, j'étais seul et j'en avais marre de galérer dans la boue. Je me demandais ce que je foutais là dans ce bourbier musicale, le kick permanent me cassait la tête et je n'arrivais pas à me caler sur celui-ci...cannabis + alcool + disso = besoin de retrouver mes repères là. Dans ma tente j'ai pensé à des trucs trash, des pensées violentes comme je suis content d'en avoir rarement, mais de toute façon comme émotionnellement je ne ressentais rien, ça ne m'atteignait pas plus que ça.
Yaba m'a dit qu'à 3h30 du mat' il y avait un bon groupe, oki il est 2h et quelques, j'en peux plus, je prends mes écouteurs et me barre du festoche direction Hotton, le patelin à 1 ou 2 km de là.
Plus j'avance dans la boue plus j'en peux plus, ça me casse les couilles, j'arrive enfin sur la route, sur la terre ferme quoi...aaaah que c'est bon !
Je me met en marche en longeant la file de voiture, plus j'avance plus il fait noir, et plus je rentre dans mon petit monde intérieur en lançant ma musique, je me sens mieux et faussement rassuré, mais au fond de moi je me dis que je fais de la merde, que c'est nawak...à peine arriver j'ai déjà envie de partir...y en a marre de toutes ces contradictions...bref c'est pas le moment de me prendre la tête, j'ai décidé de marcher alors je marche. Quitte à avoir faire un choix, autant kiffer ma décision.
3h45 je suis de retour sur le camping, je retrouve le groupe après être passé à ma tente chercher du jus de pomme et une teille d'eau où il devait y avoir de la Vodka dedans(en fait il y avait bel et bien de l'eau...). Après m'être fait mon super mélange non alcoolisé, un psycho me paye une trace de Kéta et on va devant le son. Le délire recommence et je danse en kiffant cette fois-ci. Je continue de tiser comme un sale mon mélange en m'en foutant un peu partout à chaque gorgée et ensuite on retourne au camping.
Je roule un joint qu'on fume à trois, et ensuite dodo, j'avais pas envie de trop m'arracher le vendredi pour être en forme dès le samedi aprèm' !
Réveil :
13h je retrouve la Vodka dans ma tente, ah ba en fait hier j'ai cru m'être bourré en fin de soirée...je me dis que j'étais bien déchiré quand même pour avoir tisé du jus de pomme à l'eau, sans m'en rendre compte. C'est bizarre les dissos quand même, ça fait voir ce que l'on veut un peu quand même...à moins que ça ne soit les drogues en général qui fassent ça.
Hier j'étais pété à la MxE et à la tise, j'ai pris deux traces de Kéta qui m'ont fait partir plus que tout le reste, aujourd'hui je sais ce qu'il me faut, du LSD et de la Kéta !!
Je chope deux buvard et un gramme de Kéta.
16-17h je suis de retour sur le camping avec dans mon sac une teille de vin et une sieste de 20 minutes au soleil dans la tête, ça fait du bien.
Plus le temps passe plus je me rend compte que je me suis encore fait biture sur les buvards, j'en ai marre, ça me casse les couilles, mais vraiment. Un psycho me passe un demi buvard qui est sur, je le gobe. Je commence à tiser la vodka en parlant à différent forumeux, l'ambiance est posée, je commence à parler de plus, on test la Kéta, ouf ça au moins ça en est vraiment !
Je vais me chercher à manger et en revenant au camp je croise mon dealeur de la veille, le fils de pute de sa mère la pute !
Là je suis vénère et sur de moi, je me pointe direct vers lui, et lui demande de s'expliquer, il est confus, je lui dis de me rembourser. Il me rend mon billet de 20, gagné !
J'arrive au campement tout content d'avoir récup' ma thune mais toujours blasé de ne pas avoir de LSD, on me propose de nouveau les cartons de tout à l'heure, et comme je ne ressens rien de psychédélique en moi je me dis que c'est que de la douille tout ça et que je vais en trouver du LSD moi, na !
Je pars donc avec mon billet de 20 bien décidé à choper ma gougoutte ou mon buvard. Je vais de camion en camion et de groupe en groupe mais je ne vois que des « arnaqueurs » autour de moi, les jeunes avec leur regard malicieux : laisse tomber, ils sont trop content de voir arriver un mec déjà pété. Mais j'aurai peu être du faire confiance au groupe d'adulte qui avait des buvards avec un bonhomme qui fait du vélo dessus...mais disons que la paranoia m'avait submergé sans que je ne m'en rende compte.
En tout cas plus je marche et plus je me sens bizarre, plus je me demande où je vais pouvoir trouver un putain de buvard de LSD et plus je ressens ce truc dans ma vision, plus le temps passe plus je devient tout peace...jusqu'à ce que je me retrouve sur la route à côté du parking et que je me rende compte que je suis en fait perché au LSD...
Ah mais oui, cette sensation de bien être et de relâchement, de flottement dans la vision, cet état d'esprit lucide qui fait toute la subtilité du produit...la montée s'est faite tout en douceur masquée derrière les effets de l'alcool et de la Ké, mais ce qui est sur c'est que l'acide m'a encore une fois berné (la première fois que j'en ai pris je m'étais tapé le même délire en mode ça ne me fera rien...mais oui c'est ça Laura, causse toujours...)
Je retourne donc au campement et redemande un autre demi buvard arf, j'ai un peu honte d'avoir pensé que les gens gobaient des prods où il n'y avait rien dessus...
Ensuite je suis resté un peu avec les forumeux et puis je suis parti devant le son, là non plus je ne me souviens plus trop de la suite des évènements, mais ce que je sais c'est que j'ai été un peu trop compulsif avec la Ké, et qu'à 22h40 j'en pouvais de nouveau plus du festoche. Je n'adhérai plus aux groupes qui passaient, je commençais à descendre du LSD, et la Kéta me perdait de plus en plus dans mon monde. J'ai donc décidé d'aller me reposer au stand des secours. J'y reste dix minutes le temps de récupérer et de manger une banane après avoir fait trois cul sec d'eau, et c'est reparti pour un tour. Je retape une trace et le tambour de la machine à laver redémarre au quart de tour !
Je erre dans le festival tout seul en quête de son qui me plairait, mais je n'entends que des pseudos kicks juxtaposés les uns après les autres sans aucun fil conducteur, comme si on avait donné une machine électronique à un mec en lui disant de faire du bruit qui tape fort...réussi.
D'ailleurs autour de moi les gens ne kiffent pas plus que ça, quand j'arrive à danser j'ai l'impression que l'ambiance devient meilleur, ou alors c'est parce que dans ma tête je me sens « bien », que je pense que c'est « bien » autour de moi...mais dans le fond personne ne danse vraiment en se lâchant complètement, de toute façon vu comment la musique était désorganisée et saccadée, c'était difficile de lui confier son esprit en toute tranquillité sans risque de bader.
En fait je vais de chapiteau en chapiteau en restant maximum 5 minutes dans chacun d'eux, je n'adhère à rien et commence de plus en plus à ne plus adhérer à moi même. J’enchaîne les traces en continuant de croire qu'après ça je kifferai parce que je serais défoncé, mais que né ni, je prend juste ma grosse pétée en cherchant à oublier que je n'arrive pas à m'oublier dans le son. Je roule un joint et commence à butter le vin blanc, pour la Vodka je verrais plus tard. Je serais prêt à prendre n'importe quoi qui m'arrache la tête, de toute façon je ne sens plus rien à part mon dos qui me tire, mais je fais quand même gaffe à ne pas faire de trop gros cul sec de vin, pas envie de me retrouver par terre à ne plus pouvoir bouger.
D'un coup je me rend compte que je suis TOUT SEUL, que je me retrouve toujours tout seul, cette pensée me tombe dessus sans que je ne rentre émotionnellement dedans. Je sais bien que j'ai cette tendance à fuir la réalité en m'isolant, j'ose pas aller voir les gens, et quand je fais l'effort, ba je fais comme devant le son, je me barre par lâcheté « parce que ça ne me plait pas ? Ou parce que je ne fais pas l'effort que font les gens pour être sociable ?»...et au final je me retrouve dans mon propre film perso, mais effectivement toujours tout seul, et quand j'en ai marre de m'amuser en solo, ba il est trop tard pour retrouver un semblant de sociabilité, je suis trop déchiré pour.
Stuck in the mind :
Ma vision est en full HD psyché mais mon esprit n'arrive plus vraiment à interpréter ce qu'il y a devant lui, j'en suis arrivé au point où dans ma tête tout est clair, très simple, mais il suffit que je me retourne sur moi même pour ne pas reconnaître le chapiteau derrière moi. Comme si mon unique point de repère c'était le peu de conscience qu'il me restait, et que l'environnement autour de moi bougeait malgré moi (genre c'est pas moi qui tourne la tête, mais le paysage qui défile devant mes yeux).
En gros j'avais des pertes de repères spatiales assez balèzes pour ne plus savoir où j'étais juste en clignant des yeux dans les pires moments, et niveau temporel, ba là il n'y avait plus de temps, cette notion était rayée de ma pensée...une seule fois je me suis rendu compte que je ne prenais même pas le temps de rester dans un chapiteau, je n'ai jamais cherché à me laisser porter, je voulais juste me faire emporter malgré moi...et au lieu de me faire emporter par le son, je me suis fait emporté par la Kéta, et vue la dose, c'est sur que c'est pas elle qui allait m'aider à adhérer aux différents sons...
Donc retour chez mes amis les secouristes où là je prend cher dans mon brancard. Je phase en attendant d'être redescendu de mon merdier psychologique, j'en arrive à être un tout petit point dans ma tête, j'ai repoussé toutes mes limites pour ce soir, aller plus loin dans ma transe deviendrait dangereux, l'étape suivante c'est le rêve pas éveillé (ou le coma). De toute façon ça ne sert plus à rien de phaser comme ça, je suis bien trop défoncé pour kiffer quoique ce soit...mais bon je vais quand même attendre 5 minutes encore, ça repose mes lombaires qui me tiraient bien dans le bas du dos, malgré l'anesthésie de la Ké.
En repartant j'emporte une teille d'eau en plus d'un demi litre de jus d'orange que j'ai chourré pour mélanger à la Vodka. Et c'est là que je croise une fille bien mignonne qui était avec moi dans le train en venant. Elle m'aborde direct, je la salue et lui tend ma teille d'eau, elle boit, un de ses potes à 2 mètres arrive, je lui tend la bouteille, il me dit que non...phase de gêne...la miss prend la teille et reboit arf, puis rephase de gêne, merci ma timidité...mais de toute façon j'arrivais à peine à articuler, je me trouve pitoyable donc je me barre.
Je décide de rouler un joint, un jeune punk se cale à côté de moi, il ressemble à un de mes potes et d'ailleurs je vois son visage, en fait je parle à mon pote avec une crête arf. Je raconte n'importe quoi, je galère trop à rouler, il me propose son aide mais je suis trop buté pour accepter, je lui dis que je vois ce joint comme un défi personnel...au final je roule une sale chaussette que je lui laisse técla...j'aurai mieux fais de le laisser rouler mais j'avais des pensées de merde comme quoi il pouvait se barrer avec mon joint...je suis resté trop longtemps tout seul sans parler aux gens, ça me rend fou et paranoïaque. J'ai croisé une seconde fois le punk dans la soirée mais il a détourné le regard direct arf...je le comprend, j'étais bien pathétique.
A partir de là j'en peux plus, je finis mon gramme de Kéta et me retrouve au camp où Stonix me motive à aller voir 1200mics, le groupe pour lequel je suis venu au Tribe...et dire que je me dirigeais défaitiste vers ma tente, je m'en serais voulu le lendemain de les avoir raté !!
A peine arriver je me met à danser, et la chanson suivante c'est Acid For Nothing...extase, ah putain enfin un repère, un son que je connais par cœur sur le lequel je peux me raccrocher, je me libère enfin en confiant mon esprit à cette musique que je juge mélodieuse et fluide. Enfin je danse sans me forcer, j'y prend même du plaisir !
La chanson suivante c'est DMT, raaaah c'est trop bon, je chante tout haut les paroles du début, je me tape une barre en dansant cheloument, m'en fout je sais que mes gestes sont synchros avec la sik, c'est tout ce que je demande...une sik sur laquelle j'ai moyen de me lâcher sans avoir à attendre le son suivant.
Après le set je ne sais plus trop, je me souviens avoir perdu ma narine droite qui, en me mouchant, s'est mise à pisser du sang à grosse goutte pendant 10 minutes. Ensuite j'ai du aller me coucher pour me réveiller le le dimanche vers 14h je crois.
Dans le train je me suis endormi et j'ai raté mon arrêt, pour au final oublier ma tente dans le wagon. Par contre je suis content d'avoir réussi à embrouiller le contrôleur et ne pas payer le TGV. Je suis rentré chez moi vers 23h45 et j'ai fais un gros dodo.
Le lundi j'étais ko, le mardi ça allait plutôt bien. Aujourd'hui jeudi j'ai fais du sport et ça va bien, assez pour écrire ce Tr. J'ai quelques absences par moment, mais normal...
En conclusion j'ai le seum pour les faux buvards, mais je suis bien content d'avoir expérimenté la Kétamine (j'en avais pris que deux fois jusque là, et du LSD qu'une fois).
J'ai compris qu'on fait tout un plat pour en fait pas grand chose à propos du LSD. Okay c'est puissant, mais pour moi qui pensait qu'avec un carton c'était parti pour un trip « fort », en fait pas du tout, c'est une dose normale, et si le set&setting est bon il n'y a aucune raison de bader. Bref la prochaine fois je prends un buvard cash, et je ne me pose pas des tonnes de questions qui me plombent plus qu'autres choses. En tout cas j'ai plus du tout envie de gober du sale RC...beurk beurk beurk !!
Sinon je suis content d'avoir rencontré des forumeux, c'est toujours plaisant de mettre un visage sur un pseudo, j'aurai juste plus kiffé si j'avais été moins coincé, m'enfin je ne me refais pas comme ça...next time !
Ah ouai et pour la Dubstep, ba eux chepa où elle est passée, mais moi qui était venu aussi pour ça, j'en ai que dalle entendu...où alors ils appellent Hardteck la Dubstep, ou alors on a pas la même vision de la chose...
Je suis sur la route du Tribe avec Yaba, je trouve 50 euros par terre, stylé ça commence bien.
J'achète des buvards à un mec que je ne sens pas trop, je gobe un demi buvard et je commence à tiser du vin blanc dégueulasse, je crache à chaque gorger ou presque pour faire passer le goût. Il pleut par intermittence, le camping se transforme en champ labouré plus le va et vient se fait, je noue mes lacets pour ne pas perdre mes chaussures.
Je reste sceptique quand à l’authenticité du LSD sur les buvards, 3 pour 20 euros ça sent l'arnaque...pendant l'heure qui suit, un coup je me crois en pleine montée, un coup je me dis que je me suis en fait fais biture.
On continue de parler, je commence à être bien niveau tise, petite euphorie mêlée à une certaine incompréhension dans les discussions, je sens que je commence à me prendre la tête pour des choses qui n'en valent pas la peine, j'aime pas trop quand je cherche à rationaliser comme ça, je sais que niveau social c'est pas le top, et là pour le coup j'en ai besoin de ma sociabilité. Je ne connais personne sur le festoche à part quelques forumeux que je n'avais jamais vu auparavant. Pour moi c'est pas évident, peu être que je me prend trop la tête pour pas grand chose, putain de spontanéité, je t'envie pour ces moments là !
Vers 23h on retrouve les autres forumeux, on échange quelques paroles, je prend une trace de Kétamine, oua putain ça part direct dans ma tête, comme si mon esprit se retrouvait dans un tambour de machine à laver en gardant un certain équilibre...c'est vrai que c'est CA la drogue, la vraie, un truc qui te fait délirer tout en restant lucide (pas comme ces vieux RC tout pourris, niveau effet et surtout qualité de défonce, c'est de la merde acheté sur internet !!!)
On continue de discuter sur le camp au centre des tentes, puis je vais chercher une deuxième teille de vin, c'est l'appréhension qui me fait tiser, je ne sais pas trop quoi faire ou quoi dire donc je tise en me disant que ça sera plus facile après...mouai.
Ensuite je paye quelques traces de MxE, et on va devant le son. A partir de là je n'ai pas vraiment de souvenir exact. Je me rappelle qu'il n'y avait que deux chapiteaux où passait de la musique, et je n'arrivai à adhérer à aucun des deux sons. J'ai continué de taper de la MxE en roulant un ou deux joints. On croise le dealer qui nous dit que c'est pas normal que les cartons n'est pas agit, à la place il nous passe de la MD. Putain re-biture c'est du plastique ou du verre, l'enfoiré !!!
Je me souviens après ça m'être calé dans ma tente pour me reposer, j'en pouvais plus d'aller d'un chapiteau à l'autre, j'étais seul et j'en avais marre de galérer dans la boue. Je me demandais ce que je foutais là dans ce bourbier musicale, le kick permanent me cassait la tête et je n'arrivais pas à me caler sur celui-ci...cannabis + alcool + disso = besoin de retrouver mes repères là. Dans ma tente j'ai pensé à des trucs trash, des pensées violentes comme je suis content d'en avoir rarement, mais de toute façon comme émotionnellement je ne ressentais rien, ça ne m'atteignait pas plus que ça.
Yaba m'a dit qu'à 3h30 du mat' il y avait un bon groupe, oki il est 2h et quelques, j'en peux plus, je prends mes écouteurs et me barre du festoche direction Hotton, le patelin à 1 ou 2 km de là.
Plus j'avance dans la boue plus j'en peux plus, ça me casse les couilles, j'arrive enfin sur la route, sur la terre ferme quoi...aaaah que c'est bon !
Je me met en marche en longeant la file de voiture, plus j'avance plus il fait noir, et plus je rentre dans mon petit monde intérieur en lançant ma musique, je me sens mieux et faussement rassuré, mais au fond de moi je me dis que je fais de la merde, que c'est nawak...à peine arriver j'ai déjà envie de partir...y en a marre de toutes ces contradictions...bref c'est pas le moment de me prendre la tête, j'ai décidé de marcher alors je marche. Quitte à avoir faire un choix, autant kiffer ma décision.
3h45 je suis de retour sur le camping, je retrouve le groupe après être passé à ma tente chercher du jus de pomme et une teille d'eau où il devait y avoir de la Vodka dedans(en fait il y avait bel et bien de l'eau...). Après m'être fait mon super mélange non alcoolisé, un psycho me paye une trace de Kéta et on va devant le son. Le délire recommence et je danse en kiffant cette fois-ci. Je continue de tiser comme un sale mon mélange en m'en foutant un peu partout à chaque gorgée et ensuite on retourne au camping.
Je roule un joint qu'on fume à trois, et ensuite dodo, j'avais pas envie de trop m'arracher le vendredi pour être en forme dès le samedi aprèm' !
Réveil :
13h je retrouve la Vodka dans ma tente, ah ba en fait hier j'ai cru m'être bourré en fin de soirée...je me dis que j'étais bien déchiré quand même pour avoir tisé du jus de pomme à l'eau, sans m'en rendre compte. C'est bizarre les dissos quand même, ça fait voir ce que l'on veut un peu quand même...à moins que ça ne soit les drogues en général qui fassent ça.
Hier j'étais pété à la MxE et à la tise, j'ai pris deux traces de Kéta qui m'ont fait partir plus que tout le reste, aujourd'hui je sais ce qu'il me faut, du LSD et de la Kéta !!
Je chope deux buvard et un gramme de Kéta.
16-17h je suis de retour sur le camping avec dans mon sac une teille de vin et une sieste de 20 minutes au soleil dans la tête, ça fait du bien.
Plus le temps passe plus je me rend compte que je me suis encore fait biture sur les buvards, j'en ai marre, ça me casse les couilles, mais vraiment. Un psycho me passe un demi buvard qui est sur, je le gobe. Je commence à tiser la vodka en parlant à différent forumeux, l'ambiance est posée, je commence à parler de plus, on test la Kéta, ouf ça au moins ça en est vraiment !
Je vais me chercher à manger et en revenant au camp je croise mon dealeur de la veille, le fils de pute de sa mère la pute !
Là je suis vénère et sur de moi, je me pointe direct vers lui, et lui demande de s'expliquer, il est confus, je lui dis de me rembourser. Il me rend mon billet de 20, gagné !
J'arrive au campement tout content d'avoir récup' ma thune mais toujours blasé de ne pas avoir de LSD, on me propose de nouveau les cartons de tout à l'heure, et comme je ne ressens rien de psychédélique en moi je me dis que c'est que de la douille tout ça et que je vais en trouver du LSD moi, na !
Je pars donc avec mon billet de 20 bien décidé à choper ma gougoutte ou mon buvard. Je vais de camion en camion et de groupe en groupe mais je ne vois que des « arnaqueurs » autour de moi, les jeunes avec leur regard malicieux : laisse tomber, ils sont trop content de voir arriver un mec déjà pété. Mais j'aurai peu être du faire confiance au groupe d'adulte qui avait des buvards avec un bonhomme qui fait du vélo dessus...mais disons que la paranoia m'avait submergé sans que je ne m'en rende compte.
En tout cas plus je marche et plus je me sens bizarre, plus je me demande où je vais pouvoir trouver un putain de buvard de LSD et plus je ressens ce truc dans ma vision, plus le temps passe plus je devient tout peace...jusqu'à ce que je me retrouve sur la route à côté du parking et que je me rende compte que je suis en fait perché au LSD...
Ah mais oui, cette sensation de bien être et de relâchement, de flottement dans la vision, cet état d'esprit lucide qui fait toute la subtilité du produit...la montée s'est faite tout en douceur masquée derrière les effets de l'alcool et de la Ké, mais ce qui est sur c'est que l'acide m'a encore une fois berné (la première fois que j'en ai pris je m'étais tapé le même délire en mode ça ne me fera rien...mais oui c'est ça Laura, causse toujours...)
Je retourne donc au campement et redemande un autre demi buvard arf, j'ai un peu honte d'avoir pensé que les gens gobaient des prods où il n'y avait rien dessus...
Ensuite je suis resté un peu avec les forumeux et puis je suis parti devant le son, là non plus je ne me souviens plus trop de la suite des évènements, mais ce que je sais c'est que j'ai été un peu trop compulsif avec la Ké, et qu'à 22h40 j'en pouvais de nouveau plus du festoche. Je n'adhérai plus aux groupes qui passaient, je commençais à descendre du LSD, et la Kéta me perdait de plus en plus dans mon monde. J'ai donc décidé d'aller me reposer au stand des secours. J'y reste dix minutes le temps de récupérer et de manger une banane après avoir fait trois cul sec d'eau, et c'est reparti pour un tour. Je retape une trace et le tambour de la machine à laver redémarre au quart de tour !
Je erre dans le festival tout seul en quête de son qui me plairait, mais je n'entends que des pseudos kicks juxtaposés les uns après les autres sans aucun fil conducteur, comme si on avait donné une machine électronique à un mec en lui disant de faire du bruit qui tape fort...réussi.
D'ailleurs autour de moi les gens ne kiffent pas plus que ça, quand j'arrive à danser j'ai l'impression que l'ambiance devient meilleur, ou alors c'est parce que dans ma tête je me sens « bien », que je pense que c'est « bien » autour de moi...mais dans le fond personne ne danse vraiment en se lâchant complètement, de toute façon vu comment la musique était désorganisée et saccadée, c'était difficile de lui confier son esprit en toute tranquillité sans risque de bader.
En fait je vais de chapiteau en chapiteau en restant maximum 5 minutes dans chacun d'eux, je n'adhère à rien et commence de plus en plus à ne plus adhérer à moi même. J’enchaîne les traces en continuant de croire qu'après ça je kifferai parce que je serais défoncé, mais que né ni, je prend juste ma grosse pétée en cherchant à oublier que je n'arrive pas à m'oublier dans le son. Je roule un joint et commence à butter le vin blanc, pour la Vodka je verrais plus tard. Je serais prêt à prendre n'importe quoi qui m'arrache la tête, de toute façon je ne sens plus rien à part mon dos qui me tire, mais je fais quand même gaffe à ne pas faire de trop gros cul sec de vin, pas envie de me retrouver par terre à ne plus pouvoir bouger.
D'un coup je me rend compte que je suis TOUT SEUL, que je me retrouve toujours tout seul, cette pensée me tombe dessus sans que je ne rentre émotionnellement dedans. Je sais bien que j'ai cette tendance à fuir la réalité en m'isolant, j'ose pas aller voir les gens, et quand je fais l'effort, ba je fais comme devant le son, je me barre par lâcheté « parce que ça ne me plait pas ? Ou parce que je ne fais pas l'effort que font les gens pour être sociable ?»...et au final je me retrouve dans mon propre film perso, mais effectivement toujours tout seul, et quand j'en ai marre de m'amuser en solo, ba il est trop tard pour retrouver un semblant de sociabilité, je suis trop déchiré pour.
Stuck in the mind :
Ma vision est en full HD psyché mais mon esprit n'arrive plus vraiment à interpréter ce qu'il y a devant lui, j'en suis arrivé au point où dans ma tête tout est clair, très simple, mais il suffit que je me retourne sur moi même pour ne pas reconnaître le chapiteau derrière moi. Comme si mon unique point de repère c'était le peu de conscience qu'il me restait, et que l'environnement autour de moi bougeait malgré moi (genre c'est pas moi qui tourne la tête, mais le paysage qui défile devant mes yeux).
En gros j'avais des pertes de repères spatiales assez balèzes pour ne plus savoir où j'étais juste en clignant des yeux dans les pires moments, et niveau temporel, ba là il n'y avait plus de temps, cette notion était rayée de ma pensée...une seule fois je me suis rendu compte que je ne prenais même pas le temps de rester dans un chapiteau, je n'ai jamais cherché à me laisser porter, je voulais juste me faire emporter malgré moi...et au lieu de me faire emporter par le son, je me suis fait emporté par la Kéta, et vue la dose, c'est sur que c'est pas elle qui allait m'aider à adhérer aux différents sons...
Donc retour chez mes amis les secouristes où là je prend cher dans mon brancard. Je phase en attendant d'être redescendu de mon merdier psychologique, j'en arrive à être un tout petit point dans ma tête, j'ai repoussé toutes mes limites pour ce soir, aller plus loin dans ma transe deviendrait dangereux, l'étape suivante c'est le rêve pas éveillé (ou le coma). De toute façon ça ne sert plus à rien de phaser comme ça, je suis bien trop défoncé pour kiffer quoique ce soit...mais bon je vais quand même attendre 5 minutes encore, ça repose mes lombaires qui me tiraient bien dans le bas du dos, malgré l'anesthésie de la Ké.
En repartant j'emporte une teille d'eau en plus d'un demi litre de jus d'orange que j'ai chourré pour mélanger à la Vodka. Et c'est là que je croise une fille bien mignonne qui était avec moi dans le train en venant. Elle m'aborde direct, je la salue et lui tend ma teille d'eau, elle boit, un de ses potes à 2 mètres arrive, je lui tend la bouteille, il me dit que non...phase de gêne...la miss prend la teille et reboit arf, puis rephase de gêne, merci ma timidité...mais de toute façon j'arrivais à peine à articuler, je me trouve pitoyable donc je me barre.
Je décide de rouler un joint, un jeune punk se cale à côté de moi, il ressemble à un de mes potes et d'ailleurs je vois son visage, en fait je parle à mon pote avec une crête arf. Je raconte n'importe quoi, je galère trop à rouler, il me propose son aide mais je suis trop buté pour accepter, je lui dis que je vois ce joint comme un défi personnel...au final je roule une sale chaussette que je lui laisse técla...j'aurai mieux fais de le laisser rouler mais j'avais des pensées de merde comme quoi il pouvait se barrer avec mon joint...je suis resté trop longtemps tout seul sans parler aux gens, ça me rend fou et paranoïaque. J'ai croisé une seconde fois le punk dans la soirée mais il a détourné le regard direct arf...je le comprend, j'étais bien pathétique.
A partir de là j'en peux plus, je finis mon gramme de Kéta et me retrouve au camp où Stonix me motive à aller voir 1200mics, le groupe pour lequel je suis venu au Tribe...et dire que je me dirigeais défaitiste vers ma tente, je m'en serais voulu le lendemain de les avoir raté !!
A peine arriver je me met à danser, et la chanson suivante c'est Acid For Nothing...extase, ah putain enfin un repère, un son que je connais par cœur sur le lequel je peux me raccrocher, je me libère enfin en confiant mon esprit à cette musique que je juge mélodieuse et fluide. Enfin je danse sans me forcer, j'y prend même du plaisir !
La chanson suivante c'est DMT, raaaah c'est trop bon, je chante tout haut les paroles du début, je me tape une barre en dansant cheloument, m'en fout je sais que mes gestes sont synchros avec la sik, c'est tout ce que je demande...une sik sur laquelle j'ai moyen de me lâcher sans avoir à attendre le son suivant.
Après le set je ne sais plus trop, je me souviens avoir perdu ma narine droite qui, en me mouchant, s'est mise à pisser du sang à grosse goutte pendant 10 minutes. Ensuite j'ai du aller me coucher pour me réveiller le le dimanche vers 14h je crois.
Dans le train je me suis endormi et j'ai raté mon arrêt, pour au final oublier ma tente dans le wagon. Par contre je suis content d'avoir réussi à embrouiller le contrôleur et ne pas payer le TGV. Je suis rentré chez moi vers 23h45 et j'ai fais un gros dodo.
Le lundi j'étais ko, le mardi ça allait plutôt bien. Aujourd'hui jeudi j'ai fais du sport et ça va bien, assez pour écrire ce Tr. J'ai quelques absences par moment, mais normal...
En conclusion j'ai le seum pour les faux buvards, mais je suis bien content d'avoir expérimenté la Kétamine (j'en avais pris que deux fois jusque là, et du LSD qu'une fois).
J'ai compris qu'on fait tout un plat pour en fait pas grand chose à propos du LSD. Okay c'est puissant, mais pour moi qui pensait qu'avec un carton c'était parti pour un trip « fort », en fait pas du tout, c'est une dose normale, et si le set&setting est bon il n'y a aucune raison de bader. Bref la prochaine fois je prends un buvard cash, et je ne me pose pas des tonnes de questions qui me plombent plus qu'autres choses. En tout cas j'ai plus du tout envie de gober du sale RC...beurk beurk beurk !!
Sinon je suis content d'avoir rencontré des forumeux, c'est toujours plaisant de mettre un visage sur un pseudo, j'aurai juste plus kiffé si j'avais été moins coincé, m'enfin je ne me refais pas comme ça...next time !
Ah ouai et pour la Dubstep, ba eux chepa où elle est passée, mais moi qui était venu aussi pour ça, j'en ai que dalle entendu...où alors ils appellent Hardteck la Dubstep, ou alors on a pas la même vision de la chose...