Chrysallyde
Neurotransmetteur
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Vu que je me sens suffisamment motivé pour écrire ce soir, je vais vous partager ma première expérience avec les champis.
Je devais avoir à peu près 25ans, et ça faisait déjà très longtemps que j'envisageais de tenter les champis. J'étais à l'époque une personne essayant de garder sans-cesse le contrôle, càd, dans mon cas, totalement coupé de mes émotions, et avec une super carapace à toutes épreuves. Ceci explique pourquoi j'avais assez peur de ce qui aurait pu jaillir de mon inconscient une fois libéré, ainsi que mon refus de goûter à ces produits... jusqu'alors, car je me sentis un jour suffisamment armé pour tenter l'expérience. Sitôt dit, sitôt fait... et me voilà donc en route pour un shopping psychédélique: au programme, aller à Maastricht (en train car pas de véhicule propre à ce moment), shopping, et retour à pied le long de la Meuse jusque Liège (+-30km; je l'avais déja fait plusieurs fois; il faisait bon, et je ne voulais pas risquer un contrôle à la frontière).
J'arrive au smartshop (vers 15h):
-'bonjour, je voudrais des champignons hallucinogènes'
-'des mexicains ou des hawaïens?'
-'euh, c'est quoi la différence?'
-'ben les hawaïens sont plus forts..'
-'ok: mettez moi une portion de chaque!'
Petit passage au coffee, et je me lance sur le chemin du retour.
Vu que je connaissais bien le trajet (il suffit de longer le fleuve), je me dis que pour changer, je vais faire le chemin sur l'autre rive. Je marche donc tranquillement tout en fumant pépère, lorsque j'ai l'impression de voir une lueur rose au loin.
En me rapprochant, je remarque qu'il s'agissait des bâtons lumineux utilisés par la police pour faire signe aux conducteurs de se ranger.
détail topographique: J'étais à peu près au niveau de la frontière, à 15km de Maastricht et Liège (1pont pour traverser à Maastricht, puis le suivant après la frontière); j'étais donc coincé sur une bande de terre de quelques centaines de mètres de large maximum entre le fleuve, et l'autoroute.
J'étais totalement dégoutté par mon manque de bol, et je décide de m'enfiler les deux portions ('même si je me fais chopper, ceux-là, ils ne les auront pas!'), et de quitter le route (+-18h).
Je me retrouve donc à avancer à couvert dans un verger pour tenter de contourner/franchir le barrage de police.
Sous les effets combinés du stress et des champis, j'étais physiquement au top: en pleine forme, mes sens pleinement éveillés, et mon cerveau qui réagissait au quart de tour me permettant de trouver des solutions aux problèmes qui se présentaient devant moi. Car après le verger, j'ai dû m'introduire dans deux sociétés avec gardes, chiens... Tout ça pour ressortir quelques mètres au delà du barrage de police.
J'étais tout fier de moi d'avoir réussi! Et la partie de cache-cache avec la police m'avait aussi bien éclaté !
Enfin voilà le pont qui me permet de traverser: au passage, je déchire mon jeans et me blesse légèrement la cuisse sur un écrou qui dépassait un peu trop (+-20h).
Là, ça y est... je suis en sécurité et en terrain totalement connu. Je me détends donc, et j'ai du coup droit à une montée super sauvage des champis.
Il ne m'a fallu que quelque minutes pour passer de l'état 'je suis en pleine forme' à celui de 'zombie total': j'étais tout juste capable de mettre un pied devant l'autre pour continuer à avancer; je ne voyais quasiment plus rien, car la nuit était tombée et je ne voyais plus que de la lumière diffractée (à la place de chaque point lumineux, je voyais une étoile). De temps en temps, je faisais halte en m'allongeant sous les ponts, car j'étais fasciné par le bruit du passage des voitures qui passaient dessus. Je me souviens aussi avoir croisé une voiture de police qui faisait sa ronde. Je revois vaguement la golf de la police (que j'ai reconnue à ses gyrophares) arriver vers moi, et sa fenêtre se baisser une fois arrivée à ma hauteur. J'étais dans un tel état que je ne pense même pas avoir tourné la tête. Un policier s'est adressé à moi, et tout ce que j'ai entendu, c'est 'meumeumeumeumeu'. De toute façon, j'étais aussi incapable de parler... mais ils n'ont pas insisté et ont continué leur chemin tout comme moi. Il faut dire que continuer à marcher dans cet état demande une attention et une concentration énorme (et je n'avais pas le choix de toute façon).
Retour chez moi vers 1-2h du mat', bien bien épuisé, mais avec des souvenirs impérissables plein la tête, et finalement ravi de cette expérience qui s'est très bien passée... même si jamais plus je ne me lancerais dans une randonnée aussi longue sous champis, car c'est vraiment hardos 15km à pieds dans cet état!
Je devais avoir à peu près 25ans, et ça faisait déjà très longtemps que j'envisageais de tenter les champis. J'étais à l'époque une personne essayant de garder sans-cesse le contrôle, càd, dans mon cas, totalement coupé de mes émotions, et avec une super carapace à toutes épreuves. Ceci explique pourquoi j'avais assez peur de ce qui aurait pu jaillir de mon inconscient une fois libéré, ainsi que mon refus de goûter à ces produits... jusqu'alors, car je me sentis un jour suffisamment armé pour tenter l'expérience. Sitôt dit, sitôt fait... et me voilà donc en route pour un shopping psychédélique: au programme, aller à Maastricht (en train car pas de véhicule propre à ce moment), shopping, et retour à pied le long de la Meuse jusque Liège (+-30km; je l'avais déja fait plusieurs fois; il faisait bon, et je ne voulais pas risquer un contrôle à la frontière).
J'arrive au smartshop (vers 15h):
-'bonjour, je voudrais des champignons hallucinogènes'
-'des mexicains ou des hawaïens?'
-'euh, c'est quoi la différence?'
-'ben les hawaïens sont plus forts..'
-'ok: mettez moi une portion de chaque!'
Petit passage au coffee, et je me lance sur le chemin du retour.
Vu que je connaissais bien le trajet (il suffit de longer le fleuve), je me dis que pour changer, je vais faire le chemin sur l'autre rive. Je marche donc tranquillement tout en fumant pépère, lorsque j'ai l'impression de voir une lueur rose au loin.
En me rapprochant, je remarque qu'il s'agissait des bâtons lumineux utilisés par la police pour faire signe aux conducteurs de se ranger.
détail topographique: J'étais à peu près au niveau de la frontière, à 15km de Maastricht et Liège (1pont pour traverser à Maastricht, puis le suivant après la frontière); j'étais donc coincé sur une bande de terre de quelques centaines de mètres de large maximum entre le fleuve, et l'autoroute.
J'étais totalement dégoutté par mon manque de bol, et je décide de m'enfiler les deux portions ('même si je me fais chopper, ceux-là, ils ne les auront pas!'), et de quitter le route (+-18h).
Je me retrouve donc à avancer à couvert dans un verger pour tenter de contourner/franchir le barrage de police.
Sous les effets combinés du stress et des champis, j'étais physiquement au top: en pleine forme, mes sens pleinement éveillés, et mon cerveau qui réagissait au quart de tour me permettant de trouver des solutions aux problèmes qui se présentaient devant moi. Car après le verger, j'ai dû m'introduire dans deux sociétés avec gardes, chiens... Tout ça pour ressortir quelques mètres au delà du barrage de police.
J'étais tout fier de moi d'avoir réussi! Et la partie de cache-cache avec la police m'avait aussi bien éclaté !
Enfin voilà le pont qui me permet de traverser: au passage, je déchire mon jeans et me blesse légèrement la cuisse sur un écrou qui dépassait un peu trop (+-20h).
Là, ça y est... je suis en sécurité et en terrain totalement connu. Je me détends donc, et j'ai du coup droit à une montée super sauvage des champis.
Il ne m'a fallu que quelque minutes pour passer de l'état 'je suis en pleine forme' à celui de 'zombie total': j'étais tout juste capable de mettre un pied devant l'autre pour continuer à avancer; je ne voyais quasiment plus rien, car la nuit était tombée et je ne voyais plus que de la lumière diffractée (à la place de chaque point lumineux, je voyais une étoile). De temps en temps, je faisais halte en m'allongeant sous les ponts, car j'étais fasciné par le bruit du passage des voitures qui passaient dessus. Je me souviens aussi avoir croisé une voiture de police qui faisait sa ronde. Je revois vaguement la golf de la police (que j'ai reconnue à ses gyrophares) arriver vers moi, et sa fenêtre se baisser une fois arrivée à ma hauteur. J'étais dans un tel état que je ne pense même pas avoir tourné la tête. Un policier s'est adressé à moi, et tout ce que j'ai entendu, c'est 'meumeumeumeumeu'. De toute façon, j'étais aussi incapable de parler... mais ils n'ont pas insisté et ont continué leur chemin tout comme moi. Il faut dire que continuer à marcher dans cet état demande une attention et une concentration énorme (et je n'avais pas le choix de toute façon).
Retour chez moi vers 1-2h du mat', bien bien épuisé, mais avec des souvenirs impérissables plein la tête, et finalement ravi de cette expérience qui s'est très bien passée... même si jamais plus je ne me lancerais dans une randonnée aussi longue sous champis, car c'est vraiment hardos 15km à pieds dans cet état!