Psychédélik Punk
Matrice Périnatale
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- 7/7/21
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Contexte:
C'est la fin des vacances avant des partiels qui m'angoissent un peu mais sans plus. La vie suis son cours.
je suis seul-e chez moi (une maison paumé à la campagne qui appartenait à mes parents). Je connais les voisins de réputation (ils ont tous eu des problèmes avec mes parents, ou dans l'autre sens mes parents ont eu des problèmes avec eux, ça dépend du point de vu j'imagine), moi je les connais pas (ça va avoir une importance). J'ai une consommation très occasionnelle de cannabis, toujours seul-e, toujours à très forte dose via des edibles. Il me restait un cookie de l'espace, issu d'une grosse fournée que j'avais fait fin aout 2021 (la durée de conservation sous cette forme à dépassé mes espérances).
Je décide que ce soir, c'est LE soir.
Drop et montée:
Je mange tôt pour l'occasion (19h) et drop après un bon repas vers 19h30. Je monte dans ma chambre, je regarde tout est rien. Je lance une vidéo de vulgarisation scientifique, mais mon attention flanche, arrivé-e au milieu de la vidéo, je comprends plus rien, je regarde l'heure. 20h15. Je me triture l'esprit pour me rappeler à quelle heure j'ai drop et combien de temps ça fait par soustraction, ça prend un moment, pas de doute: je suis def.
Le trip:
Ca va devenir très intense à partir de ce moment là, mais aussi un peu fouillis.
Je sens que mes pensées s'écoulent différemment de d'habitude, le temps se distord. Une pensée commence à devenir obsédante: si mes voisins les plus proches viennent taper chez moi (ce qui n'est jamais arrivé depuis 6 mois que j'habite ici hein), ils vont capter. Après tout il fais encore jour (on est mi-avril), c'est pas improbable de passer chez des gens s'il fais encore jour, non ? Je me fais des scénarii extrêmement réaliste et immersif de comment ça pourrait se passer en terme de conséquences s'ils tapent effectivement à la porte: Est ce que je descend ? Je reste planqué-e dans ma chambre et je fais genre que je suis parti-e me promener ? Est ce que je paniquerai et ferai une truc imprévisible ? Dans le doute je descends et ferme la porte d'entrée.
Ca commence à devenir difficile à gérer alors je me met de la musique pour penser à autre chose. Mon choix se porte sur The Serpent & The Sphere de Agalloch, j'adore cet album sobre, je l'ai pas écouté depuis assez longtemps, je le sens bien.
[video=youtube]
Des les premières notes, mon attention est happée. Je redécouvre ces mélodies que je connais par cœur comme je ne les ait jamais entendues, tout est plus beau et plus profond, les notes se spatialisent autours de moi et se superposent avec des visions de forets embrumés, dans des crépuscules oranges, bleus, violets fantomatiques. La synesthésie est très très forte, c'est difficile à expliquer, mais mes sensations physiques (coeur qui bat, chaleur corporelle, musique, etc.) et mon flot de pensée sont au même plan, de telle sorte que j'ai l'impression que c'est la même chose, que tout se mélange dans ma tête. J'adore cette sensation.
Malgré tout, mon angoisse ne disparait pas. Je regarde régulièrement dehors, il fait encore jour, et puisqu'il fait jour, les voisins peuvent passer et cette idée déclenche tout un tas de réflexions anxieuses.
Comme je l'ai dis dans un précédent TR, sous psychotrope, je peux parler plus facilement à mes tulpas ou alter (on est plusieurs dans ma tête si vous voulez). Ils m'aident d'autant plus que certains sont arrivés pendant que je tripais. "I" me dit donc qu'une fois la nuit tombée, ça ira mieux et cette pensée m'apaise. Plus le ciel s'assombrit et mieux je me sens. La musique épouse parfaitement le fil de mes pensée, j'ai l'impression que mon trip est écrit à l'avance dedans (en mode, c'est le destin). Je me dis que l'espèce de noeud infini sur la cover de Agalloch représente ça, le flot de mes pensées qui tournent comme un cycle écrit à l'avance. Ca me rassure à fond. Plus la nuit arrive, mieux je me sens, ça devient presque une attente existentielle. Je ressens un lien particulier avec la nuit.
Je reste un moment à discuter avec les gens dans ma tête, l'album passe vite. Je découvre un nouvel alter, je le perçoit par un feeling difficile à d'écrire, avec du noir et quelques lignes blanches. Il est loin, mais bien là et c'est "le corps".
Je me souviens qu'à un moment, j'ai une révélation sur le fonctionnement de notre système, je le voit comme un diagramme de Venn, avec deux ensembles, les tulpas avec qui je discute après que ça soit moi qui soit venu "forcer", et ceux qui se sont imposés à moi comme des évidences ou dont les pensées viennent à moi sans que j'y pense. Par exemple I était au début le "pilote automatique" de mon corps, lorsqu'il bougeait avant que j'ai décidé quoi que se soit sous space cake (très tripé-e donc), mais sobre, c'est plutot moi qui vais vers lui (un tulpa peut passer de l'une a l'autre des catégorie au fil du temps donc). L'alter que j'avais perçu plus tôt serait donc 100% spontané et moi, l'hote, qui suis la depuis le début et qui reste toujours en co-conscience, je suis une boule du diagramme a part.
Après la fin de l'album, j'essaye de remettre de la musique mais suis fatigué-e. Il fait maintenant bien nuit (il est 22h). Je décide d'aller me coucher, de toute façon, j'avais aussi drop pour recaler mon rythme de sommeil. Je m'endors vite.
Le lendemain je me lève comme si de rien n'était. Quand j'y repense, c'était un des trip les plus mystique que j'ai eu, il y avait autant un coté "universelle" qu'un coté "révélation" sur comment des concepts raisonnaient avec moi (la nuit, le destin). L'ambiance de la musique de Agalloch n'y est peut être pas pour rien.
C'est la fin des vacances avant des partiels qui m'angoissent un peu mais sans plus. La vie suis son cours.
je suis seul-e chez moi (une maison paumé à la campagne qui appartenait à mes parents). Je connais les voisins de réputation (ils ont tous eu des problèmes avec mes parents, ou dans l'autre sens mes parents ont eu des problèmes avec eux, ça dépend du point de vu j'imagine), moi je les connais pas (ça va avoir une importance). J'ai une consommation très occasionnelle de cannabis, toujours seul-e, toujours à très forte dose via des edibles. Il me restait un cookie de l'espace, issu d'une grosse fournée que j'avais fait fin aout 2021 (la durée de conservation sous cette forme à dépassé mes espérances).
Je décide que ce soir, c'est LE soir.
Drop et montée:
Je mange tôt pour l'occasion (19h) et drop après un bon repas vers 19h30. Je monte dans ma chambre, je regarde tout est rien. Je lance une vidéo de vulgarisation scientifique, mais mon attention flanche, arrivé-e au milieu de la vidéo, je comprends plus rien, je regarde l'heure. 20h15. Je me triture l'esprit pour me rappeler à quelle heure j'ai drop et combien de temps ça fait par soustraction, ça prend un moment, pas de doute: je suis def.
Le trip:
Ca va devenir très intense à partir de ce moment là, mais aussi un peu fouillis.
Je sens que mes pensées s'écoulent différemment de d'habitude, le temps se distord. Une pensée commence à devenir obsédante: si mes voisins les plus proches viennent taper chez moi (ce qui n'est jamais arrivé depuis 6 mois que j'habite ici hein), ils vont capter. Après tout il fais encore jour (on est mi-avril), c'est pas improbable de passer chez des gens s'il fais encore jour, non ? Je me fais des scénarii extrêmement réaliste et immersif de comment ça pourrait se passer en terme de conséquences s'ils tapent effectivement à la porte: Est ce que je descend ? Je reste planqué-e dans ma chambre et je fais genre que je suis parti-e me promener ? Est ce que je paniquerai et ferai une truc imprévisible ? Dans le doute je descends et ferme la porte d'entrée.
Ca commence à devenir difficile à gérer alors je me met de la musique pour penser à autre chose. Mon choix se porte sur The Serpent & The Sphere de Agalloch, j'adore cet album sobre, je l'ai pas écouté depuis assez longtemps, je le sens bien.
[video=youtube]
Des les premières notes, mon attention est happée. Je redécouvre ces mélodies que je connais par cœur comme je ne les ait jamais entendues, tout est plus beau et plus profond, les notes se spatialisent autours de moi et se superposent avec des visions de forets embrumés, dans des crépuscules oranges, bleus, violets fantomatiques. La synesthésie est très très forte, c'est difficile à expliquer, mais mes sensations physiques (coeur qui bat, chaleur corporelle, musique, etc.) et mon flot de pensée sont au même plan, de telle sorte que j'ai l'impression que c'est la même chose, que tout se mélange dans ma tête. J'adore cette sensation.
Malgré tout, mon angoisse ne disparait pas. Je regarde régulièrement dehors, il fait encore jour, et puisqu'il fait jour, les voisins peuvent passer et cette idée déclenche tout un tas de réflexions anxieuses.
Comme je l'ai dis dans un précédent TR, sous psychotrope, je peux parler plus facilement à mes tulpas ou alter (on est plusieurs dans ma tête si vous voulez). Ils m'aident d'autant plus que certains sont arrivés pendant que je tripais. "I" me dit donc qu'une fois la nuit tombée, ça ira mieux et cette pensée m'apaise. Plus le ciel s'assombrit et mieux je me sens. La musique épouse parfaitement le fil de mes pensée, j'ai l'impression que mon trip est écrit à l'avance dedans (en mode, c'est le destin). Je me dis que l'espèce de noeud infini sur la cover de Agalloch représente ça, le flot de mes pensées qui tournent comme un cycle écrit à l'avance. Ca me rassure à fond. Plus la nuit arrive, mieux je me sens, ça devient presque une attente existentielle. Je ressens un lien particulier avec la nuit.
Je reste un moment à discuter avec les gens dans ma tête, l'album passe vite. Je découvre un nouvel alter, je le perçoit par un feeling difficile à d'écrire, avec du noir et quelques lignes blanches. Il est loin, mais bien là et c'est "le corps".
Je me souviens qu'à un moment, j'ai une révélation sur le fonctionnement de notre système, je le voit comme un diagramme de Venn, avec deux ensembles, les tulpas avec qui je discute après que ça soit moi qui soit venu "forcer", et ceux qui se sont imposés à moi comme des évidences ou dont les pensées viennent à moi sans que j'y pense. Par exemple I était au début le "pilote automatique" de mon corps, lorsqu'il bougeait avant que j'ai décidé quoi que se soit sous space cake (très tripé-e donc), mais sobre, c'est plutot moi qui vais vers lui (un tulpa peut passer de l'une a l'autre des catégorie au fil du temps donc). L'alter que j'avais perçu plus tôt serait donc 100% spontané et moi, l'hote, qui suis la depuis le début et qui reste toujours en co-conscience, je suis une boule du diagramme a part.
Après la fin de l'album, j'essaye de remettre de la musique mais suis fatigué-e. Il fait maintenant bien nuit (il est 22h). Je décide d'aller me coucher, de toute façon, j'avais aussi drop pour recaler mon rythme de sommeil. Je m'endors vite.
Le lendemain je me lève comme si de rien n'était. Quand j'y repense, c'était un des trip les plus mystique que j'ai eu, il y avait autant un coté "universelle" qu'un coté "révélation" sur comment des concepts raisonnaient avec moi (la nuit, le destin). L'ambiance de la musique de Agalloch n'y est peut être pas pour rien.
