Petit TR comme promis dans mon post de présentation.
Qui: 3 potes: un de longue date (J) avec lequel j’ai toujours eu une super relation, et deux potes bien sympas rencontrés plusieurs fois, mais seulement dans un cadre psyché (L et G).
Où: L’appartement de mon super pote. Un lit, des couettes et sacs de couchage sur le sol pour se poser, du bon son, des south parks. Le tout dans la jolie ville de Montpellier.
Quand: Au début de l’été 2011.
Quoi: De la bonne weed, en quantité, avec des bons blunts (miam). De la MDMA, poudre blanche, bon fournisseur, 0.5g pesé dilué dans un verre d’Ice-Tea partagé entre nous 4.
Moi: 1m83, 80kg, première expérience avec la MDMA.
Set&Setting au top, potes supers sympas, je savais que je venais là juste pour m’éclater la tête sans soucis. Période des vacances, pas d’urgence les jours suivants, pas de travail. Pas susceptible de croiser des gens qui auraient pu me juger en mal. Bref, que du bon.
J’arrive en fin d’après midi. C’est bientôt l’été, il fait chaud mais pas étouffant, je suis impatient de savoir ce que J nous a trouvé. L’entrée du bâtiment est baignée d’une douce odeur sucrée de weed, à croire que nous ne sommes pas les seuls étudiants ici . J’arrive dans la chambre, accueil chaleureux de mes compères, leurs yeux rouges me laissent penser qu’ils n’ont pas respiré que de l’air. Le gros pochon sur la table me fait comprendre que l’air va être rare.
Je m’informe auprès de J du programme de la soirée, de la substance, du fournisseur, de la pesée, de ses expériences précédentes avec cette fournée, bref, j’aime bien être au courant de ce que je consomme. Il me dit: “C’est d’la MD”. Jme dis: “Attends, c’est ce qu’on est censé trouver dans les tazs, si c’était pas de la merde?”. Yes!, je vais donc gouter la fameuse “pilule de l’amour” (non, je n’ai pas de problèmes érectiles). J, L et G me disent : “Tu vas voir, tu vas tout aimer, une fois que le smile sera monter, impossible de le faire redescendre, tu vas être trop happy, jusqu’à caresser les poutres du mur”. Cool!
Nous partons faire quelques courses : bières, bouffe, chips pour les affamés de la weed, jus de fruits et sodas pour s’hydrater. Le programme est des plus simples: on gobe, on s’installe dans l’apart, et on n’en bouge plus. Ca ne peut que bien se dérouler.
La soirée commence: on fume un peu de weed. Je découvre les blunts, que je n’avais jamais testé. C’est impressionnant comme la fumée devient épaisse, quasi liquide. J’adore personnellement jouer avec la fumée, la fixer, admirer les volutes durant l’ivresse cannabique (comme beaucoup d’ailleurs), et là, c’est vraiment l’apothéose. Moi qui ne fume pas régulièrement, je profite à fond de chaque buzz. Petit South Park qui va bien, bon son dubstep (Datsik) et hardtek.
Enfin vient le moment tant attendu: J sort son pochon, pèse 0.3g, les dilue consciencieusement durant 5 minutes dans le verre d’Ici-Tea, et me tend le verre. Je prends une gorgée, on sent juste un goût salé et un peu acide. On se fait tourner le verre tranquillement, ainsi qu’un bon pet. Je lui demande comment est la montée, J me dit de ne pas m’en faire, ça passe tout seul.
Au bout d’un quart d’heure, je ressents cette angoisse qui précède chaque trip, je sais qu’elle est à la fois psychologique et le résultat des premières molécules qui agissent. La musique est super, le bédo fait son effet, je suis bien défoncé, et je sens une douce chaleur monter en moi.
Je demande à mes camarades où ils en sont, et je comprends qu’on va bien se marrer, chacun s’est mis en mode psyché: vous savez, certains sont plus renfermés dans leur trip, d’autre carrément solitaire, d’autres bavards et sociaux. J était plutôt en mode autiste/siter à l'occasion, G en mode roc-je-suis-du-granit-je-ne-parle-pas, L et moi en mode kiffe et partage.
La situation me fait marrer, et ce foutu smile qui ne redescendra pas avant de longue heure arrive: le geste a précédé le sentiment, je souris et paf, grosse claque de bonheur, je me sens super bien.
A partir de là, j’ai tellement ramassé en terme de sensations positives que je risque d’être un peu confus.
Je suis dans un état de total bien-être psychique et physique. A chaque seconde, je me rends compte du plaisir que j’ai d’être avec des gens cools à vivre une expérience somme toute assez unique. Je profite de chaque chose: mes potes, la musique, les sensations physiques (aucun bodyload, à peine un léger serrage de mâchoire), le sentiment de couper cette année scolairement chargée. Je discute longuement avec L, qui est adorable. L a beaucoup de problèmes dans sa vie personnelle et il est vraiment charmant, donc sous MD je compatis comme j’ai jamais compati avec quelqu’un. En même temps, je sais que c’est la molécule qui me fait ça, mais quand même!
Après qu’il m’ait parlé de ses problèmes, je vais vers la musique pour kiffer un peu. J nous met du Al Tarba qui fait des sons justes géniaux.
Et là, la révélation, je me rends compte de toute la chance que j’ai eu dans ma vie: ma famille, mes amis, ma copine (que j’ai envie d’épouser à ce moment là^^), mon cursus, moi personnellement. Je ne peux pas développer plus sous peine de révéler des éléments personnels, mais je vous assure que j’ai pris un recul monstre sur ma vie auquel je ne m’attendais pas. J’étais juste heureux d’être heureux, et heureux de m’en rendre compte. Heureux de mesurer la futilité de mes plaintes quotidiennes. J’avais envie de tout remercier. Je fis d’ailleurs la déclaration du type : “Les mecs, je sais que c’est la MD qui fait ça, mais je sais aussi que bourré ou défoncé on dit pas des choses insensées, on dit juste des choses enfouies un peu plus loin. Bref, je vous kiffe, je suis vraiment ravi de partager ça avec vous”. Quitte à être heureux, autant le constater. On oublie souvent de profiter de l’instant.
Je grignote un bout, je m’hydrate régulièrement, je tire avec délectation sur le buzz, je m’allonge sur le sol recouvert de couettes et de couvertures. C’est le bonheur, je suis entièrement en coton, je suis bien et détendu, je souris comme un con, je touche le sol, je profite du toucher exacerbé… J’ai aussi l’impression que la MD a potentialisé l’effet du buzz, comme un high/stone cool qui aurait duré 6h.
Finalement, les effets redescendent tout doucement (nous avions redroper les 0.2g qui restaient), et je m’endors au milieu des couvertures, détendu, ravi de l’expérience.
Le jour suivant, nous sommes allé au FISE, mais il pleuvait comme pas possible. J’ai retrouvé ma copine (je me suis retenu de lui dire à quel point j’étais ravi de la voir) et nous sommes restés avec mes potes. Fait notable: toute la journée (donc le lendemain), je serrais pas mal. J’étais aussi super happy, aucun effet de type moral bas ou autre auquel je m’attendais.
Pendant la semaine qui suit, grosse réflexion personnelle sur ce qui s’était passé, j’étais vraiment content d’avoir vécu ça. Aujourd’hui encore, ça reste une grande expérience pour moi. Depuis je n’ai pas retesté la MDMA.
J’espère que je n’ai pas été trop apologique, j’ai essayé de décrire le plus fidèlement possible mon expérience.
Merci de votre attention les psychonautes.
Qui: 3 potes: un de longue date (J) avec lequel j’ai toujours eu une super relation, et deux potes bien sympas rencontrés plusieurs fois, mais seulement dans un cadre psyché (L et G).
Où: L’appartement de mon super pote. Un lit, des couettes et sacs de couchage sur le sol pour se poser, du bon son, des south parks. Le tout dans la jolie ville de Montpellier.
Quand: Au début de l’été 2011.
Quoi: De la bonne weed, en quantité, avec des bons blunts (miam). De la MDMA, poudre blanche, bon fournisseur, 0.5g pesé dilué dans un verre d’Ice-Tea partagé entre nous 4.
Moi: 1m83, 80kg, première expérience avec la MDMA.
Set&Setting au top, potes supers sympas, je savais que je venais là juste pour m’éclater la tête sans soucis. Période des vacances, pas d’urgence les jours suivants, pas de travail. Pas susceptible de croiser des gens qui auraient pu me juger en mal. Bref, que du bon.
J’arrive en fin d’après midi. C’est bientôt l’été, il fait chaud mais pas étouffant, je suis impatient de savoir ce que J nous a trouvé. L’entrée du bâtiment est baignée d’une douce odeur sucrée de weed, à croire que nous ne sommes pas les seuls étudiants ici . J’arrive dans la chambre, accueil chaleureux de mes compères, leurs yeux rouges me laissent penser qu’ils n’ont pas respiré que de l’air. Le gros pochon sur la table me fait comprendre que l’air va être rare.
Je m’informe auprès de J du programme de la soirée, de la substance, du fournisseur, de la pesée, de ses expériences précédentes avec cette fournée, bref, j’aime bien être au courant de ce que je consomme. Il me dit: “C’est d’la MD”. Jme dis: “Attends, c’est ce qu’on est censé trouver dans les tazs, si c’était pas de la merde?”. Yes!, je vais donc gouter la fameuse “pilule de l’amour” (non, je n’ai pas de problèmes érectiles). J, L et G me disent : “Tu vas voir, tu vas tout aimer, une fois que le smile sera monter, impossible de le faire redescendre, tu vas être trop happy, jusqu’à caresser les poutres du mur”. Cool!
Nous partons faire quelques courses : bières, bouffe, chips pour les affamés de la weed, jus de fruits et sodas pour s’hydrater. Le programme est des plus simples: on gobe, on s’installe dans l’apart, et on n’en bouge plus. Ca ne peut que bien se dérouler.
La soirée commence: on fume un peu de weed. Je découvre les blunts, que je n’avais jamais testé. C’est impressionnant comme la fumée devient épaisse, quasi liquide. J’adore personnellement jouer avec la fumée, la fixer, admirer les volutes durant l’ivresse cannabique (comme beaucoup d’ailleurs), et là, c’est vraiment l’apothéose. Moi qui ne fume pas régulièrement, je profite à fond de chaque buzz. Petit South Park qui va bien, bon son dubstep (Datsik) et hardtek.
Enfin vient le moment tant attendu: J sort son pochon, pèse 0.3g, les dilue consciencieusement durant 5 minutes dans le verre d’Ici-Tea, et me tend le verre. Je prends une gorgée, on sent juste un goût salé et un peu acide. On se fait tourner le verre tranquillement, ainsi qu’un bon pet. Je lui demande comment est la montée, J me dit de ne pas m’en faire, ça passe tout seul.
Au bout d’un quart d’heure, je ressents cette angoisse qui précède chaque trip, je sais qu’elle est à la fois psychologique et le résultat des premières molécules qui agissent. La musique est super, le bédo fait son effet, je suis bien défoncé, et je sens une douce chaleur monter en moi.
Je demande à mes camarades où ils en sont, et je comprends qu’on va bien se marrer, chacun s’est mis en mode psyché: vous savez, certains sont plus renfermés dans leur trip, d’autre carrément solitaire, d’autres bavards et sociaux. J était plutôt en mode autiste/siter à l'occasion, G en mode roc-je-suis-du-granit-je-ne-parle-pas, L et moi en mode kiffe et partage.
La situation me fait marrer, et ce foutu smile qui ne redescendra pas avant de longue heure arrive: le geste a précédé le sentiment, je souris et paf, grosse claque de bonheur, je me sens super bien.
A partir de là, j’ai tellement ramassé en terme de sensations positives que je risque d’être un peu confus.
Je suis dans un état de total bien-être psychique et physique. A chaque seconde, je me rends compte du plaisir que j’ai d’être avec des gens cools à vivre une expérience somme toute assez unique. Je profite de chaque chose: mes potes, la musique, les sensations physiques (aucun bodyload, à peine un léger serrage de mâchoire), le sentiment de couper cette année scolairement chargée. Je discute longuement avec L, qui est adorable. L a beaucoup de problèmes dans sa vie personnelle et il est vraiment charmant, donc sous MD je compatis comme j’ai jamais compati avec quelqu’un. En même temps, je sais que c’est la molécule qui me fait ça, mais quand même!
Après qu’il m’ait parlé de ses problèmes, je vais vers la musique pour kiffer un peu. J nous met du Al Tarba qui fait des sons justes géniaux.
Et là, la révélation, je me rends compte de toute la chance que j’ai eu dans ma vie: ma famille, mes amis, ma copine (que j’ai envie d’épouser à ce moment là^^), mon cursus, moi personnellement. Je ne peux pas développer plus sous peine de révéler des éléments personnels, mais je vous assure que j’ai pris un recul monstre sur ma vie auquel je ne m’attendais pas. J’étais juste heureux d’être heureux, et heureux de m’en rendre compte. Heureux de mesurer la futilité de mes plaintes quotidiennes. J’avais envie de tout remercier. Je fis d’ailleurs la déclaration du type : “Les mecs, je sais que c’est la MD qui fait ça, mais je sais aussi que bourré ou défoncé on dit pas des choses insensées, on dit juste des choses enfouies un peu plus loin. Bref, je vous kiffe, je suis vraiment ravi de partager ça avec vous”. Quitte à être heureux, autant le constater. On oublie souvent de profiter de l’instant.
Je grignote un bout, je m’hydrate régulièrement, je tire avec délectation sur le buzz, je m’allonge sur le sol recouvert de couettes et de couvertures. C’est le bonheur, je suis entièrement en coton, je suis bien et détendu, je souris comme un con, je touche le sol, je profite du toucher exacerbé… J’ai aussi l’impression que la MD a potentialisé l’effet du buzz, comme un high/stone cool qui aurait duré 6h.
Finalement, les effets redescendent tout doucement (nous avions redroper les 0.2g qui restaient), et je m’endors au milieu des couvertures, détendu, ravi de l’expérience.
Le jour suivant, nous sommes allé au FISE, mais il pleuvait comme pas possible. J’ai retrouvé ma copine (je me suis retenu de lui dire à quel point j’étais ravi de la voir) et nous sommes restés avec mes potes. Fait notable: toute la journée (donc le lendemain), je serrais pas mal. J’étais aussi super happy, aucun effet de type moral bas ou autre auquel je m’attendais.
Pendant la semaine qui suit, grosse réflexion personnelle sur ce qui s’était passé, j’étais vraiment content d’avoir vécu ça. Aujourd’hui encore, ça reste une grande expérience pour moi. Depuis je n’ai pas retesté la MDMA.
J’espère que je n’ai pas été trop apologique, j’ai essayé de décrire le plus fidèlement possible mon expérience.
Merci de votre attention les psychonautes.