Quetzal
Holofractale de l'hypervérité
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- 19/5/08
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Je suis en transition. Je vivais en Espagne, je vais vivre au Guatemala pour 4 mois, entre deux, je passe 10 jours par la Belgique. Je suis en transition et tout se restructure, au niveau sentimental, des amours et des amitiés, que la distance déforme, de la vision du monde, en constante reformulation.
J'ai préparé ce trip correctement, un temps à l'avance. Seul problème, les graines étant en Belgique je n'ai pu faire l'extraction que quelques jours avant (1 jour dans le solvant, 1 jour pour sécher et seulement 2 jours dans l'alcool).
J'ai la maison pour moi, et mon compagnon de trip, Martin (le même que dans le trip LSA+champis). C'est sa première foi avec LSA seul, moi ma 5ème. Le lieu est magnifique, on est sur une petite terrasse entourée de nature, sur des chaises longues. Tout est pret : l'extrait, 5 pétards pré roulé, des trucs a grignoter, quelques gadgets, le PC et la musique...
Je lui écris par mail, quelques jours avant : « Mon approche aura comme cadre général l'ouverture d'esprit au renouveau (comme toujours) et à l'Art, la Beauté en soi. Je mastique tj les sujets d'ego-conscience-relation au monde, mais je n'ai pas de ligne d'attaque particulière. Mes dernières escapades concernent un monde ou je décide, ou je me façonne bcp plus, ou je suis moins l'esclave de ma propre structure. D'ailleurs, je ne me suis jamais senti aussi libre que maintenant. Ca serait sans doute qqchose que j'aimerai toucher pendant le trip : cette idée de liberté! On verra ce que la liane d'argent peut m'infuser!
Mais a coté de ca, je sais qu'il y aura toujours une surprise. Parce que c'est aussi ca comme trip, rejoindre l'au delà de l'imaginaire, être dépassé par l'incertitude! »
19h45 : prise du produit. DOSAGE : 5 graines par personne.
L'alcool agresse la bouche, la gorge et trés vite l'estomac... On grignote quelques fraises, dans un état un peu angoissé, dans l'attente. Il se passe sans doute 20 minutes avant que tout celà devienne tumultueux, dans le ventre, et peu aprés dans les nuages ("il est chelou celui la!").
Soit, ca vient un peu par vagues , alternant effet mental et effet physique ... On dicutaille un peu; ca fait son chemin, on rigole, la musique (énergique) pousse le sourire, on voit la structure des morceaux facilement, l'esprit est clair mais un peu chaotique! J'ai été cherché 2 livres pour servir de support (écrire, rouler les petchs...). Choisi au hasard dans la grande bibli: "Tintin et l'étoile mystérieuse" (des champis géants qui sortent du sol) + "On a marché sur la lune".
Je profite d'un moment ou Martin va changer la musique pour écrire un peu.. Mais les mots ne s'ageancent pas facilement alors je les relie avec des lignes, des effets, des gribouilli qui font sens pour moi; apparait la conscience, la lumière, l'amour (agape en grec), l'amour pour une femme (eros), l'etre, dans un paysage dynamique m'apportant une certaine chaleur.
Pétard. Martin fait une comparaison champis LSA, qui servira de base de travail pour les réflexions; ces comparaissons se créent car j'ai l'impression que la mémoire trippé se branche sur les anciens trips, comme si, dans un état psyché on avait accès a la mémoire psychés. Il me dira :"avec les champis, on est acteurs, on est le monde parce qu'on le vit; le LSA on est spectateur, on est de l'autre coté de l'écran"; je lui demande si il est le spectateur ou l'acteur de ce discours, d'appliquer sa réflexion au moment présent; ce qui provoque une mise en abime, une réflexion sur la nature même de ce qu'il dit, en relation avec le contenu, c'est une mise en fractale de sa pensée, qui pense ce qu'il dit?
Il est le spectateur à la frontière avec l'écran. Ce premier passage est d'une grande importance pour comprendre la suite (tout est lié, tout est suivi) ; la mise en abime sous LSA, c'est la nature même d'un trip, la récursivité, l'agencement fractal.
On a du changer quelques fois de musiques, le mal de jambes est présent sur les 2 premières heures, les maux de ventre se sont bien calmés, on a faim. Lui mange, moi trés peu.
Le soir tombe, aucune musique n'a encore apporté de grosses montées meme si on en profite bien; il doit être 10h30, on va voir le jardin en allumant un pétard. La nature est belle. On est animé d'une certaine curiosité envers les reliefs, le frétillement des feuilles, les lumières de la campagne au loin. On se couche en silence dans l'herbe. Les pensées ont arrêté de fuser. "Qu'est s'que je suis heureux" dira t il; je partage.
Rien de trés grand ne s'est produit, il commence a pleuvoir, on rentre. Moi je sais que ca travaille, mais je ne le vois pas, le LSA ne se montre pas, il est dans l'ombre. On voit une luciole, elle brille fort; Martin lui en voit partout !
Comme il pleut, on doit ranger un peu tout les brols dehors, et installer le "campement" a coté des matelas; ça m'a paru spécialement laborieux et compliqué!
11H15. On se pose; j'en profite pour sortir ma ptite surprise : un laser de poche avec embout qui crée quelques centaines de points verts tournicolant sur le plafond! Ca nous enchante, pensez vous! On peut le faire bouger au rythme de la musique, ca forme des lignes dans tout les sens; avec des bulles de savon, les points sont projeté dans le tout les sens, c'est le bordel lysergique!
Mode posé, on va tenter de décoller, on fume un petch, on met quelques études de rachmaninoff. Rien de spécial. Martin ne sent plus grand chose, il tente de se laisser aller les yeux fermés; on dirait qu'il ne s'est pas par ou entrer dans le trip, il se sent juste défoncé a cause du pétard. Il met de sa musique (titres????), il a l'air de kiffer mais ca ne l'avance pas fort. A partir de la, il deviendra un personnage passif, avec l'envie de dormir.
Moi, je me sens pas franchement défoncé; Mais sa musique la, elle donne une touche, une voie pour peut etre sortir de la. Elle réveille des démons, du chaos mêlé a l'énergie (longue réflexion avec beaucoup de référence a un autre trip, et à "devenir un homme"); ce sont des démons mais ils sont nécessaire à l'équilibre, et ils viennent par le corps, je me met a m'agiter, je gigote sur mon matelas, je fini par ramper, aller jusqu'à la fenêtre, regarder dehors. Juste en contre bas du jardin, dans la cime des 3 arbres, se forme un triangle de branche avec un oeuil au milieu. Ce symbole m'anime carrément! Je me retrouve sur mon matelas a faire comme les chats, a "tasser" le mousse, sans savoir pourquoi; la petite couverture en soie est tellement douce, je me frotte dessus, m'emberlificote, essaye presque de la manger, je prend mon pied, je me sent animal, chat, puis serpent, puis juste instinct. Je pourrais arrêter mais je décider de me laisser faire.
Martin prend de mes nouvelles, j'essaye de l'animer, j'aurai peut etre eu envie de devenir un peu fou avec lui, pour pouvoir faire échos a mes idées, les laisser rebondir, en faire un tennis ou je ne doive pas être les 2 joueurs! Mais la sauce ne prend pas. Au passage, il confirmera la présence du triangle avec l'œil dans les arbres.
Je lui joue un peu de piano; normalement, après autant de pétard, je ne gère rien; la si je me lance bien ca va. Ca me pompe toute mon énergie, s'en est presque désagréable! Le port d'Amsterdam donne un résultat tout a fait honnête, et j'ai l'impression que pour la première foi j'ai pu m'entendre jouer pleinement, toute ouïe, face à mon son. Combiné a l'agonie de mon énergie, je me met à rire d'un rire surréaliste, shpongliste!
La porte inconnue
C'est a partir de la que tout devient complexe. On met Echoes, suivi de Shine on Your Crazy Diamonds. Ca fait 5h30 ou 6h qu'on a gobé, c'est le dernier espoir pour un voyage; je ne peux pas forcer, d'ailleurs ça n'avais pas marché dans l'herbe, alors que ca tapait plus fort! Je ne pourrais pas dire ce qui m'a mi dedans. C'était un voyage de l'être, ni visuel, ni conceptuel, ni de sensations, c'était un peu tout à la foi, comme si j'utilisais tout ce que je pouvais, pour faire la grande soupe de l'existence! Tout y est passé, de l'Amour, la liberté, la physique quantique, l'acceptation, le délire, l'art, l'humour, les mystères de la matières,... Tout était toujours repris dans un processus fractal, tout coulait, j'emmenai ma vision globale dans les réflexions précises, exactement comme les détails d'une fractale inclue l'image de l'ensemble. C'était la foire. Mon cerveau comme un mécanisme, agitant les bras d'une attraction au bout desquels je pouvais placer des capsules-concepts. Ça se projetait de partout, ça faisait comme une machine de spaghetti-arc-en-ciels, comme le Manneken Pis pissotant des objets mentaux, des ombres chinoises d'un champs de guerre et du grand surf sur les anneau de Jupiter! Mais ce n'était pas juste le délire, c'était lourd de sens. Et la boucle visait à m'inclure moi même, moi et mon corps, moi et mon existence. A me sentir complet, a ne rien délaisser; ça formait comme un battement, que j'ai appelé amour-liberté. J'étais à l'interface avec moi même, j'étais l'écran entre l'acteur et le spectateur (ça, c'était le surf sur Jupiter). Ça aurait pu être grandiose, mais ca ne l'était pas, j'étais dans l'acceptation complète de ce que je vivait. Tout y est passé je vous dis! Pour les connaisseurs de Pink Floyd, les 2 morceaux cité font au total 50 minutes! Impossible de vous sortir tout le truc; je savais sur le coup que ce flux de métaphores, de symboles, de sensations-attachées, aller se perdre dans la mémoire; mais c'était une expérience avant tout, une expérience de cohérence (co-errance?), de vision globale, de retour vers moi même, vers mon corps, vers le flux du présent. Je voulais me lever le lendemain et être ancré dans le monde, faire les choses de toute mon âme, m'accrocher à moi même, être une boule sur les rails magnétiques de l'existence, entrainé par la gravité de l'amour! Je voulais donc j'étais fait de volonté, je n'étais pas esclave.
L'intégration de tout ce vécu formait comme un soleil à contre temps, recevant son rayonnement.
J'ai dormi éveillé le reste la nuit, dans un flou artistique.
L'après trip :
Le lendemain, les choses sont claires et connectée; ma mère dira « ciel mes bijoux » et je repenserai a ces fameux Tintin du début de trip, ma prof de piano me montrera un de ses dessins, un être de feu et de lumière; la renaissance? Le monde paraissait plus lié.
Aprés quelques jours :
Il faut toujours relativiser, le trip n'est pas le changement, le trip n'est pas l'acte de transformation en soi. Le trip, c'est ce qui t'aide a voir la direction, c'est un déclencheur, un générateur d'espoir ou de motivation. Il reste tout le travail à faire.
Je fais quelques parallèle avec « la porte inconnue» et la renaissance, notamment parce que la veille, j'avais lu le TR de styloplume ( post-42948.html?f=84 ). Je ne suis pas mort, et le travail n'est pas du tout identique. Mais l'idée sous-jacente me parait similaire; le principe, le moteur lysergique est assez proche, celui du retour de l'être.
A propos du dosage
L'extraction a été fait à la va vite (seulement 2 jours dans l'alcool); la quantité d'alcool a été limitée par rapport à la dernière foi (5 graines dans 1,5 cl); on été a jeun de 5h « seulement »; les graines sont déjà âgées; la sensibilité individuelle varie, Martin a mangé pas mal dans la montée... Je pense qu'avec tout ces paramètres, on pourrait expliquer la faible intensité, surtout pour notre ami Martin, qui n'aura pas gouter aux grands délices du divin.
J'ai préparé ce trip correctement, un temps à l'avance. Seul problème, les graines étant en Belgique je n'ai pu faire l'extraction que quelques jours avant (1 jour dans le solvant, 1 jour pour sécher et seulement 2 jours dans l'alcool).
J'ai la maison pour moi, et mon compagnon de trip, Martin (le même que dans le trip LSA+champis). C'est sa première foi avec LSA seul, moi ma 5ème. Le lieu est magnifique, on est sur une petite terrasse entourée de nature, sur des chaises longues. Tout est pret : l'extrait, 5 pétards pré roulé, des trucs a grignoter, quelques gadgets, le PC et la musique...
Je lui écris par mail, quelques jours avant : « Mon approche aura comme cadre général l'ouverture d'esprit au renouveau (comme toujours) et à l'Art, la Beauté en soi. Je mastique tj les sujets d'ego-conscience-relation au monde, mais je n'ai pas de ligne d'attaque particulière. Mes dernières escapades concernent un monde ou je décide, ou je me façonne bcp plus, ou je suis moins l'esclave de ma propre structure. D'ailleurs, je ne me suis jamais senti aussi libre que maintenant. Ca serait sans doute qqchose que j'aimerai toucher pendant le trip : cette idée de liberté! On verra ce que la liane d'argent peut m'infuser!
Mais a coté de ca, je sais qu'il y aura toujours une surprise. Parce que c'est aussi ca comme trip, rejoindre l'au delà de l'imaginaire, être dépassé par l'incertitude! »
19h45 : prise du produit. DOSAGE : 5 graines par personne.
L'alcool agresse la bouche, la gorge et trés vite l'estomac... On grignote quelques fraises, dans un état un peu angoissé, dans l'attente. Il se passe sans doute 20 minutes avant que tout celà devienne tumultueux, dans le ventre, et peu aprés dans les nuages ("il est chelou celui la!").
Soit, ca vient un peu par vagues , alternant effet mental et effet physique ... On dicutaille un peu; ca fait son chemin, on rigole, la musique (énergique) pousse le sourire, on voit la structure des morceaux facilement, l'esprit est clair mais un peu chaotique! J'ai été cherché 2 livres pour servir de support (écrire, rouler les petchs...). Choisi au hasard dans la grande bibli: "Tintin et l'étoile mystérieuse" (des champis géants qui sortent du sol) + "On a marché sur la lune".
Je profite d'un moment ou Martin va changer la musique pour écrire un peu.. Mais les mots ne s'ageancent pas facilement alors je les relie avec des lignes, des effets, des gribouilli qui font sens pour moi; apparait la conscience, la lumière, l'amour (agape en grec), l'amour pour une femme (eros), l'etre, dans un paysage dynamique m'apportant une certaine chaleur.
Pétard. Martin fait une comparaison champis LSA, qui servira de base de travail pour les réflexions; ces comparaissons se créent car j'ai l'impression que la mémoire trippé se branche sur les anciens trips, comme si, dans un état psyché on avait accès a la mémoire psychés. Il me dira :"avec les champis, on est acteurs, on est le monde parce qu'on le vit; le LSA on est spectateur, on est de l'autre coté de l'écran"; je lui demande si il est le spectateur ou l'acteur de ce discours, d'appliquer sa réflexion au moment présent; ce qui provoque une mise en abime, une réflexion sur la nature même de ce qu'il dit, en relation avec le contenu, c'est une mise en fractale de sa pensée, qui pense ce qu'il dit?
Il est le spectateur à la frontière avec l'écran. Ce premier passage est d'une grande importance pour comprendre la suite (tout est lié, tout est suivi) ; la mise en abime sous LSA, c'est la nature même d'un trip, la récursivité, l'agencement fractal.
On a du changer quelques fois de musiques, le mal de jambes est présent sur les 2 premières heures, les maux de ventre se sont bien calmés, on a faim. Lui mange, moi trés peu.
Le soir tombe, aucune musique n'a encore apporté de grosses montées meme si on en profite bien; il doit être 10h30, on va voir le jardin en allumant un pétard. La nature est belle. On est animé d'une certaine curiosité envers les reliefs, le frétillement des feuilles, les lumières de la campagne au loin. On se couche en silence dans l'herbe. Les pensées ont arrêté de fuser. "Qu'est s'que je suis heureux" dira t il; je partage.
Rien de trés grand ne s'est produit, il commence a pleuvoir, on rentre. Moi je sais que ca travaille, mais je ne le vois pas, le LSA ne se montre pas, il est dans l'ombre. On voit une luciole, elle brille fort; Martin lui en voit partout !
Comme il pleut, on doit ranger un peu tout les brols dehors, et installer le "campement" a coté des matelas; ça m'a paru spécialement laborieux et compliqué!
11H15. On se pose; j'en profite pour sortir ma ptite surprise : un laser de poche avec embout qui crée quelques centaines de points verts tournicolant sur le plafond! Ca nous enchante, pensez vous! On peut le faire bouger au rythme de la musique, ca forme des lignes dans tout les sens; avec des bulles de savon, les points sont projeté dans le tout les sens, c'est le bordel lysergique!
Mode posé, on va tenter de décoller, on fume un petch, on met quelques études de rachmaninoff. Rien de spécial. Martin ne sent plus grand chose, il tente de se laisser aller les yeux fermés; on dirait qu'il ne s'est pas par ou entrer dans le trip, il se sent juste défoncé a cause du pétard. Il met de sa musique (titres????), il a l'air de kiffer mais ca ne l'avance pas fort. A partir de la, il deviendra un personnage passif, avec l'envie de dormir.
Moi, je me sens pas franchement défoncé; Mais sa musique la, elle donne une touche, une voie pour peut etre sortir de la. Elle réveille des démons, du chaos mêlé a l'énergie (longue réflexion avec beaucoup de référence a un autre trip, et à "devenir un homme"); ce sont des démons mais ils sont nécessaire à l'équilibre, et ils viennent par le corps, je me met a m'agiter, je gigote sur mon matelas, je fini par ramper, aller jusqu'à la fenêtre, regarder dehors. Juste en contre bas du jardin, dans la cime des 3 arbres, se forme un triangle de branche avec un oeuil au milieu. Ce symbole m'anime carrément! Je me retrouve sur mon matelas a faire comme les chats, a "tasser" le mousse, sans savoir pourquoi; la petite couverture en soie est tellement douce, je me frotte dessus, m'emberlificote, essaye presque de la manger, je prend mon pied, je me sent animal, chat, puis serpent, puis juste instinct. Je pourrais arrêter mais je décider de me laisser faire.
Martin prend de mes nouvelles, j'essaye de l'animer, j'aurai peut etre eu envie de devenir un peu fou avec lui, pour pouvoir faire échos a mes idées, les laisser rebondir, en faire un tennis ou je ne doive pas être les 2 joueurs! Mais la sauce ne prend pas. Au passage, il confirmera la présence du triangle avec l'œil dans les arbres.
Je lui joue un peu de piano; normalement, après autant de pétard, je ne gère rien; la si je me lance bien ca va. Ca me pompe toute mon énergie, s'en est presque désagréable! Le port d'Amsterdam donne un résultat tout a fait honnête, et j'ai l'impression que pour la première foi j'ai pu m'entendre jouer pleinement, toute ouïe, face à mon son. Combiné a l'agonie de mon énergie, je me met à rire d'un rire surréaliste, shpongliste!
La porte inconnue
C'est a partir de la que tout devient complexe. On met Echoes, suivi de Shine on Your Crazy Diamonds. Ca fait 5h30 ou 6h qu'on a gobé, c'est le dernier espoir pour un voyage; je ne peux pas forcer, d'ailleurs ça n'avais pas marché dans l'herbe, alors que ca tapait plus fort! Je ne pourrais pas dire ce qui m'a mi dedans. C'était un voyage de l'être, ni visuel, ni conceptuel, ni de sensations, c'était un peu tout à la foi, comme si j'utilisais tout ce que je pouvais, pour faire la grande soupe de l'existence! Tout y est passé, de l'Amour, la liberté, la physique quantique, l'acceptation, le délire, l'art, l'humour, les mystères de la matières,... Tout était toujours repris dans un processus fractal, tout coulait, j'emmenai ma vision globale dans les réflexions précises, exactement comme les détails d'une fractale inclue l'image de l'ensemble. C'était la foire. Mon cerveau comme un mécanisme, agitant les bras d'une attraction au bout desquels je pouvais placer des capsules-concepts. Ça se projetait de partout, ça faisait comme une machine de spaghetti-arc-en-ciels, comme le Manneken Pis pissotant des objets mentaux, des ombres chinoises d'un champs de guerre et du grand surf sur les anneau de Jupiter! Mais ce n'était pas juste le délire, c'était lourd de sens. Et la boucle visait à m'inclure moi même, moi et mon corps, moi et mon existence. A me sentir complet, a ne rien délaisser; ça formait comme un battement, que j'ai appelé amour-liberté. J'étais à l'interface avec moi même, j'étais l'écran entre l'acteur et le spectateur (ça, c'était le surf sur Jupiter). Ça aurait pu être grandiose, mais ca ne l'était pas, j'étais dans l'acceptation complète de ce que je vivait. Tout y est passé je vous dis! Pour les connaisseurs de Pink Floyd, les 2 morceaux cité font au total 50 minutes! Impossible de vous sortir tout le truc; je savais sur le coup que ce flux de métaphores, de symboles, de sensations-attachées, aller se perdre dans la mémoire; mais c'était une expérience avant tout, une expérience de cohérence (co-errance?), de vision globale, de retour vers moi même, vers mon corps, vers le flux du présent. Je voulais me lever le lendemain et être ancré dans le monde, faire les choses de toute mon âme, m'accrocher à moi même, être une boule sur les rails magnétiques de l'existence, entrainé par la gravité de l'amour! Je voulais donc j'étais fait de volonté, je n'étais pas esclave.
L'intégration de tout ce vécu formait comme un soleil à contre temps, recevant son rayonnement.
J'ai dormi éveillé le reste la nuit, dans un flou artistique.
L'après trip :
Le lendemain, les choses sont claires et connectée; ma mère dira « ciel mes bijoux » et je repenserai a ces fameux Tintin du début de trip, ma prof de piano me montrera un de ses dessins, un être de feu et de lumière; la renaissance? Le monde paraissait plus lié.
Aprés quelques jours :
Il faut toujours relativiser, le trip n'est pas le changement, le trip n'est pas l'acte de transformation en soi. Le trip, c'est ce qui t'aide a voir la direction, c'est un déclencheur, un générateur d'espoir ou de motivation. Il reste tout le travail à faire.
Je fais quelques parallèle avec « la porte inconnue» et la renaissance, notamment parce que la veille, j'avais lu le TR de styloplume ( post-42948.html?f=84 ). Je ne suis pas mort, et le travail n'est pas du tout identique. Mais l'idée sous-jacente me parait similaire; le principe, le moteur lysergique est assez proche, celui du retour de l'être.
A propos du dosage
L'extraction a été fait à la va vite (seulement 2 jours dans l'alcool); la quantité d'alcool a été limitée par rapport à la dernière foi (5 graines dans 1,5 cl); on été a jeun de 5h « seulement »; les graines sont déjà âgées; la sensibilité individuelle varie, Martin a mangé pas mal dans la montée... Je pense qu'avec tout ces paramètres, on pourrait expliquer la faible intensité, surtout pour notre ami Martin, qui n'aura pas gouter aux grands délices du divin.