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Ce fût notre dépucelage au DXM à tous les 4.
Dose : 5,4mg/kg + redrop de 80mg
Set : Bien dans ma tête même si je traverse une grosse phase d'introspection, j'ai activé le mode psychonaute pour ce soir, je suis prêt à me plonger dans l'inconnu de ma première drogue dissociatrice ("dissociatif" n'existe pas), et de mon premier psyché d'un niveau pas mal supérieur à la weed. Bref de bonnes dispositions mentales, j'suis chaud lapin pour m'la faire la grande Dextrométhorphane.
Setting : Je vis dans un bateau, un voilier, et les parents ne sont pas là pour le week-end. Le bateau est plutôt chaleureux, je joint une photo pour vous donner une idée (y avait pas tant de bordel):
Voir la pièce jointe 12249
A gauche et à droite, des enceintes dans les parois, ce qui offre un son stéréo à faire tourner la tête bien comme il faut. Possibilité de mettre le son très fort.
Evidemment, cette expérience ne va pas se dérouler en solo, 3 amis sont présents : Gilles, mon meilleur ami ; Nimag (son pseudo sur le fofo), le geek le plus spontané et fifou que je connaisse ; et Clément, un passionné de psychédélisme. (tous ces noms sont fictifs évidemment)
C'est notre première à tous les 4.
Gilles est le seul qui n'est pas trop motivé par la prise de DXM, voir un peu anxieux.
DISCUSSION, INTROSPECTION - MONTEE
On se bouffes nos pilules après avoir beaucoup déliré, discuté etc.
Clément se fout derrière mon ordi en attendant la montée, il aura du mal à en décoller de tout le trip.
Nimag tient compagnie à Clément derrière l'écran.
Gilles s'ennuie.
Je tente de me relaxer, on continue tous de discuter, j'ai lancé la playlist de la soirée (trop courte hélas, on la repassera en boucle).
Gentiment, je me sens affaibli, comme un peu malade. Pas vraiment de mal de ventre, surtout de la migraine. Gilles ne ressent rien, les autres sentent que ça monte sans plus de souci que ça.
Vers H+30, je demande à Gilles de m'accompagner dehors, on marche un peu et on discute sur le ponton, le soleil est entrain de se coucher et l'air salin me fait du bien.
Je tente de lui exprimer mon ressenti du moment : "c'est comme si des portes se fermaient dans mon esprit, et que d'autres dont je n'ai jamais eu conscience s'ouvraient doucement".
A ce moment je tente de prendre du recul sur la situation et m'observer comme en vue aérienne : j'imagine des fils et des pétales de plasma accrochés à ma tête et ballotés par des courants, avec une apparence très "queue de comète".
On retourne au bateau, notre vaisseau spatial.
TRIP - PLATEAU
Un peu plus tard, vers H +1h30 je crois, la montée est à son paroxysme, j'ai mis la musique fort, je danse, tente de me laisser emporter.
On arrive sur la piste Echoes des Pink Floyd, une de mes musiques favorites. Je l'écoute, m'abreuve de sa puissance, même si le son me paraît étrangement lointain.
La guitare monte dans les aigus, et PAF on arrive sur la partie funky, à 7min. A ce moment la montée s'achève pour moi. La pression sur mon crâne se volatilise d'un coup, il y a une phase de noir complet très courte, la réalité disparaît, pour réapparaître d'un coup.
Ou plutôt, j'ai l'impression que c'est moi qui déboule dans la réalité, comme un "respawn" de FPS.
Et je me mets à DANSER ! A danser pour de vrai, totalement libéré, j'accroche les ondes de la musique à mes poignets pour qu'elle fasse de moi sa marionnette.
Gilles n'a pas d'effets. Je mets la cause sur un mauvais set pour lui. Ca m'affecte un peu qu'il ne soit pas dans le même monde, j'aurais adoré qu'il vive ça.
Mais les émotions sous DXM sont ce qu'elles sont : anesthésiées comme le reste du corps (je m'amuse d'ailleurs de découvrir ce que c'est que l'anesthésie, bien qu'elle ne soit pas très forte).
Nimag danse aussi et je suis heureux de danser avec lui, alors que Clément est toujours derrière l'ordinateur, il ne réalise pas qu'il est trippé, trop concentré qu'il est sur sa tâche ! (tâche qui consiste à vanter le DXM sur facebook...)
Détail rigolo : un peu plus tôt dans la soirée, les autres se sont amusé à coller une bouteille vide sur un casque de vélo, pour faire un casque de licorne (Cf ma photo en noir&blanc sur le topic dédié).
A ce moment du trip, on porte le casque à tour de rôle avec Nimag, et c'est comme si le porter amplifiait les effets, ou plutôt nous faisait basculer dans une vague de confusion et lâcher-prise.
Clément a quitté l'ordi, il est dans la folie, fidèle à lui-même dans cette folie. Je suis heureux.
Avec Nimag et Clément, on partage cette réflexion : "Hééé LES GAAAaars VOOOuuuUUS TRouvez PAS QUE y a comme des vagues ? GENRE ON EST LUCIDE ET tout a coup CA RUuuUUUUSH"
J'essaie de communiquer mon hypothèse : il s'agirait simplement de l'action espacée des pilules, qu'on a gobé progressivement (chose qu'ont également déduit les autres je crois).
Je ne suis pas sûr d'être parvenu à l'expliquer, mais c'est pas grave, parce que y a Infinite Justice de Astral Projection qui commence à se jouer <3 !
Je danse alors avec tout mon corps, m'oubliant, jusqu'à la période de lucidité suivante.
Lors de cette période, j'en profite pour essayer d'écrire les effets ressentis dans un carnet apporté par Clément. (on l'a fait plusieurs fois déjà depuis le début de la soirée, je suis le seul à ce moment ayant la force d'écrire à peu près correctement)
Puis je me pose sur le canapé, me sentant un peu fatigué, et je me couche la tête sur la table avec la ferme décision de tenter la méditation (malgré la psytrance à fond).
A ma surprise, j'y arrive très facilement. Il n'y a plus que la musique qui existe, moi je ne suis qu'un spectateur, et j'observe une montagne immense se dessiner au delà de mes paupières closes. Je tente de contrôler l'hallucination, et j'y parviens : je peux zoomer sur la montagne comme je veux, passant d'une distance suffisamment grande pour la voir en entier à une distance suffisamment proche pour en compter les grains de poussière.
Le sommet de la montagne est comme tranché au sabre, et tout au milieu, une fleur pousse, je crois que c'est une rose.
Sauf que la musique est bien trop électrique pour que je m'abandonne à la contemplation. Mon corps se lève de lui-même et se remet à danser, et je réalise alors que je faisais preuve d'un immense effort mental pour me maîtriser. L'esprit fatigué, je m'abandonne une fois encore à la musique, Dancing Galaxy.
Gilles s'est réfugié dans ma cabine avec son casque sur les oreilles, il n'a aucun effets et s'ennuie.
Lors d'une vague de lucidité collective vient alors l'idée de rouler un pétard avec la weed qui reste.
PUTAIN D'BONNE IDEE
Wait... va falloir rouler en étant dissocié, déjà que je suis un piètre rouleur, c'est mal barré.
J'y parviens finalement après une éternité, on l'allume, Gilles tire avec nous.
Fin du pétard (c'était plus un stick qu'autre chose m'enfin), je me concentre sur le ressenti, et je suis étonné de ne sentir aucun effet propre à la weed, juste une augmentation et légère altération du trip DXM : les choses sont plus colorées, le mindfuck temporel est plus présent.
A ce moment, je réalise pleinement que nous sommes dans un vaisseau spatial. Un bateau spatial. Genre les navires solaires du dessin animé La Planète au Trésor. Fuckyeah. Rien d'autre n'existe que le bateau, on ne pense presque pas à l'existence de ce qu'il y a "dehors" : ça n'a pas d'importance, car il ne s'agit que du vide interstellaire.
Gilles sent bien les effets du pétard, il danse avec Nimag et moi.
Mais... où est Clément ?
PAF ! Vague de souvenirs dans la gueule, je revis la scène : il m'a demandé s'il pouvait prendre mon téléphone pour appeler une amie en étant trippé. Il est dehors, sur le pont. J'espère pour lui qu'il s'accroche bien et ne se fasse pas emporter par des poussières de monde. (si, si.)
La weed me rajoute des mini-flashs verts à ma vision yeux ouverts, c'est une légère synesthésie parfaitement adaptée aux aigus rapides de la psytrance.
Je ne sais plus du tout si c'était avant ou après le pétard (qui devait se situer à H+4 je crois) qu'on a redrop 80mg chacun. Je ne sentirais que très subtilement les effets de ces 80mg, mais ils auront comme conséquence de surtout rallonger la durée du trip.
Je danse toujours comme un fou, chaque partie de mon corps semble capable de se mouvoir indépendamment, en harmonie parfaite avec la musique.
Vient la piste Electric Blue : je tente de danser dessus en fermant les yeux, pour coupler CEV et musique.
Le résultat est époustouflant mais bref : se présente à mes paupières closes une magnifique nébuleuse verte constellée d'étoiles plus ou moins grandes.
Mon corps est tout petit dans ce bateau, il danse et ses bras dessinent dans l'air le bonheur ; mon esprit lui est immense et tente de grandir encore plus, je suis dans un autre univers. Je SUIS un autre univers.
Fuckyeah, mon égo est un univers entier, vous pouvez pas test.
Arrivé là, je crois que j'ai dit à peu près tout ce qu'on peut dire sans que ce soit trop ennuyeux.
Licorne fatiguée quitte le pays imaginaire - DESCENTE
La descente est très progressive, mais ne se ressent pas trop, c'est comme une évaporation douce de toute la magie du lieu.
Le bateau redevient ordinaire, mais pas tout à fait, comme quand on porte en permanence des lunettes de soleil et que soudain, on les retire : les couleurs du monde ne sont pas tout à fait comme dans notre souvenir.
Tout le monde s'en va dodo après que j'aie mis l'album des soundtracks de The Fountain (par Clint Mansell, compositeur de la BO de Requiem for a Dream) pour accompagner nos rêves.
Le lendemain matin, on se réveille frais comme des suchis, mais mentalement je sens que je suis à bout.
Conclusion : quasi 8h de trip, beaucoup de folie, pas beaucoup d'anesthésie, 2 hallucinations majeures et impressionnantes, pas vraiment de distorsion visuelle, un certain changement des couleurs. Pas trop de confusion durant les effets, pas mal de confusion dans les souvenirs après coup. Un trip à la fois solo et groupé : chaque marin vaquait à sa tâche de drogué (ce qui se résume à profiter du trip) dans le vaisseau spatial - ce trip n'aurait pas été pareil en solo ou si chacun n'avait pas vaqué à ses propres occupations. Je ne réaliserais que dans une future prise la puissance du DXM en groupe.
Voilà, c'était mon 1er TR, il est longuet et me paraît un peu apologique, je m'efforcerais de faire mieux par la suite - même si j'aime raconter de multiples détails (bien que le DXM ne soit pas la molécule qui s'y prête le mieux, par son altération de la mémoire : j'me souviens d'que dalle en vrai !)
Un de mes meilleurs trips DXM, la plupart des autres se sont plutôt mal passés. Je suis content du s&s qu'on a eu.
Merci de la lecture, que vous ayez lu en entier ou en diagonale
Voir la pièce jointe 12250
Dose : 5,4mg/kg + redrop de 80mg
Set : Bien dans ma tête même si je traverse une grosse phase d'introspection, j'ai activé le mode psychonaute pour ce soir, je suis prêt à me plonger dans l'inconnu de ma première drogue dissociatrice ("dissociatif" n'existe pas), et de mon premier psyché d'un niveau pas mal supérieur à la weed. Bref de bonnes dispositions mentales, j'suis chaud lapin pour m'la faire la grande Dextrométhorphane.
Setting : Je vis dans un bateau, un voilier, et les parents ne sont pas là pour le week-end. Le bateau est plutôt chaleureux, je joint une photo pour vous donner une idée (y avait pas tant de bordel):
Voir la pièce jointe 12249
A gauche et à droite, des enceintes dans les parois, ce qui offre un son stéréo à faire tourner la tête bien comme il faut. Possibilité de mettre le son très fort.
Evidemment, cette expérience ne va pas se dérouler en solo, 3 amis sont présents : Gilles, mon meilleur ami ; Nimag (son pseudo sur le fofo), le geek le plus spontané et fifou que je connaisse ; et Clément, un passionné de psychédélisme. (tous ces noms sont fictifs évidemment)
C'est notre première à tous les 4.
Gilles est le seul qui n'est pas trop motivé par la prise de DXM, voir un peu anxieux.
DISCUSSION, INTROSPECTION - MONTEE
On se bouffes nos pilules après avoir beaucoup déliré, discuté etc.
Clément se fout derrière mon ordi en attendant la montée, il aura du mal à en décoller de tout le trip.
Nimag tient compagnie à Clément derrière l'écran.
Gilles s'ennuie.
Je tente de me relaxer, on continue tous de discuter, j'ai lancé la playlist de la soirée (trop courte hélas, on la repassera en boucle).
Gentiment, je me sens affaibli, comme un peu malade. Pas vraiment de mal de ventre, surtout de la migraine. Gilles ne ressent rien, les autres sentent que ça monte sans plus de souci que ça.
Vers H+30, je demande à Gilles de m'accompagner dehors, on marche un peu et on discute sur le ponton, le soleil est entrain de se coucher et l'air salin me fait du bien.
Je tente de lui exprimer mon ressenti du moment : "c'est comme si des portes se fermaient dans mon esprit, et que d'autres dont je n'ai jamais eu conscience s'ouvraient doucement".
A ce moment je tente de prendre du recul sur la situation et m'observer comme en vue aérienne : j'imagine des fils et des pétales de plasma accrochés à ma tête et ballotés par des courants, avec une apparence très "queue de comète".
On retourne au bateau, notre vaisseau spatial.
TRIP - PLATEAU
Un peu plus tard, vers H +1h30 je crois, la montée est à son paroxysme, j'ai mis la musique fort, je danse, tente de me laisser emporter.
On arrive sur la piste Echoes des Pink Floyd, une de mes musiques favorites. Je l'écoute, m'abreuve de sa puissance, même si le son me paraît étrangement lointain.
La guitare monte dans les aigus, et PAF on arrive sur la partie funky, à 7min. A ce moment la montée s'achève pour moi. La pression sur mon crâne se volatilise d'un coup, il y a une phase de noir complet très courte, la réalité disparaît, pour réapparaître d'un coup.
Ou plutôt, j'ai l'impression que c'est moi qui déboule dans la réalité, comme un "respawn" de FPS.
Et je me mets à DANSER ! A danser pour de vrai, totalement libéré, j'accroche les ondes de la musique à mes poignets pour qu'elle fasse de moi sa marionnette.
Gilles n'a pas d'effets. Je mets la cause sur un mauvais set pour lui. Ca m'affecte un peu qu'il ne soit pas dans le même monde, j'aurais adoré qu'il vive ça.
Mais les émotions sous DXM sont ce qu'elles sont : anesthésiées comme le reste du corps (je m'amuse d'ailleurs de découvrir ce que c'est que l'anesthésie, bien qu'elle ne soit pas très forte).
Nimag danse aussi et je suis heureux de danser avec lui, alors que Clément est toujours derrière l'ordinateur, il ne réalise pas qu'il est trippé, trop concentré qu'il est sur sa tâche ! (tâche qui consiste à vanter le DXM sur facebook...)
Détail rigolo : un peu plus tôt dans la soirée, les autres se sont amusé à coller une bouteille vide sur un casque de vélo, pour faire un casque de licorne (Cf ma photo en noir&blanc sur le topic dédié).
A ce moment du trip, on porte le casque à tour de rôle avec Nimag, et c'est comme si le porter amplifiait les effets, ou plutôt nous faisait basculer dans une vague de confusion et lâcher-prise.
Clément a quitté l'ordi, il est dans la folie, fidèle à lui-même dans cette folie. Je suis heureux.
Avec Nimag et Clément, on partage cette réflexion : "Hééé LES GAAAaars VOOOuuuUUS TRouvez PAS QUE y a comme des vagues ? GENRE ON EST LUCIDE ET tout a coup CA RUuuUUUUSH"
J'essaie de communiquer mon hypothèse : il s'agirait simplement de l'action espacée des pilules, qu'on a gobé progressivement (chose qu'ont également déduit les autres je crois).
Je ne suis pas sûr d'être parvenu à l'expliquer, mais c'est pas grave, parce que y a Infinite Justice de Astral Projection qui commence à se jouer <3 !
Je danse alors avec tout mon corps, m'oubliant, jusqu'à la période de lucidité suivante.
Lors de cette période, j'en profite pour essayer d'écrire les effets ressentis dans un carnet apporté par Clément. (on l'a fait plusieurs fois déjà depuis le début de la soirée, je suis le seul à ce moment ayant la force d'écrire à peu près correctement)
Puis je me pose sur le canapé, me sentant un peu fatigué, et je me couche la tête sur la table avec la ferme décision de tenter la méditation (malgré la psytrance à fond).
A ma surprise, j'y arrive très facilement. Il n'y a plus que la musique qui existe, moi je ne suis qu'un spectateur, et j'observe une montagne immense se dessiner au delà de mes paupières closes. Je tente de contrôler l'hallucination, et j'y parviens : je peux zoomer sur la montagne comme je veux, passant d'une distance suffisamment grande pour la voir en entier à une distance suffisamment proche pour en compter les grains de poussière.
Le sommet de la montagne est comme tranché au sabre, et tout au milieu, une fleur pousse, je crois que c'est une rose.
Sauf que la musique est bien trop électrique pour que je m'abandonne à la contemplation. Mon corps se lève de lui-même et se remet à danser, et je réalise alors que je faisais preuve d'un immense effort mental pour me maîtriser. L'esprit fatigué, je m'abandonne une fois encore à la musique, Dancing Galaxy.
Gilles s'est réfugié dans ma cabine avec son casque sur les oreilles, il n'a aucun effets et s'ennuie.
Lors d'une vague de lucidité collective vient alors l'idée de rouler un pétard avec la weed qui reste.
PUTAIN D'BONNE IDEE
Wait... va falloir rouler en étant dissocié, déjà que je suis un piètre rouleur, c'est mal barré.
J'y parviens finalement après une éternité, on l'allume, Gilles tire avec nous.
Fin du pétard (c'était plus un stick qu'autre chose m'enfin), je me concentre sur le ressenti, et je suis étonné de ne sentir aucun effet propre à la weed, juste une augmentation et légère altération du trip DXM : les choses sont plus colorées, le mindfuck temporel est plus présent.
A ce moment, je réalise pleinement que nous sommes dans un vaisseau spatial. Un bateau spatial. Genre les navires solaires du dessin animé La Planète au Trésor. Fuckyeah. Rien d'autre n'existe que le bateau, on ne pense presque pas à l'existence de ce qu'il y a "dehors" : ça n'a pas d'importance, car il ne s'agit que du vide interstellaire.
Gilles sent bien les effets du pétard, il danse avec Nimag et moi.
Mais... où est Clément ?
PAF ! Vague de souvenirs dans la gueule, je revis la scène : il m'a demandé s'il pouvait prendre mon téléphone pour appeler une amie en étant trippé. Il est dehors, sur le pont. J'espère pour lui qu'il s'accroche bien et ne se fasse pas emporter par des poussières de monde. (si, si.)
La weed me rajoute des mini-flashs verts à ma vision yeux ouverts, c'est une légère synesthésie parfaitement adaptée aux aigus rapides de la psytrance.
Je ne sais plus du tout si c'était avant ou après le pétard (qui devait se situer à H+4 je crois) qu'on a redrop 80mg chacun. Je ne sentirais que très subtilement les effets de ces 80mg, mais ils auront comme conséquence de surtout rallonger la durée du trip.
Je danse toujours comme un fou, chaque partie de mon corps semble capable de se mouvoir indépendamment, en harmonie parfaite avec la musique.
Vient la piste Electric Blue : je tente de danser dessus en fermant les yeux, pour coupler CEV et musique.
Le résultat est époustouflant mais bref : se présente à mes paupières closes une magnifique nébuleuse verte constellée d'étoiles plus ou moins grandes.
Mon corps est tout petit dans ce bateau, il danse et ses bras dessinent dans l'air le bonheur ; mon esprit lui est immense et tente de grandir encore plus, je suis dans un autre univers. Je SUIS un autre univers.
Fuckyeah, mon égo est un univers entier, vous pouvez pas test.
Arrivé là, je crois que j'ai dit à peu près tout ce qu'on peut dire sans que ce soit trop ennuyeux.
Licorne fatiguée quitte le pays imaginaire - DESCENTE
La descente est très progressive, mais ne se ressent pas trop, c'est comme une évaporation douce de toute la magie du lieu.
Le bateau redevient ordinaire, mais pas tout à fait, comme quand on porte en permanence des lunettes de soleil et que soudain, on les retire : les couleurs du monde ne sont pas tout à fait comme dans notre souvenir.
Tout le monde s'en va dodo après que j'aie mis l'album des soundtracks de The Fountain (par Clint Mansell, compositeur de la BO de Requiem for a Dream) pour accompagner nos rêves.
Le lendemain matin, on se réveille frais comme des suchis, mais mentalement je sens que je suis à bout.
Conclusion : quasi 8h de trip, beaucoup de folie, pas beaucoup d'anesthésie, 2 hallucinations majeures et impressionnantes, pas vraiment de distorsion visuelle, un certain changement des couleurs. Pas trop de confusion durant les effets, pas mal de confusion dans les souvenirs après coup. Un trip à la fois solo et groupé : chaque marin vaquait à sa tâche de drogué (ce qui se résume à profiter du trip) dans le vaisseau spatial - ce trip n'aurait pas été pareil en solo ou si chacun n'avait pas vaqué à ses propres occupations. Je ne réaliserais que dans une future prise la puissance du DXM en groupe.
Voilà, c'était mon 1er TR, il est longuet et me paraît un peu apologique, je m'efforcerais de faire mieux par la suite - même si j'aime raconter de multiples détails (bien que le DXM ne soit pas la molécule qui s'y prête le mieux, par son altération de la mémoire : j'me souviens d'que dalle en vrai !)
Un de mes meilleurs trips DXM, la plupart des autres se sont plutôt mal passés. Je suis content du s&s qu'on a eu.
Merci de la lecture, que vous ayez lu en entier ou en diagonale
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