D
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Guest
Produits et doses : 2c-I (environ 20mg et 8mg), DXM (690mg)
Physique : 1m88 pour 78 kg
Lieu : Paris
Il est 13h, avec un pote on se cale plein soleil sur le sommet d'un arc duc, on fume 3 joints. L'aprèm' se passe, on continue de fumer. 16h30, on rejoint un pote au grec, c'est l'heure de manger. On retourne ensuite au château, on refume puis nous rentrons chez nous. J'ai rendez-vous à 20h15 à la gare, hop un joint pour le trajet, je vais à paris avec un autre pote et une amie, ce soir on va en boîte (soirée étudiante). Je me repose dans le train, oui là je me suis prévu un week-end end intense :
La boîte de nuit (plaza) :
22h30 nous rentrons dans la boite, ça fait une bonne demi heure que j'ai gobé mon para de 2c-I, je l'ai bien chargé celui-là (3 grosses pointe de scalpel). 1h du mat', avec mes potes nous sortons enfin fumer, pour moi c'est buble gum, mon pote se fait péter son joint au bout de 2 minutes par un vigile (ces connards nous auront pété la soirée, des gros cassent bollocks !). J'éteint vite le mien puis rentre à l'intérieur, je le finis dans la fosse, là je commence à être vraiment foncedé.
La montée s'est faite en douceur. Tu sens que ça pousse dans tout ton corps, ça enfle puissamment ---> ça va être ouf ce soir.
Le temps s'est ralenti, chaque moment est unique, physiquement je ressens une lourdeur, je commence à triper. le trip devient mental, le clavier tactile de mon portable commence à fondre. Mon audition me semble sur développé et mes pupilles sont énormes.
2H30 et tout fond, je trip avec mon portable, il est si profond et liquide, mon pouce droit s'enfonce dedans et ma main gauche semble liquide. Oui le bout de mes doigts est liquide, dingue !
Bon la musique me transcende, je ne danse pas vraiment, je me mouvoie en dandinant les épaules. Mes mains sont occupées par mon bracelet de vie (un assemblage de 2 tubes fluos, je passe mon temps à le manipuler). L'ambiance est merdeuse...les gens sont mécontents, il n'y a pas assez de monde, la sik est bof bof, les vigiles font vraiment chier, mes potes se sont cassés. Moi je trip, je savais que ça allait être comme ça, mais bon j'avais prévenu : si t'es pas perché pour se genre de soirée attends toi à t'ennuyer sévère.
Je retrouve ma sœur dans la boite, nous parlons aux chiottes, j'aime ce moment de complicité, je kiffe juste. J'ai essayé de parler à une fille que j'avais déjà rencontré sur "face de livre", l'empathie était bien là mais mon côté relationnel se situait à 0%. 2 approches, 2 échecs. Pas évident de parler quand la musique t'éclate la tête.
Je commence à gober mes billes rouges de Tx vers 3h00, 3 billes pour commencer. 3h50 j'ai retrouvé mon bracelet de vie, il était dans ma poche arrière en fait...ah le DXM commence à faire effet, la perception de la musique est différente, pas meilleure mais plus en phase avec moi. Mes pensées sont très fluides, je me laisse porter par le son, aux toilettes les wc vivent, les visuels deviennent de plus en plus impressionnants !
Dans la rue :
4h45 la boite ferme, tout ondule, le bar, les bouteilles, les arbres dans la rue, les feux rouges, j'ai auparavant regobé 6 pillax en 2 fois. Je suis dehors avec un pote et ses amies, je leur fait part de mes visuels, l'ambiance est marrante, les filles sont étonnées, mon pote est habitué...arf. Il n'y a plus de musique et pourtant un flot de gros son passe dans ma tête, j'aime ça.
Nous marchons vers la gare St-Lazare, les ondulations sont de plus en plus présentes, le trottoir et les façades d'immeubles passent du gris au noir, en passant par des phases blanches et bleutés, incroyable ! moi qui n'avait jamais eu de vraies hallus, et bien là je suis servi !
Il est maintenant 6h du mat', j'ai laissé mon pote à la gare (les filles ont pris une autre direction), je met ma musique et part chez un pote qui m'a laissé son code d'immeuble au cas où si je voulais rouler tranquilou. La musique est bonne, 1 minute équivaut à 10 minutes, oula ça va être long... à ce moment "plus vivant que ça tu meurs" (c'est un sms que j'ai envoyé à un pote). Un mec charge sa voiture pile devant chez mon pote, c'est quoi ce bordel, on est samedi et il est 6h quoi putain, il devrait dormir à cette heure là. Je me cale dans la rue d'à côté, je galère pour rouler un joint, obligé de m'y prendre à deux fois. 25 minutes plus tard je marche avec ma buble vers la Seine. La beuh est exquise, goût magique et frais. L'introspection commence, je traverse la place de la Concorde, l'obélisque part en sucette, les hiéroglyphes se déplacent tout le long du pilier et changent de couleur. Le ciel aussi change de couleur toutes les 5 secondes. Je suis maintenant sur les quais de Seine direction la Tour Eiffel, je commence à triper vraiment fort, je ressens la puissance dans tout mon corps malgré une fatigue au niveau des lombaires. 7h et quelques, je suis au pied de la Tour Eiffel, elle ondule, c'est dément, là j'en profite à max...c'est pas tout les jours qu'on voit la dame de fer onduler. Je m'assoie sur un banc et me laisse partir. Je phase sur le sol à deux mètres devant moi, je part, loin, vraiment loin, mon corps ne m'appartient plus, mes jambes me semblent si éloignées, le sol se mouvoie à la Las vegas parano, décomposition de tout, c'est hallucinant.
Je reviens à moi, me lève et m'aperçoit que je suis frigorifié, je marche mais je n'ai pas froid, je suis froid, mes jambes sont comme 2 blocs de glaçons. Le trip était fait d'objectif jusque là, le principal objectif était la Tour Eiffel, maintenant la seule chose à laquelle je pense c'est trouver un mac do et me réchauffer. Je marche, le mot mac do se répète dans ma tête, je n'en trouve pas, c'est horrible, je souffre. Je m'engage dans une bouche de métro, je m'affale dans le siège et pose ma tête contre la fenêtre. la musique me porte, je ferme les yeux. Le DXM est bien présent, je ne me souvient de quasiment rien de ces 1h30 de métro...
9h, j'ai retrouvé le champ de Mars et le Soleil. Je marche vers la Tour Eiffel, il n'y a pas un nuage dans le ciel, génial. Je fais la queue, mon ascension du toit de Paris se fera par le pilier Sud. Pour l'instant j'attends et je souffre toujours, je me demande pourquoi j'ai fais ça, comment ai-je pu en arriver là, je n'avais jamais vécu une telle introspection, puissante en tout cas, j'analyse tous mes défauts, j'en ai limite marre. Mais j'ai lancé ce trip, je le voulais, donc maintenant j'arrête de me plaindre et je termine mon périple.
La Tour Eiffel :
Je paye 3 euros 50 et le guichetier m'informe qu'à ce pilier on ne monte qu'à pied jusqu'au 2ème étage où là, il faut payer pour accéder par ascenseur au dernier étage...Je gravis les marches une par une en doublant les ptits vieux tout essoufflés. Je me surprend, en faisant la queue je commençais à sentir mes jambes fléchir alors que là je suis motivé ! ce n'est même pas dur, j'avance comme si il n'y avait que ça à faire. 2ème étage, la vue est magnifique, ma conscience est violenté, je prends cher quand même là, la fatigue se fait sentir, je vais rouler un joint. Je me demande ce que je fais dans cette putain de tour faite de barre d'acier, je ne comprend pas tout, je me pose de grosse question existentielle...puis vient la perte de repère...vais-je devenir fou ? vais-je rester dans ce monde d'incompréhension ?
Je fume dans l'escalier une espèce de mini spliff tout pourri de 4 cm, je n'ai même pas effrité mon shit (je n'avais que 2 joints de buble), je danse à moitié, ça va un peu mieux.
Je fais la queue pour le dernier étage, je douille là par contre, je me dis que je pourrais mourir là maintenant que ça ne serait pas grave, je m'en fous. Une chanson de Lou Reed passe, calme, je l'aime bien mais je la coupe au bout de 20 secondes, je partais en bad...
Dans la queue je m'appuie et fusionne sur chaque barrière, je laisse pas mal de neurones sur ces bouts de métal. Je rentre dans l'ascenseur, j'écoute une chanson des wampas, les paroles disent "quand t'es partiiiiii" pile quand l'ascenseur décolle, j'ai les yeux fermés et c'est sur intense comme moment, je m'oublie. J'y suis, ça y est, le sommet !
J'écoute Echoes, c'est magique. Mon esprit chavire, pourquoi une telle déchéance ? pourquoi me mettre aussi mal ? à quoi bon ? Je perçois cet escalade comme l'escalade de ma défonce, l'introspection est de plus en plus forte, j'ai d'ailleurs décidé de revoir mon mode de consommation des drogues ---> fini les conneries et les abus.
Je continue de gober mon Tx et descend tant bien que mal jusqu'au premier étage pour m'avachir sur un banc face au Soleil, je suis une loque, si il y a bien un mot pour me définir c'est "foncedé", oui je suis foncedé au milieu des touristes, ça ne doit pas être beau à voir mais je m'en fiche. Je ne suis ni bien ni mal, juste sur técla. En descendant les marches je finis le spliff de tout à l'heure.
L'errance et la rencontre :
11H15 plein soleil, je m'allonge sur un rebord de quai de Seine, je finis ma sik et appelle C, on met plus d'une heure et demi à se retrouver, je ne suis plus trop sur terre et je galère à me retrouver dans Paris, je confond le Louvre avec le Palais de la découverte, pas pratique quand on s'est fixé rendez-vous Louvre...
Il est maintenant 13h, j'ai retrouvé C aux invalides, ça fait 24h que je suis foncedé et je suis lessivé...c'est plutôt moi le C là...
Environ 14h on est sous un toit, nous fumons un joint, je me loquise de plus en plus. Nous nous calons dans une chambre de bonnes, C avale un para d'environ 13 ou 14mg...2 pointes de scalpel. Moi je me contente d'une grosse pointe, ça suffira amplement vu mon état. on move vers le mac do le plus proche, je n'ai pas fin, une moyenne fritte me suffit, le coca passe mal, on bouge avant que je bad ---> direction le cinéma le plus proche.
Le cinéma :
Je commence à ne vraiment plus rien comprendre, je redécolle un peu juste avant de rentrer dans les locaux du ciné. Nous arrivons avec 5 minutes de retard pour la séance de 15h du film Green Zone, à peine assis que nous sommes pris entre 2 feux, ça défouraille vénère ! les images sont ouf, c'est assez prenant mais je ne suis pas dans le film comme d'habitude lorsque je suis foncedé. Je regobe 2 billes de Tx, le film se passe, un peu long à la fin, j'ai pas tout compris, je sais qu'il y avait les gentils (matt damon et sa bande) et les méchants (l'américain avec une sale gueule habillé en costard)...ça faisait longtemps que je voulais tester le ciné perché. Pas concluant, j'étais trop claqué.
Dans la rue je titube à moitié, j'ai mal au dessus des 2 genoux, je perds mes jambes. C me propose de me reposer dans la chambre de bonne, il me sauve la vie ! A peine allongé que je m'évanouis dans un sommeil profond.
Je me réveil à 23h25 et retourne chez moi en train, je vais mieux, je ne suis plus perché mais mon cerveau est lessivé. Je retrouve des potes qui tisent et se slaviatisent la tête avec une pipe faite avec un tube à essai et un écrou...je fume un joint ---> bam je m'effondre psychologiquement, je cale mes écouteurs et écoute deux chansons. Je rentre chez moi à 2h et me couche. Die.
Dimanche matin je me sens bien mentalement, un peu fatigué avec des petites phases d'absence et les jambes endolori aussi. Je pensais mettre 2 jours à descendre mais non, tant mieux d'ailleurs !
Ce trip a été surtout introspectif, je me suis remis beaucoup en question et j'ai décidé de changer ma conso de drogue (surtout avec le cannabis). J'ai aussi compris un peu plus le film Las Vegas Parano, notamment la partie finale quand Johnny Depp rédige son Tr et se pose toutes ces questions sur les drogues...
La drogue c'est malsain !
Physique : 1m88 pour 78 kg
Lieu : Paris
Il est 13h, avec un pote on se cale plein soleil sur le sommet d'un arc duc, on fume 3 joints. L'aprèm' se passe, on continue de fumer. 16h30, on rejoint un pote au grec, c'est l'heure de manger. On retourne ensuite au château, on refume puis nous rentrons chez nous. J'ai rendez-vous à 20h15 à la gare, hop un joint pour le trajet, je vais à paris avec un autre pote et une amie, ce soir on va en boîte (soirée étudiante). Je me repose dans le train, oui là je me suis prévu un week-end end intense :
La boîte de nuit (plaza) :
22h30 nous rentrons dans la boite, ça fait une bonne demi heure que j'ai gobé mon para de 2c-I, je l'ai bien chargé celui-là (3 grosses pointe de scalpel). 1h du mat', avec mes potes nous sortons enfin fumer, pour moi c'est buble gum, mon pote se fait péter son joint au bout de 2 minutes par un vigile (ces connards nous auront pété la soirée, des gros cassent bollocks !). J'éteint vite le mien puis rentre à l'intérieur, je le finis dans la fosse, là je commence à être vraiment foncedé.
La montée s'est faite en douceur. Tu sens que ça pousse dans tout ton corps, ça enfle puissamment ---> ça va être ouf ce soir.
Le temps s'est ralenti, chaque moment est unique, physiquement je ressens une lourdeur, je commence à triper. le trip devient mental, le clavier tactile de mon portable commence à fondre. Mon audition me semble sur développé et mes pupilles sont énormes.
2H30 et tout fond, je trip avec mon portable, il est si profond et liquide, mon pouce droit s'enfonce dedans et ma main gauche semble liquide. Oui le bout de mes doigts est liquide, dingue !
Bon la musique me transcende, je ne danse pas vraiment, je me mouvoie en dandinant les épaules. Mes mains sont occupées par mon bracelet de vie (un assemblage de 2 tubes fluos, je passe mon temps à le manipuler). L'ambiance est merdeuse...les gens sont mécontents, il n'y a pas assez de monde, la sik est bof bof, les vigiles font vraiment chier, mes potes se sont cassés. Moi je trip, je savais que ça allait être comme ça, mais bon j'avais prévenu : si t'es pas perché pour se genre de soirée attends toi à t'ennuyer sévère.
Je retrouve ma sœur dans la boite, nous parlons aux chiottes, j'aime ce moment de complicité, je kiffe juste. J'ai essayé de parler à une fille que j'avais déjà rencontré sur "face de livre", l'empathie était bien là mais mon côté relationnel se situait à 0%. 2 approches, 2 échecs. Pas évident de parler quand la musique t'éclate la tête.
Je commence à gober mes billes rouges de Tx vers 3h00, 3 billes pour commencer. 3h50 j'ai retrouvé mon bracelet de vie, il était dans ma poche arrière en fait...ah le DXM commence à faire effet, la perception de la musique est différente, pas meilleure mais plus en phase avec moi. Mes pensées sont très fluides, je me laisse porter par le son, aux toilettes les wc vivent, les visuels deviennent de plus en plus impressionnants !
Dans la rue :
4h45 la boite ferme, tout ondule, le bar, les bouteilles, les arbres dans la rue, les feux rouges, j'ai auparavant regobé 6 pillax en 2 fois. Je suis dehors avec un pote et ses amies, je leur fait part de mes visuels, l'ambiance est marrante, les filles sont étonnées, mon pote est habitué...arf. Il n'y a plus de musique et pourtant un flot de gros son passe dans ma tête, j'aime ça.
Nous marchons vers la gare St-Lazare, les ondulations sont de plus en plus présentes, le trottoir et les façades d'immeubles passent du gris au noir, en passant par des phases blanches et bleutés, incroyable ! moi qui n'avait jamais eu de vraies hallus, et bien là je suis servi !
Il est maintenant 6h du mat', j'ai laissé mon pote à la gare (les filles ont pris une autre direction), je met ma musique et part chez un pote qui m'a laissé son code d'immeuble au cas où si je voulais rouler tranquilou. La musique est bonne, 1 minute équivaut à 10 minutes, oula ça va être long... à ce moment "plus vivant que ça tu meurs" (c'est un sms que j'ai envoyé à un pote). Un mec charge sa voiture pile devant chez mon pote, c'est quoi ce bordel, on est samedi et il est 6h quoi putain, il devrait dormir à cette heure là. Je me cale dans la rue d'à côté, je galère pour rouler un joint, obligé de m'y prendre à deux fois. 25 minutes plus tard je marche avec ma buble vers la Seine. La beuh est exquise, goût magique et frais. L'introspection commence, je traverse la place de la Concorde, l'obélisque part en sucette, les hiéroglyphes se déplacent tout le long du pilier et changent de couleur. Le ciel aussi change de couleur toutes les 5 secondes. Je suis maintenant sur les quais de Seine direction la Tour Eiffel, je commence à triper vraiment fort, je ressens la puissance dans tout mon corps malgré une fatigue au niveau des lombaires. 7h et quelques, je suis au pied de la Tour Eiffel, elle ondule, c'est dément, là j'en profite à max...c'est pas tout les jours qu'on voit la dame de fer onduler. Je m'assoie sur un banc et me laisse partir. Je phase sur le sol à deux mètres devant moi, je part, loin, vraiment loin, mon corps ne m'appartient plus, mes jambes me semblent si éloignées, le sol se mouvoie à la Las vegas parano, décomposition de tout, c'est hallucinant.
Je reviens à moi, me lève et m'aperçoit que je suis frigorifié, je marche mais je n'ai pas froid, je suis froid, mes jambes sont comme 2 blocs de glaçons. Le trip était fait d'objectif jusque là, le principal objectif était la Tour Eiffel, maintenant la seule chose à laquelle je pense c'est trouver un mac do et me réchauffer. Je marche, le mot mac do se répète dans ma tête, je n'en trouve pas, c'est horrible, je souffre. Je m'engage dans une bouche de métro, je m'affale dans le siège et pose ma tête contre la fenêtre. la musique me porte, je ferme les yeux. Le DXM est bien présent, je ne me souvient de quasiment rien de ces 1h30 de métro...
9h, j'ai retrouvé le champ de Mars et le Soleil. Je marche vers la Tour Eiffel, il n'y a pas un nuage dans le ciel, génial. Je fais la queue, mon ascension du toit de Paris se fera par le pilier Sud. Pour l'instant j'attends et je souffre toujours, je me demande pourquoi j'ai fais ça, comment ai-je pu en arriver là, je n'avais jamais vécu une telle introspection, puissante en tout cas, j'analyse tous mes défauts, j'en ai limite marre. Mais j'ai lancé ce trip, je le voulais, donc maintenant j'arrête de me plaindre et je termine mon périple.
La Tour Eiffel :
Je paye 3 euros 50 et le guichetier m'informe qu'à ce pilier on ne monte qu'à pied jusqu'au 2ème étage où là, il faut payer pour accéder par ascenseur au dernier étage...Je gravis les marches une par une en doublant les ptits vieux tout essoufflés. Je me surprend, en faisant la queue je commençais à sentir mes jambes fléchir alors que là je suis motivé ! ce n'est même pas dur, j'avance comme si il n'y avait que ça à faire. 2ème étage, la vue est magnifique, ma conscience est violenté, je prends cher quand même là, la fatigue se fait sentir, je vais rouler un joint. Je me demande ce que je fais dans cette putain de tour faite de barre d'acier, je ne comprend pas tout, je me pose de grosse question existentielle...puis vient la perte de repère...vais-je devenir fou ? vais-je rester dans ce monde d'incompréhension ?
Je fume dans l'escalier une espèce de mini spliff tout pourri de 4 cm, je n'ai même pas effrité mon shit (je n'avais que 2 joints de buble), je danse à moitié, ça va un peu mieux.
Je fais la queue pour le dernier étage, je douille là par contre, je me dis que je pourrais mourir là maintenant que ça ne serait pas grave, je m'en fous. Une chanson de Lou Reed passe, calme, je l'aime bien mais je la coupe au bout de 20 secondes, je partais en bad...
Dans la queue je m'appuie et fusionne sur chaque barrière, je laisse pas mal de neurones sur ces bouts de métal. Je rentre dans l'ascenseur, j'écoute une chanson des wampas, les paroles disent "quand t'es partiiiiii" pile quand l'ascenseur décolle, j'ai les yeux fermés et c'est sur intense comme moment, je m'oublie. J'y suis, ça y est, le sommet !
J'écoute Echoes, c'est magique. Mon esprit chavire, pourquoi une telle déchéance ? pourquoi me mettre aussi mal ? à quoi bon ? Je perçois cet escalade comme l'escalade de ma défonce, l'introspection est de plus en plus forte, j'ai d'ailleurs décidé de revoir mon mode de consommation des drogues ---> fini les conneries et les abus.
Je continue de gober mon Tx et descend tant bien que mal jusqu'au premier étage pour m'avachir sur un banc face au Soleil, je suis une loque, si il y a bien un mot pour me définir c'est "foncedé", oui je suis foncedé au milieu des touristes, ça ne doit pas être beau à voir mais je m'en fiche. Je ne suis ni bien ni mal, juste sur técla. En descendant les marches je finis le spliff de tout à l'heure.
L'errance et la rencontre :
11H15 plein soleil, je m'allonge sur un rebord de quai de Seine, je finis ma sik et appelle C, on met plus d'une heure et demi à se retrouver, je ne suis plus trop sur terre et je galère à me retrouver dans Paris, je confond le Louvre avec le Palais de la découverte, pas pratique quand on s'est fixé rendez-vous Louvre...
Il est maintenant 13h, j'ai retrouvé C aux invalides, ça fait 24h que je suis foncedé et je suis lessivé...c'est plutôt moi le C là...
Environ 14h on est sous un toit, nous fumons un joint, je me loquise de plus en plus. Nous nous calons dans une chambre de bonnes, C avale un para d'environ 13 ou 14mg...2 pointes de scalpel. Moi je me contente d'une grosse pointe, ça suffira amplement vu mon état. on move vers le mac do le plus proche, je n'ai pas fin, une moyenne fritte me suffit, le coca passe mal, on bouge avant que je bad ---> direction le cinéma le plus proche.
Le cinéma :
Je commence à ne vraiment plus rien comprendre, je redécolle un peu juste avant de rentrer dans les locaux du ciné. Nous arrivons avec 5 minutes de retard pour la séance de 15h du film Green Zone, à peine assis que nous sommes pris entre 2 feux, ça défouraille vénère ! les images sont ouf, c'est assez prenant mais je ne suis pas dans le film comme d'habitude lorsque je suis foncedé. Je regobe 2 billes de Tx, le film se passe, un peu long à la fin, j'ai pas tout compris, je sais qu'il y avait les gentils (matt damon et sa bande) et les méchants (l'américain avec une sale gueule habillé en costard)...ça faisait longtemps que je voulais tester le ciné perché. Pas concluant, j'étais trop claqué.
Dans la rue je titube à moitié, j'ai mal au dessus des 2 genoux, je perds mes jambes. C me propose de me reposer dans la chambre de bonne, il me sauve la vie ! A peine allongé que je m'évanouis dans un sommeil profond.
Je me réveil à 23h25 et retourne chez moi en train, je vais mieux, je ne suis plus perché mais mon cerveau est lessivé. Je retrouve des potes qui tisent et se slaviatisent la tête avec une pipe faite avec un tube à essai et un écrou...je fume un joint ---> bam je m'effondre psychologiquement, je cale mes écouteurs et écoute deux chansons. Je rentre chez moi à 2h et me couche. Die.
Dimanche matin je me sens bien mentalement, un peu fatigué avec des petites phases d'absence et les jambes endolori aussi. Je pensais mettre 2 jours à descendre mais non, tant mieux d'ailleurs !
Ce trip a été surtout introspectif, je me suis remis beaucoup en question et j'ai décidé de changer ma conso de drogue (surtout avec le cannabis). J'ai aussi compris un peu plus le film Las Vegas Parano, notamment la partie finale quand Johnny Depp rédige son Tr et se pose toutes ces questions sur les drogues...
La drogue c'est malsain !
