Acromyrex
Fouri croonde
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Hey.
Peut-être pas mal d'entre vous savent déjà qu'en France, depuis 2005, il est interdit aux asso' qui font de la réduction des risques d'effectuer des tests colorimétriques sur site, i.e. sur le lieu de la soirée, de la teuf ou du festival.
Plus précisément le décret 2005-347 d’avril 2005 stipule que :
La Chromatographie sur Couche Mince (CCM), par contre, elle contourne directement l'interdiction parce qu'elle permet d'avoir une vue sur l'ensemble des produits non-inertes. Ne pas hésiter à se déplacer si c'est possible pour vous, dans les villes il commence à y avoir un certain nombre d'asso' qui en font : voir ce topic. Et ça va aussi parfois jusqu'en soirée comme ce qu'a fait le Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques pour les Usager·es de Drogues (CAARUD) Pause Diabolo à Lyon y'a pas longtemps : voir cette vidéo relou.
En dehors des limites techniques de la CCM (les tests colorimétriques en ont en commun), concrètement faut y être formé·e et pour intervenir sur place faut ce petit labo et on en a qu'un sur Lyon (ce dernier truc est plus facilement réglable). En plus, je vois presque aucune possibilité que l'outil soit saisi directement par les personnes, au mieux c'est un service qu'on peut fournir plus correctement.
Du coup on était deux à se poser la question de proposer des tests colorimétriques en stand, et perso j'serais pour les faire faire aux gens en capacité (en se disant qu'iels ont plus de chance de prendre l'habitude en manipulant elles-mêmes) et en complément des CCM (quand y'a un·e collecteur·ice) et bien plus ponctuellement de SINTES (si la personne revient au local, qu'elle a envie de participer à ce dispositif).
J'ai l'impression que la loi est écrite vraiment très mal et j'ai du mal à comprendre pourquoi tout le monde s'est d'un coup recroquevillé : y'a marqué que c'n'est interdit que pour les comprimés et elle témoigne clairement d'une mauvaise compréhension même du fonctionnement chimique des réactifs (ni ils ne prédisent LA substance recherchée, ni ils donnent 0 infos sur le reste... on parle pas juste d'un EZ-test mais de faire une suite de tests de différents réactifs pour éliminer des possibles).
Depuis 2005, en plus, la situation a beaucoup changé. On a assisté aussi à un boom de la dissémination et consommation de plein de drogues soit nouvelles soit jamais consommées par autant de gens à leur insu (plus vrai sur les mêmes produits, les ecstas ont pris cher pendant les années de disette de MD mais aujourd'hui c'plus le cannabis, puis la coke, l'héro et le speed c'toujours n'importe quoi) ou volontairement.
Mais bref, j'essaie pas de vous convaincre (même si je suis très intéressée des retours, de si vous trouvez ça bien, pas bien et si vous avez des idées pour rendre la mise-en-place la plus pertinente possible), j'me demande plus si vous avez souvenir d'asso' qui l'ont tenté quand même, de précédents juridiques qui confirme que la loi s'applique dans d'autres cas que le truc nul explicite qu'elle contient, etc.. J'pense poster aussi la question sur psychoactif, y'a un panel large de gens de l'associatif qui s'poseraient ce genre de questions légales merdiques. Et probablement demander à un·e avocat·e même si j'les connais pas celleux qui bossent sur ces questions.
Peut-être pas mal d'entre vous savent déjà qu'en France, depuis 2005, il est interdit aux asso' qui font de la réduction des risques d'effectuer des tests colorimétriques sur site, i.e. sur le lieu de la soirée, de la teuf ou du festival.
Plus précisément le décret 2005-347 d’avril 2005 stipule que :
Ce qui saute aux yeux (test Marquis + comprimés) c'est que la loi a été écrite pour empêcher spécifiquement un truc que faisait Médecins du Monde a l'époque, à savoir utiliser le test Marquis pour pouvoir dire aux gens si y'avait (et surtout OU PAS) de la MD dans leurs ecstasys."L’analyse des produits sur site, permettant uniquement de prédire si une substance recherchée est présente ou non, sans permettre une identification des substances entrant dans la composition des comprimés (notamment réaction colorimétrique type Marquis), n’est pas autorisée."
La Chromatographie sur Couche Mince (CCM), par contre, elle contourne directement l'interdiction parce qu'elle permet d'avoir une vue sur l'ensemble des produits non-inertes. Ne pas hésiter à se déplacer si c'est possible pour vous, dans les villes il commence à y avoir un certain nombre d'asso' qui en font : voir ce topic. Et ça va aussi parfois jusqu'en soirée comme ce qu'a fait le Centre d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction des risques pour les Usager·es de Drogues (CAARUD) Pause Diabolo à Lyon y'a pas longtemps : voir cette vidéo relou.
En dehors des limites techniques de la CCM (les tests colorimétriques en ont en commun), concrètement faut y être formé·e et pour intervenir sur place faut ce petit labo et on en a qu'un sur Lyon (ce dernier truc est plus facilement réglable). En plus, je vois presque aucune possibilité que l'outil soit saisi directement par les personnes, au mieux c'est un service qu'on peut fournir plus correctement.
Du coup on était deux à se poser la question de proposer des tests colorimétriques en stand, et perso j'serais pour les faire faire aux gens en capacité (en se disant qu'iels ont plus de chance de prendre l'habitude en manipulant elles-mêmes) et en complément des CCM (quand y'a un·e collecteur·ice) et bien plus ponctuellement de SINTES (si la personne revient au local, qu'elle a envie de participer à ce dispositif).
J'ai l'impression que la loi est écrite vraiment très mal et j'ai du mal à comprendre pourquoi tout le monde s'est d'un coup recroquevillé : y'a marqué que c'n'est interdit que pour les comprimés et elle témoigne clairement d'une mauvaise compréhension même du fonctionnement chimique des réactifs (ni ils ne prédisent LA substance recherchée, ni ils donnent 0 infos sur le reste... on parle pas juste d'un EZ-test mais de faire une suite de tests de différents réactifs pour éliminer des possibles).
Depuis 2005, en plus, la situation a beaucoup changé. On a assisté aussi à un boom de la dissémination et consommation de plein de drogues soit nouvelles soit jamais consommées par autant de gens à leur insu (plus vrai sur les mêmes produits, les ecstas ont pris cher pendant les années de disette de MD mais aujourd'hui c'plus le cannabis, puis la coke, l'héro et le speed c'toujours n'importe quoi) ou volontairement.
Mais bref, j'essaie pas de vous convaincre (même si je suis très intéressée des retours, de si vous trouvez ça bien, pas bien et si vous avez des idées pour rendre la mise-en-place la plus pertinente possible), j'me demande plus si vous avez souvenir d'asso' qui l'ont tenté quand même, de précédents juridiques qui confirme que la loi s'applique dans d'autres cas que le truc nul explicite qu'elle contient, etc.. J'pense poster aussi la question sur psychoactif, y'a un panel large de gens de l'associatif qui s'poseraient ce genre de questions légales merdiques. Et probablement demander à un·e avocat·e même si j'les connais pas celleux qui bossent sur ces questions.