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Syndrôme de truman ? Ou comment devenir un sale hippie.

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Plante Verte
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Plante Verte

Alpiniste Kundalini
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9/11/14
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Yo, je voudrais vous raconter un mon histoire car je me pose beaucoup de questions et je pense que c'est en partageant avec les autres que l'on fait de la clarté en soi-même.

L'usage de drogue, essentiellement du cannabis, m'a fait entrer dans ce qu'on appelle la psychose, j'ai fait une première BDA et fait de l'HP. J'ai connu ce qui me semble ressembler à ce que l'on appelle le syndrôme de Truman. Comme dans le film, The Truman Show, j'ai eu à plusieurs fois reprise, la sensation très forte et réelle que tout le monde autour de moi savait quelque chose que j'ignorais. Et j'en ai ressenti un amour énorme des gens autour de moi comme si tout le monde essayait de me faire ouvrir les yeux sur ma propre ignorance à propos des règles de la vie humaine. Cela révélait du coup toute ma culpabilité intérieur car je me sentais honteux d'être aussi mauvais et malhonnête en moi. Je me suis demandé sérieusement si c'était pas une faculté toute normale de lire dans les pensées de tout le monde et dont je serais le seul à ne pas posséder, et que du coup les gens voyant les mécanisme auto-destructeur de mes schèmes mentaux feraient semblant de ne rien voir pour que je puisse à force me rendre compte tout seul de mes propres erreurs.

En fait j'ai voulu me désidentifier de toutes ces pensées malsaines que j'ai en permanence, je dis malsaine car elle ne sont pas en accord avec ma morale fondamentale, mais suffisamment fortes pour m'influencer dans mes actes. Et j'ai aussi eu le sentiment très fort que les pensées avaient un impact aussi fort que les actes sur le monde, raison de plus pour ne pas les laisser obscurcir mon chemin.

Alors j'ai finit par comprendre à l'aide du cannabis, que je n'en avait pas besoin... J'ai compris que les prises de conscience importantes de la vie aucune drogue n'était en mesure de nous les apporter, mais puisque c'est que quand je suis au fond du fond que je me rend compte qu'il faut que je sois plus honnête avec moi-même, je continue à me mettre des races monumentales et le stress qui en découle me remet les pieds sur terre... Jusqu'à la descente !

Jour après jour j'ai le sentiment d'évoluer et de mieux me comprendre. Et le cannabis accompagnera mon chemin jusqu'à ce que j'aurais la force de m'en détacher, j'ai aussi fait le choix de ne pas passer à des consommations d'autres drogues.
Mais le plus important dans tout ça c'est que j'ai compris que j'avais une place à part entière à jouer dans l'équilibre fragile de la vie des humains et plus particulièrement de ceux avec qui j'ai créé des liens. J'ai acquis une vision différente des choses mais cela n'a d'intérêt que pour moi seul si je ne peux la partager avec les autres, et j'apprends de mieux en mieux à "jouer" au jeux des autres plutôt que de rester tout seul dans mon coin.

Je sais pas si j'ai réussi à m'exprimer très clairement, mais je crois que c'est tout ce que j'avais à dire.

Amicalement,
PV
 
En attendant d'avoir quelque chose de constructif à répondre je te fais un bisous. Sale hippie.

C'est un intense chemin que le chemin vers soi.
 
Merci pour ton témoignage courageux. Du coup le cannabis a toujours autant le pouvoir de te faire sentir tout ça depuis cette première expérience malheureuse ou son usage devient plus facile et agréable ? Car en effet, se retrouver dans cette position doit être extrêmement difficile à vivre.
 
Oui le cannabis m'aide à retrouver cet état genre syndrome de Truman, mais avec du travail sur moi j'arrive a en tirer du positif, car comme dit je choisi d'interpréter ce que je ressens de façon positive: les gens au fond d'eux ont tous cette envie de vivre qui est la mienne aussi. Et j'ai développé une résistance à la parano et à l'effroi assez élevée... Beaucoup d'exercice de relaxation et d'auto-massage me sont indispensable pour vivre bien, et je dois aussi surveiller mon alimentation, une occasion en or pour faire du bien à ma planète et consommer intelligent (mais je reviens a l'instant du simply avec de la junk food, rêvez pas :p)

Lotre: voilà on a fait la même conclusion, tout est vrai :D
 
Lotre: voilà on a fait la même conclusion, tout est vrai :grin:
Ah, je me demande si vous avez vraiment conclu la même chose. ^^
Développe s'il te plaît !
 
Euh je me rappelle juste que j'en suis plusieurs fois arrivé à cette conclusion dans certains processus de pensée ce qui avait pour tendance à me faire sentir vraiment serein. Mais la pour développer ça va être dur, c'est ça le soucis avec le cannabis, on oublie les chemins que l'on à prit et on se rappelle juste de bribes disséminés ici et la mais qui n'ont plus aucune cohérence. D'où l'importance de se recentrer sur le physique et les sensations brutes plutôt que sur les pensées sous formes d'images et de mots qui sont trop complexe pour être manipulées et entretenues dans les états de faiblesse mentale que l'on va forcement traverser souvent avec ce genre de parcours.

C'est juste le témoignage d'un optimisme à toute épreuve qui m'envoie au souvenir qu'à au moins un moment dans la vie j'ai eu accès à cet état ou tout me semblait absolument parfait, même la souffrance, la jalousie, la violence, la peur... Et il ne s'agit pas de refouler du coup toutes ces émotions "négatives" mais de percéverer à améliorer leurs interprétation pour qu'elle aient du sens dans le chemin de vie que l'on à choisi.

Alors évidemment il ne suffit pas de se dire "tout est vrai" pour que tout le monde soit content et gentil, c'est juste un clin d'oeuil et je cherche juste sentir si cela fait écho à quelque chose d'agréable en moi si je partage cette phrase avec quelqu'un.

C'est une question de mots, plutôt de jeux de mots, c'est pour ça que j'essaye de ne pas m'attarder à déblatérer tout un tas de théories pompeuses qui m'embrouillent plus qu'autre choses, alors je me concentre plus sur le vécu. Et puis la vie n'a pas de conclusion, je cherche juste à croiser les regards qui me feront me sentir vrai et vivant.
 
Salut
J'ai la même chose que toi. sauf que moi ca s'arrange pas, j'ai des idées sucidaires en ce moment, je ne sors presque pas de ma chambre et je deviens de plus en plus bizarre. c'est comme si je savais que ma vie allait bientot s'arreter
 
PV: Le cannabis t'aide réellement à redescendre sur terre en te mettant dans un état de concertation utile ou il fait juste tampon entre tes pensées psychotiques(négatives ou positives) et la vie "réel"? Je veux dire le cannabis te maintient t'il dans un état inconfortable certes mais te permettant de na pas retomber trop violemment dans le réel ?

ivedup: C'est exactement la même chose que plante verte, ou tu te sens pas la force d'expliquer en détails ? Fume tu toi aussi ?

J'espere fortement quand meme que vous n'affrontez pas ça tout seuls. Je veux dire vous êtes peut être entouré par des proches mais ce genre de choses faut en parler, et pas que sur un forum.
Bon courage de tout cœur...
 
Salut ivedup. Si tu fumes de la weed et que tu es dépressif le mieux c'est de réduire ta consommation et d'aller voir des gens en qui tu as confiance. Toutes les idées que tu as sont imaginaires, et ta sensation de mort imminente n'est qu'un message qui te rappelle à la réalité, pas un signe que tu dois mourir. Le cannabis rend beaucoup de gens paranoïaques, et augmente fortement la suggestibilité (la capacité de croire réelle des idée imaginaire). Restes avec nous mec, et n'hésite pas à venir t'exprimer si tu as envie :).

Salut Mr Sandman, Le cannabis ne m'aide pas à redescendre sur terre mais plutôt à me sentir vivant dans les sensations qu'il procure, c'est un peu un anti-dépresseur pour moi. Aussi il m'aide à me concentrer et faire le vide, afin d'avoir des réflexions sur la vie et sur moi qui m'aide d'une certaine manière à me diriger dans le tumultueux trajet de l'existence. Je fais attention à ma consommation car il me rend facilement paranoïaque, parfois jusqu'à la psychose.
Mais je pense que le délire est un jeu de l'esprit duquel il faut venir à bout car il à quelque chose à apporter. D'ailleurs nous en avons tous (psychoses et délires) mais de manière plus ou moins prononcé. Dans tous les cas mon interprétation de la chose, est qu'il s'agit d'un point de vue subjectif du réel (comme tout point de vue du réel), et qu'il porte un message à celui qui l'écoute en vivant à travers sa psychose des expériences qui lui permettent d'obtenir une vision plus complète de la vie et de sa relation au monde. Malheureusement il n'existe pas d'espace dédié à l'expression de notre personnalité profonde, et le jeu est socialement toléré que pour les enfants. Après on est tous cantonné à la même psychose de merde (jeu de la vie ennuyant qui mène pleins de gens à être dépressif, metro boulot dodo) ou la perversité et la haine se cache sous des airs de "sérieux".
D'ailleurs si tu observe les jeunes enfants, quand leurs parents se débattent avec des "problèmes", ils les mimes en jouant, comme si toutes ces choses de la "vie" d'adulte (qui est en soi une grande partie de comédie) n'était qu'un terrain un bac à sable amusant. Sauf que à force de répéter tout le temps le même rôle, on fini par y croire et ce n'est plus drôle car la pièce de théâtre que l'on joue est assez relou il faut l'admettre.

Je sais pas si j'ai été très clair en tout cas j'ai essayé d'exprimer mon point de vue du mieux que j'ai pu. En apportant des compléments aux posts précédents.

Peace!
 
C'est difficile pour moi de comprendre ta démarche car moi le cannabis me met aussi dans un état de paranoïa un peu psycho. Ducoup j'ai arrété. Tu dois donc trés bien connaitre ta limite. Comme moi je fume une latte et j'ai un effet anxio mais au delà c'est très rarement agréable.
En tout cas j'ai déjà eu des bonne crise parano mais je ne connaissais pas le syndrome Truman. Comme tu le décris c'est quand meme vachement proche des crises de décompensation( ça veut pas dire grand chose mais on appelait ça comme ça nous. Un mélange de dépersonnalisation et de pensés paranos persecutantes).

Fait gaffe à toi quand même. Faut prendre soin de sa caboche. T'es jeune comme moi mais après quand on vieillit on deviens plus fragile. Analyser le bousin c'est bien mais des fois faut savoir dire stop aussi.:yawinkle:
 
t'inquiète je consomme jamais 7/7 pendant des périodes plus longue que un mois et je fais souvent des longues pauses de plusieurs mois. Et même sans ça je limite toujours mes dosages et mes prises, ainsi que les horaires entre le lever et le coucher à respecter. Bref j'essaie d'en tirer le profit en réduisant les impacts négatifs. Après comme dit on est jamais à l'abris d'une mauvaise expériences. Mais je commence à bien savoir les gérer.

Entre autre j'ai toujours des anxiolytique sur moi en cas de décompensation comme tu dis. Même si je n'en ai presque jamais pris depuis que je les ai.
 
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