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Surdose au cannabis et trip en boucle

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion lenss
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lenss

Neurotransmetteur
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1/7/13
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Bien le bonjour à tous, je me lance dans la rédaction de cette expérience qui m'est arrivée il y a une semaine, pour pouvoir la fixer en mot, en extraire une certaine substance, et pour, qui sait, intéressé quelques-uns d'entre vous.

Je suis un fumeur de cannabis régulier, je fume environ un ou deux pétards par jour, mais ne me considère pas comme addict, pour me le prouver à moi-même je fais d'ailleurs des pauses de plusieurs jours de temps en temps. Je vous raconte ça parce que mon trip s'est produit après avoir arrêté de consommer pendant une semaine, et ayant déjà constaté que je ressentais les effets plus fortement après une pause, je me dis que ce n'est pas anodin.

Bref, après cette abstinence qui fut, je dois l'avouer, quelque peu pénible, je décide de me rouler le spliff du siècle, autrement dit un joint pur saupoudré d'une bonne dose de pollen. J'étais extrêmement impatient de le fumer et me voyais déjà complètement déchirer entrain d'écouter prélude à l'après-midi d'un faune, mon morceau préféré du moment. Arrive, (enfin !), le moment de le fumer, et à dire vrai, tout est parfait, au début du moins, je le savoure comme jamais. Je suis dans ma cours intérieure, je m'y sens bien et les fleurs qui se portent à ma vues sont magnifiques à cet instant, je vois le monde un peu comme si j'étais sous-champi.

C'est là que tout dérape, je me dis que je ne suis pas défoncé comme d'habitude, je me sens bien, certes, mais je trouve ça étrange finalement. L'angoisse commence à poindre et, au lieu de l'affronter, je tente de l'éviter, comme un débutant. Je me dis que tout va bien, je monte me coucher et mets mon casque sur mes oreilles. En quelques secondes je sens que je perds le contact avec mon corps. Un peu comme en méditation profonde pour ce qui la pratique, la sérénité en moins. Et soudain plus rien, vraiment, plus rien. Je sens que je meurs, je ne peux plus bouger, je ne sens pas mon coeur battre, je ne respire plus. Sauf que ce que je pensais être définitif n'était que le commencement de mon trip.

En effet après cette phase d'inconscience inquiète, vient l'extase, aussi inattendu qu'intense, pendant ce moment, je ne pense plus vraiment, je ne ressens qu'un intense bonheur, mêlé à une confiance en moi inébranlable, je me sens génial presque divin de pouvoir ressentir ce que je ressens avec autant d'intensité, l'instant d'angoisse précédant lui aussi me paraît génial à sa façon, ou en tout cas souhaitable logique. Je ressens le monde comme harmonieux, tout est à sa place. je me dis là encore que je me sens comme sous-champi.

C'est là que tout dérape, encore, l'angoisse revient sous une forme pire encre, je me sens devenir fou, mon ego est au plus bas je me sens comme le dernier des hommes, j'entends des voix me chuchoter à l'oreille, je suis dans un état diamétralement opposé au précédent.

Ces états ont alterné pendant plus de trois heures, angoisse, extase, folie, angoisse, extase, folie... Chaque phase me paraissait durer une éternité et être la seule qui existait, un peu à la façon où l'on oublie ce qu'est le froid en été et inversement, il y avait, juste une fois toutes les boucles, un instant de lucidité serein, assez étrange. Je dois encore creuser ça, pour tout dire je sais qu'il était là mais je ne m'en rappelle guère. J'ai fini, heureusement, par m'endormir.

Je dois dire que le lendemain et le surlendemain non pas était facile, je sentais l'angoisse se réveiller de temps en temps mais bon je m'en suis remis.
Là ce soir, en écrivant ça, je me dis que ce trip qui a été globalement très étrange, n'était pas là pour rien, il m'a permis de voir le monde tel qui l'était, de voir qu'il existait sans jugement positif ou négatif, et que les discours que l'on se raconte à longueur de temps sur nous-mêmes ou sur le monde ne sont que des discours pour nous faire oublier la vérité, nous faire oublier l'insoutenable inhumanité du monde, comme le dirait Nietzsche. Et alterner les points de vus pendant trois heures m'ont permis au moins ça, de prendre conscience que tout n'est que point de vu.

Ça y est je vais finir par me taire, merci de votre attention et Pardonnez-moi d'avoir été un peu trop verbeux.
J'aimerais des retours si possible, déjà que pensez-vous de l'intensité de mon trip, n'est ce pas étrange sous THC ?
Puis j'ai vu qu'il existait des gens qui avaient des boucles de pensés sous acide, est ce que cela ressemble à ça ?
 
On n'est jamais trop verbeux quand on parle de soi et de trips : si ça doit sortir ça doit sortir (le premier qui cmb...bref). ;)

Le cannabis à "haute-dose" et surtout compilé à des états psychologiques fragiles et/ou des consommations trop fréquentes voire débridées peut clairement faire partir loin. De là à parler de boucles, etc, je sais pas (ça fait tellement longtemps que je fume que je ne "décolle plus" autant...) par contre il joue énormément sur l'angoisse, la parano, le rapport à soi-même et à l'autre. L'intensité de ton trip.. tout est décuplé sous bédo. Il peut créer des psychoses. (pas au point de courir partout ou de fuir, mais le soutien des regards, la faculté de paroles, la confiance et l'impression d'équilibre personnel et de stabilité peuvent être assez ébrouées. Du coup, suffit que tu sois parti dans ta tête, loin, avec la musique, et l'angoisse, en totale introspection psychotique et paranoïaque (mon dieu je surbad c'est pas normal c'est pas normal du coup tu t'écoutes beaucoup plus "ne pas être normal"... aidant ainsi la psychose à gagner du terrain).

Tu parles aussi de prendre des champotes etc... Quand j'ai pris un énorme trip au lsd, j'suis resté "perché" dès que je refumais un joint pendant plusieurs semaines. C'est pas un peu la même chez toi ?

ta phrase de nietzsche me laisse penser que tu as l'air introspectif et tourné vers le mental, je me trompe ? Forcément ça aide pas non plus. Bref oui, c'est normal, non, c'est pas des boucles types LSD, c'est un bad-psychotique. (avec une phase de up que tu aurais du creuser et focaliser p't'être pour rester sur l'extase, mais plus facile à dire qu'à faire.)

Calme un peu les champis, ce que tu prends à coté aussi, si tu veux pouvoir refumer pépère un jour. Au bout d'un moment la fume c'est assez violent si tu fais pas de grosses pauses. P't'être que ton corps t'envoie un message ;) Ou alors c'est juste un badtrip passager du à la fatigue/un prod récent/un état psychologique qui va passer. C'est toi qui sais ;)
 
lenss a dit:
je me dis que ce trip qui a été globalement très étrange, n'était pas là pour rien, il m'a permis de voir le monde tel qui l'était, de voir qu'il existait sans jugement positif ou négatif, et que les discours que l'on se raconte à longueur de temps sur nous-mêmes ou sur le monde ne sont que des discours pour nous faire oublier la vérité, nous faire oublier l'insoutenable inhumanité du monde, comme le dirait Nietzsche. Et alterner les points de vus pendant trois heures m'ont permis au moins ça, de prendre conscience que tout n'est que point de vu.

Gros t'emballes pas, t'as juste trop fumé.
Une semaine de break ça te fait retomber presque toute ta tolérance, c'est pas un miracle mais seulement
une surdose. P'tite perte d'ego, rien de bien méchant.

C'est assez évidant quand on te lis;


lenss a dit:
Bien le bonjour à tous, je me lance dans la rédaction de cette expérience qui m'est arrivée il y a une semaine, pour pouvoir la fixer en mot, en extraire une certaine substance, et pour, qui sait, intéressé quelques-uns d'entre vous.

Je suis un fumeur de cannabis régulier, je fume environ un ou deux pétards par jour, mais ne me considère pas comme addict, pour me le prouver à moi-même je fais d'ailleurs des pauses de plusieurs jours de temps en temps. Je vous raconte ça parce que mon trip s'est produit après avoir arrêté de consommer pendant une semaine, et ayant déjà constaté que je ressentais les effets plus fortement après une pause, je me dis que ce n'est pas anodin.

Bref, après cette abstinence qui fut, je dois l'avouer, quelque peu pénible, je décide de me rouler le spliff du siècle, autrement dit un joint pur saupoudré d'une bonne dose de pollen. J'étais extrêmement impatient de le fumer et me voyais déjà complètement déchirer entrain d'écouter prélude à l'après-midi d'un faune, mon morceau préféré du moment. Arrive, (enfin !), le moment de le fumer, et à dire vrai, tout est parfait, au début du moins, je le savoure comme jamais. Je suis dans ma cours intérieure, je m'y sens bien et les fleurs qui se portent à ma vues sont magnifiques à cet instant, je vois le monde un peu comme si j'étais sous-champi.

C'est là que tout dérape, je me dis que je ne suis pas défoncé comme d'habitude, je me sens bien, certes, mais je trouve ça étrange finalement. L'angoisse commence à poindre et, au lieu de l'affronter, je tente de l'éviter, comme un débutant. Je me dis que tout va bien, je monte me coucher et mets mon casque sur mes oreilles. En quelques secondes je sens que je perds le contact avec mon corps. Un peu comme en méditation profonde pour ce qui la pratique, la sérénité en moins. Et soudain plus rien, vraiment, plus rien. Je sens que je meurs, je ne peux plus bouger, je ne sens pas mon coeur battre, je ne respire plus. Sauf que ce que je pensais être définitif n'était que le commencement de mon trip.

En effet après cette phase d'inconscience inquiète, vient l'extase, aussi inattendu qu'intense, pendant ce moment, je ne pense plus vraiment, je ne ressens qu'un intense bonheur, mêlé à une confiance en moi inébranlable, je me sens génial presque divin de pouvoir ressentir ce que je ressens avec autant d'intensité, l'instant d'angoisse précédant lui aussi me paraît génial à sa façon, ou en tout cas souhaitable logique. Je ressens le monde comme harmonieux, tout est à sa place. je me dis là encore que je me sens comme sous-champi.

C'est là que tout dérape, encore, l'angoisse revient sous une forme pire encre, je me sens devenir fou, mon ego est au plus bas je me sens comme le dernier des hommes, j'entends des voix me chuchoter à l'oreille, je suis dans un état diamétralement opposé au précédent.

Ces états ont alterné pendant plus de trois heures, angoisse, extase, folie, angoisse, extase, folie... Chaque phase me paraissait durer une éternité et être la seule qui existait, un peu à la façon où l'on oublie ce qu'est le froid en été et inversement, il y avait, juste une fois toutes les boucles, un instant de lucidité serein, assez étrange. Je dois encore creuser ça, pour tout dire je sais qu'il était là mais je ne m'en rappelle guère. J'ai fini, heureusement, par m'endormir.

Je dois dire que le lendemain et le surlendemain non pas était facile, je sentais l'angoisse se réveiller de temps en temps mais bon je m'en suis remis.

Donc t'inquiètes c'est normal.
En général une surdose tourne au bad trip quand ta tolérance est un peu basse (comme après une semaine de break).
Et tu peux te taper des surdoses tellement enormes que tu peux te taper;
-Hallu' auditives
-OEV et surtout CEV
-Perte d'égo

Et rassures toi, alterner entre bonheur/angoisse/perte d'égo/bordel c'est normal.
J'ai vécu 2 trips dans le genre en plus hard au début de ma conso (perte totale d'égo les 2 fois), et pourtant j'en garde
un très bon souvenir juste pour les petits moments d'extase du trip.
 
PsykoDéRapie a dit:
... Au bout d'un moment la fume c'est assez violent si tu fais pas de grosses pauses. ...

euh, d'après mon expérience et mes observations, c'est plutôt l'inverse : si tu ne fais pas de pause, la tolérance fait que les décollages sont plus difficiles alors que lorsque la consommation est épisodique ou après une bonne pause il faut faire attention aux déco en vrille.
Ce témoignage en est un bon exemple. Faut dire que lenss a sans doute abusé parce qu'après une pause, un pur épicé au pollen, c'est tendre le bâton pour se faire battre.

Ceci dit, ton expérience, lenss, est quand même d'une intensité peu commune mais c'est un bon rappel du côté psychédélique, trop souvent oublié, du cannabis. Je te conseille de faire preuve de prudence (au niveau dose par exemple) pour la suite de tes aventures avec le bèdo et les autres substances psychoactives. Je connais de gens qui, après des expériences de ce type, ont stoppé leur conso car ça avait tendance à relancer le délire. Bonne chance et tiens nous au courant.
 
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