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[Sujet de la semaine] Psilocybine, Champignons magiques, truffes

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Holofractale de l'hypervérité
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30/10/11
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Le sujet de la semaine dernière semble avoir bien marché alors on remet ça ! 

Cette semaine on va discuter autour de la Psilocybine contenu dans les champignons hallucinogènes. 
Racontez nous voter rapport à cette molécule, comment en être vous arrivé a consommer des champignons ? en avez vous tiré quelque chose de positif ? 

A vos plumes ;)
 
Les champignons à psilocybine sont tout un symbole pour l'amateur de psychédéliques. Et pas que, les effets des psilo, si on apprend à les doser, peuvent s'adapter à différents contextes. Mes expériences avec sont beaucoup de l'ordre de la grosse marade entre amis. On redevient des gosses sous psilo. Je n'ai pas expérimenté les gros dosages en solo car ça ne me semble pas approprié à ce que je vis en ce moment. Plutôt besoin de passer des moments forts et vrais avec d'autres.

Le seul souci des champignons, sont la difficulté de leur dosage quand on ne les connait pas. Je ne parle pas de "variété" de champignons, mais de la qualité intrinsèque à chaque récolte, selon les conditions de pousse. J'ai goûté peu de champignons aussi bons que certains qui avaient poussé dans les conditions optimales visiblement, puisqu'une petite dose avait des effets vraiment mémorables.
 
tout est plus velouté, les couleurs moins fluo, moins sublimées, mais plus moelleuses que avec d'autres trips. J'étais accaparé par les visions par toute mon attention... C'est tout ce que je m'en souviens.
 
Je préviens à l'avance ça va plus ressembler à une déclaration d'amour qu'à un avis objectif.

Pour moi les champi c'est le psychédélique ultime, la chaire des dieux, le cadeau de mère nature. C'est avec eux que j'ai vécu mes trips les plus mémorables, que ce soit les trips mystiques en solo ou les trips fun à plusieurs. C'est grâce à eux que je me suis passionné pour les psychédéliques et tout ce qui va avec; la philo, les états de conscience modifiés, la pharmacologie, la métaphysique et compagnie.
C'est un psyché assez capricieux et difficile à gérer mais c'est justement ce qui fait son charme, c'est la surprise et la redécouverte à chaque fois. Une fois qu'on connait assez bien le LSD ou le 2C-E par exemple on sait à quoi s'attendre selon le dosage et on prévoit en conséquence. Alors qu'avec 3g de champi c'est impossible de savoir ce qui va se passer et comment va se dérouler le trip. C'est en partie dû aux problèmes de dosages dont parlait Sludge mais aussi à l'effet "vague" typique des champis qui fait qu'un trip n'est jamais linéaire, si c'est un peu trop calme vous pouvez compter sur eux pour vous mettre une petite claque.
Les hallus sont magnifiques, particulièrement dans le noir, mais c'est totalement secondaire selon moi, tout l’intérêt des champi est dans le changement de perception qu'ils engendrent et les réflexions qui en découle, je me suis rarement autant remis en question que sous champi ou après un trip et c'est le psyché qui m'a le plus aidé dans ma vie de tout les jours (toute proportion gardée, ça reste un psychédélique).

Je précise quand même histoire de pas faire de l'apologie bête et méchante que c'était mon premier psyché si on met de côté le DXM, que c'est le psyché que j'ai le plus consommé et que je n'ai pas la science infuse en matière de psychédéliques, je pourrais surement faire le même style d'hymne à la mescaline si je la connaissais aussi bien, c'est un avis perso quoi.
 
Les psilocybes sont pour moi également la source de beaucoup de chose positives, mon accomplissement en tant qu'être déchaîné de certains de ses vices et de ses addictions. Mais les psilocybes ont également fait germer en moi un regard nouveau sur le monde. Je pense que la qualité profonde des trips aux champignons, ce n'est pas forcément d’amorcer de profond changement dans nos habitudes, bien que comme pour mon cas ce fut la cerise sur le gâteau qui permit de consolider des convictions qui étaient déjà en moi à l'état de germes. Non je pense que la qualité naturelle des trips aux champignons sont l'ouverture d'esprit qu'elle procure. Qui qu'on soit, quoi qu'on pense, on ressort plus ouvert d'esprit avec des champignons hallucinogènes (mais également avec d'autres hallucinogènes dans d'autres mesures).

Est-ce l'effet purement chimique de la psilocybine qui procure cela, est-ce le côté mystique de ces organismes atypiques, ou alors est-ce la combinaison des deux qui poussent à un plus grand degré d'incertitude dans la force et la nature du trip comparé à d'autres hallucinogènes. Pour ma part j'ai beaucoup expérimenté les champignons, quasi-exclusivement de ma propre culture et j'ai constaté également de grande diversité d'effet selon les cultures, et même à l'intérieur des flushs entre les champignons eux même (de poids ou de taille comparable). J'ai réalisé bon nombre de trip avec des dosages identiques et dans des doses très modestes, souvent avec des set/sitting comparable, afin de faire varier l'une ou l'autre des variables du trip afin de mieux comprendre. Ce qu'il en est ressorti c'est que champignons appellent à la modestie. Il est inutile de chercher de vouloir une perche trop grosse ou trop rapidement (ou les deux), car souvent la seule chose qu'on récolte c'est un bad, ou au mieux un trip tellement mind fuck qu'on en ressort pas grand chose. Il est nécessaire d'avoir une certaine maîtrise si on ne veut pas être déstabilisé, que ce soit par le body load, le set/sitting ou les effets très caractéristiques (le fluxe !).

D'autre part j'ai également constaté de grande variété d'effet selon les individus, bien que ce ne soit pas propres aux psilocybes, personnellement je suis très peu réceptif aux hallucinations, alors que d'autres y seront beaucoup plus sensibles. Pourtant j'ai très rapidement développé un HPPD (Syndrome Post-Hallucinatoire Persistant), après seulement 4 à 5 trips sur environ 6 mois avec des dosages inférieurs à 2g sec (mais avec des champignons de très bonne qualité). Ce syndrome a été plutôt difficile à vivre puisque je n'étais qu'à mes débuts dans les psychédéliques, et que personne ne m'avait prévenu de la facilité avec laquelle on pouvait développer ce syndrome, tout en sachant la difficulté de s'en séparer. Pendant près de 6 mois j'ai du subir des désordres visuels à des moments inopportuns (durant des examens, en fixant quelque chose de jolie mais le pire était au moment de trouver le sommeil, ayant toujours eu de grande difficulté à m'endormir autant dire que c'était pas du tout la joie).

Bien que je n'aime pas ce mot, les trips aux champignons ont peut-être bien quelque chose de magique. Quelque chose de formidable lorsque bien utilisé, mais qui peut-être tout aussi dévastateur dans de sombres conditions. En cela il y a quelque chose d'incertain, de magique qui nous invite à la plus grande prudence et la plus grande humilité, afin de vivre une expérience enrichissante.
 
Je n'en ai jamais pris mais du coup je me pose pas mal de question! Est-ce que vous prescririez un S&S différent de pour le LSD par exemple? Comment ça se passe au niveau de la gestion du flux de pensée? Ca donne quoi, un bad aux champignons?
 
En extérieur et bien accompagné, genre dans la nature avec ses amis proches plutôt qu'en teuf je dirais . Ambiance calme, hippie un peu je dirais .
 
Pour le SS c'est assez perso, je trouve que le LSD se marie super bien avec une belle journée en extérieur alors que la champi j'ai tendance à plutôt les prendre plutôt la nuit, en extérieur aussi, même si la journée c'est tout aussi bien.
McKenna disait que pour lui le trip parfait c'est 5g de champi allongé dans le noir et sans musique, c'est un autre délire (et je conseille pas pour ses premiers trips :p ) mais c'est vrai que c'est dans ces conditions (perso je réduis grandement la dose et je met de la musique sinon c'est le bad) que je trouve les champis vraiment intéressants. Bref tout ça pour dire que ça s'adapte quand même à pas mal de SS, même si effectivement j'éviterais les teufs ou les soirées avec un peu trop de monde.

En ce qui concerne le flux de pensée c'est le gros bordel, surtout quand tu commences à monter dans les dosages, j'ai parfois l'impression de réfléchir à plusieurs choses en même temps à une vitesse incroyable, ce qui est souvent frustrant puisque j'arrive à des conclusion qui me semblent importantes mais que j'oublie tout aussi rapidement pour passer à un autre sujet qui n'a strictement rien à voir.

Pour le bad j'en ai jamais fait avec les champi, juste quelques crises d'angoisse et ça secoue bien, mais je pense pas que ce soit pire qu'un bad avec une autre substance...
 
Oyé,
J'ai fait l'expérience des champignons pour la première fois à faible dose (1 à 3g.) quand j'étais plus jeune mais ma véritable expérience fut l'an dernier quand je suis parti sur la route. 
J'ai été amené à rencontrer en Arriege un vieux hippie de 47 ans qui m'emmena rencontrer 2 de ses amis en montagne.
À bord de ma petite titine nous montons jusqu'à un plateau.
Arrivée en pleine nuit c'est Isra un de ses amis, un brésilien, qui nous accueille et nous aide donc à porter les courses de Babylone jusqu'à un refuge qui se trouve à plus de 1700 m.
Pour cela il faut marcher 2 km en faisant attention à certains endroits de ne pas marcher sur les champis...
Une fois le lever du jour c'était ramassage intensif à travers la montagne.
Les trips que l'on espaçait de 3 à 5 jours pour plus d'effet ont été géniaux et je comprends l'apologie qui en a été fait.
Ma plus grosse perché fut 8 g. Sec.
C'était éprouvant ( surtout le lendemain) mais tellement agréable et incroyable !
C'est un produit très intéressant autant introspectivement que récréative ment .
Have a good trip !
 
fun sequence de l'à propos hebdomadaire
mush.jpg

 
C'est marrant, là comme ça l'idée d'un trip en nature la nuit aurait plutôt tendance à m'angoisser...
 
J'ai fait un petit trip en pleine nature la nuit autour d'un feu et c'était pas très fou. L'obscurité ne faisait pas un très bon cadre. En revanche j'ai déjà fait des escapades nocturnes sous champi dans des petits parcs éclairés en ville et là c'était tout de suite beaucoup plus merveilleux. J'ai encore le souvenir des nervures des écorces des arbres, le foisonnement des mousses, ou encore cette vision de la route goudronnée au milieu de la verdure qui m'évoquait celui de la lave refroidi.

Après j'aimerais quand même retenter l'expérience, cette fois-ci en forêt ouverte un soir de pleine lune avec une lampe vissée sur la tête.
 
Ma première expérience avec les champis c'était à Dour en 96. Le deuxième jour, alors que j'avais déjà quelques cartons dans la tronche, j'ai croisé un pote avec des champignons. Ils étaient frais et énormes, quinze centimètres à peu près. J'en ai mangé quatre, le goût était vraiment puissant et j'ai failli dégueuler.
Je suis resté à camper devant la scène où se produisait Ken Ishii, captivé par le show hypnotisant du DJ japonais. Les petits drapeaux qui volaient sur l'écran derrière la scène sont restés imprimés dans ma rétine une bonne partie de la nuit. Je ne sais plus comment je me suis retrouvé à la tente, j'ai probablement suivi un ami.
J'ai sorti mon matelas et mon sac et je me suis couché à la belle étoile. Je n'ai pas dormi, ou pas consciemment.
Seul avec mes pensées, un sifflement dans les oreilles et un kaléidoscope dans le yeux.

J'ai depuis essayé pas mal de variétés de champis et de truffes, et si à chaque fois le trip est au rendez-vous, je n'ai plus jamais pris une telle claque.
 
Ah, les champotes... Mon témoignage ne sera pas très différent de mes camarades, y'a quelque chose qui tient de la relation amoureuse avec eux.
Ma première expérience remonte à 10 ou 12 ans. Je passais la soirée chez mon meilleur pote, qui m'a proposé des champis, comme ça, au débotté. Il en avait l'expérience, moi non, j'étais un peu pris au dépourvu.
Je n'ai pas le souvenir de la dose, mais je me souviens que c'était un trip assez intense avec des visuels que je n'ai jamais réellement retrouvé par la suite.
L'expérience m'avait marqué et beaucoup plu.
Ce n'est qu'il y a deux ans, je ne sais même plus pourquoi, le sujet est revenu sur le tapis avec ma copine. Elle n'avait jamais essayé et monrécit de mon premier trip l'a intriguée. Après une brève recherche, j'ai constaté qu'on pouvait facilement se procurer ces jolies choses. C'est donc avec un trip léger que ma copine a été initiée et que je retrouvais le bien être des champis.
Elle qui n'aime pas particulièrement consommer du cannabis (trop sujette à la parano), elle adore les champis.

Depuis, nous tripons régulièrement ensemble. Je n'ai pas encore passé la barre symbolique des 5g sec, faisant des trip plutôt entre 2,5 et 3,5g en moyenne.
Je constate que j'ai une grande tolérance à la psilocybine, de ce fait j'espace mes trips, pas plus d'un par mois, et encore, pas tout les mois, avec une grosse préférence pour la belle saison. Les champis, pour moi, c'est comme le rosé et le barbeuk, ça ne fait vraiment sens qu'en été :)

J'ai eu des expériences merveilleuses de plénitudes comme des trip poisseux et gris, totalement nihiliste. D'autre fois, des trips enfantin, ce que j'appelle "positivement régressif", qui m'ont conduit à jouer avec mes vieilles figurines allongé sur mon lino, ou encore des trip très sociaux en mode grosse poilade.

Je n'ai jamais eu de réelles mauvaise expérience, je ne crois pas tellement au "bad trip" en fait, juste le sentiment que les champis sont très capricieux et qu'ils débloquent des trucs même si on en a pas envie. Ce devient un bad trip si on accepte pas les choses et qu'on lutte contre.
Je suis un énorme sceptique et carrément acerbe à l'égard des spiritualités mystiques, de ce fait j'aborde les trip avec une forme de rationalité qui m'a toujours permis de bénéficier des effets thérapeutiques de la psilocybine et surtout de garder beaucoup de recul sur ce que je vis dans mes perches.
J'ai encore beaucoup à apprendre, j'ai encore beaucoup de marge avant de "plonger" plus profond dans le terrier du lapin. Ca m'excite à égale mesure que ça m'effraie, et c'est bien dans ce sens là qu'ils méritent le nom de "champignons magiques". :)
 
Hello

Je ne m'y suis jamais vraiment essayé... mais je crois que cela pourra me faire du bien.
lisant vos messages, savoir doser et être dans de bonnes conditions.
 
c'est vachement beau ce que vous dites...tout est là, pas grand chose à rajouter de plus. J'ai 38 ans et je consomme des psilo depuis mes 16ans, bien moins régulièrement maintenant car je n'ais plus grands monde de mon âge avec qui triper, alors je les prends seuls, pas des trop grosses doses, genre 60-70 champis secs, c'est bien.
De mes trips solitaires je ressort bcp de positifs, alors que je suis plutôt quelqu'un d'anxieux et pas trop positif dans la vie.
Et même lorsque j'ai un peu trop forçé sur le grammage et que le retour à la réalité est difficille (cogitations diverses, culpabilité d'être encore dans la fonce-dé a presque 40 piges toussa toussa...), ben j'peux vous dire que le lendemain j'en retire bcp de bien, ça m'aide à aller de l'avant et prendre les bonnes décisions. Par exemple ça m'a permis de plus bédave comme un porc durant un bon laps de temps.
Là je recommence a avoir un comportement border line avec la guedro...je pense qu'un bon vieux "reset" du cerveau s'impose, et pour ça, ça sera évidemment mes bon vieux champis en poudre stocké au congélo.
D'ailleurs il m'en reste plus bcp, la récolte 2017 à était archi merdique. Par chez vous aussi c'était la misère cette année? (j'habite dans le finistère, les conditions climatiques étaient pourtant bonnes). Bien a vous.
 
Cessakeudji, à moins d’habiter dans un coin à psilo, je pense que l'immense majorité ici passent par la growbox.
 
Sympathiques tous vos messages, ça donne envie d'essayer ce petit produit :)

Mais je me suis toujours posé une question (enfin toujours... depuis 2 ans quoi) quelle est la réelle différence entre un champignon et une truffe ? Les effets sont ils vraiment différents ? l'un est plus "dangereux" que l'autre ?
Car on trouve beaucoup TR ou de renseignements sur les champignons mais pas sur les truffes, alors que d'après un certain site internet, les deux contiennent de la psilocybine... Donc pourquoi les gens délaissent la truffe ? Ou sinon quand vous parlez de champignon vous incluez vos expériences avec les truffes aussi ?
 
Perso j'en prends pas juste parce qu'il faut en bouffer de plus grosses quantités, et que c'est pas le repas qui m'enchante le plus ! :) Rien ne vaut les hawaïens. <3
 
Milgram a dit:
Cessakeudji, à moins d’habiter dans un coin à psilo, je pense que l'immense majorité ici passent par la growbox.

ha ouais, je pensais que de nos jours t'en avait encore à taper des commando dans les champs et à revenir le dos cassé et le sac plastoc remplis^^.
Perso pour avoir bien testé les 3 (homemade, ceux de dam et ceux des champs) y'a pas photo c'est toujours ceux des champs qui m'ont  le plus satisfait rapport poids consommés/effets.
 
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