Ah, les champotes... Mon témoignage ne sera pas très différent de mes camarades, y'a quelque chose qui tient de la relation amoureuse avec eux.
Ma première expérience remonte à 10 ou 12 ans. Je passais la soirée chez mon meilleur pote, qui m'a proposé des champis, comme ça, au débotté. Il en avait l'expérience, moi non, j'étais un peu pris au dépourvu.
Je n'ai pas le souvenir de la dose, mais je me souviens que c'était un trip assez intense avec des visuels que je n'ai jamais réellement retrouvé par la suite.
L'expérience m'avait marqué et beaucoup plu.
Ce n'est qu'il y a deux ans, je ne sais même plus pourquoi, le sujet est revenu sur le tapis avec ma copine. Elle n'avait jamais essayé et monrécit de mon premier trip l'a intriguée. Après une brève recherche, j'ai constaté qu'on pouvait facilement se procurer ces jolies choses. C'est donc avec un trip léger que ma copine a été initiée et que je retrouvais le bien être des champis.
Elle qui n'aime pas particulièrement consommer du cannabis (trop sujette à la parano), elle adore les champis.
Depuis, nous tripons régulièrement ensemble. Je n'ai pas encore passé la barre symbolique des 5g sec, faisant des trip plutôt entre 2,5 et 3,5g en moyenne.
Je constate que j'ai une grande tolérance à la psilocybine, de ce fait j'espace mes trips, pas plus d'un par mois, et encore, pas tout les mois, avec une grosse préférence pour la belle saison. Les champis, pour moi, c'est comme le rosé et le barbeuk, ça ne fait vraiment sens qu'en été
J'ai eu des expériences merveilleuses de plénitudes comme des trip poisseux et gris, totalement nihiliste. D'autre fois, des trips enfantin, ce que j'appelle "positivement régressif", qui m'ont conduit à jouer avec mes vieilles figurines allongé sur mon lino, ou encore des trip très sociaux en mode grosse poilade.
Je n'ai jamais eu de réelles mauvaise expérience, je ne crois pas tellement au "bad trip" en fait, juste le sentiment que les champis sont très capricieux et qu'ils débloquent des trucs même si on en a pas envie. Ce devient un bad trip si on accepte pas les choses et qu'on lutte contre.
Je suis un énorme sceptique et carrément acerbe à l'égard des spiritualités mystiques, de ce fait j'aborde les trip avec une forme de rationalité qui m'a toujours permis de bénéficier des effets thérapeutiques de la psilocybine et surtout de garder beaucoup de recul sur ce que je vis dans mes perches.
J'ai encore beaucoup à apprendre, j'ai encore beaucoup de marge avant de "plonger" plus profond dans le terrier du lapin. Ca m'excite à égale mesure que ça m'effraie, et c'est bien dans ce sens là qu'ils méritent le nom de "champignons magiques".