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Subspace - extase masochiste (??)

Morning Glory

Holofractale de l'hypervérité
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Dans une de mes très rares périodes où le PSSD se calme timidement (dans la tranche d'une à deux semaines suivant la baisse d'ISRS, juste avant d'empirer drastiquement et durablement), je me retrouve à lire des histoires érotiques histoire de profiter au maximum du peu de soulagement que ce répit m'octroie.

Et très récemment je suis tombée sur la notion de "subspace", ou extase masochiste, et j'ai été dans mon inéluctable grande inexpérience sexuelle très surprise. Je savais que certaines personnes pouvaient obtenir une certaine forme de plaisir avec la douleur et le contexte de soumission, lâcher prise etc, mais de là à atteindre un état de conscience modifié (adrénaline, endorphines, ocytocine apparemment) ?!

Bon vu l'apparente rareté du truc je me dis que les chances que quiconque ai déjà expérimenté ça sont franchement minces.
Mais par curiosité (j'ai beau toujours chercher assez désespérément des alternatives au plaisir sexuel (et chimique maintenant que les drogues ne fonctionnent plus ou presque), j'ai une très grande peur de la douleur au point que mes chirurgies à venir, faute d'antidouleurs communément utilisés qui puissent aujourd'hui fonctionner sur moi, et aussi du côté très discriminant de nombreux soignants français qui ont tendance à BAISSER la quantité d'antidouleurs s'ils savent que vous êtes addict-e ou l'avez été, me terrifient. Donc me faire infliger une telle douleur volontairement, en plus de ma timidité encore très présente qui serait de toute façon un obstacle à trouver une communauté pratiquant le BDSM, me semble difficilement imaginable. Une chose est sûre je ne suis pas masochiste, donc (j'ai presque envie de dire : "hélas" xD). Et oui cette parenthèse est beaucoup trop longue^^). Par curiosité du coup plus qu'autre chose, disais-je, j'aimerais savoir si certain-es connaîtraient tout simplement ce phénomène ou même avec une bonne dose de chance, l'auraient vécu et voudraient en discuter et m'apporter des précisions ? Mon LLM préféré a déjà mâché un peu le travail (désolée Sorence, je sais, mais ces trucs sont beaucoup trop addicitifs pour moi...) mais ça ne vaut jamais des retours d'expériences ou réelles discussions.

Voilà je jette cette bouteille à la mer, des fois que^^ parce que je ne connaissais vraiment pas ce phénomène.

Xoxo
 
Dernière édition:
Ça m'est arrivé une fois, il y a dix ans. Je vais essayer de la raconter, ce n'est pas évident car c'est un souvenir très fort et j'ai l'impression de le trahir en mettant des mots dessus. Du coup je vais juste être factuelle. Aussi, j'ai jamais mis de nom dessus, je reconnais juste la description que tu en fais.
Attention, c'est donc une scène qu'on peut interpréter comme violente, et comme cinglée aussi (de même que la prise de drogues).

J'étais à la campagne, à une grande fête (du genre sur plusieurs jours), avec un garçon que j'avais invité mais avec lequel je n'avais a priori pas le "droit" d'avoir une relation, car il était déjà engagé et en plus, c'était le meilleur ami de mon ex.
C'était un hasard de calendrier qu'on se retrouve là, je m'attendais pas à ce qu'on passe tant de temps ensemble. Je m'attendais pas non plus à ce qu'on se plaise autant. Ma relation précédente (avec son meilleur ami) était extrêmement violente. Pas de coups, mais des dénigrements réguliers entrecoupés de love bombing, des viols, des simulations de viols, des cris, du chantage... C'était donc parfaitement nouveau pour moi de me sentir juste comprise et à l'aise avec un garçon peu entreprenant et avec qui j'avais de longues discussions, qui ne me trouvait pas "incroyable" ou "folle" ou "merveilleuse" ou "affreuse" mais qui me ressemblait juste, avec lequel je pouvais partager des choses : notamment le fait d'avoir subi de la violence, ce qui était son cas aussi. Une autre des choses qu'on partageait, c'était le goût pour la scarification dans le but de gérer les émotions fortes. Moi j'étais plutôt team coupure, lui team brûlure.

Un soir, on s'est baladés, et quand on est revenus, la fête était finie, il n'y avait plus personne. Sauf une bouteille d'alcool sur une table. On l'a finie. On se parlait toujours, c'était très érotique de se sentir intellectuellement si proches, de se tourner autour.
On a notamment parlé de scarifications, le plaisir bizarre qu'on peut y prendre. Alors il m'a proposé de me brûler (lui). J'ai dit "non" par réflexe. Alors il m'a proposé de le brûler. L'idée m'a plu. Alors il m'a re-proposé de me brûler, mais alors dans une forme d'échange : moi sur lui d'abord, puis lui sur moi. Ça m'a plu. Alors on l'a fait.

Lui d'abord. J'ai chauffé le briquet à sa propre flamme. Je l'ai posé un peu timidement sur son bras, il a gueulé : "appuie !", j'ai compris que c'était pas lui rendre service que d'y aller a moitié et j'ai appuyé. J'ai pas spécialement aimé lui faire mal, j'ai juste pas compris ce qui se passait. Pourquoi il a poussé un gémissement et s'est affaissé tout tremblant. Je savais pas de quoi il était question.

Puis ça a été mon tour. J'avais peur. J'essayais de prendre mon courage à deux mains mais j'ai pas eu le temps, car il m'a eu par surprise (pas de 3, 2, 1...) en posant le métal brûlant sur mon bras qu'il tenait fermement. La douleur a explosé, panique totale. J'ai tiré mon bras par réflexe mais il le retenait. J'ai compris en un centième de secondes que je pouvais pas y échapper et que je devais lâcher prise pour pas que ce soit pire. Avec du recul, gros parallèle avec mes souvenirs de violences sexuelles, sauf que là le cadre était consenti, ritualisé et érotique (de fait), donc rien à voir et en terme de ressenti, exactement l'inverse. Car renoncer à fuir a transformé la douleur en extase. J'ai vu un flash de lumière dans de l'obscurité. Je ne sentais plus que ça. Comparable à un orgasme, un hit de proto surdosé, ce genre de truc où pendant quelques secondes le fait d'exister se résume à une seule sensation. Mais le fait que ce soit de la douleur devenue plaisir en faisait une sensation bien plus complexe, profonde, et finalement : jouissive, que du simple plaisir. Un peu comme une réconciliation sur l'oreiller : s'engueuler puis baiser, c'est meilleur que juste baiser, ça fait partie de la relation d'emprise. Sachant que je sortais d'une telle relation, forcément, ça me parlait.

En fait ça n'a duré que quelques secondes. Quand la douleur a reflué, je n'avais plus aucun tonus musculaire, le m'étais effondrée dans les bras du garçon. Je voyais des étoiles, littéralement : le flash initial était devenu plein de lumières qui dansaient. Je tremblais et je n'avais plus aucune espèce de limite morale/spirituelle car je les avais explosées en acceptant la douleur. Le garçon et moi nous sommes embrassés. C'était fou.

L'ivresse est redescendue petit a petit. On est allés se coucher. J'ai été incapable de dormir. J'ai entendu chaque demi-heure à la cloche de l'église. J'étais submergée de désir pour ce garçon.

Voilà, je m'arrête là pour l'histoire. C'était une expérience très spéciale et je l'ai jamais réitérée, j'ai pas trop cherché non plus. Sincèrement c'était super. Mais faut avoir les œufs d'y aller et je pense qu'une fois m'a suffi. Aussi, le ratio plaisir/destruction reste trop coûteux. Les brûlures, ça fait mal longtemps après, ça fait des plaies qu'il faut surveiller, ça reste. Cette cicatrice-là, je l'arbore avec plaisir et fierté, mais j'en porterais pas cinquante ainsi. Par contre, dix ans plus tard elle a quasiment disparu et j'avoue que ça me fait chier.

Aussi, une histoire d'amour qui commence par un tel acte, c'est intéressant narrativement mais ça préjuge pas d'une grande stabilité pour la relation. Cette personne était très chouette, elle m'a jamais violenté comme mon ex, mais on s'est quand même fait beaucoup de peine.
Je pense qu'il faut faire très attention à propos de avec qui on fait ça, pourquoi. Cette histoire-là est jolie (dans mon souvenir), mais elle aurait pu être très très glauque. L'érosion de limites dans la violence consentie, peut mener à n'importe-quoi. Là, on s'aimait déjà, et on se respectait beaucoup, on avait tous les deux une connaissance intime de ce qu'est la véritable violence, et aucune envie de l'infliger à l'autre. Imaginons que j'aie fait ça avec mon ex ? Ça aurait prédit une saison d'enfer.
 
Merci infiniment pour ce retour limpide et effectivement sans doute pas facile à écrire...

Je ne veux pas non plus pousser hein, si tu sens que ça trahit le souvenir ainsi, heu ne laisse pas forcément ça quoi, même sous pseudo? Enfin, j'imagine que si tu l'as écrit c'est que tu veux bien mais voilà quoi^^'

Je rage sur certaines parties, c'est pas la première fois que tu en parles de ces violences, mais ça me donne toujours envie de casser du parpaing..........

La partie sur l'expérience elle-même je ne la trouve ni violente ni choquante perso, dans la mesure où c'était consenti comme tu le dis, et que finalement tu en gardes clairement pas un mauvais souvenir si j'ai bien compris.
Et même si c'est dangereux et que je n'aurais sans aucun doute pas les compétences sociales pour discerner suffisamment quelqu'un de bienveillant vs potentiellement nocif pour me le faire, j'avoue que ma curiosité grandit quand même. Après, même si je parvenais à supporter et ACCEPTER une telle douleur, est-ce que ce ne serait pas pour moi le truc qui irait, à l'instar des drogues en leur temps, remplacer le plaisir physique du sexe "vanille" qui me manque tant (alors que je ne l'ai en fait jamais connu pleinement du coup, chelou quand on y pense, un truc que je ne connais pas me manque, bref, les besoins primaires j'imagine...) eeet finir en addiction ? 😅 Et si effectivement les risques et la douleur sont plus hard et longs que le plaisir lui-même... Tsss.
Il y a peut être des moyens moins dangereux que les brûlures pour l'obtenir après... 🤔

Mais c'est une super expérience que tu partages là et je t'en remercie à nouveau, vraiment. Parce que tu m'apportes la preuve que ce n'est pas un mythe, et des précisions sur le ressenti que ça peut donner et comment on peut l'obtenir (le S&S et l'abandon comme avec les psychédéliques).

Maintenant je me demande encore un autre truc, est-ce que cet état est accessible par tout le monde, ou est-ce que seule une partie de la population en est capable? Ça non plus Gemini n'a pas su me répondre... J'imagine qu'on manque de données.

Edit: je me demande aussi si seules les endorphines, l'adrénaline et l'ocytocine peuvent provoquer un tel effet, si bref, si puissant, je suis circonspecte. Pourquoi les opis même à doses correctes (voire parfois un peu trop correctes --') ne m'auraient jamais emmenée dans un état relativement similaire en ce cas?
 
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T'inquiète !
Voici la façon dont j'ai interprété la chose : la douleur est un signal aversif, qui pousse à fuir. Quand on renonce à fuir, le signal perd son sens. Il n'est plus qu'un signal d'intensité, sans message. Je l'ai vécu comme une extase, mais ce n'était pas agréable. Une extase, etymologiquement, c'est sortir de soi-même. Renoncer à fuir, ça revient à s'abandonner, se laisser tomber, renoncer à soi-meme. Par là, toucher à ce qui dépasse l'individu, s'approcher de la mystique. Si je l'ai vécu comme un souvenir beau et érotique, c'est parce que c'était avec une personne que j'aimais déjà sans me l'avouer, et qu'au-delà de mes limites, je l'ai trouvé lui. J'aurais pu trouver autre chose.

J'en ai retenu que fuir les signaux aversif n'est pas forcément la bonne façon de gérer. Faire face, accepter la douleur, la souffrance, ça la vide d'une partie de sa signification.

Je pense que c'est accessible à tout le monde, je vois pas pourquoi ça ne le serait pas.
Il y a probablement une prédisposition chez les personnes qui ont déjà "l'habitude" de se "sacrifier" face à la violence. Enfin je crois que c'est pas un mystère que les pratiques SM en général ont une forte valeur d'exutoire pour les personnes qui ont un rapport personnel à la violence.
Mais j'ai des indices anecdotiques que ça peut concerner tout le monde.
Par exemple, j'ai déjà lu que dans la pratique de la torture, il faut éviter d'infliger trop de douleur en continu, sinon la personne "s'abandonne" à la douleur et finit par y prendre plaisir, ce qui est l'inverse de l'effet recherché.
Dans Dune, les Bene Gesserit répètent la Litanie contre la Peur : "Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit [...] Je ferai face à ma peur, je la laisserai passer en moi, à travers moi. Quand elle aura passé, je poserai mon œil sur son chemin. Et partout où elle aura passé, il ne restera plus rien. Plus rien que moi". Sachant que les Bene Gesserit sont une secte féminine basée à la fois sur la sororité et le sacrifice personnel en vue d'une cause plus grande.
C'est une chose qu'on retrouve dans plein d'écrits mystiques. Accepter la souffrance et chercher le divin, dans le même geste. Les pratiques de jeûne, de mortification. Il y a des gens qui souffrent de maladies et vont déposer, offrir leur douleur en des lieux de culte, ça les aide. Bref, on dépasse de loin la sphère du SM, c'est une chose très humaine en fait.


Et même si c'est dangereux et que je n'aurais sans aucun doute pas les compétences sociales pour discerner suffisamment quelqu'un de bienveillant vs potentiellement nocif pour me le faire,
Tu as raison. Quand je dis "faire attention", en fait j'avais conscience en l'écrivant que mon conseil ne sert à rien car par principe, une personne qui exerce sur nous une emprise, on ne la reconnaît pas comme telle. Moi, j'ai eu beaucoup de chance. J'ai pas spécialement réfléchi, j'ai juste eu de la chance.

si je parvenais à supporter et ACCEPTER une telle douleur, est-ce que ce ne serait pas pour moi le truc qui irait [...] remplacer le plaisir physique du sexe "vanille" qui me manque tant [...] eeet finir en addiction ? 😅
Bonne question, pour continuer sur le parallèle avec les relations, j'ai lu un jour dans un groupe féministe un commentaire très intéressant racontant qu'il est difficile de renoncer aux relations toxiques car elles sont si intenses. Les relations saines à côté peuvent sembler plates, fades. Quand on ne connaît que ça, ça semble normal de chercher le choc, la destruction de soi, de l'autre. Mais la personne disait - et je m'y retrouve - qu'on s'en fatigue quand même, à force, et qu'il y a d'autres plaisirs. Perso, il me semble en avoir eu assez pour ma vie entière. Juste des relations belles et chouettes avec des personnes belles et chouettes, ça me va, et c'est infiniment plus difficile étonnamment, car il est plus simple de détruire que de construire. Bref, la douleur peut devenir addictive je n'en doute pas, mais je doute que ce soit une fatalité, car on se lasse de tout.
 
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Tu dis que ce n'était pas agréable mais compares ça à un orgasme, puis dis que des personnes trop torturées (assez dingue mais je l'avais effectivement lu, pis tfacon je te crois) pouvaient ressentir du plaisir et que donc les tortures longues et trop extrêmes ont cessé d'être pratiquées. C'est un peu ambivalent haha^^'

Après je me dis, si je me désensibilise un peu aux douleurs (parce que là en ce moment je suis vraiment trop chochotte, exactement l'inverse d'Iron-Morning d'il y a 10-12 ans) avec des douleurs progressives sur plusieurs semaines, me mets en condition devant n'importe quel media érotique/pornographique puis m'envoie une unique mais massive dose d'ocytocine (donc pas du tout comme il y a 5 ans hein), et y vais franco en serrant les dents... A méditer. Je ferai un retour si par miracle j'y parvenais. Mais faudrait déjà que je trouve une technique qui ne marque pas trop proportionnellement à la douleur créée, puis que je me plie aux séances de mini-torture quotidienne exprès... Ouai peu de chances que j'y parvienne.

C'est super intéressant ton point de vue. Je fuis ces signaux depuis le début de ma dépression et ça s'est complètement accentué lorsque j'ai commencé les drogues. J'avais, je le pensais alors, trouvé un moyen de ne plus jamais souffrir, ni physiquement mais surtout ni psychiquement. Ou en tout cas de trouver un réconfort suffisant pour qu'il compense le mal-être et m'empêche de faire un acte potentiellement regrettable.

Du coup l'idée de ne pas la fuir m'est mais alors, totalement étrangère. Sauf lorsque je me scarifiais. Ca, c'était différent car ça attirait mon attention et en effet déplaçait en quelque sorte ma souffrance psychologique vers la douleur physique. Cas particulier je trouve quand même. Par contre contrairement à ce que tu décris de la littérature, je n'ai jamais rien éprouvé de mystique en me scarifiant, même à l'époque de mon adolescence où on ne voyait presque plus ma peau sous les traits donc j'y allais plutôt fort.

Je pense que c'est accessible à tout le monde, je vois pas pourquoi ça ne le serait pas.
Il y a probablement une prédisposition chez les personnes qui ont déjà "l'habitude" de se "sacrifier" face à la violence. Enfin je crois que c'est pas un mystère que les pratiques SM en général ont une forte valeur d'exutoire pour les personnes qui ont un rapport personnel à la violence.
Ouaip peut-être en effet. En fait je disais ça parce que j'avais entendu des rumeurs à la TV il y a très longtemps comme quoi les centres du plaisir et de la douleur étaient assez proches dans le cerveau et que chez certaines personnes un lien pouvait s'y être construit, mais j'avoue ne jamais avoir éprouvé la théorie et l'ai conservée comme telle. Mais c'est peut être chez les personnes masochistes au sens clinique du terme ce qui n'aurait alors rien à voir. Je ferai des recherches quand j'aurai la foi^^

par principe, une personne qui exerce sur nous une emprise, on ne la reconnaît pas comme telle. Moi, j'ai eu beaucoup de chance. J'ai pas spécialement réfléchi, j'ai juste eu de la chance.
Alors encore plus contente pour toi que ça se soit bien passé, waw
 
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C'est un peu ambivalent haha^^'
Oui, je crois que c'est le principe ^^


si je me désensibilise un peu aux douleurs (parce que là en ce moment je suis vraiment trop chochotte, exactement l'inverse d'Iron-Morning d'il y a 10-12 ans) avec des douleurs progressives sur plusieurs semaines, me mets en condition devant n'importe quel media érotique/pornographique puis m'envoie une unique mais massive dose d'ocytocine (donc pas du tout comme il y a 5 ans hein), et y vais franco en serrant les dents...
Je crois que tu as meilleur temps de tester le shibari ou une autre de ces méthodes de lâcher-prise. Je rappelle que l'acte que je décris était complètement spontané, rien à voir avec un protocole hyper élaboré comme tu décris là. Et le plus chouette là-dedans, c'était l'acceptation, pas la douleur elle-même. Y'a plein de pratiques qui s'en rapprochent et qui me semblent bien plus safe que ce que tu décris là. D'ailleurs je pense que c'est une erreur de chercher en premier lieu le plaisir sexuel dans ces pratiques. C'est pas ça du tout. C'est plutôt que le sexe fait partie de ces pratiques. Le sexe joue avec les limites. La douleur aussi. Les cordes aussi. Mais les interactions entre toutes ces choses sont complexes et personnes-dépendantes.
 
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Oui, je crois que c'est le principe ^^
Oui nan mais raah, je m'exprime mal aussi x)
J'ai cru comprendre que l'expérience d'extase n'était pas agréable selon tes dires. Pourtant tu l'as décrite comme similaire à l'orgasme puis qualifiée à partir de littérature de plaisir. Donc... C'est bien potentiellement agréable, non? C'est ça que j'entendais par ambivalent, pas l'opposition douleur/plaisir (edit : mot plus adapté qu'ambivalent (dingue ma mémoire me fait peur) : paradoxal).

Le shibari nécessite quelqu'un d'expérimenté que je ne me vois pas dénicher^^ de plus je ne suis pas certaine que ça permette d'atteindre ce genre d'état.

Mais huuum okay, comme j'ai pas d'excitation sexuelle en temps normal (ou n'arrive pas à l'assouvir c'est selon), si le sexe fait partie de ces pratiques... en gros xD là tout de suite il me resterait maximum 9 jours pour trouver et profiterdefaçonbridée. Doooonc. Ouai bon, conclusion: not worth it.

Merci pour toutes ces infos ☺️
 
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J'ai cru comprendre que l'expérience d'extase n'était pas agréable selon tes dires. Pourtant tu l'as décrite comme similaire à l'orgasme puis qualifiée à partir de littérature de plaisir. Donc... C'est bien potentiellement agréable, non? C'est ça que j'entendais par ambivalent, pas l'opposition douleur/plaisir.
Par similaire, je voulais surtout désigner le côté hyper-intense, hyper-concentré, hyper-focalisé, le fait que ça amène une sorte de mort de l'ego, de destruction des limites...
Et je sais pas, l'orgasme même, c'est pas clair... ça se nourrit tellement de frustration, y'a une dimension de soulagement, parfois c'est presque insupportable, parfois on a mal au clitoris/gland en même temps...
Le sexe intègre de la violence, même douce et consentie.
Je prétends pas résoudre le mystère du plaisir, de la souffrance, du sexe et de soi avec ce message. Au contraire je veux dire que j'en sais rien. Ça fait des milliers d'années qu'on se tape la tête avec ces questions. C'est pas 0 ou 1, ON ou OFF. Alors oui mon vocabulaire est ambivalent, parce que l'ambivalence est au coeur du sujet...

Après je sais pas, rien t'empêche d'essayer. Y'a pas besoin d'aller chercher le paroxysme. Tu peux te faire un peu mal et voir si tu arrives à gérer ça avec la respiration, en essayant de pas l'interpréter, de pas fuir, en méditant... tu auras le cœur qui bat plus vite, la tête qui tourne un peu, tu verras si ça peut te plaire.
Sinon, un concert punk ça le fait aussi ! Se faire taper dessus dans le pogo.
Y'a vraiment beaucoup beaucoup d'expériences de vie qui se rapprochent de ça, sans être exactement ça. De toute façon, apprendre à gérer les signaux aversifs sans fuir aussitôt, ça ne peut qu'être bénéfique pour l'estime de soi et la gestion de l'anxiété, indépendamment de la recherche de l'orgasme.

Ah oui une dernière chose, je pensais que c'était clair mais la qualité de cette expérience était sans aucun doute dans la dimension réciproque, le fait que je me sois laissée aller à un autre que moi, que j'aimais et en qui j'avais confiance. En ce qui me concerne, aucun rapport avec la douleur auto-infligée. Vraiment, c'était de tout lâcher dans l'acceptation de ce que me donnait/m'infligeait l'autre.
 
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Par similaire, je voulais surtout désigner le côté hyper-intense, hyper-concentré, hyper-focalisé, le fait que ça amène une sorte de mort de l'ego, de destruction des limites...
Et je sais pas, l'orgasme même, c'est pas clair... ça se nourrit tellement de frustration, y'a une dimension de soulagement, parfois c'est presque insupportable, parfois on a mal au clitoris/gland en même temps...
Heu donc quasi tout le monde recherche un truc qui certes a l'air absolument mystique, mais:
- qui dure 20 secondes
- qui requiert de la souffrance sous diverses formes aussi pour pouvoir peut-être être acquis.

....Mais heuuu, c'est moi ou c'est pas si ouf en fait? XD

Huuuum soit j'ai pas les moyens pour tout comprendre, soit au final je vais me reblinder d'antideps pour avec de la chance annihiler le peu qu'il me reste de libido et je n'aurais peut-être plus à m'en faire... mais j'ai le sentiment que c'est plutôt la première option... (C'est pas grave hein)

De toute façon, apprendre à gérer les signaux aversifs sans fuir aussitôt, ça ne peut qu'être bénéfique pour l'estime de soi et la gestion de l'anxiété, indépendamment de la recherche de l'orgasme.
Tu marques un point.

(J'aime pas les pogos, étrangement ça me ramène à mes périodes de harcèlement^^)
 
@Sorence Je sais pas ce qui te fait rire lol alors au cas où je vais essayer d'être claire : j'ai conscience que c'est contradictoire de dire que l'orgasme c'est pas ouf s'il y a une composante de souffrance dedans, avec le subspace auquel je réfléchissais.

Mais l'orgasme tout le monde le recherche. Pas le subspace.

Et j'essaye tellement depuis je sais plus combien de temps par tous les moyens de contrer ce fichu PSSD (lequel m'amène de la dépression: c'est assez incroyable des antidépresseurs qui enferment à vie dans la dépression mais passons) que je cherche un peu tous les substituts possibles.

Du coup je ne mets pas les deux au même niveau, l'orgasme tel que tu le décris étant inatteignable pour moi.
 
Je rigole parce que t'as raison c'est absurde. Par contre sincèrement je pense qu'il faut pas non plus trop intellectualiser tout ça. C'est juste des trucs bizarres de la vie qui est un truc bizarre. Et si c'est absurde, c'est bien parce que nos catégories binaires ne fonctionnent pas jusque-là.
 
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