Neuronal
Holofractale de l'hypervérité
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Bonjour à tous,
dans ce topic vous pourrez spéculer et philosopher sur les différents états psychologiques liés à la consommation de psychotropes.
Tout d'abord je vais parler d'un phénomène que j'ai observé sous protoxyde d'azote (bien que ça ne soit pas spécifique à cette substance), que j'appelle "l'anti-communication".
Il s'agit d'une situation ou on devient totalement incapable de communiquer ce que l'on ressent.
On aura alors tendance à être complétement passif et inexpressif, ce qui fait que les autres personnes n'ayant pas les mêmes effets auront tendance à penser qu'on ne ressent rien, qu'on est comme endormis.
Alors que le sujet, lui, se sent peut-être voyager très intensément !
Ceci peut paraître évident, mais souvent ça va plus loin: on ressent un besoin de communiquer ce qu'on ressent. Mais comme on en est incapable, on va se mettre à exprimer (en utilisant divers moyens de communication) quelque chose de totalement opposé à ce que l'on ressent. Pour donner un exemple, c'est comme si vous étiez vraiment en colère, et que vous voudriez exprimer cette colère, mais vous ne pouvez vous empêcher d'exprimer de la joie ou du rire.
Celà est d'autant plus flagrant quand une autre personne est dans la même situation et que l'on tente de communiquer ses ressentis avec elle. On a alors l'impression d'un dialogue de sourd, ou chacun ressent la même chose mais exprime quelque chose d'opposé...
Notons que ce phénomène n'est pas obligatoirement présent durant l'effet concerné. Ainsi, un artiste par exemple qui tenterait de communiquer ses ressentis "A" par son art si il en est incapable, peut donner un ressenti différent "B" et les contemplateurs de son oeuvre ressentiront alors "B".
Il y a aussi une autre chose que j'ai observée, un problème de jugement sur les effets psychotropes que l'on ressent soi-même, quand on tente de les exposer aux autres par la suite.
Dans la normalité, c'est-à-dire dans un état de conscience naturel; toute sensation ou émotion est accompagnée d'une sorte "d'échelle" ou "d'instrument de mesure" mental, automatique, qui mesure l'intensité de cette sensation/émotion. On peut alors facilement dire si une joie par exemple était légère, moyenne, forte etc.
En revanche, dans certains état modifiés de conscience et notamment sous drogue psychédélique, les sensations ou émotions que l'on ressent peuvent NE PAS être accompagnés par cette "échelle". On est alors totalement incapable de donner l'intensité de nos ressentis. Il arrive alors souvent que quand on tente d'exposer aux autres ces ressentis, on donne une fausse intensité qui varie selon l'humeur du moment présent ou du moment du trip. Mais surtout, comme il n'y a aucune limite imposée par notre esprit, il arrive que l'on exagère incroyablement en ayant l'impression de sensations à l'intensité gigantesque voire infinie.
Je pense par exemple à la phrase de Henri Michaux quand il décrit les raisons de l'impossibilité de faire un film sur les visions sous mescaline. Il est possible, aussi pessimiste soit-t'il pour moi de constater celà, que le jugement de cet homme soit perturbé par l'absence de limite imposé par son esprit sur l'intensité de ses effets.
dans ce topic vous pourrez spéculer et philosopher sur les différents états psychologiques liés à la consommation de psychotropes.
Tout d'abord je vais parler d'un phénomène que j'ai observé sous protoxyde d'azote (bien que ça ne soit pas spécifique à cette substance), que j'appelle "l'anti-communication".
Il s'agit d'une situation ou on devient totalement incapable de communiquer ce que l'on ressent.
On aura alors tendance à être complétement passif et inexpressif, ce qui fait que les autres personnes n'ayant pas les mêmes effets auront tendance à penser qu'on ne ressent rien, qu'on est comme endormis.
Alors que le sujet, lui, se sent peut-être voyager très intensément !
Ceci peut paraître évident, mais souvent ça va plus loin: on ressent un besoin de communiquer ce qu'on ressent. Mais comme on en est incapable, on va se mettre à exprimer (en utilisant divers moyens de communication) quelque chose de totalement opposé à ce que l'on ressent. Pour donner un exemple, c'est comme si vous étiez vraiment en colère, et que vous voudriez exprimer cette colère, mais vous ne pouvez vous empêcher d'exprimer de la joie ou du rire.
Celà est d'autant plus flagrant quand une autre personne est dans la même situation et que l'on tente de communiquer ses ressentis avec elle. On a alors l'impression d'un dialogue de sourd, ou chacun ressent la même chose mais exprime quelque chose d'opposé...
Notons que ce phénomène n'est pas obligatoirement présent durant l'effet concerné. Ainsi, un artiste par exemple qui tenterait de communiquer ses ressentis "A" par son art si il en est incapable, peut donner un ressenti différent "B" et les contemplateurs de son oeuvre ressentiront alors "B".
Il y a aussi une autre chose que j'ai observée, un problème de jugement sur les effets psychotropes que l'on ressent soi-même, quand on tente de les exposer aux autres par la suite.
Dans la normalité, c'est-à-dire dans un état de conscience naturel; toute sensation ou émotion est accompagnée d'une sorte "d'échelle" ou "d'instrument de mesure" mental, automatique, qui mesure l'intensité de cette sensation/émotion. On peut alors facilement dire si une joie par exemple était légère, moyenne, forte etc.
En revanche, dans certains état modifiés de conscience et notamment sous drogue psychédélique, les sensations ou émotions que l'on ressent peuvent NE PAS être accompagnés par cette "échelle". On est alors totalement incapable de donner l'intensité de nos ressentis. Il arrive alors souvent que quand on tente d'exposer aux autres ces ressentis, on donne une fausse intensité qui varie selon l'humeur du moment présent ou du moment du trip. Mais surtout, comme il n'y a aucune limite imposée par notre esprit, il arrive que l'on exagère incroyablement en ayant l'impression de sensations à l'intensité gigantesque voire infinie.
Je pense par exemple à la phrase de Henri Michaux quand il décrit les raisons de l'impossibilité de faire un film sur les visions sous mescaline. Il est possible, aussi pessimiste soit-t'il pour moi de constater celà, que le jugement de cet homme soit perturbé par l'absence de limite imposé par son esprit sur l'intensité de ses effets.
