moutard
Matrice Périnatale
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Le texte ci dessous est pour mon ami Senoz resté perché pour avoir abusé de champi ...
Quoi de plus noble que de descendre en enfer chercher ceux qui y sont resté, Quoi de plus grand que d'écouter ceux qui du paradis ne sont jamais descendu ... Quand la noblesse rejoind la grandeur ...
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Ce THREAD vise à partager en quoi les mauvais voyages (ou les bons) nous apprenne à vivre plus pleinement ...
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Je recommande à tout ceux qui sont interessé sur le sujet ce livre telechargeable gratuitement (malheureusement en anglais)
http://freespace.virgin.net/sarah.peter ... zyman.html
sur la connaissance cosmique, l'ivresse psychedelics et les mauvais voyages ...
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Note pour mon ami Senoz resté perché : Tu dois aussi peut etre considérer différement ce qui t'arrive, apprendre a le dompter et a laimer, cela peut devenir vivable, rester un tourment mais etre peu a peu un tresor pour lequel tu serais pret a donner ta vie ou etre une constante vibration de prière remerciant ...
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Pour les francophones et ceux qui aiment l'écriture, un petit texte (en teaser) où je raconte une experience ou ce qui peut en etre dit experience avec un buvard (étoile rouge) - oeuvre de fiction (-: bien sûr
LE DON
« Avez-vous un don caché ? » lui demanda-t-elle.
Il prit une grande inspiration en souriant presque douloureusement.
« J'en ai plein. Lequel choisir : un don-malédiction ou un don-tellement cosmique qu'il n'a aucune espèce d'utilité dans le monde des hommes, peut-être un don tellement énorme qu'il remplit le récipiendaire d'un bavardage prophétique aux nombreux effets pervers. Voulez-vous le récit d’un don sournois aux virevoltes insaisissables dont « l’utilisation » est à la fois totalement inappropriée pour des auditeurs toujours hermétiques, généralement sur la défensive, et dont « l’utilisation », dans le même temps, remplit le locuteur d'une séduction hypnotique à son propre discours, annulant de ses érections jaculatoires le sens même de ce qu'il entendait dévoiler. Enfin, je vais quand même essayer de vous en parler de mon don caché ...
Je pourrais commencer par le soir où il est apparu, il y a des années, dans l’improbable rencontre entre les volutes festives d’amis chacun pulsant de toute la joie de ses 20 ans et le mystère spirite d’un verre animé par ces soi-disant esprits médiateurs de l’autre monde. Mais est-ce bien là un commencement ? Comme disait ma grand-mère : « n’y a-t-il pas une vie pour le bouton d’acné avant l’explosion » ? Le prélude essentiel à ce commencement fut la lente maturation des lectures et des rencontres, animant la cafetière, d’abord de petites bulles, calmées régulièrement par l’œil anxieux qui, pour vérifier une nouvelle fois encore, soulage d’un vif mouvement de couvercle la pression pourtant tant attendue. Les bouillons ont été tellement guettés à la fin des jours, au fil des mois et au bord des ans, que l’attente était devenue comme un paysage que l’on ne remarque même plus dans la trame du quotidien.
Et pourtant, ce soir là, il y eu le bouillonnement du don, caché peut-être depuis toujours. Nié serait peut-être plus exact, oui nié ! Peut-on mieux cacher ici bas quelque chose que dans les méandres de la volonté, dans les replis intimes de la mauvaise foi. Si l’homme est cet « être-pour-la-mort » que décrivent les philosophes, n’est-il pas né pour nier ou tout au moins n’y consacre t’il pas la majeure partie de sa vie. Niez quoi me direz-vous ? Et bien tout : la culpabilité et la joie, l’amour et la mort, et peut-être avant tout l’Etre, la terrible fulgurance de sa lumière, cette « douleur la plus proche du soleil ». Mais je m’égare, je devais vous parlez du don, de son extrême sophistication, de sa terrible fragilité, de la profusion de ses richesses et de son éternel tourment. Lorsque le don me fut confié dans un fracas d’une telle puissance que j’aurais grand peine aujourd’hui à la décrire, je fus projeté hors de moi. Et malgré ou peut-être à cause de cela, ce don s’attacha à moi comme un prénom, la révélation d’une identité et finalement d’un lien au monde. Il me fallu quelques minutes, à travers des ombres en blouse blanche, pour d’une nouvelle naissance, réaliser qu’il était désormais là avec moi, à découvrir sans arrêt, comme un cadeau ou une damnation, c’était à moi de choisir.
Le don avait jailli comme le cri d’un miroir qui se brise. Chacun d’entre nous dans le groupe était devenu alors très emprunté ramassant les morceaux pour faire diversion au malaise diffus qui flottait désormais dans la pièce. Pourtant tout continuait, tout continuât. Le don n’interrompait pas la vie, elle se poursuivait bringuebalant, terriblement opiniâtre, à la fois extraordinairement surprenante et terriblement décevante …
Je le vois dans vos yeux : vous voulez plus de précisions sur le don.
Vous n’espérez tout de même pas que j’aille en dire plus. J’ai cessé depuis bien longtemps de jouer à ce petit jeu.
Si un don est caché, c’est qu’il doit le rester. »
Quoi de plus noble que de descendre en enfer chercher ceux qui y sont resté, Quoi de plus grand que d'écouter ceux qui du paradis ne sont jamais descendu ... Quand la noblesse rejoind la grandeur ...
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Ce THREAD vise à partager en quoi les mauvais voyages (ou les bons) nous apprenne à vivre plus pleinement ...
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Je recommande à tout ceux qui sont interessé sur le sujet ce livre telechargeable gratuitement (malheureusement en anglais)
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sur la connaissance cosmique, l'ivresse psychedelics et les mauvais voyages ...
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Note pour mon ami Senoz resté perché : Tu dois aussi peut etre considérer différement ce qui t'arrive, apprendre a le dompter et a laimer, cela peut devenir vivable, rester un tourment mais etre peu a peu un tresor pour lequel tu serais pret a donner ta vie ou etre une constante vibration de prière remerciant ...
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Pour les francophones et ceux qui aiment l'écriture, un petit texte (en teaser) où je raconte une experience ou ce qui peut en etre dit experience avec un buvard (étoile rouge) - oeuvre de fiction (-: bien sûr
LE DON
« Avez-vous un don caché ? » lui demanda-t-elle.
Il prit une grande inspiration en souriant presque douloureusement.
« J'en ai plein. Lequel choisir : un don-malédiction ou un don-tellement cosmique qu'il n'a aucune espèce d'utilité dans le monde des hommes, peut-être un don tellement énorme qu'il remplit le récipiendaire d'un bavardage prophétique aux nombreux effets pervers. Voulez-vous le récit d’un don sournois aux virevoltes insaisissables dont « l’utilisation » est à la fois totalement inappropriée pour des auditeurs toujours hermétiques, généralement sur la défensive, et dont « l’utilisation », dans le même temps, remplit le locuteur d'une séduction hypnotique à son propre discours, annulant de ses érections jaculatoires le sens même de ce qu'il entendait dévoiler. Enfin, je vais quand même essayer de vous en parler de mon don caché ...
Je pourrais commencer par le soir où il est apparu, il y a des années, dans l’improbable rencontre entre les volutes festives d’amis chacun pulsant de toute la joie de ses 20 ans et le mystère spirite d’un verre animé par ces soi-disant esprits médiateurs de l’autre monde. Mais est-ce bien là un commencement ? Comme disait ma grand-mère : « n’y a-t-il pas une vie pour le bouton d’acné avant l’explosion » ? Le prélude essentiel à ce commencement fut la lente maturation des lectures et des rencontres, animant la cafetière, d’abord de petites bulles, calmées régulièrement par l’œil anxieux qui, pour vérifier une nouvelle fois encore, soulage d’un vif mouvement de couvercle la pression pourtant tant attendue. Les bouillons ont été tellement guettés à la fin des jours, au fil des mois et au bord des ans, que l’attente était devenue comme un paysage que l’on ne remarque même plus dans la trame du quotidien.
Et pourtant, ce soir là, il y eu le bouillonnement du don, caché peut-être depuis toujours. Nié serait peut-être plus exact, oui nié ! Peut-on mieux cacher ici bas quelque chose que dans les méandres de la volonté, dans les replis intimes de la mauvaise foi. Si l’homme est cet « être-pour-la-mort » que décrivent les philosophes, n’est-il pas né pour nier ou tout au moins n’y consacre t’il pas la majeure partie de sa vie. Niez quoi me direz-vous ? Et bien tout : la culpabilité et la joie, l’amour et la mort, et peut-être avant tout l’Etre, la terrible fulgurance de sa lumière, cette « douleur la plus proche du soleil ». Mais je m’égare, je devais vous parlez du don, de son extrême sophistication, de sa terrible fragilité, de la profusion de ses richesses et de son éternel tourment. Lorsque le don me fut confié dans un fracas d’une telle puissance que j’aurais grand peine aujourd’hui à la décrire, je fus projeté hors de moi. Et malgré ou peut-être à cause de cela, ce don s’attacha à moi comme un prénom, la révélation d’une identité et finalement d’un lien au monde. Il me fallu quelques minutes, à travers des ombres en blouse blanche, pour d’une nouvelle naissance, réaliser qu’il était désormais là avec moi, à découvrir sans arrêt, comme un cadeau ou une damnation, c’était à moi de choisir.
Le don avait jailli comme le cri d’un miroir qui se brise. Chacun d’entre nous dans le groupe était devenu alors très emprunté ramassant les morceaux pour faire diversion au malaise diffus qui flottait désormais dans la pièce. Pourtant tout continuait, tout continuât. Le don n’interrompait pas la vie, elle se poursuivait bringuebalant, terriblement opiniâtre, à la fois extraordinairement surprenante et terriblement décevante …
Je le vois dans vos yeux : vous voulez plus de précisions sur le don.
Vous n’espérez tout de même pas que j’aille en dire plus. J’ai cessé depuis bien longtemps de jouer à ce petit jeu.
Si un don est caché, c’est qu’il doit le rester. »