c'est ce qu'on appelle le phénomène de "déjà-vu" qui a été pas mal étudié en psychologie et psychanalyse.
Aux états-unis ça fait parti des impressions référencés sous le nom de "paramnesia", et c'est un trouble assez souvent relevés chez les utilisateurs de narcotiques et psychotropes hallucinogènes en tout genre.
A tel point que ça mène certains à des états de dépersonnalisation. D'ailleurs c'est intéressant de savoir que le terme employé en anglais est "derealization". Cette espèce de distance avec le réel qu'on peux ressentir lors de certains badtrips et remontés de LSD par exemple, mais aussi la mescaline.
D'ailleurs il n'est pas innocent de voir que le thême est assez présent dans Matrix ( même si je ne suis pas un fan de ce film ), notamment avec l'idée de " bug dans la matrice ".
L'impression d'avoir "déjà vu" quelque chose.
Dans le script initial, Neo est un hacker drogué. c'est ça l'histoire à la base. Rien ne dit qu'en réalité Neo n'est pas qu'un chépère schyzoïde qui s'invente un monde fantastique cyber-punk pour pallier à son existence insipide.
C'est assez fréquent chez les schyzophrènes latents aussi.
Cette sorte de distance vis à vis de la réalité.
C'est assez voisin de la "mise en abyme" comme phénomène psychologique.
En réalité, ce qui se produit généralement est une reconstitution similaire d'effets passés qu'on a déjà vécu à travers ce qu'on est entrain de vivre.
C'est la similarité de situations qui apparement nous semblent être liés de manière anodine qui provoque souvent cette impression. Ou plus souvent aussi l'anticipation dû aux rêves, lorsqu'on savait qu'on doive aller dans tel ou tel lieu, qu'on se l'est inconsciement imaginé, et qu'il se trouve que l'anticipation était par coïncidence assez pertinente, assez proche du vécu qu'on rencontre.
Je pense que ça traduit surtout la prévisibilité de nos vécus.
C'est un sentiment que je n'ai jamais ressenti lorsque je partai découvrir des lieux complètement "nouveaux" ou me suis aventuré dans des situations que je n'avais jamais rencontré auparavant.