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L’approche des DSM 1 et 2 était psychodynamique. On considérait alors les troubles mentaux essentiellement comme liés à l’histoire et à la psyché de chaque individu. Les traitements ? Principalement la psychothérapie ou la psychanalyse : on parlait avec un professionnel. En 1980 dans le DSM 3 c’est l’approche neurobiologique qui prend le dessus : les troubles mentaux seraient dû à des déséquilibres chimiques du cerveau. Ils pourraient donc être soignés par la chimie, comme on soigne une fracture avec un plâtre. Adieu parole, bonjour pilule. De quoi réjouir les grands laboratoires pharmaceutiques. Car qui dit pathologie listée dit médicament remboursé. Et donc ventes assurées. Nommer une pathologie devient un enjeu commercial, etc.
Et je ne suis du coup pas vraiment d'accord avec Datagueule car le fait de nommer certains troubles mentaux comme étant des maladies a quelques bénéfices il me semble : notamment pour le statut de handicap, la société est plus encline à s'aménager (même si ça prend du temps) pour une personne qui a une maladie que pour une personne qui vit mal sa relation avec ses parents (je grossis le trait), ça paraît plus légitime. La vidéo présente le passage de l'approche psychodynamique à une approche neurobiologique comme une chute, une décadence, c'est trop simpliste à mon goût.
en faire une pathologie reconnue par l'OMS, c'est aussi permettre une segmentation de l'individu, genre "t'as choppé la maladie de l'addiction, je te soigne avec ça ça et ça" alors qu'il me semble qu'il y a souvent tout un background de souffrances derrière l'addiction qui, pour le coup, seraient plus efficacement mise en valeur par une vision psychodynamique. En fait, je ne vois pas pourquoi ça ne mènerait pas aux mêmes dérives.