Finn l'humain
Neurotransmetteur
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- 22/8/21
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Bonjour tout le monde.
Bien que mon trip date d’il y a quelques années déjà, je vais essayer au mieux de retranscrire ce dont je me souviens et ce que je pense, je n’oublierais jamais.
J’ai 22 ans à l’époque, je pèse 55 kilogrammes pour 1m63. Je consomme surtout de la Mdma et des champignons.
Substances:Salvia X40, Alcool et cannabis
Set & Setting : J’étais seule chez moi. Je me souviens être déjà bien défoncé à l’alcool et au cannabis
Lorsque je remémore cette soirée, le premier souvenir qui me viens en tête et cette envie, l’envie d’aller toujours plus loin dans la défonce. Comme j'ai l’habitude des grosses montés de Mdma, je pense que cherchais à reproduire ce même niveau de défense. Evidemment avec ce genre de substance, c’est .. compliqué .. Je buvais encore et encore, altérant entre déception et frustration lorsque je me suis souvenu que j’avais de la Salvia ! J’AI DE LA SALVIA !
J’écris une petite parenthèse pour préciser et faire un petit clin d’œil à ceux qui vont directement me cerner. Je ne suis pas de nature anxieuse, mais les événements et les blessures que j’ai vécu dans ma vie font que je me suis attaché et attache encore beaucoup d’importance aux regards des autres, y compris à mon image. J’ai grandi en voulant plaire à tout le monde, et ce masque, ce vêtement prisonnier pour ceux qui ont la référence (Midnight gospel), est devenu mon identité. Au point ou lorsque je vis en étant sobre une situation d’humiliation par exemple, je l’impression de vivre le rejet d’une personne envers moi comme une mort. L’observateur, la conscience se confond tellement avec l’outils qu’elle est persuadée qu’elle l’est. De de ce fait, lorsque mon identité, la construction de ce que je crois être moi est rejeté, je fais des crises d’angoisse car j’ai l’impression de mourir. Et ce que j’écris et directement en lien avec ce que j’ai vécu sous Salvia, je vous laisse lire la suite.
J’étais donc chez moi en pleine défonce quand soudainement m’est venu l’idée de tester la Salvia. A la base j’étais vraiment dans l’optique d’être vraiment défoncé. Je précise que j’avais acheté la Salvia quelques jours auparavant avec la simple curiosité d’essayer une psychédélique différent mais aussi de vivre quelque chose de spirituel. Clairement, je n’étais pas prêt à ce que j’allais vivre, vraiment pas.
Ne connaissant pas le produit et ayant également une appréhension, je commence par prendre simplement quelques miettes de feuilles séchées puis je colle une douille mélangée avec du tabac et du canna pour que le goût passe. Comme je l’avais lu sur le net, je garde la fumée jusqu’à ce que je n’aie plus d’oxygène. Je patiente avant d’avoir la monté, mais hormis celle que j’ai pris avec la beuh, rien … Je commence à me dire que je me suis fait avoir alors je double la dose. Je réitère l’opération et rien … La désillusion commence alors je quadruple la deuxième dose. J’aspire, et je retiens la fumée autant que possible. En expirant, j’ai à peine le temps de poser le bang sur la table que je ressens une sorte de bien être au cerveau à l’arrière de mon crâne. Je ressens une sensation similaire à celle que j’ai lorsque j’ai des frissons, voire à celle que j’ai lorsque je fais du sport, un voile de dopamine ou de sérotonine peut être ? Je ne sais pas trop comment d’écrire cette sensation mais je sens laSalvia se rapprocher de moi dans un bruit progressif, à la fois fulgurant et terrifiant par son allure. Je pourrais le comparer à un troupeau de chevaux qui se rapproche de plus en vite, très, très vite ! Et je pense que c’est à ce moment-là que j’ai véritablement basculé dans la panique. La plante avait une force incroyable et j’ai tout de suite senti qu’elle aller m’avaler et me submerger plus que tout ce que j’aurai pu imaginer. J’ai senti mon corps se faire aspirer en arrière par une sorte de vortex (sensation) et c’est le trou noir, jusqu’à ce que je réouvre les yeux.
Je réouvre les yeux et je me rends compte que tout est blanc autour de moi. Il n’y a pas de profondeur, pas de côté, pas d’angle, pas de mur, pas de sol, rien ! Juste du blanc immaculé. Ma vision est séparée en deux, je vois comme dans un écran scindé en deux paysages différents. Ma vision gauche se porte bien et voit normalement (cerveaux gauche créativité) alors que ma vision droite (cerveaux droit rationalisation) vie un enfer ! Du côté droit, je suis pris d’une panique comme je n’en avais jamais vécu … Je ne trouve même pas les mots pour exprimer ma terreur .. Mon corps droit, lui aussi scindé en deux se disloque comme un accordéon à chacun de mes mouvements. Et je pars dans une boucle ou me voir me disloquer m’effraie et je bouge. Mais comme je bouge, je me disloque … J’essaie de me raccrocher à tout ce que je peux mais je rends compte que plus rien n’existe. Je ne me souviens plus d’où je ne viens ni de qui je suis et de comment je m’appel. Je me souviens du mot famille et du mot monde mais je ne me souviens plus des gens que je ne connais, de quel monde je viens ni depuis combien de temps je suis ici. J’ai l’impression de vivre cette boucle indéfiniment et que le temps n’existe plus.
Ou bout d’un moment, je sens une force, une entité, quelques que chose m’attirer vers elle et me tendre la main. A ce moment-là, je sens au fond de mon être l’amour qu’elle dégage. J’ai l’impression et je suis persuadé que si j’attrape la main que l’on me tend, j’accéderais à un savoir lié à l’univers, un amour immense ainsi qu’à beaucoup de connaissance, mais que j’y laisserai la vie voire que je deviendrais un légume. J’ai peur et je ne l’attrape pas.
Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé entre temps mais le dernier souvenir que j’ai est le suivant :
Je suis toujours dans cet endroit blanc avachi sur le sol dans une panique total quand une bulle similaire à celle que l’on voit dans des bandes dessiné apparaît. A l’intérieur de celle-ci, je me vois moi, au plutôt mon enveloppe physique marcher sur une piste cyclable semblable à celles de palm Beach avec ses palmiers. Je me vois discuter et marcher avec deux femmes que je n’ai jamais vu auparavant, quand soudainement je trébuche. En me relevant, les deux femmes me demandent si je vais bien mais lorsque je réponds, je le fais de manière synchronisée entre les deux univers, celui de la BD et l’univers blanc dans lequel je me trouve. C’est comme si d’un coup, chaque moi était devenu une seule personne. En me rendant compte que le moi de la BD avait répondu en même temps que moi, j’ai retorqué “quoi” ? Et le son est sortie des deux bouches en même temps. C’était comme si j’étais une seule âme mais à deux endroits à la fois.
En réouvrant véritablement les yeux en sortant du trip, j’halluciné et je voyais une personne habillée de blanc former un cercle autour de moi comme si j’étais au milieu des menhir de stone âge et qu’au lieu des pierres, c’était la même personne. Les effets se sont ensuite estompés mais j’ai quand même mis deux jours à ne plus sentir la dépersonnalisation et l’impression d’être dans le mauvais univers.
Un détail que j’ai oublié de préciser : Je me souviens d’avoir eu une pensée sur mon oncle que je ne vois presque jamais, liée à la mort. Et il se trouve qu’il est mort 2 ans après.
Conclusion : J’ai mis assez longtemps à pouvoir avoir un discernement assez limpide sur ce que j’ai vécu et je pense qu’aujourd’hui ce n’est toujours pas totalement le cas. Je pense avoir eu ce que j’ai demandé, que ce soit de manière directe comme indirect. Je voulais un message, je voulais être bousculer et en apprendre sur moi et c’est ce que j’ai eu. La salvia m’a mis face à ma vérité, celle se trouve en moi et que je m’efforce d’étouffer, celle ou je ne suis qu’une partie, à la fois grande et petite, faisant partie d’un tout, juste la vie en mouvement. J’aime beaucoup cette phrase “La mort vous dépouille de tout ce qui n’est pas vous”. Je la comprends un peu plus désormais. Bien que sur le moment je ne me sois pas senti moi-même, avec le recul je comprends que je n’ai jamais était autant moi-même que lorsqu’il ne restait plus rien d’autre que ce mouvement, cet observateur derrière le penseur dénuer tout concept et abstraction. Cette expérience m’a permis de faire un lien direct avec ce que je ressens parfois lorsque je me sens mourir. Et grâce à cela, je me sens aujourd’hui davantage prêt à accepter de faire l’ultime lâcher prise, celui de la mort.
Dans cet optique, je vais dans une semaine prendre pour la première fois du LSD. Je suis très expérimenté aux champignons (même si ça ne m’empêche absolument pas de faire des BAD) et je me sens prêt à essayer quelques choses de plus profond. J’espère garder en conscience qu’il faut je me laisse porter par le courant. J’espère parvenir à faire se lâcher-prise dont je parle, je m’en sens enfin capable ? !
J’écrirais certainement un TR si j’ai bien tout reçu et que tout s’est bien passé, pour le meilleur ou pour le pire !
Merci de m’avoir en lu en tout cas !
Bien que mon trip date d’il y a quelques années déjà, je vais essayer au mieux de retranscrire ce dont je me souviens et ce que je pense, je n’oublierais jamais.
J’ai 22 ans à l’époque, je pèse 55 kilogrammes pour 1m63. Je consomme surtout de la Mdma et des champignons.
Substances:Salvia X40, Alcool et cannabis
Set & Setting : J’étais seule chez moi. Je me souviens être déjà bien défoncé à l’alcool et au cannabis
Lorsque je remémore cette soirée, le premier souvenir qui me viens en tête et cette envie, l’envie d’aller toujours plus loin dans la défonce. Comme j'ai l’habitude des grosses montés de Mdma, je pense que cherchais à reproduire ce même niveau de défense. Evidemment avec ce genre de substance, c’est .. compliqué .. Je buvais encore et encore, altérant entre déception et frustration lorsque je me suis souvenu que j’avais de la Salvia ! J’AI DE LA SALVIA !
J’écris une petite parenthèse pour préciser et faire un petit clin d’œil à ceux qui vont directement me cerner. Je ne suis pas de nature anxieuse, mais les événements et les blessures que j’ai vécu dans ma vie font que je me suis attaché et attache encore beaucoup d’importance aux regards des autres, y compris à mon image. J’ai grandi en voulant plaire à tout le monde, et ce masque, ce vêtement prisonnier pour ceux qui ont la référence (Midnight gospel), est devenu mon identité. Au point ou lorsque je vis en étant sobre une situation d’humiliation par exemple, je l’impression de vivre le rejet d’une personne envers moi comme une mort. L’observateur, la conscience se confond tellement avec l’outils qu’elle est persuadée qu’elle l’est. De de ce fait, lorsque mon identité, la construction de ce que je crois être moi est rejeté, je fais des crises d’angoisse car j’ai l’impression de mourir. Et ce que j’écris et directement en lien avec ce que j’ai vécu sous Salvia, je vous laisse lire la suite.
J’étais donc chez moi en pleine défonce quand soudainement m’est venu l’idée de tester la Salvia. A la base j’étais vraiment dans l’optique d’être vraiment défoncé. Je précise que j’avais acheté la Salvia quelques jours auparavant avec la simple curiosité d’essayer une psychédélique différent mais aussi de vivre quelque chose de spirituel. Clairement, je n’étais pas prêt à ce que j’allais vivre, vraiment pas.
Ne connaissant pas le produit et ayant également une appréhension, je commence par prendre simplement quelques miettes de feuilles séchées puis je colle une douille mélangée avec du tabac et du canna pour que le goût passe. Comme je l’avais lu sur le net, je garde la fumée jusqu’à ce que je n’aie plus d’oxygène. Je patiente avant d’avoir la monté, mais hormis celle que j’ai pris avec la beuh, rien … Je commence à me dire que je me suis fait avoir alors je double la dose. Je réitère l’opération et rien … La désillusion commence alors je quadruple la deuxième dose. J’aspire, et je retiens la fumée autant que possible. En expirant, j’ai à peine le temps de poser le bang sur la table que je ressens une sorte de bien être au cerveau à l’arrière de mon crâne. Je ressens une sensation similaire à celle que j’ai lorsque j’ai des frissons, voire à celle que j’ai lorsque je fais du sport, un voile de dopamine ou de sérotonine peut être ? Je ne sais pas trop comment d’écrire cette sensation mais je sens laSalvia se rapprocher de moi dans un bruit progressif, à la fois fulgurant et terrifiant par son allure. Je pourrais le comparer à un troupeau de chevaux qui se rapproche de plus en vite, très, très vite ! Et je pense que c’est à ce moment-là que j’ai véritablement basculé dans la panique. La plante avait une force incroyable et j’ai tout de suite senti qu’elle aller m’avaler et me submerger plus que tout ce que j’aurai pu imaginer. J’ai senti mon corps se faire aspirer en arrière par une sorte de vortex (sensation) et c’est le trou noir, jusqu’à ce que je réouvre les yeux.
Je réouvre les yeux et je me rends compte que tout est blanc autour de moi. Il n’y a pas de profondeur, pas de côté, pas d’angle, pas de mur, pas de sol, rien ! Juste du blanc immaculé. Ma vision est séparée en deux, je vois comme dans un écran scindé en deux paysages différents. Ma vision gauche se porte bien et voit normalement (cerveaux gauche créativité) alors que ma vision droite (cerveaux droit rationalisation) vie un enfer ! Du côté droit, je suis pris d’une panique comme je n’en avais jamais vécu … Je ne trouve même pas les mots pour exprimer ma terreur .. Mon corps droit, lui aussi scindé en deux se disloque comme un accordéon à chacun de mes mouvements. Et je pars dans une boucle ou me voir me disloquer m’effraie et je bouge. Mais comme je bouge, je me disloque … J’essaie de me raccrocher à tout ce que je peux mais je rends compte que plus rien n’existe. Je ne me souviens plus d’où je ne viens ni de qui je suis et de comment je m’appel. Je me souviens du mot famille et du mot monde mais je ne me souviens plus des gens que je ne connais, de quel monde je viens ni depuis combien de temps je suis ici. J’ai l’impression de vivre cette boucle indéfiniment et que le temps n’existe plus.
Ou bout d’un moment, je sens une force, une entité, quelques que chose m’attirer vers elle et me tendre la main. A ce moment-là, je sens au fond de mon être l’amour qu’elle dégage. J’ai l’impression et je suis persuadé que si j’attrape la main que l’on me tend, j’accéderais à un savoir lié à l’univers, un amour immense ainsi qu’à beaucoup de connaissance, mais que j’y laisserai la vie voire que je deviendrais un légume. J’ai peur et je ne l’attrape pas.
Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé entre temps mais le dernier souvenir que j’ai est le suivant :
Je suis toujours dans cet endroit blanc avachi sur le sol dans une panique total quand une bulle similaire à celle que l’on voit dans des bandes dessiné apparaît. A l’intérieur de celle-ci, je me vois moi, au plutôt mon enveloppe physique marcher sur une piste cyclable semblable à celles de palm Beach avec ses palmiers. Je me vois discuter et marcher avec deux femmes que je n’ai jamais vu auparavant, quand soudainement je trébuche. En me relevant, les deux femmes me demandent si je vais bien mais lorsque je réponds, je le fais de manière synchronisée entre les deux univers, celui de la BD et l’univers blanc dans lequel je me trouve. C’est comme si d’un coup, chaque moi était devenu une seule personne. En me rendant compte que le moi de la BD avait répondu en même temps que moi, j’ai retorqué “quoi” ? Et le son est sortie des deux bouches en même temps. C’était comme si j’étais une seule âme mais à deux endroits à la fois.
En réouvrant véritablement les yeux en sortant du trip, j’halluciné et je voyais une personne habillée de blanc former un cercle autour de moi comme si j’étais au milieu des menhir de stone âge et qu’au lieu des pierres, c’était la même personne. Les effets se sont ensuite estompés mais j’ai quand même mis deux jours à ne plus sentir la dépersonnalisation et l’impression d’être dans le mauvais univers.
Un détail que j’ai oublié de préciser : Je me souviens d’avoir eu une pensée sur mon oncle que je ne vois presque jamais, liée à la mort. Et il se trouve qu’il est mort 2 ans après.
Conclusion : J’ai mis assez longtemps à pouvoir avoir un discernement assez limpide sur ce que j’ai vécu et je pense qu’aujourd’hui ce n’est toujours pas totalement le cas. Je pense avoir eu ce que j’ai demandé, que ce soit de manière directe comme indirect. Je voulais un message, je voulais être bousculer et en apprendre sur moi et c’est ce que j’ai eu. La salvia m’a mis face à ma vérité, celle se trouve en moi et que je m’efforce d’étouffer, celle ou je ne suis qu’une partie, à la fois grande et petite, faisant partie d’un tout, juste la vie en mouvement. J’aime beaucoup cette phrase “La mort vous dépouille de tout ce qui n’est pas vous”. Je la comprends un peu plus désormais. Bien que sur le moment je ne me sois pas senti moi-même, avec le recul je comprends que je n’ai jamais était autant moi-même que lorsqu’il ne restait plus rien d’autre que ce mouvement, cet observateur derrière le penseur dénuer tout concept et abstraction. Cette expérience m’a permis de faire un lien direct avec ce que je ressens parfois lorsque je me sens mourir. Et grâce à cela, je me sens aujourd’hui davantage prêt à accepter de faire l’ultime lâcher prise, celui de la mort.
Dans cet optique, je vais dans une semaine prendre pour la première fois du LSD. Je suis très expérimenté aux champignons (même si ça ne m’empêche absolument pas de faire des BAD) et je me sens prêt à essayer quelques choses de plus profond. J’espère garder en conscience qu’il faut je me laisse porter par le courant. J’espère parvenir à faire se lâcher-prise dont je parle, je m’en sens enfin capable ? !
J’écrirais certainement un TR si j’ai bien tout reçu et que tout s’est bien passé, pour le meilleur ou pour le pire !
Merci de m’avoir en lu en tout cas !