D-Liss
Matrice Périnatale
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- 27/3/13
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Ben voilà,
Je suis tombé sur votre forum un peu par hasard…
J'avais un peu mis de côté les lysergiques depuis pas mal de temps tout en y pensant quotidiennement avec une certaine nostalgie. Pensez-vous ! j'ai croqué mon dernier trip vers 1986…
Je dois vous avouer qu'en parcourant vos colonnes, j'ai été assez agréablement surpris de constater que mes petits "ascenseurs" favoris avaient encore quelques adeptes.
Lorsque j'écris "adepte" j'entends bien entendu les personnes usant du LSD dans une optique d'élévation et non de récréation.
Pour tout vous dire, j'ai pris mon premier trip à l'âge de 16 ou 17 ans, je ne saurais le préciser.
En revanche je me rappelle fort bien du picto figurant sur le buvard : une pentagramme bleu.
Au sortir des seventies, nous avions une certaine idée des effets de ces produits sur le corps et sur l'esprit.
La culture de l'époque s'y prêtait.
Je croquais donc ma petite Blue Star sans autre forme d'appréhension.
Le voyage ne fut pas mémorable… Non que le produit ne fut pas de bonne qualité - il était comme la plupart des trips de l'époque assez fortement imprégné d'amphétamines (l'amphétamine annihilant partiellement l'effet bénéfique du LSD, j'aurais l'occasion d'y revenir), mais l'ambiance et le contexte ne se prêtèrent pas ce soir là aux décollages inter-stellaires qui furent mon lot quotidien les 5 ou 6 années qui suivirent… Ce fut néanmoins un excellent moment passé entre amis au cours duquel j'eus l'occasion de m'apercevoir que contrairement aux drogues habituelles (fumette), ce type de toxique avait le pouvoir de décupler - que dis-je ! - centupler nos pauvres sens humains et atrophiés par trop de millénaires de civilisation !
Joie, bonheur, trouvaille !
Je continuais à croquer épisodiquement du buvard ayant compris qu'il y avait quelque chose à creuser de ce côté là sans pour autant tout à fait saisir ce qu'il pourrait y avoir de sous-jacent, de passionnant et d'extraordinaire, à explorer ces pistes là.
Lors de mes pérégrinations pour me procurer le papier convoité, j'ai rencontré du côté des Halles un mec très maigre, très tatoué et sentant très mauvais. On me l'a présenté comme commerçant d'excellents acides : des "p'tits cœurs".
C'était des gélatines.
D'une relation de commerce, nous sommes très rapidement passés à une relation d'amitié. Le gars était sensiblement plus âgé que moi et avait eu l'occasion d'expérimenter le LSD de façon plus probante sur son esprit, sa personnalité, que je n'avais pu le faire jusqu'alors.
Débuta alors une période qui se révéla comme une clé dans ma vie !
Les soirées que nous passâmes tous deux restent encore à ce jour comme les racines de ce que je suis aujourd'hui.
Je ne vous casse pas plus les pieds ce soir avec ma vie, j'aurais sans doute et si vous en avez envie, l'occasion de revenir plus en détail sur certaines expériences inoubliables comme ce matin là, perché sur les hauteurs de Menton dans les Alpes-Maritimes, attendant le lever du soleil sur la mer, j'eus le bonheur de constater que les oiseaux - rouges-gorges, mésanges, fauvettes, venaient se poser sur moi sans crainte : j'étais fondu à l'univers, je n'étais plus Homme et prédateur autiste, j'étais arbre, pierre, étoile; et eux, s'en étaient aperçu !
Merci d'avance pour votre accueil que je sais chaleureux et bon voyage à tous !
Alain.
Je suis tombé sur votre forum un peu par hasard…
J'avais un peu mis de côté les lysergiques depuis pas mal de temps tout en y pensant quotidiennement avec une certaine nostalgie. Pensez-vous ! j'ai croqué mon dernier trip vers 1986…
Je dois vous avouer qu'en parcourant vos colonnes, j'ai été assez agréablement surpris de constater que mes petits "ascenseurs" favoris avaient encore quelques adeptes.
Lorsque j'écris "adepte" j'entends bien entendu les personnes usant du LSD dans une optique d'élévation et non de récréation.
Pour tout vous dire, j'ai pris mon premier trip à l'âge de 16 ou 17 ans, je ne saurais le préciser.
En revanche je me rappelle fort bien du picto figurant sur le buvard : une pentagramme bleu.
Au sortir des seventies, nous avions une certaine idée des effets de ces produits sur le corps et sur l'esprit.
La culture de l'époque s'y prêtait.
Je croquais donc ma petite Blue Star sans autre forme d'appréhension.
Le voyage ne fut pas mémorable… Non que le produit ne fut pas de bonne qualité - il était comme la plupart des trips de l'époque assez fortement imprégné d'amphétamines (l'amphétamine annihilant partiellement l'effet bénéfique du LSD, j'aurais l'occasion d'y revenir), mais l'ambiance et le contexte ne se prêtèrent pas ce soir là aux décollages inter-stellaires qui furent mon lot quotidien les 5 ou 6 années qui suivirent… Ce fut néanmoins un excellent moment passé entre amis au cours duquel j'eus l'occasion de m'apercevoir que contrairement aux drogues habituelles (fumette), ce type de toxique avait le pouvoir de décupler - que dis-je ! - centupler nos pauvres sens humains et atrophiés par trop de millénaires de civilisation !
Joie, bonheur, trouvaille !
Je continuais à croquer épisodiquement du buvard ayant compris qu'il y avait quelque chose à creuser de ce côté là sans pour autant tout à fait saisir ce qu'il pourrait y avoir de sous-jacent, de passionnant et d'extraordinaire, à explorer ces pistes là.
Lors de mes pérégrinations pour me procurer le papier convoité, j'ai rencontré du côté des Halles un mec très maigre, très tatoué et sentant très mauvais. On me l'a présenté comme commerçant d'excellents acides : des "p'tits cœurs".
C'était des gélatines.
D'une relation de commerce, nous sommes très rapidement passés à une relation d'amitié. Le gars était sensiblement plus âgé que moi et avait eu l'occasion d'expérimenter le LSD de façon plus probante sur son esprit, sa personnalité, que je n'avais pu le faire jusqu'alors.
Débuta alors une période qui se révéla comme une clé dans ma vie !
Les soirées que nous passâmes tous deux restent encore à ce jour comme les racines de ce que je suis aujourd'hui.
Je ne vous casse pas plus les pieds ce soir avec ma vie, j'aurais sans doute et si vous en avez envie, l'occasion de revenir plus en détail sur certaines expériences inoubliables comme ce matin là, perché sur les hauteurs de Menton dans les Alpes-Maritimes, attendant le lever du soleil sur la mer, j'eus le bonheur de constater que les oiseaux - rouges-gorges, mésanges, fauvettes, venaient se poser sur moi sans crainte : j'étais fondu à l'univers, je n'étais plus Homme et prédateur autiste, j'étais arbre, pierre, étoile; et eux, s'en étaient aperçu !
Merci d'avance pour votre accueil que je sais chaleureux et bon voyage à tous !
Alain.